samedi 13 août 2011

Résultat du tag : 21 - Ella est....

Vittoria Colonna et Simonetta Vespucci (2 femmes !)


Vittoria et Simonetta

J'ai été taguée par Asphodèle sur le thème suivant : Si j'étais une femme de la Renaissance, qui serais-je?

Deux me sont venues en tête, l'une pour l'avoir joué dans une pièce de théâtre, et l'autre parce que son visage est à jamais gravé dans ma petite tête !:-)

1) Vittoria Colonna


Vittoria Colonna était une marquise endeuillée quand elle rencontra Michel Ange.
Il avait un demi-siècle d’âge quand il se mit à l’aimer d’un amour vain et tourmenté. Car elle resta fidèle à son mari défunt.
En son honneur, Michel Ange devint poète.
Peut-être, en elle, est-ce une image de la Mort qu’aima le transcendant génie ; peut-être le spectre de la Fidélité par delà la vie ; peut-être la même pensée dont il avait fait déjà cette immortelle Nuit de pierre, qui dort, qui rêve l’infini, et qui vit pourtant parmi les vivants.
Il se sentait terrassé par le temps, quand elle lui apparut, comme Béatrice à Dante. Il l’adora de se laisser aimer sans espoir. Un tel amour, une telle douleur, lui sembla un bienfait suprême. À coup sûr il l’aima pour les pensées hautes et sombres, pareilles à son génie même, qui lui venaient d’elle, dont elle marchait entourée, cette marquise voilée, à l’attitude hautaine, à l’âme grande, cette visiteuse du tombeau de l’amour unique.
À soixante-seize ans, il lui demandait la permission de peindre son portrait ou de sculpter sa statue.
Vittoria Colonna était une des plus illustres dames de l’Italie, de l’Europe, du monde.
Elle aimait les pauvres, et le Christ. Elle aima aussi le génie de Michel-Ange. Peut-être crut-elle servir ce génie, en n’aimant que lui et non pas l’homme ; il en souffrit avec ravissement, avec orgueil, avec reconnaissance.
Quand elle fut morte, il lui baisa la main.
Et après cela, selon le témoignage de Condivi, il demeura comme privé de raison.
Bénie soit cette Muse noire, grâce à qui nous avons de Michel-Ange quelques pensées écrites, ses propres paroles sur l’amour !

Les poèmes de Michel Ange à Vittoria :

Comme tes blonds cheveux, où la fleur s’enguirlande,
Semblent se réjouir, couronne d’or vivant !
Fiers cheveux ! Ce qui fait leur fierté la plus grande,
C’est de baiser ton front les premiers, et souvent !

Ton corsage est heureux d’avoir ton sein mouvant,
Le jour, aussi longtemps qu’il faut qu’il le défende ;
Et quand il s’ouvre, heureux cheveux, sur le cou blanc,
Libres que leur flot d’or, caressant, s’y répande !

Mais heureuse surtout, légère, s’enroulant
En replis gracieux, la bandelette fine
Qui touche, enlace, baise et soutient ta poitrine !

Et la chaste ceinture autour de ton beau flanc.
Murmure : « À tout jamais je la veux, je la presse...
À quoi bon d’autres bras pour une autre caresse ? »

L’artiste vrai jamais ne conçoit un dessein
Que le seul marbre en lui n’enferme et ne comporte ;
Mais jusqu’au plan caché seule atteint la main forte
Qui sait être soumise à l’esprit ferme et sain.

Ainsi se cache en toi, charmante, être divin,
Le mal que je veux fuir et le bien qui m’importe ;
Et pour ma peine et pour ma fin, tout va de sorte
Qu’à servir mes souhaits mon art s’épuise en vain.

L’amour ! Ce n’est donc pas l’amour, ce n’est pas même
Ta beauté, ni ta haine ou ton dédain suprême,
Qui me font ma douleur... c’est mon destin, mon sort,

Si la mort dans ton coeur, la pitié sont ensemble,
Et si ma faible main, qui désire et qui tremble,
Ne sait tirer de toi rien autre que la mort !

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2) Simonetta Vespucci


Simonetta Vespucci fut considérée comme la plus belle femme d'Italie de son époque. Elle fut la femme de Marco Vespucci et la maîtresse de Julien de Médicis. Elle décéda d'une pneumonie à l'âge de 22 ans en 1476 et resta donc une éternelle icône de beauté éternelle qui inspira à titre posthume tous les tableaux de Boticelli dont le fameux " la Naissance de Vénus"


Et cette peinture pour moi reste l'emblème de la Renaissance..

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Et comme dans les jeux de tags, il faut conclure en passant la main, je demande à Julia, Li (mes deux italiennes préférées) et LH de nous narrer leurs icônes de la Renaissance..

2 commentaires:

  1. Merci Ella pour ces beaux portraits. Je ne connaissais pas du tout Vittoria Colonna.
    Je cours donc lire son poème, Euterpe.
    Bon weekend à vous!

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  2. A colo : dommage qu'ils ne soient pas en espagnol ! Tu aurais peut-être eu envie d'en traduire un...?

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