Dans l'essai sur Rabelais que je suis en train de lire, je découvre, oh rareté, un nom féminin : Scolastica Bectonia.
N'en ayant jamais entendu parler, je fais des recherches et observe à cette occasion une intéressante altération du souvenir de cette personne à travers les siècles. La "belle" Scolastica Bectonia tel qu'elle fut mentionnée aux :
XVIe siècle : l'historien Guillaume Paradin (vers 1510-1590) au Chapitre I. du Livre III. de l'Histoire de son temps explique qu'à l'abbaye Saint-Honorat de Tarascon quatres religieuses brillent incontestablement par leur savoir :
Les lettres humaines et les belles sciences ne se sont pas moins heureusement rencontrées dans la personne de ces quatre Vierges de Tarascon, lesquelles quoy que je n'aye pas encore le bien de les connoistre: j'apprens toutefois qu'elles sont douées d'un esprit si excellent, qu'elles peuvent estre non seulement comparées, mais méme preferées aux plus sçavans hommes. Leurs noms sont Scholastique de Bectoz, Caterine de Bectoz, Daufine Tornet, et Gabrielle de Boissiere, qui ont fait un si grand progrés dans l'acquisition des sciences, qu'elles meritent de recevoir des honneurs immortels des Muses.
Paradin est un contemporain, alors : "honneurs immortels" ? Voyons cela :
XVIIe siècle : L'historien Hilarion de Coste (1595-1661) parle certes des trois autres religieuses mais plus longuement de cette Claudine/Claude/Scolastique : "La vertu, le sçavoir, et la pieté de Claude ou Scholastique Heroine de la Maison de Bectoz l'ont rendue si recommandable, qu'elle n'a pas esté seulement en estime par la France, mais aussi que sa gloire a passé les Alpes et a esté honorée en Italie, où deux celebres Ecrivains ont fait son Eloge, sçavoir Ludovico Domenichi, dans son Livre intitulé Nobilta Delle Donne, qui sont les Eloges des Femmes illustres de toutes les nations où il n'en met que quatre de France, sçavoir Caterine de Medicis, Marguerite de France ou de Valois soeur du Roy Henry II. Diane de Poitiers Duchesse de Valentinois, et cette Scholastique de Bectoz qui est la 4. L'autre est François Augustin Della Chiesa Docteur, à present Evéque de Salusses, en son Theatre delle Donne illustre.
Domenichi en son oeuvre de la Noblesse des Dames appelle cette sçavante Heroine Madame Scholastique Bettona pour Bectoz, et dit en suitte qu'elle nasquit en un Palais voisin de Grenoble de nobles parens, qu'elle fut premierement nommée Claude et dans la Religion Scholastique. Il dit aprés qu'elle avoit l'esprit si bon, qu'un Docteur appellé Denys Faucier luy enseigna les belles lettres ausquelles elle reussit si bien que tous les hommes doctes de son siecle confererent par lettres avec elle. Elle fut faite Abbesse de son Monastere où le Roy luy fit l'honneur de la venir voir et la Reyne de Navarre. En vers elle imita Sapho, en Philosophie les Academiciens: et aprés il adjouste qu'avec elle la beauté, la generosité et la civilité moururent"
XVIIIe siècle : dans Pierre-Joseph Boudier de Villemert (1716- ), Notice Alphabétique des Femmes célèbres en France[Le Nouvel Ami des femmes ou La Philosophie du sexe. Ouvrage nécessaire à toutes les jeunes personnes qui veulent plaire par des qualités solides : Avec une Notice Alphabétique des Femmes célèbres en France], Amsterdam/Paris, Monory, 1779, à la lettre B :
[235] BECTOZ (Claudine de), a laissé des Poésies latines et françoises, qui l'ont égalé aux plus grands personnages de son tems.
XIXe siècle : dans "Histoire des femmes francaises les plus célèbres et de leur influence sur la littérature francaise comme protectrices des lettres et comme auteurs" par la femme de lettres Félicité de Genlis (1746-1830), t. 1, 1811, on trouve cette description p. 73 :
"Une femme célèbre pour ses vastes connoissances et sa profonde piété, Claudine de Bectoz, abbesse du monastère de Saint-Honoré de Tarascon, vivoit sous ce règne : Marguerite et Francois Ier l'honorèrent d'une protection particulière. Cette religieuse savoit parfaitement le latin et publia plusieurs ouvrages en francais et latins en vers et en prose. Francois Ier lui ordonna de lui écrire ; il faisoit tant cas de ses lettres qu'il les portoit souvent, dit-on, sur lui, et qu'il les montroit aux dames de sa cour comme des modèles dans ce genre d'écrire. Étant en Avignon, il alla à Tarascon avec sa soeur Marguerite, uniquement pour voir cette religieuse et s'entretenir avec elle".
Ici on a l'effort d'une femme pour maintenir vivant le souvenir d'une autre femme.
XXe siècle : L'historien Lucien Fèvre (1878-1956) dans son livre sur Rabelais parle d'un certain Visagier qui : "comme Bonaventure [Des Périers], est en relation avec la belle nonne Scolastica Bectonia"...Point.
