Au sein du WSPU, elle organisait la partie "visuelle" des marches et des manifestations, en dessinait les drapeaux, les pancartes, les bannières et les objets à vendre. Jusqu'à ce que sa soeur Christabel appelât le mouvement à la violence. À la suite de quoi, elle quitta le parti et en fondit un autre : la Fédération des Suffragettes de l'Est Londonien (ELFS), parti mixte et surtout regroupant les citoyens les plus pauvres, car Sylvia se montra plus intéressée à la cause proprement prolétarienne, puis internationale prolétarienne, qu'à la cause purement féministe. Cependant elle ne cautionna pas longtemps le mouvement bolchevik de Russie et critiqua ouvertement Lénine. Depuis, on considère qu'elle joua un rôle de premier plan dans la création d'un parti communiste en Grande-Bretagne.
Après 1924, elle créa des comités pour secourir les victimes du fascisme et de l'antisémitisme, et leur assurer du travail. Elle se réengagea dans des activités féministes, mais loin de la cause ouvrière. Devenue la trésorière du Comité mondial des femmes contre la guerre et le fascisme, fondé à Paris en 1934, elle soutint l'empereur Hailé Sélassié à l'occasion de la guerre italo-éthiopienne, au nom de l'antifascisme et de la lutte des peuples de couleur. Elle lança en 1936 un hebdomadaire, New Times and Ethiopia News pour la défense du panafricanisme.
Dans l'après-guerre elle se mit totalement au service de la cause éthiopienne. Invitée en 1956 par Hailé Sélassié à vivre en Ethiopie, elle s'installa à Addis-Abeba où elle mourut en 1960. Ses loyaux services lui valurent d'être enterrée dans la cathédrale et son nom fut donné à l'une des rues de la ville.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire