Isabella Whitney
Puisqu’il faut choisir…
Asphodèle, décidemment, adore me refiler des tags ! Cette fois-ci, la question était : dans quelle femme de la Renaissance me vois-je ? C’est Euterpe qui est à l’origine de ce tag. Sachant que je suis ancrée dans l’époque contemporaine, la question a nécessité cogitation (et c’est très bien ainsi, il ne faut jamais rater une occasion de s’instruire).
J’ai donc fait dans l’originalité (hum) : une écrivaine anglaise. Mais pas n’importe laquelle ! Visiblement, la première femme auteure professionnelle dans le pays, fait d’autant plus étonnant qu’elle ne faisait pas partie de l’aristocratie (à l’époque, les femmes qui publiaient appartenaient à cette classe sociale, cela donne envie de remonter le temps, n’est-ce pas ?). Son nom ? Isabella Whitney. On en sait peu à propos de sa vie. Née à la fin des années 1540, à Cheshire, dans une famille réformiste, de classe moyenne, selon toute vraisemblance. Son frère, Geoffrey, fut l’auteur de A choice of Emblems (tout un programme, vous en conviendrez). Elle aurait eu trois soeurs, mais cela n’est pas confirmé. D’après de nombreux critiques, son oeuvre comporte des détails autobiographiques, notamment sur sa vie de domestique, et là sont les seules sources pour en apprendre sur elle. Je n’ai même pas trouvé d’image d’elle (un mari peintre aurait été fort utile…).
Elle a publié deux ouvrages de poésie : A Sweet Nosgay et The Copy of a Letter, Lately written in meter by a young gentlewoman to her unconstant lover ainsi qu’une épitaphe The lamentation of a gentlewoman upon the death of her late-deceased friend, William Griffith. Il se pourrait qu’elle soit également l’auteure de nombreux poèmes anonymes. Le ton est satirique, le sujet traitant souvent de la libération de la femme. Ses poèmes suggèrent qu’elle était une femme anti-conventionnelle, c’est aussi pour cela que mon choix s’est portée sur elle (car sa vie privée n’avait, à mon sens, rien d’enviable).
Mes sources, toutes en anglais, pour ceux que ça intéresse (avec analyses), sont ici, ici et ici (page 384).
Maintenant, la partie la plus amusante… qui seront mes victimes ? Gwenaëlle, Leiloona, Luzycalor et Paumadou. Si d’autres veulent le prendre… pas d’hésitation à avoir !
Publié par Alicia le 12.8.2011 copié/collé par Euterpe
Merci pour ce personnage qui m'était parfaitement inconnu ! Encore un intérêt de ce tag : je découvre de nouvelles femmes de la Renaissance alors que j'en connais déjà tant ! Et on nous dira encore que les femmes se sont contentées de passer le balai jusqu'au XXe siècle ! Quel épouvantable mensonge !
A propos de l'ouvrage sur les emblèmes du frère d'Isabella, en fait beaucoup de livres d'emblèmes s'écrivaient à l'époque. C'était un peu comme créer des émoticônes aujourd'hui. Chacun.e avait sa devise et son emblème et les livres sur le sujet se vendaient comme des petits pains.
Bonjour Euterpe, je suis Alba de cielbleudecastille.blogspot.com.
RépondreSupprimerEn effet Kenza m´a invitée à participer à ce tag.
Mais dû à mon retour de vacances , je fus retardée.
Aujourd´hui même je publie ma Femme de la Renaissance.
Enchantée de vous connaître, sans aucun doute, je visiterai votre blog avec plus de tranquillité.
Alba
Hé hé ! J'aime bien ce tag, on apprend tout en s'amusant ! ;)
RépondreSupprimerJe fais le tag dès que je reviens de vacances ! ;)
Merci Alba ! Je suis également tout à fait enchantée. Vous avez un très beau blog et j'ai hâte de connaître votre choix !
RépondreSupprimerA leiloona : prévenez-moi !