D'après l'article, on assassine plus de filles en Inde qu'Hitler et Staline n'ont fait à eux deux tuer de gens au cours de leur passage sur cette terre !
En fait, il ne s'agit pas que d'avortement, ce que j'avais cru tout d'abord. Les bébés sont étouffés à la naissance ou plus tard (trois mois, six mois ou plus) au vu de leur sexe. Sur cette vidéo une femme se vante d'avoir assassiner huit filles à elle seule. Elle l'a fait pour conserver son mari, apparemment.
Mitu Khurana pour sa part, enceinte de deux jumelles, a été menacée et maltraitée, poussée dans les escaliers par le père de ses filles qui tentait de provoquer une fausse couche chez sa femme parce que cette dernière refusait d'avorter. Elle se cache, elle a peur pour elle et pour ses filles qui ont pourtant 8 ans aujourd'hui !
Lorsqu'elle a été poussée dans les escaliers, elle s'est plainte à la police qui n'a pas vu le problème et rétorqué qu'elle n'avait qu'à faire un garcon à son mari. Point barre.
Il s'agit pourtant d'homicide volontaire. Il y a aujourd'hui dans le monde un pays où l'homicide est non seulement autorisé et considéré comme normal mais OBLIGATOIRE ! (Comme Patrick Bruel et sa prostitution obligatoire, voir ici).
Il s'agit donc d'homicide obligatoire comme sous Hitler et Staline, les étalons de la barbarie universelle.
Hypathie en avait parlé ici mais je ne pouvais pas le lire, c'était trop insupportable.
J'ai besoin de repères. Et ce massacre odieux me paraissait trop dur à intégrer dans mon réel.
Mais il s'est produit un déclic à la lecture de la réponse qu'a faite Emelire à un commentaire où je citais Mitu Khurana et les avortements de filles (omettant de parler des meurtres) : "C'est effectivement fou de voir que l'avortement peut être à la fois interdit même si la mère a été violée, ou imposé si la mère attend des filles... toujours l'utérus des femmes exploité par les machos de la planète".
Oui, c'est cela même. L'utérus est un organe que les machos colonisent de toutes les manières qui leur passent par l'esprit et ils ne manquent aucunement d'imagination dans ce domaine. Et si les utérus sur pattes que nous sommes engendrent des filles, le fruit de leurs entrailles n'est pas béni.
en quoi ce concept peut-il bien être utile à la société ?
Dans l'histoire de la Vierge Marie, nous avons celle d'une femme lambda qui se voit déposséder du jour au lendemain de la liberté élémentaire de se faire engrosser par qui elle veut. À peine adolescente, un ange lui apparaît soudain pour lui annoncer qu'elle va être enceinte. Il n'est absolument pas question qu'elle dise non. Elle a été élue par le Tout-Puissant, un homme devant lequel tout le monde plie, les femmes les premières. Cette élection est donc un honneur. Elle est censée ressentir de la joie.
En fait, il aurait pu s'agir d'une esclave dans un harem qui s'est fait chercher par l'eunuque de service (l'ange) parce que le pacha tout-puissant l'a remarqué entre toutes et que c'est sur elle qu'il a jeté son dévolu pour engrosser quelqu'une. "Tu es bénie entre toutes les femmes" dit l'ange Gabriel.
Et cerise sur le gâteau, si elle ne peut choisir le père, elle ne peut pas NON PLUS avoir le plaisir d'une grossesse à suspens sur le sexe de l'enfant surtout si elle se promet une fille. Après tout parmi les femmes qui se reproduisent, ne sont pas rares celles qui souhaitent se retrouver elles-mêmes dans leur enfant et se réjouissent d'engendrer une fille plutôt qu'un garcon. Là, Marie n'a pas droit à la surprise. Qu'elle le veuille ou non l'enfant sera mâle.
À la suite de quoi, Marie reste vierge tout en engendrant. Mais de quoi donc reste t-elle vierge ?
Elle reste vierge de tout désir personnel, vierge de choix propre, vierge de l'attente d'un enfant au sexe originellement indéterminé, vierge de toute auto-détermination, vierge du non-viol. Ce n'est pas qu'elle reste vierge avec un hymen qui n'aurait pas bougé de place, non ! Elle reste vierge parce que réduite à un néant humain, une poche à petits mâles, un utérus.
Voilà le sens "théosophique" du mystère de la virginité de Marie tel que les théologues ne l'enseignent pas.
* ecce virgo in utero habebit et pariet filium (voici que la vierge concevra et enfantera un fils).