XXIe siècle : La Siefar, spécialisée dans l'exhumation des femmes célèbres de l'ancien Régime, publie cet article sur internet.
Ici en a l'effort d'une association de femmes pour retrouver les femmes oubliées.
Quant à l'oeuvre même de cette fameuse Claudine de Bectoz, cet "esprit excellent digne d'honneurs immortels" ? Trouvée nulle part.
à la recherche des femmes perdues dans l'espace-temps et autres aventures...
mercredi 30 mars 2011
lundi 28 mars 2011
La monstresse de Lavinia
Ou l'animal humain ?
On trouve des créatures bien étranges dans la peinture de Lavinia Fontana, comme ce portrait d'Antonietta Gonsalvus. Mais ce visage n'est pas malformé congénitalement par des émanations radioactives comme l'Enfant-Jésus du tableau de Raphael détourné, présenté précédemment.
D'ailleurs l'impression d'étrangeté s'atténue quand on lit le papier tenu par le modèle.
Il y est écrit :
" Des îles Canaries fut apporté
Au seigneur Henri II de France
Don Pietro, l'homme sauvage.
De là, il s'installa à la cour
Du duc de Parme, ainsi que moi,
Antonietta, et maintenant je suis
Dans la maison de la signora donna
Isabella Pallavicina, marquise de Soragna."
Est-ce la femme sauvage ? Les hommes sauvages avaient-ils le visage couvert de poils ? Toujours est-il qu'il existe d'autres portraits de cette famille aux visages velus : l'un de Hoefnagel et l'autre de Van Ravensteyn. Tous peints aux alentours de 1582.
Mais de "sauvage" ils ne paraissent rien présenter d'autre que cette hypertrychose.
Antonietta est emmenée à Bologne devant le naturaliste Ulysse Aldrovandi qui prend des notes pour son livre, Histoire des monstres. Il veut obtenir un portrait de la jeune fille. Il est possible que le tableau est été réalisé à cette occasion. Lavinia Fontana étant une portraitiste de cour qui représentait des femmes et des enfants accompagnés d’animaux, on dirait presque que ce tableau est une synthèse entre une représentation animale et un portrait de cour !
Il semblerait qu'une véritable passion se soit développée à l'époque chez les princes et que tous aient voulu un portrait, une gravure de ce phénomène, à installer dans leurs cabinets de curiosités. La peur et la fascination se mêlaient en eux à la vue d'une telle anomalie et pourtant il ne s'agit que de quelques poils...
dimanche 27 mars 2011
samedi 26 mars 2011
La fin de la Nature ?
Tandis que les becquerels nagent la brasse lentement mais continuement en direction de nos côtes, plongeons encore une fois notre regard dans ce monde précartésien, non empreint de rationalisme dogmatique d'avant les Lumières et observons plus attentivement sa perception de la Nature qui n'était certes pas celle d'une inépuisable source de profit comme elle l'est devenue à notre époque dont l'idéologie dominante est hypermatérialiste. Dans l'un de ses livres, le célèbre historien Lucien Fèvre invoque à propos de la notion d'âme à l'époque de Rabelais le Physiologie de Jean Fernel, où il est dit que - tous les corps, tous les êtres vivants ont une âme, proportionnée à leurs besoins spécifiques. Les végétaux possèdent une âme naturelle ; les animaux, une âme sensitive ; l'être humain cumule ces âmes inférieures avec une âme d'essence supérieure, la sienne spécifiquement : l'âme intellective. Les âmes apparaissent l'une après l'autre chez l'ê.h. : avec le foetus, l'âme naturelle ; avec l'enfant, l'âme sensitive qui retient à elle et s'annexe l'âme naturelle ; avec l'adulte enfin, l'âme intelligente et raisonnable qui a son tour absorbe la sensitive, elle-même grosse de la naturelle : toute une hiérarchie d'âmes qui, partant de la Nature et des plus humbles fonctions naturelles s'élèvent jusqu'à Dieu et la contemplation divine. Mais chaque fois qu'un degré est franchi, une sorte d'absorption et d'assimilation s'opère. De même que l'âme des animaux, la sensitive, préside à la fois aux fonctions que ces êtres partagent avec les végétaux, et à toutes de leur vie spécifiquement animale - de même, au degré supérieur, l'âme intellective des ê.h. manifeste simultanément son énergie selon les modes naturel, sensitif et intellectuel... Au siècle suivant, ce fut comme avec les trois Madeleine, on ne trouva plus d'âme autre part que chez l'homme (pour la femme, ce n'était déjà plus très sûr non plus, alors qu'au XVIe siècle cela ne faisait tellement pas de doute que le philosophe élève de Descartes Pierre Bayle rapporte dans un ouvrage à lui, en se raillant, l'anecdote citée par Brantôme où Marguerite de Navarre tente de capter perceptiblement (voir ou entendre quelque chose de) la séparation de l'âme et du corps de l'une de ses femmes de chambre agonisante). De fil en aiguille, les végétaux et les animaux n'ayant plus d'âme, sont devenus des choses. Des instruments à notre service. Nous nous servons, donc. Le résultat se passe à 10 000 km de nous. Vous allez me dire : L'âme ! Mais qui se fiche de l'âme ? Qui croit en l'âme ? Je répondrais qu'à la base d'un comportement quel qu'il soit, se trouve une idéologie. L'absence totale de respect pour la Nature qui domine de nos jours a bien pris ses racines quelque part. Il n'en a pas toujours été ainsi et il y a là derrière une "évolution" aussi lente que celle de la radioactivité de la planète qui s'accroît invisiblement mais inuctablement, et s'est faite sur plusieurs siècles à commencer par la destruction par Charlemagne d'Irminsul, le chêne qu'adorait les Germains et qui l'empêchait de dominer ces gens à cause de ce culte animiste là. Ne pensons pas à considérer seulement ce qui se passe en terme de kilomètres : 1000, 10 000, mais aussi en terme d'années. C'est là que l'on peut mieux percevoir comment la bête humaine est lâchée. Et comment rien ne l'arrête. (Image : Érysichton abat le chêne sacré. Déméter pour le punir, l’affecte alors d’une faim insatiable ; si bien qu’après avoir dévoré toutes ses possessions, Erysichton se met à se dévorer lui-même (Ovide, Les Métamorphoses))
mercredi 23 mars 2011
Les toutous de Lavinia
Petit passage rapide aujourd'hui sur mon blog pour préciser que le détail avec le petit chien de la peinture du billet précédent était de Lavinia Fontana dont l'oeuvre méconnue est très importante (on connaît une centaine d'oeuvres d'elle dont 32 seulement sont signées de sa main + 25 qui lui sont attribuées) et dont certains des sujets traités par elle sont invisibles dans la peinture masculine.
J'y reviendrai.
En attendant, voici un nouveau détail de tableau, avec un petit chien, de la même Lavinia Fontana, intitulé : "La famille Gozzadini".
Lavinia Fontana (1552-1614) est l'une des rares femmes de son temps dont le mari peintre en l'épousant arrêta sa carrière pour devenir son assistant !
De plus, elle peignit des nus, sujet qui pourtant était interdit aux femmes.
Elle atteignit le sommet de sa carrière en étant nommée peintre de la cour, à Rome, par le pape Clément VIII.
jeudi 17 mars 2011
Les non-humain.e.s furent nos ami.e.s
Contrairement à aujourd'hui où nous ne laissons plus la moindre place aux animaux qui ne sont plus du tout nos amis et qui nous sont devenus aussi étrangers que (nous mêmes et) les plantes (d'ailleurs sont-elles encore percues comme appartenant au "vivant" ?), nos ancêtres du XVIe siècle n'auraient pu se passer de cotoyer ces créatures aimantes bien que dissemblables, de les chérir, de les avoir partout et en toutes circonstances avec soi. Châteaux ou chaumières accueillaient toutes les espèces qui se plaisent dans la compagnie des gens pour peu que ces gens les traitent bien. La litière (ancêtre du carosse) d'Henri III était surnommée "l'arche de Noé" tant elle était remplie de bestioles (chiens, singes, perroquet, pigeons, etc), Francois Ier affectionnait particulièrement les hérons et les cigognes, Jeanne d'Albret comme la jeune femme sur le portrait d'Holbein possédait un écureuil à elle, entre autres animaux, la reine Eléonore une hermine (mais ce n'est pas la dame du tableau de Leo d. Vinc.), les dames d'honneur, d'atours ou de compagnie avaient chacune leur(s) animal(ux) de compagnie et Mellin de Saint-Gellais composait des épitaphes quand l'un de ces amis non-humains à poils ou à plumes mourraient. Il ne viendrait pourtant pas à l'idée des cinéastes qui réalisent des films historiques de peupler le décor d'autres choses que de gens, sauf s'il s'agit de montrer des chevaux (ex bagnole) combats de coq (ex tiercé), des dresseurs d'ours (ex cirque) ou autres instrumentalisation de la "bête". Le cliché de l'animal que l'on chasse, mange, martyrise ou fuit est si gravé aujourd'hui dans les esprits qu'il nous est impossible de nous représenter cette omniprésence de non-humains partout et toujours dans la vie d'un.e individu.e de la Renaissance.
Epitaphe du Passereau d’une damoiselle
Venus deësse de beaulté
Je me plains de la cruaulté
Que la villaine mort ha faict
En tuant mon oiseau parfaict !
Mon Passereau de plume blonde
Qui estoit le plus beau du monde !
Si gay, si prompt, si vigoreux,
Si plaisant, & tant amoureux
Qu’on ne peut oster de mon esme
Que ce ne fust Amour luy mesme !
Comme Amour æsles il avoit ?
Comme Amour voller il sçavoit ?
Comme Amour estoit affecté
Et ainsi plain de gayeté !
Vray est que d’arc ne portoit point
Mais de son bec poinctu, qui poinct
En lieu de fleches il s’aidoit
Faisant aymer ceulx qu’il mordoit :
Qu’il ne soit vray mon cœur ardit
Depuis le temps qu’il me mordit.
D’ond pourroit venir le martire
De tel amour ? il fault bien dire
Qu’elle procede de l’oyseau,
Ou bien de quelque damoiseau !
Quoy qu’il en soit. Le pouvre est mort.
Qui de regret trop me remord.
Au matin quand je me levois
J’ouy crier sa tendre voix,
Pi pi pi faisoit le petit
Qui desja avoit appetit :
Il n’avoit garde de souffrir
Qu’autre luy vint du pain offrir
Sinon ma main qui le paissoit,
Comme mere il me cognoissoit.
Helas le petit oyselet
Il mengeoit du miel, & du laict
Tout ainsi qu’une creature.
O Mort de perverse nature,
Qu’as tu gaingné de le saisir ?
Mon Dieu qu’on me faict desplaisir
Qu’on ne le pleure comme moy !
Je vous prometz en bonne foy
Que tout le monde le deust plaindre !
Quand à moy je le feray paindre
Pour d’une telle creature
Avoir la belle pourtraicture.
Son petit corsaige joly,
Son petit bec si bien poly,
Sa petite teste follette
Esveillée comme une Belette,
Ses plumettes si bien lisées
Ses jambettes tant deliées,
Ses petiz piedz d’ond le follastre
A petiz faulx s’alloit esbatre :
Sa petite queue troussée
Un peu contremont herissée,
Et son petit je ne sçay quoy
Que je tastois du bout du doy.
Mon Dieu que tout ce, sera beau
S’ilest bien painct en un tableau,
J’oserois bien gaiger ma vie
Que le Roy en auroit envie,
S’il luy plaist il le pourra prendre
Mais qu’un autre vint entreprendre
De l’avoir, il s’abuseroit
Car on le luy refuseroit.
(Mellin de Saint-Gelais, v. 1540)
(Je dédie ce billet à Hypathie)
Epitaphe du Passereau d’une damoiselle
Venus deësse de beaulté
Je me plains de la cruaulté
Que la villaine mort ha faict
En tuant mon oiseau parfaict !
Mon Passereau de plume blonde
Qui estoit le plus beau du monde !
Si gay, si prompt, si vigoreux,
Si plaisant, & tant amoureux
Qu’on ne peut oster de mon esme
Que ce ne fust Amour luy mesme !
Comme Amour æsles il avoit ?
Comme Amour voller il sçavoit ?
Comme Amour estoit affecté
Et ainsi plain de gayeté !
Vray est que d’arc ne portoit point
Mais de son bec poinctu, qui poinct
En lieu de fleches il s’aidoit
Faisant aymer ceulx qu’il mordoit :
Qu’il ne soit vray mon cœur ardit
Depuis le temps qu’il me mordit.
D’ond pourroit venir le martire
De tel amour ? il fault bien dire
Qu’elle procede de l’oyseau,
Ou bien de quelque damoiseau !
Quoy qu’il en soit. Le pouvre est mort.
Qui de regret trop me remord.
Au matin quand je me levois
J’ouy crier sa tendre voix,
Pi pi pi faisoit le petit
Qui desja avoit appetit :
Il n’avoit garde de souffrir
Qu’autre luy vint du pain offrir
Sinon ma main qui le paissoit,
Comme mere il me cognoissoit.
Helas le petit oyselet
Il mengeoit du miel, & du laict
Tout ainsi qu’une creature.
O Mort de perverse nature,
Qu’as tu gaingné de le saisir ?
Mon Dieu qu’on me faict desplaisir
Qu’on ne le pleure comme moy !
Je vous prometz en bonne foy
Que tout le monde le deust plaindre !
Quand à moy je le feray paindre
Pour d’une telle creature
Avoir la belle pourtraicture.
Son petit corsaige joly,
Son petit bec si bien poly,
Sa petite teste follette
Esveillée comme une Belette,
Ses plumettes si bien lisées
Ses jambettes tant deliées,
Ses petiz piedz d’ond le follastre
A petiz faulx s’alloit esbatre :
Sa petite queue troussée
Un peu contremont herissée,
Et son petit je ne sçay quoy
Que je tastois du bout du doy.
Mon Dieu que tout ce, sera beau
S’ilest bien painct en un tableau,
J’oserois bien gaiger ma vie
Que le Roy en auroit envie,
S’il luy plaist il le pourra prendre
Mais qu’un autre vint entreprendre
De l’avoir, il s’abuseroit
Car on le luy refuseroit.
(Mellin de Saint-Gelais, v. 1540)
(Je dédie ce billet à Hypathie)
lundi 14 mars 2011
L'"unicité" de Madeleine
lucia mel qui aime revenir sur l'affaire des deux Eve (Lilith et Eve) m'a rappelé l'affaire des trois Madeleine qui aurait défrayé la chronique du XVIe siècle s'il y avait eu une chronique officielle en ce temps-là. Néanmoins elle a fait couler beaucoup d'encre et de salive.
