mercredi 11 août 2010

Yeux baissés, regard dans le vide : les six femmes d'Henri VIII



Yeux (humblement) baissés : Catherine d'Aragon par Michel Sittow




Regard fixe dans le lointain : Anne Boleyn par Lucas Horenbout





Regarde ailleurs : Jeanne Seymour par Hans Holbein le Jeune




Yeux (chastement) baissés : Anne de Clève par Hans Holbein le Jeune



Catherine Howard (qui réussit la prouesse de baisser les yeux avec un regard hautain !) par Hans Holbein le Jeune




Regard perçant le vide : Catherine Parr par Guillaume Scrots


Je n'ai pas placé ici de portraits parfois plus connus, notamment d'Anne Boleyn, mais dont on ne serait pas sûr de l'auteur, car mon propos est de montrer que ces six reines-là, contrairement aux trois autres présentées précédemment, ont toutes été peintes par un homme et, donc : ne lèvent pas les yeux sur lui.

7 commentaires:

  1. Je trouve cette galerie de portraits passionnantes et bien choisie ! Chaque portrait raconte énormément de choses sur le personnage.
    (Malgré leur position, on ne peut que dire : PAUVRES FEMMES !!!)

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  2. Que regardent vraiment les personnages des portraits, où se posent leurs yeux pendant la pose, comment et pourquoi le peintre choisit-il d'immortaliser tel ou tel regard ? Cette galerie de portraits me plonge soudain dans une interrogation sans fin.

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  3. Henri VIII et Greensleaves... voici ce que j'ai laissé comme commentaire à un ami ayant posté ce très beau chant écrit par Henri à Anne Boleyn :

    http://www.youtube.com/watch?v=2HVe68Ckx_4

    "ah ! heureusement il y a la "tradução" en portugais : c'est beau ! ce qu'il a écrit Henri VIII (c'est lui qui a fait trucider toutes ses femmes). Il l'aurait écrite pour Anne Boleyn, épousée puis décapitée car elle avait donné naissance à une fille, et non à un garçon.

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Henri_VIII_d'Angleterre

    Jacques Brel l'a chantée, Marianne Faithfull et Leonard Cohen (entre autres), et voici la traduction en français :

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Greensleeves

    C'est beau l'amour... ici, les mots d'amour... les actes d'amour le sont tout autant, et, sans doute, beaucoup plus. Non ?"

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  4. A Fille du Midi : absolument d'accord ! On le sent à travers les tableaux qu'elles ont dû atrocement souffrir. Quelles vies elles ont eues ! Des vies odieuses...

    A Tania : et il y encore la question de savoir à quoi sont destinés ces portraits ? Par exemple on sait que celui d'Anne de Clève devait donner envie à Henri VIII de l'épouser sans l'avoir vue. Résultat, quand il l'a vu pour de vrai, il a reproché au peintre de l'avoir idéalisée. Mais peut-être était-ce un prétexte et qu'il projetait déjà d'épouser plutôt la jeune Catherine Howard, 15 ans (et lui 52 !).
    Deux d'entre ces portraits sont des médaillons qui ont un peu la fonction de photos d'identité, si l'on veut.

    A lucia mel : Greensleeves est un très beau morceau mais il paraît que ce n'est pas Henri VIII qui l'a composé.
    D'ailleurs vu le personnage, je ne le vois pas en train de composer de la musique !
    Tu peux lire ceci :
    http://en.wikipedia.org/wiki/Greensleeves
    C'est la version wiki Angleterre. M'est avis qu'ils sont plus au courant que nous.
    A part ca, l'amour qui se finit sur le billot, hum...! Non ?
    Ce qui n'empêche que Greensleeves, ballade traditionnelle anglaise, c'est vraiment beau, je suis d'accord avec toi.
    Encore un lien : http://www.heavenlyharpist.com/mp3/greensleeves.htm
    Une version du même morceau à la harpe ! Superbe !

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  5. oui, Henri... je préfère le navigateur... celui qui initia les découvertes, à la moitié du XVe siècle. Des reines anglaises, je préfère la drinking tea queen (qui donna son nom au "Queens" de New York), Catherine de Bragance, la princesse portugaise qui introduisit la coutume de boire du thé à la cour d'Angleterre, et dans toute l'Europe (au XVIIe).

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  6. Je n'avais jamais remarqué avant de lire ton blog ce fait des yeux baissés ou dans le vague. Mais plus j'y pense et plus il me semble que ton interprétation est juste, et même qu'il n'y en a pas d'autre possible tant c'est systématique.

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  7. A Floréal : cela faisait déjà un moment que je voulais faire partager mon observation. Quand Emelire m'a demandé si je n'avais pas un blog, je me suis dit que cela pouvait être enfin un moyen d'en parler.

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