Pour en revenir à mes brebis et mes baisers du XVIe siècle, voilà une sympathique version du sonnet de Louise Labé, "Baise m'encor"en musique.
Mireille Huchon qui ne croit pas à l'existence de Louise Labé trouve que la strophe :
Baise m'encor, rebaise moy et baise
Donne m'en un de tes plus savoureus,
Donne m'en un de tes plus amoureus :
Je t'en rendray quatre plus chaus que braise
ressemble (ou "correspond" d'après son terme qui n'est pas très éclairant sur ce qu'elle veut dire) à la strophe de Catulle (poète latin, v. 87 av. J.-C.) :
Da mi basia mille, deinde centum,
dein mille altera, dein secunda centum,
deinde usque altera mille, deinde centum
(ce qui veut dire : Donne-moi mille baisers, et puis cent, et puis mille autres, puis une seconde fois cent, puis encore mille autres, puis cent)
J'ai beau faire, je ne trouve pas de correspondance très criante. Et vous ?
En effet, moyennement convaincant.
RépondreSupprimerA mebahel : au cas où quelque chose m'aurait échappé dans sa démonstration (il est question d'un poète ayant l'habitude d'imiter Catulle qui devrait d'après elle être le véritable auteur des vers à moins que je n'aie point saisi les termes sybillins dont elle enrobe sa démonstration) voici le lien où elle cause de l'affaire : http://books.google.fr/books?id=j56eZkOfGbUC&lpg=PA210&ots=2kEg8Es6Cp&dq=baiser%20sonnets&pg=PA210#v=onepage&q=baiser%20sonnets&f=false
RépondreSupprimerUn avis de non spécialiste : les vers de Louise Labé sont charnels et érotiques, ceux de Catulle sont... arithmétiques !
RépondreSupprimerComme Hypathie ( et sans doute en pire) , je ne suis pas spécialistes d'histoire , ni de Louise Labé , encore moins de Catulle mais j'ai cru voir une immense différence :
RépondreSupprimerCatulle demande à recevoir encore et encore alors que Louise Labé en redonne quatre pour un !!
Et puis s'il fallait rechercher les poèmes ou les chansons où il est question de baisers reçus ou donnés , je pense qu'il nous faudrait des pages entières : entre "premier baiser (Emmanuelle) , derniers baisers(Voulzy) , tes larmes sont mes baisers(Iglesias) ,le baiser (Indochine) ,les baisers (Perret) ,bons baisers de fort de france (Cie créole) ,les baisers faciles (Voisine) ,des milliers de baisers perdus (lavilliers) , 24000 baisers(Halliday) ,etc...etc....etc....il y aurait de quoi passer nos longues soirées d'hiver à essayer de trouver des ressemblances tant les "baisers" sont universels et intemporels !
A Hypathie : bien dit ! :¬) D'ailleurs pour un poète ce n'est guère poétique (ni romantique) de dénombrer ses baisers.
RépondreSupprimerA coup de grisou : oui, en effet ! C'est une différence de taille, là aussi ! Il tient le compte des baisers qu'il veut recevoir ! Je ne l'avais pas remarqué et cela ne fait que balayer un peu plus la théorie huchonienne.
J'aime beaucoup votre inventaire de chansons. Je crois que je vais en écouter quelques unes. le baiser ne connaît pas d'époque, c'est vrai. Il est aussi constant que la vie même !
Bonjour Euterpe, j'ai chez moi un vieux gros bouquin qui s'intitule "Huit siècles de poésie féminine".
RépondreSupprimerBien sûr et évidemment, très peu de ces poétesses sont connues, il y a pourtant de fort beaux poèmes, certains sages, d'autres "coquins", d'autres langoureux...
Tu connais ce recueil? Certains poèmes ou noms de poétesses du XVIº s t'intéressent-ils?
A colo : oh oui, volontiers ! Je rassemble tous les noms, alors n'hésite pas à m'en donner car je n'ai pas ce livre malheureusement !
RépondreSupprimerAlors pour le XVIº il y a:
RépondreSupprimerMarguerite de Navarre, Pernette du Guillet, Louise Labé (évidemment), Soeur Anne de Marquets, Marie de Brabant, Madeleine et Catherine des Roches, Nicole Estienne, Gabrielle de Coignard, Madeleine de l'Aubespine.
Mon adresse-mail se trouve sur mon blog si tu veux et/ou si tu désires plus de renseignements.
bon, je m'en vais mettre tout ça en pratique ;))
RépondreSupprimerA colo : ah oui Madeleine de l'Aubépine et Marie de Brabant, je ne les ai pas encore abordées ! Merci ! Je reviendrai à toi très bientôt sur le sujet !
RépondreSupprimerA lucia mel : oui, il y a encore une vie virtuelle en dehors de la vie réelle ! ;)))