Comme je l'ai lu dans le métro tout à l'heure (oui il y a des citations dans le métro chez moi) : La croyance aux préjugés passe dans le monde pour bon sens. (Helvétius) et parfois, comme dans le cas que je vais citer, il y a même tout à fait intérêt à croire aux préjugés sinon on vous assomme.
En 1516 Louise de Savoie (mère de Marguerite de Navarre et grand-mère de Jeanne d'Albret) demanda à Francois Desmoulins, aumônier du roi son fils, d'écrire une vie de sainte Madeleine.
Desmoulin se met au travail et ne tarde pas à s'apercevoir que le culte populaire a réuni en une seule 3 personnes différentes : Marie de Béthanie, soeur de Marthe et de Lazare, Marie de Magdala qui est la première à avoir vu Jésus après sa Résurrection et la femme pécheresse qui a répandu du parfum sur les pieds de Jésus chez le Pharisien.
Desmoulins consulte Lefèvre d'Étaples qui, pour rétablir la vérité rédige un traité expliquant que sainte Madeleine a été concu à partir de 3 personnes. Aussitôt un chanoine (Marc de Grandval) publie une réfutation.
Lefèvre d'Étaples ne se décourage pas et avec Joss Clichtove répond par deux nouveaux traités. Le débat s'amplifie. Noel Béda, syndic de la faculté de théologie, John Fisher, évêque de Rochester, Érasme et Symphorien Champier, tout le monde s'en mêle.
Mais Lefèvre d'Étaples et Clichtove ont consulté les Pères de l'Église : Origène, Ambroise, Jérôme et Jean Chrysostome. Or aucun d'entre eux ne confond Marie de Béthanie, Marie de Magdala et la pécheresse. La "tradition" est récente et remonte à 590-604 avec le pontifat de Grégoire le Grand.
En passant Clichtove dénonce la propension des théologiens de tout figer en dogme.
Il estime qu'un sujet comme les Madeleine doit pouvoir être discuté avec les doctes même ceux qui ne sont pas théologiens. Cette argumentation met aussitôt en jeu la Tradition dont l'Église est dépositaire.
Lefèvre et Clichtove arguent que sans concile oecuménique se prononcant par un décret, une telle tradition est réfutable.
Mais John Fisher réplique : "Notre mère l'Église qui pendant des siècles a enseigné qu'il n'y avait qu'une Madeleine ne va t-elle pas être soupconnée d'erreur?"
Lefèvre et Clichtove estiment que les Pères de l'Église et les conciles oecuméniques doivent avoir la primeur sur les papes. Ils déclarent la tradition liturgique muable et la coutume populaire contestable.
Certains prêtres sont impressionnés par ces arguments et le 25 juillet 1521, fête de la sainte Madeleine, Martial Mazurier prêche à Meaux l'existence de trois personnes différentes.
Aussitôt la faculté de théologie réagit en promulguant une "Determinatio" obligeant à prêcher qu'il n'y a qu'une seule Madeleine et Noel Béda se démène pour faire déclarer Lefèvre comme hérétique.
Francois Ier intervient et fait examiner les écrits sur les trois Madeleine par son confesseur qui n'y trouve rien à redire. On décide de ne pas donner suite mais si Lefèvre d'Étapes est sauvé, il est tout de même prié de ne pas insister.
La Tradition triomphe donc de la vérité.
Et la tradition c'est la misogynie.
En effet : a t-on besoin de trois Madeleine ? Une qui suit Jésus, lui lave les pieds et est là quand il ressucite pour aller faire la commission aux autres, c'est bien assez, non ? Sans compter qu'avec son passé indigne, elle est un peu grillée. Les trois Madeleine en une, cela vous concote le curriculum parfait pour prêter le flanc à la misogynie !
Comme je l'ai lu dans le métro tout à l'heure (oui il y a des citations dans le métro chez moi) : La croyance aux préjugés passe dans le monde pour bon sens. (Helvétius) et parfois, comme dans le cas que je vais citer, il y a même tout à fait intérêt à croire aux préjugés sinon on vous assomme.
En 1516 Louise de Savoie (mère de Marguerite de Navarre et grand-mère de Jeanne d'Albret) demanda à Francois Desmoulins, aumônier du roi son fils, d'écrire une vie de sainte Madeleine.
Desmoulin se met au travail et ne tarde pas à s'apercevoir que le culte populaire a réuni en une seule 3 personnes différentes : Marie de Béthanie, soeur de Marthe et de Lazare, Marie de Magdala qui est la première à avoir vu Jésus après sa Résurrection et la femme pécheresse qui a répandu du parfum sur les pieds de Jésus chez le Pharisien.
Desmoulins consulte Lefèvre d'Étaples qui, pour rétablir la vérité rédige un traité expliquant que sainte Madeleine a été concu à partir de 3 personnes. Aussitôt un chanoine (Marc de Grandval) publie une réfutation.
Lefèvre d'Étaples ne se décourage pas et avec Joss Clichtove répond par deux nouveaux traités. Le débat s'amplifie. Noel Béda, syndic de la faculté de théologie, John Fisher, évêque de Rochester, Érasme et Symphorien Champier, tout le monde s'en mêle.
