Et d'abord ma réponse au portrait chinois de Fattorius
- Une région du monde : le Sahara
- Un restaurant : bio végan
- Un fruit : une mangue
- Un légume : une romaine
- Une fête : la fête des fleurs
- Un objet indispensable : une flûte double (ou aulos)
- Un bruit : la résonance du verre de cristal
- Un appareil high-tech : je ne serais jamais un appareil high-tech
- Une actrice : moi
- Une montagne : toute la chaîne des Pyrénées
Je tague à mon tour Dada vidov, Traqueur stellaire, princesse 101, Cui cui, Annie et Kenza +
celles et ceux qui veulent reprendre le flambeau !
Le Moyen-Age et une jeune femme emmurée de son propre chef pour échapper au mariage, telle est l'intrigue du "Domaine des murmures" (Gallimard), le roman de Carole Martinez qui a séduit le jury du 24e Goncourt des lycéens 2011.
Choisi au troisième tour lundi avec sept voix contre six pour "Retour à Killybegs" (Grasset) de Sorj Chalandon, le second roman de Carole Martinez a conquis les membres du jury par son "écriture poétique, qui offre une autre vision du monde", a expliqué Benjamin Requet, président du jury et élève de seconde au lycée Montaigne, à Paris.
Les lycéens ont notamment apprécié que Carole Martinez (remarquée avec son premier roman "Coeur cousu") ait fait du Moyen-Age et de cette jeune fille refusant son destin un récit "moderne très bien écrit", qui aborde "beaucoup de sujets d'actualité", comme la place des femmes, la foi, les rapports père-fille, a souligné Joséphine, 15 ans, du Lycée français de Londres.
L'héroïne Esclarmonde "obtient un pouvoir incroyable" depuis sa cellule, recueillant les confidences et attirant les pèlerins qui vont en faire une quasi sainte, s'est enthousiasmée Léa, 16 ans, en 1ère littéraire au lycée Auguste-Rodin, à Paris.
A lire : l'excellente présentation du livre par luzycalor (l'une des Marie Stuart de mon tag).
Quant à remporter le prix Goncourt normal, vous rigolez. Il faut être un homme et écrire sur les hommes.
Aujourd'hui s'ouvre en Belgique (Mons), le procès d'un frère ayant assassiné sa soeur de 20 ans. Celle-ci voulait se marier d'amour avec un belge. Ce choix l'opposait à celui de sa famille soucieuse de la voir devenir l'épouse forcée d'un très lointain cousin très musulman.
RépondreSupprimerCe crime est dit "d'honneur" !!! Les parents seraient les instigateurs. Et une soeur même de la victime l'aurait immobilisée pour que le frère puisse la faire passer de vie à trépas.
Femmes murées vivantes, femmes plutôt mortes que vives si elles résistent.
Bien joué! :-)
RépondreSupprimerJ'apprécie aussi la musique des verres de cristal... quant à l'aulos, je n'ai jamais eu la chance de l'entendre résonner. Je vais essayer de réparer cette lacune.
Salutations de Suisse.
Bonjour Euterpe,
RépondreSupprimerQuel gentil compliment! Je suis très touchée :) Merci
Je vais voir auprès de ma bibliothèque si elle l'a ou a le projet de le mettre dans ses rayons. Il a l'air très bien, ce roman. Ça a vraiment existé ces filles qui s'emmuraient vivantes au Moyen-Age, le tout est de savoir si elles choisissaient elles-mêmes ou si on choisissait pour elles !
RépondreSupprimerA JEA : oui c'est abominable. Les fameux "crimes d'honneur" sont légions en Allemagne dans la communauté turque. Souvent on tue sa soeur (sa fille) et le petit ami avec. Un francais expatrié à Berlin qui avait une petite amie turque s'est également fait assassiné. Il faut dire qu'il était noir. Cela se doublait donc d'un crime raciste.
RépondreSupprimerMais un groupe de turcs (hommes) ont décidé de militer contre cela et de se montrer dans la presse avec des slogans contre ces crimes. Cela donne de l'espoir.
DF : l'aulos c'est spécial mais cela fait penser à une discussion soutenue à deux comme il y en a quelque fois ici.
http://www.youtube.com/watch?v=szcXaKqOcHE&feature=related
A luzycalor : de rien, elle le mérite car je l'avais déjà sélectionnée entre les autres avant de me rendre compte que tu en étais l'autrice!:)
A Hypathie : tu as de la chance, moi il faut que j'aille à la librairie francaise qui n'est pas à côté mais je suis aussi très tentée de le lire et si je l'avais sous la main ce serait déjà fait !
C'est super que des lycéen.ne.s aient choisi cet ouvrage. La conscience féministe de la jeune Joséphine (elle fait le lien entre le récit et l'actualité de notre condition) est vraiment encourageante ! Il n'y a pas que des "vernis à ongles" et c'est déjà ça ...
RépondreSupprimerA Hélo : on voit par là que le "vernisonglisme" :D n'est heureusement pas comme le prétend quelqu'une à laquelle tu fais allusion, sur un blog auquel je ne ferais pas de pub, la new idéologie des super-jeunes ! Et je prends cela pour une victoire personnelle si des filles font aujourd'hui le parallèle entre le passé et le présent même si cela se produit indépendamment des efforts produits sur ce blog.
RépondreSupprimerEt si seulement ces lycéens pouvaient influencer le choix des Goncourt en général ! Parce qu'aujourd'hui des femmes qui réécrivent l'Histoire en y remettant les femmes qu'on en a retirées, il y a en de plus en plus, mais elles sont le moins possible médiatisées.
Merci encore à JEA de m'avoir averti de l'existence de ce roman !
@ Euterpe : je réponds à ton tag mercredi :)
RépondreSupprimerMerci Guillaume44 !
RépondreSupprimerBonsoir Euterpe,
RépondreSupprimerJe te remercie de me permettre de participer à ce jeu, j'ai pris grand plaisir à y répondre!
Très belle soirée et à bientôt
A Kenza : c'est moi qui te remercie. Tes réponses sont si belles ! Belle soirée à toi !
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