dimanche 28 mai 2023

Justine Triet, 3e femme en 77 ans à remporter la Palme d'Or du festival de Cannes. Beau record d'arrogance masculine.

 Formidable ! Une F E M M E remporte la Palme d'Or au Festival de Cannes ! L'exception confirme la règle, non ?

Les hommes sont tellement BONS, mais parfois, cas E X CE P T IO N N E L, une femme peut être meilleure. 

De très très rares femmes peuvent égaler voire dépasser un homme comme de très rares enfants se révèlent être des Mozart.

Mais la vraie perfection de la Création est, bien entendu, le mâle et tout ce qu'il produit de sensé ou d'insensé. On ne revient pas sur cet axiome.

Je ricane, bien sûr. 

Je ne connais pas cette réalisatrice. Je n'ai vu aucun de ses films, mais il semblerait qu'elle est engagée pour l'égalité hommes/femmes puisqu'elle fait partie du collectif 50/50. 

D'habitude, les femmes sont sommées de s'identifier à des hommes, mais jamais l'inverse. Le regard des hommes, leur interprétation du monde, ce qu'ils donnent à voir dans le cinéma est souvent une gifle pour les femmes et tant pis pour elles. En revanche, quand le regard des femmes est une gifle pour les hommes, c'est no go. Il faut se ranger à leur vision. Toujours. C'est eux qui décident du film primé, donc... !

Alors qu'est-ce qui s'est passé ? Il fallait faire oublier l'ovation debout à Johnny Depp inculpé de violence puis acquitté au bénéfice du doute ? Fallait-il faire oublier le "je m'en fous un peu" de Thierry Frémaux à la question de l'opinion publique concernant l'affaire Depp/Amber Heard ? Et son "je n'étais pas au courant" comme si c'était plausible pour le directeur du Festival le plus médiatisé du monde de n'être pas au courant d'une affaire qui a fait tant de bruit ? Et sa malencontreuse altercation avec la police qui en a rajouté une couche ? Tout ce qui, cette année, plus que les autres, l'a révélé comme étant un personnage arrogant et envers les femmes et envers la loi ? Sans parler de l'envers du décor exposé par le personnage mystérieux de Zoé Sagan. Infiltrée au festival, elle dénonce sur twitter les comportements et les mentalités pas très reluisantes de tous ces gens que l'on vend comme si talentueux et si brillants qu'ils enverraient du rêve par kilotonnes. 

Peut-être qu'ils ont eu peur que les sécessionnistes et les féministes leur rentrent vraiment dedans ? 

Oui, bien sûr, j'envisage aussi que le talent de Justine Triet ait joué un rôle, mais qui croit qu'en 77 ans de Festival du Cinéma, il n'y ait objectivement eu que trois réalisatrices, pour MÉRITER cette Palme tellement masculinisée ? 

Je n'y crois pas.     



Mais déjà, on veut la BOYcotter. C'était trop. Elle a dit ce qu'elle pensait et il faut juste lécher les pieds de ceux qui vous ont fait la faveur inespérée de décerner une Palme à une F E M M E.

Je fnirais avec le tweet de  Didier Maïsto :

 "Avant-hier, Annie Ernaux.

Hier, Roger Waters. Aujourd’hui, Justine Triet. Ils salissent, par leur parole empoisonnée, via des médias complaisants, tous ceux qui ne cadrent pas avec leur néofascisme. Ils ne s’arrêteront jamais, si nous ne les arrêtons pas nous-mêmes".



2 commentaires:

  1. Bonjour Euterpe, saine indignation que je partage
    Et donc les deux précédentes sont :
    Jeanne Campion , néo-zélandaise , pour La leçon de piano en 1993
    Julia Ducourneau, française pour Titane en l'année maudite 2021
    Lez

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  2. Merci pour ta visite et ton commentaire. Oui, c'est énervant cette faveur faite aux femmes du haut de la condescendance d'un sexe qui n'a rien de supérieur mais qui triche tant qu'il peut pour s'en persuader et en persuader la terre entière.

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