Mais Lefèvre d'Étaples et Clichtove ont consulté les Pères de l'Église : Origène, Ambroise, Jérôme et Jean Chrysostome. Or aucun d'entre eux ne confond Marie de Béthanie, Marie de Magdala et la pécheresse. La "tradition" est récente et remonte à 590-604 avec le pontifat de Grégoire le Grand.
En passant Clichtove dénonce la propension des théologiens de tout figer en dogme.
Il estime qu'un sujet comme les Madeleine doit pouvoir être discuté avec les doctes même ceux qui ne sont pas théologiens. Cette argumentation met aussitôt en jeu la Tradition dont l'Église est dépositaire.
Lefèvre et Clichtove arguent que sans concile oecuménique se prononcant par un décret, une telle tradition est réfutable.
Mais John Fisher réplique : "Notre mère l'Église qui pendant des siècles a enseigné qu'il n'y avait qu'une Madeleine ne va t-elle pas être soupconnée d'erreur?"
Lefèvre et Clichtove estiment que les Pères de l'Église et les conciles oecuméniques doivent avoir la primeur sur les papes. Ils déclarent la tradition liturgique muable et la coutume populaire contestable.
Certains prêtres sont impressionnés par ces arguments et le 25 juillet 1521, fête de la sainte Madeleine, Martial Mazurier prêche à Meaux l'existence de trois personnes différentes.
Aussitôt la faculté de théologie réagit en promulguant une "Determinatio" obligeant à prêcher qu'il n'y a qu'une seule Madeleine et Noel Béda se démène pour faire déclarer Lefèvre comme hérétique.
Francois Ier intervient et fait examiner les écrits sur les trois Madeleine par son confesseur qui n'y trouve rien à redire. On décide de ne pas donner suite mais si Lefèvre d'Étapes est sauvé, il est tout de même prié de ne pas insister.
La Tradition triomphe donc de la vérité.
Et la tradition c'est la misogynie.
En effet : a t-on besoin de trois Madeleine ? Une qui suit Jésus, lui lave les pieds et est là quand il ressucite pour aller faire la commission aux autres, c'est bien assez, non ? Sans compter qu'avec son passé indigne, elle est un peu grillée. Les trois Madeleine en une, cela vous concote le curriculum parfait pour prêter le flanc à la misogynie !
vendredi 11 mars 2011
Anne Boleyn et Henri VIII ou la petite féministe et le gros macho
Tempête dans un verre d'eau sur la blogosphère : après avoir en vain chercher les féministes voilà qu'on les a retrouvées mais cette fois-ci attention : elles font "peur". Brrrr!Aglagla! Sauve qui peut (enfin : un ou deux macho a peur).
Tout cela à cause de mon précédent billet-arracheur-de-dents (non, d'autre chose. Mais lisez vous même les liens)! Ainsi je découvre que le féminisme c'est moi (merci quel honneur) et que telle la Julian Assange moyenne, je sème la panique dans le monde virtuel ou, au choix, le précipite dans un film d'horreur (scary movie, en francais moderne) style "les castratrices attaquent" ou "l'invasion des mortes-vivantes"...........bref...passons. Quoique le second titre me fait assez penser que celles qui survivent au machisme ne sont peut-être pas des mortes vivantes, d'accord, mais comme elles ne font que vivoter, elles ne sont pas très vivantes non plus.
Or il ne faut pas le dire, il est très dangereux de le dire. Vu le nombre de femmes violées, battues, assassinées, torturées (parfois tout à la fois) dans le monde, on sait qu'il est très dangereux de tenir tête à un macho. Il a peur, très peur et comme il se croit en danger, il faut qu'il se défende, c'est compréhensible, on ferait pareil à sa place, sauf que sa peur à lui, lui fait faire n'importe quoi. Il insulte, frappe, tue.
Ann Boleyn qui tenait tête à Henri VIII l'a perdue parce qu'Henri perdait la sienne.
Voici la vidéo d'une ancienne version ciné de leur relation : malheureusement les personnages sont déformés. Il s'agit de la version de 1969 avec l'excellente actrice canadienne Geneviève Bujold (Ann Boleyn) et Richard Burton (Henri VIII) dans "Anne des mille jours" de Charles Jarrot. 1968 vient de passer par là, Ann Boleyn est plutôt féministe et fait peur au gros macho Henri VIII. Ce n'est pas encore la Ann Boleyn sexy bitch...
d'aujourd'hui qui n'est plus qu'une poupée de chair que l'on prend et que l'on jette...
Tout cela à cause de mon précédent billet-arracheur-de-dents (non, d'autre chose. Mais lisez vous même les liens)! Ainsi je découvre que le féminisme c'est moi (merci quel honneur) et que telle la Julian Assange moyenne, je sème la panique dans le monde virtuel ou, au choix, le précipite dans un film d'horreur (scary movie, en francais moderne) style "les castratrices attaquent" ou "l'invasion des mortes-vivantes"...........bref...passons. Quoique le second titre me fait assez penser que celles qui survivent au machisme ne sont peut-être pas des mortes vivantes, d'accord, mais comme elles ne font que vivoter, elles ne sont pas très vivantes non plus.
