En Iran, Zahra, candidate virtuelle se lance dans la campagne présidentielle
Affiche de campagne de Zahra.
vote4zara.org
Le 14 juin prochain, les Iraniens éliront leur nouveau
président. Si la liste définitive des candidats n'est pas encore
établie, une candidate s'est déjà lancée dans la campagne électorale.
Zahra, institutrice de 52 ans, appelle à un changement démocratique
radical. Petite particularité : Zahra est une candidate fictive. Elle
sort tout droit de l’imaginaire d’Amir Soltani un journaliste iranien
exilé aux Etats-Unis. Il est le coauteur avec Khalil de la bande
dessinée Zahra’s Paradise, en français Le paradis de Zahra (Behesht-e Zahra
en iranien, qui est aussi le nom du plus grand cimetière du pays, dans
la banlieue de Téhéran. De nombreux opposants au régime y sont
enterrés).
Née en 2009
Premier coup de crayon en 2009. A ce moment, le président Mahmoud Ahmadinejad vient d’être reconduit au pouvoir. Sa réélection est controversée, et c’est au milieu de la contestation que le personnage de Zahra voit le jour. Zahra est une mère de famille, âgée de 52 ans, comme des milliers de mamans iraniennes en 2009, elle arpente les rues de Téhéran à la recherche de son fils. Mehdi est porté disparu à la suite de ces mouvements de protestation. Zahra finit par le retrouver, ou du moins sa dépouille, la fin est tragique, Mehdi est mort et cette histoire n’est qu’à moitié imaginaire.
Selon Amir Soltani l’auteur de Zahra’s Paradise, elle a été inspirée de faits réels : « On a vu cette mère sur Youtube, elle était triste, fâchée. Toutes les émotions que les Iraniens ont, elle les avait sur son visage. On s'est dit qu'il fallait que sa voix soit représentée ».
Zahra défie le régime des mollahs
Le personnage crée le buzz sur internet, son créateur décide alors d’en faire une candidate à la présidentielle. Sur son site de campagne, Zahra apparaît, avec son foulard sur la tête devant un micro. Dans sa déclaration de candidature, Zahra dénonce les « clowns » qui dirigent le pays et appelle à l'abolition de la peine de mort. Elle dit briguer la présidence pour défier le régime des mollahs.
Amir Soltani se réjouit, sa candidate reçoit des soutiens du monde entier : « On a toujours été étonné, car il y a beaucoup de gens qui sont en train de voter pour Zahra sur internet. Ce qu'on voit, c'est qu'il y a des milliers d'Iraniens qui regardent les élections et qui veulent des élections libres en Iran. Il y a un autre Iran, un Iran jeune et qui n'a pas de candidat, voilà pourquoi Zahra a décidé de commencer ce combat présidentiel ».
En Iran, les femmes n’ont pas le droit de se porter candidates à la présidentielle, toutefois plusieurs militants, en Iran même, soutiennent cette participation virtuelle sur la page Facebook Zahra’s Paradise.
Née en 2009
Premier coup de crayon en 2009. A ce moment, le président Mahmoud Ahmadinejad vient d’être reconduit au pouvoir. Sa réélection est controversée, et c’est au milieu de la contestation que le personnage de Zahra voit le jour. Zahra est une mère de famille, âgée de 52 ans, comme des milliers de mamans iraniennes en 2009, elle arpente les rues de Téhéran à la recherche de son fils. Mehdi est porté disparu à la suite de ces mouvements de protestation. Zahra finit par le retrouver, ou du moins sa dépouille, la fin est tragique, Mehdi est mort et cette histoire n’est qu’à moitié imaginaire.
Selon Amir Soltani l’auteur de Zahra’s Paradise, elle a été inspirée de faits réels : « On a vu cette mère sur Youtube, elle était triste, fâchée. Toutes les émotions que les Iraniens ont, elle les avait sur son visage. On s'est dit qu'il fallait que sa voix soit représentée ».
Zahra défie le régime des mollahs
Le personnage crée le buzz sur internet, son créateur décide alors d’en faire une candidate à la présidentielle. Sur son site de campagne, Zahra apparaît, avec son foulard sur la tête devant un micro. Dans sa déclaration de candidature, Zahra dénonce les « clowns » qui dirigent le pays et appelle à l'abolition de la peine de mort. Elle dit briguer la présidence pour défier le régime des mollahs.
Amir Soltani se réjouit, sa candidate reçoit des soutiens du monde entier : « On a toujours été étonné, car il y a beaucoup de gens qui sont en train de voter pour Zahra sur internet. Ce qu'on voit, c'est qu'il y a des milliers d'Iraniens qui regardent les élections et qui veulent des élections libres en Iran. Il y a un autre Iran, un Iran jeune et qui n'a pas de candidat, voilà pourquoi Zahra a décidé de commencer ce combat présidentiel ».
Les femmes n'ont pas le droit de se porter candidate ? Incroyable.
RépondreSupprimerNotez bien qu'en France quand elles le font elles sont rapidement dégagées d'une manière ou d 'une autre. La prise de conscience de toutes ces inégalités majeures se fait vraiment lentement dans l'esprit de beaucoup trop de femmes. C'est un combat désespérant.
Pourtant avec les nouveaux moyens de communication , internet entre autres, ça devrait évoluer un jour. Mais quand ?
Oui, en France, on fait croire à l'égalité tout en se liguant dans l'ombre pour que jamais une femme n'accède au pouvoir.
SupprimerLa prise de conscience est quasi impossible avec le matraquage médiatique permanent qui fait croire que la liberté c'est l'esclavage et que les femmes raffolent de leur condition d'êtres inférieurs !
Internet n'est pas fréquenté par tout le monde, malheureusement !
Ce qui est officiel en Iran, en Arabie Saoudite ou en Afghanistan est officieux dans les pays occidentaux, en France particulièrement.
SupprimerSuper ! J'adore ce genre d'action : on en parle sur Canal+ ce soir. Je mets cette super image sur mon Pinterest. Et je partage. Merci pour l'info.
RépondreSupprimerMerci Hypathie ! En fait cela faisait la couverture d'un quotidien allemand, c'est comme cela que je l'ai su !
SupprimerOn suit avec inquiétude les résultats de ces élections en espérant que celles et ceux qui aspirent à plus de démocratie ne se verront pas voler leurs voix "d'en haut". J'ignorais l'existence de cette bédé, pourvu que Zahra passe du virtuel ou réel au XXIe siècle !
RépondreSupprimerSi seulement ! Mais les religieux ne semblent pas vouloir lâcher le pouvoir si facilement !
SupprimerLe résultat est tombé, l'élu serait "un moindre mal", un modéré...
RépondreSupprimerZhara, une inconnue fort bienvenue, tu penses! Merci d'en parler, je vais guetter pour voir si on en parle par ici!
Bon dimanche Euterpe.
Malheureusement le chef suprême reste un ayatollah alors cette "modération" ne va pas signifier beaucoup de changement. Oui, en parle t-on en Espagne ?
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