Taggée deux fois plutôt qu’une
(La Castianire d’Olivier de Magny)
D’abord par Margotte, puis par Mazel. Ce qui fait que j’ai deux fois plus de raisons de jouer le jeu. Mais quel jeu, au fait? Celui de me glisser le temps d’un billet dans la peau de la femme de la Renaissance que j’aurais aimé être, un tag créé par Euterpe, que je passe à mon tour à Anne, Lucie, Maïté et Colo, et à tous ceux qui voudront nous suivre. Non sans vous dire que puisque l’occasion m’est donnée de voyager dans le temps et d’emprunter une autre identité, c’est celle de la poétesse Louise Labé que je choisis d’emprunter.
Ce qui me donne aussi l’occasion de vous offrir ce sonnet qui lui est attribué :
D’or barbarin et d’argent de copelle,
D’aniz, d’oeilletz, de roses et de lys,
Et de boutons avecq’ l’aube cueillis,
J’ay façonné ceste couronne belle,
Pour en orner, d’une forme nouvelle,
Le sacré chef de l’autheur que tu lis,
Qui tellement a mes yeux embellis
Que, luy mourant, j’en suis faite immortelle.
Et toutesfois, si tu trouves plus beau
Le verd laurier pour luy faire un chapeau,
Compasse l’en et luy couvre la teste :
Il me suffit d’avoir part en son cueur,
Et de le voir ainsy de moy vainqueur
Comme de luy je fis ample conqueste.
Publié par Lali copié/collé par Euterpe
Mon commentaire : j'aime beaucoup ce poème. Merci Lali. Néanmoins je n'en comprends pas tout à fait le sens. Elle parle d'elle ("l'auteur que tu lis") ou d'un autre ("que lui mourant, j'en suis faite immortelle") ? "il me suffit d'avoir part en son coeur",
le coeur de "l'auteur que tu lis" ? Il semble qu'il soit question de trois personnes...
Si tu pouvais m'en expliquer ce que tu en comprends, je serais bien aise car j'aime beaucoup la musicalité des vers et l'énumération de fleurs et de couleurs comme l'or barbarin (qui vient d'Égypte) et l'argent de copelle (qui signifie "argent très fin, qui a passé par l'essai de la coupelle").
Quel superbe poème, égalitaire en plus ! Magnifique.
RépondreSupprimerSuperbe poème, merci Lali! J'aime beaucoup ces vers:
RépondreSupprimer"Et de boutons avecq’ l’aube cueillis,
J’ay façonné ceste couronne belle,"