Or il ne faut pas le dire, il est très dangereux de le dire. Vu le nombre de femmes violées, battues, assassinées, torturées (parfois tout à la fois) dans le monde, on sait qu'il est très dangereux de tenir tête à un macho. Il a peur, très peur et comme il se croit en danger, il faut qu'il se défende, c'est compréhensible, on ferait pareil à sa place, sauf que sa peur à lui, lui fait faire n'importe quoi. Il insulte, frappe, tue.
Ann Boleyn qui tenait tête à Henri VIII l'a perdue parce qu'Henri perdait la sienne.
Voici la vidéo d'une ancienne version ciné de leur relation : malheureusement les personnages sont déformés. Il s'agit de la version de 1969 avec l'excellente actrice canadienne Geneviève Bujold (Ann Boleyn) et Richard Burton (Henri VIII) dans "Anne des mille jours" de Charles Jarrot. 1968 vient de passer par là, Ann Boleyn est plutôt féministe et fait peur au gros macho Henri VIII. Ce n'est pas encore la Ann Boleyn sexy bitch...
d'aujourd'hui qui n'est plus qu'une poupée de chair que l'on prend et que l'on jette...
mardi 8 mars 2011
Huit mars et marre de LUI
Alors en cette période de bilan wikio et de débat autour de la femme dans la blogosphère(et oui là aussi !) je vous présente le nuage de tags que wikio attribue à mon blog :
Alexandre Dumas Artistes Bavière Belgique Cinéma Culture Dramaturges Féminisme Femme Flandre France Gand George Sand Hongrie International Italie La Rochelle Léonard de Vinci Littérature Loisirs Metteurs en scène Molière Patrice Chéreau Patrice Chéreau Patrice Chéreau Réalisateurs Roland Emmerich Science Société Théâtre Venise William Shakespeare William Shakespeare
vous remarquez qu'il n'y a pas une seule femme. Si une. Qui a un pseudo d'homme.
Mais les algorithmes ne sont pas très cultivés et ils sélectionnent aveuglément les noms d'hommes. Point barre. Seulement voilà le détail George Sand tue (c-a-d qu'il est éminemment révélateur).
"Oh, la paranoiaque ! hurlent déjà les enfants du Paradis virtuel (car la toile, c'est le new world parfait, n'en doutons pas). La voilà qui nous ressert la théorie de la conspiration ! Car un algorithme c'est pur et innocent, mesdames et messieurs, et ne pourrait donc être sexiste. C'est ridiculus, ridicula, ridiculum de penser qu'il y aurait du sexisme là derrière. Allons. Les algorithmes se calculant tout seuls comme des grands...à moins que ce soient les poissons qui les créent, allez savoir.
Donc ils sont au-dessus de tout soupcon, et trois Patrick Chéreau, deux William Shakespeare, un Roland Emmerich, un Léonard de Vinci, un Molière, un Alexandre Dumas + un George Sand (qui ne saurait être une femme) c'est comment ? Normal. Bien, vous avez compris. Les lois des mathématiques divines le veulent et si le masculin l'emporte comme en grammaire, c'est que Dieu, la nature et l'univers sont d'accord là dessus. Pas la peine de se tuer à citer des femmes à chaque billet (155 dont 3 rassemblant une cinquantaine de noms de femmes chacun), jamais n'apparaîtra l'ombre d'un seul de ces noms (à moins que je cite des stars du porno ?)
A part cela, je vais céder à une tradition bloguesque (mais je ne le ferais pas à chaque fois, je vous préviens) en remerciant les personnes qui ont fait des liens vers moi le mois dernier, en particulier lucia mel (plusieurs fois) mais aussi journaldeclasse, Olympe et le plafond de verre, Hypathie et lolobobo, et j'atteins la parité en notant que JEA m'a mis dans sa blogroll. Comme quoi la parité c'est possible. Merci aux hommes philogynes. Tiens, je fais un lien vers Wakajawaka qui tient un blog un peu surréaliste, parce que, en ce 8 mars, honneur aux gentilshommes trop méconnus (Coup de Grisou et Paul, je pense à vous ausi mais vous n'avez pas de blog).
Si j'ai oublié quelqu'un, dites le moi parce que je suis un peu brouillon parfois.
Et pour en revenir à la blogo, monde idéal : 3 blogs classés Blog politique sont devenus Blog société, quand les "algues au rythme" se sont rendus compte qu'ils étaient tenus par des femmes. Les trois portent un titre sonnant plus ou moins masculin/neutre. Les tenants des Blogs politiques jubilent* d'apprendre que la sphère politique est womenfree (une zone débarrassée des encombrantes femelles) car la manifestation divino-scientifique à base de gènes des maths et de neurones de la politique répartis selon le fond de slip a encore été confirmée : pas de Blog politique féminin = la femme est étrangère à la politique ! Youhou !
L'ombre de Marine Le Pen s'étalant de plus en plus largement sur le paysage politique francais jusqu'à le recouvrir bientôt, ne les en dissuadera pas, n'ayez crainte !
