Je n'ai pas trop le temps de faire des billets historiques (j'en ai commencé plusieurs mais n'en ai fini aucun) d'autant que je suis encore malade (3e rechute due au même virus), du coup je poste deux extraits de films de femmes qui m'ont l'air particulièrement valables, ceci pour rappeler que des réalisatrices de films, ce n'est pas cela qui manque.
Oui, le festival de Berlin approche et le festival de Cannes se dessine à l'horizon. N'oublions pas que ce dernier n'a sélectionné AUCUNE femme l'année dernière sous prétexte qu'elles n'étaient pas valables, comprendre : n'ont pas traité de sujets flatteurs pour les machistes. Ces deux films ne sont pas non plus flatteurs pour les machistes. Le festival de Cannes s'est affirmé comme la cérémonie culturelle machiste la plus arrogante, il ne supporte donc pas ce genre de critique.
« Wadjda » de Haifaa Al Mansour, une petite fille qui montre sa détermination à ne pas se laisser écraser par la domination mâle :
"Et maintenant on va où ?" de Nadine Labaki, des femmes qui réussissent à éviter que les hommes de leur communauté s'entretuent (stupidement, cela va de soi) pour des questions de religion :
Voilà le genre de films qui n'obtiendra jamais de prix au festival des machos. Les PRIX, c'est pour la sainte mâlitude.
Bon OK le second a obtenu le prix François-Chalais au festival de Cannes, un prix récompensant un film voué aux valeurs du journalisme...je ne vois pas en quoi ce film est voué aux valeurs du journalisme, personnellement, mais je suis sans doute incompétente...
Ajout du 7.2 : Google a commémoré, hier, une FEMME sur son portail de recherche ! Il s'agissait de la paléontologue britannique Mary Leakey (1913-1996). Quand la mâlitude fait l'effort de commémorer la naissance d'une grande femme (qui n'est ni une actrice ni un mannequin de mode), il faut le marquer d'une pierre blanche. Ce que je fais, donc.
Eh bien, cet épisode viral dure un peu trop longtemps, j'en suis désolée pour toi. Courage.
RépondreSupprimerLe film de la réalisatrice saoudienne fait la une du journal aujourd'hui, je te mets le lien vers l'entretien : http://www.lalibre.be/culture/cinema/article/795300/une-femme-cineaste-leve-le-voile-sur-l-arabie-saoudite.html
Ma toubib a dit qu'elle essayerait de savoir ce qui cloche dans mes défenses immunitaires mais aussitôt après elle est partie en vacances... elle a jamais le temps !
SupprimerTrès passionnant comme article, merci Tania ! Comme quoi, il y a des femmes qui ont de gentil papa même en Arabie Saoudite (en fait, j'avais fait la même constation avec Ayaan Hirsi Ali).
Oh, là, là, encore malade Euterpe! Que de patience nous impose notre corps parfois...
RépondreSupprimerVoyons si Cannes ose renouveler "l'escamotage" des femmes!
Oui je suis aussi curieuse de voir ça. Mais je ne me fais pas d'illusion : les vieux dinosaures de service : Hanecke, Polanski, Tarentino and Co vont de nouveau pouvoir se taper sur le ventre et dans le dos.
SupprimerJ'aime bien les films faits par les femmes. Elles ont un autre regard sur ce monde macho et violent qui nous entoure. Je n'ai pas vu "Wadjda", il n'est pas encore arrivé jusque dans nos petites villes provinciales, mais je l'ai bien noté parmi les films à voir.
RépondreSupprimerChez nous idem, les virus de la grippe traînent en longueur. On pense être guéri et paf, ça repart de plus belle. Ca doit être des virus mâles :)
Meilleure santé Euterpe.
ah bon ben ça me rassure. Il est vrai qu'ici aussi c'est l'hécatombe. Ce doit être des virus mâles + génétiquement bidouillés façon robocop ;)
SupprimerMoi aussi j'adore les films de femmes. On n'en voit vraiment pas assez !
Oh merci Emelire ! Je suis super heureuse que tu me dises ça ! Super contente ! <3
RépondreSupprimerWadjda passe chez moi, il faut que j'aille le voir, bien que dans le lien laissé par Tania, je la trouve un peu gentille avec son pays où elle ne vit pas la plupart du temps. Une copine libraire m'a elle, envoyé une critique de livre écrit par une libanaise qui m'a l'air assez jouissif aussi : http://www.actes-sud.fr/catalogue/litterature-etrangere/superman-est-arabe
RépondreSupprimerJe trouve rassurantes et encourageantes ces femmes autrices qui dénoncent le sort fait aux femmes dans des pays où l'obscurantisme les plonge dans la nuit patriarcale.
Ah oui, il a l'air super ce livre ! Moi, j'ai l'impression que plus l'oppression est forte plus les féministes sont claires dans leur tête et vraiment radicales. C'est pour cela que j'ai une affection toute particulière pour les féministes de pays comme l'Iran, l'Égypte, l'Afghanistan, le Bengladesh, le Pakistan, les E.A.U., le Yemen, la Somalie pour ne citer que quelques uns des pires pays sur le plan patriarcal. Quand il y a trop d'injustices, on n'accepte plus rien, on rejette tout et on devient de vraies rebelles. En Europe, beaucoup plus de femmes sont hésitantes et ne sont pas trop sûres que l'injustice soit réelle. Il y en a beaucoup plus qui ont peur de se tromper.
RépondreSupprimerEnfin je crois.