Tagué par Euterpe! Dans la foulée, je tague Cécile, Clara, Ivan, Liliba, Lili Lectrice, L'Ogresse et Océane (sept, c'est un chiffre parfait, paraît-il). Les règles du jeu sont sur le blog d'Euterpe (cliquer sur son nom pour accéder au billet et signaler le vôtre).
L'idée lancée par Euterpe est de répondre à la question suivante: "Qui est la femme de la Renaissance que vous êtes au fond de vous-même?" Réponse à développer sur votre blog...
Question audacieuse, lancée à la cantonade par l'instigatrice du tag, sans considération pour le sexe des destinataires... mais hop: homme dans la blogosphère, je relève le défi. Et ma réponse est: Francesca Caccini!
Certes, l'Italie de Francesca Caccini avait déjà connu sa Renaissance, mais question époque, globalement, au sens large, ça colle. Née le 18 septembre 1587 à Florence, décédée à Lucques en 1640, Francesca Caccini est une compositrice et musicienne italienne, fille de Giulio Caccini, qui est lui aussi un musicien fameux que de nombreux chanteurs de chorales connaissent. Francesca Caccini était à la fois luthiste, claveciniste et cantatrice - une artiste accomplie.
Francesca Caccini s'est forgé un nom dans l'histoire de la musique en composant "La Liberazione di Ruggiero dall'isola d'Alcina". Ecrit sur un livret de Ferdinando Saracinelli, créé à Florence en 1625, c'est, de façon vraisemblable, le premier opéra jamais composé par une femme.
Il se trouve que j'ai eu la chance de l'interpréter comme choriste (partie de basse) à la fin des années 1990, à Guin (Suisse), puis à Neuburg an der Donau et à Ratisbonne (Allemagne) - le tout, sous la direction de Gabriel Garrido, dans le cadre d'un projet lancé par le chanteur fribourgeois Alain Clément, responsable d'une organisation qui s'est donné pour objectif de faire revivre la musique baroque.
L'épopée de Neuburg/Ratisbonne a du reste connu son lot d'épisodes épiques, entre le choriste qui repère LA pizza intéressante du menu et les averses qui ont noyé l'un des deux hôtels où les chanteurs étaient logés, contraignant l'organisation à trouver des solutions de dernière minute. Ou alors, les grands moments de mise en place de l'intonation, conformément au tempérament mésotonique... Cela, sans oublier la rencontre d'interprètes à la fois formidables sur scène et affables en coulisses.
Illustrations: Jean-Claude Brenac, Wikipedia (cette illustration m'avait servi dans le cadre d'une première version de mon site principal).
Publié par Fattorius le 9.8.2011 copié/collé par Euterpe
Mon commentaire : "La délivrance de Roger de l'île d'Alcine" est inspiré du "Roland furieux" de l'Arioste, oeuvre romanesque à la mode s'il en est, à l'époque ! Pour celleux qui n'ont pas suivi mon blog depuis le début, je cite Francesca Caccini ici (mais pas aussi exhaustivement que Fattorius) avec un enregistrement youtube.
Voilà une présentation plus divertissante avec un interprète de Francesca Caccini, en personne ! Quelle chance ! Merci !
Néanmoins pour être franche, je ne me serais jamais attendue à ce qu'un homme qui cite Marc Bonnant en frontispice de son blog accepte de participer à un tel tag ! Heureusement qu'il s'agit d'un musicien ! :¬)
Bravo pour cette excellente idée !
RépondreSupprimerA Margotte : merci !Et merci aussi pour votre participation. J'ai repéré votre billet et l'ai mis en brouillon.
RépondreSupprimerj'en profite pour dire que j'ai voulu respecter une certaine chronologie d'apparition des billets de ce tag mais en me fiant aux backlinks j'ai enregistré en brouillon des billets ultérieurs à certains qui ne sont pas apparus en backlinks mais que j'ai seulement trouvés soit parce qu'ils m'ont été spécialement signalés soit parce que je suis remontée toute seule aux tagué.e.s de tagué.e.s.
Merci pour la reprise du billet, et bon dimannche!
RépondreSupprimerEn ce qui concerne Marc Bonnant, pas de souci - je sais qu'il a une certaine conception de ce que doit être une femme, et que de cela, on peut discuter à l'infini; mais c'est surtout pour son exigence en matière de langue (française, entre autres) que je l'apprécie.
A DF : ah bon ! Je suis soulagée (parce que dans l'affaire DSK, il a fait plus fort que tous les machos français réunis, ce qui n'est pas rien) !
RépondreSupprimerSinon vous avez toute mon estime et je salue en vous execo avec lolobobo l'un des rares hommes qui ne s'est pas défilé pour jouer le jeu de ce tag inhabituel. Mes compliments.