* ici le top blogs politique (sic)
Edit 18.03 h : Le dinosaure sus-cité insinue maintenant que j'accuse wikio de tricher dans ces widgets pour faire croire que je ne parle jamais de femmes.C'est beau comme de la paranoïa, de la vraie.
Alexandre Dumas Artistes Bavière Belgique Cinéma Culture Dramaturges Féminisme Femme Flandre France Gand George Sand Hongrie International Italie La Rochelle Léonard de Vinci Littérature Loisirs Metteurs en scène Molière Patrice Chéreau Patrice Chéreau Patrice Chéreau Réalisateurs Roland Emmerich Science Société Théâtre Venise William Shakespeare William Shakespeare
vous remarquez qu'il n'y a pas une seule femme. Si une. Qui a un pseudo d'homme.
Mais les algorithmes ne sont pas très cultivés et ils sélectionnent aveuglément les noms d'hommes. Point barre. Seulement voilà le détail George Sand tue (c-a-d qu'il est éminemment révélateur).
"Oh, la paranoiaque ! hurlent déjà les enfants du Paradis virtuel (car la toile, c'est le new world parfait, n'en doutons pas). La voilà qui nous ressert la théorie de la conspiration ! Car un algorithme c'est pur et innocent, mesdames et messieurs, et ne pourrait donc être sexiste. C'est ridiculus, ridicula, ridiculum de penser qu'il y aurait du sexisme là derrière. Allons. Les algorithmes se calculant tout seuls comme des grands...à moins que ce soient les poissons qui les créent, allez savoir.
Donc ils sont au-dessus de tout soupcon, et trois Patrick Chéreau, deux William Shakespeare, un Roland Emmerich, un Léonard de Vinci, un Molière, un Alexandre Dumas + un George Sand (qui ne saurait être une femme) c'est comment ? Normal. Bien, vous avez compris. Les lois des mathématiques divines le veulent et si le masculin l'emporte comme en grammaire, c'est que Dieu, la nature et l'univers sont d'accord là dessus. Pas la peine de se tuer à citer des femmes à chaque billet (155 dont 3 rassemblant une cinquantaine de noms de femmes chacun), jamais n'apparaîtra l'ombre d'un seul de ces noms (à moins que je cite des stars du porno ?)
A part cela, je vais céder à une tradition bloguesque (mais je ne le ferais pas à chaque fois, je vous préviens) en remerciant les personnes qui ont fait des liens vers moi le mois dernier, en particulier lucia mel (plusieurs fois) mais aussi journaldeclasse, Olympe et le plafond de verre, Hypathie et lolobobo, et j'atteins la parité en notant que JEA m'a mis dans sa blogroll. Comme quoi la parité c'est possible. Merci aux hommes philogynes. Tiens, je fais un lien vers Wakajawaka qui tient un blog un peu surréaliste, parce que, en ce 8 mars, honneur aux gentilshommes trop méconnus (Coup de Grisou et Paul, je pense à vous ausi mais vous n'avez pas de blog).
Si j'ai oublié quelqu'un, dites le moi parce que je suis un peu brouillon parfois.
Et pour en revenir à la blogo, monde idéal : 3 blogs classés Blog politique sont devenus Blog société, quand les "algues au rythme" se sont rendus compte qu'ils étaient tenus par des femmes. Les trois portent un titre sonnant plus ou moins masculin/neutre. Les tenants des Blogs politiques jubilent* d'apprendre que la sphère politique est womenfree (une zone débarrassée des encombrantes femelles) car la manifestation divino-scientifique à base de gènes des maths et de neurones de la politique répartis selon le fond de slip a encore été confirmée : pas de Blog politique féminin = la femme est étrangère à la politique ! Youhou !
L'ombre de Marine Le Pen s'étalant de plus en plus largement sur le paysage politique francais jusqu'à le recouvrir bientôt, ne les en dissuadera pas, n'ayez crainte !
* ici le top blogs politique (sic)
Edit 18.03 h : Le dinosaure sus-cité insinue maintenant que j'accuse wikio de tricher dans ces widgets pour faire croire que je ne parle jamais de femmes.C'est beau comme de la paranoïa, de la vraie.
dimanche 6 mars 2011
Rosa Giacinta Badalla 'Non piangete'
A l'heure où deux autrichiennes ont repêché au fond des oubliettes de l'histoire des compatriotes compositrices dont personne ne connaissait le nom et publié un livre intitulé : "210 compositrices autrichiennes du 16e siècle à nos jours" on attend encore un travail semblable en France. En attendant, donc, je poursuis ma présentation de compositrices du seicento (peu d'enregistrements disponibles sur le web, malheureusement) et baroques (un peu plus).
vendredi 4 mars 2011
Bianca Maria Meda 'Cari musici'
Bon allez maintenant que j'ai commencé, je ne vais pas m'arrêter en si bon chemin, sous prétexte que je vais un peu mieux !
jeudi 3 mars 2011
mercredi 2 mars 2011
mardi 1 mars 2011
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