lundi 5 septembre 2011

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Luisa, une femme du XVIº / Luisa, una mujer del XVIº

Lali me propose un jeu qui vient de chez Euterpe.C’est plutôt un casse-tête fort intéressant dont le sujet est :

Quelle femme de la Renaissance auriez-vous aimé être ?

Lali me propone un juego que viene del blog de Euterpe. Es mas bien un rompecabezas muy interesante ya que el tema es:
¿Qué mujer del Renacimiento le hubiera gustado ser?

Casse-tête car peu nombreuses, peu connues et assez mystiques les femmes de langue espagnole sur lesquelles je travaille depuis une semaine. Mais je me suis décidée, voici une femme - que je n’aurais pas du tout aimé être -, la poétesse Luisa Carvajal y Mendoza, mais qui me semble intéressante à bien des points de vue.

Rompecabezas ya que hay pocas, poco conocidas y bastante místicas las mujeres de habla española que encontré. Pero me decidí; he aquí una mujer – que no me hubiera gustado nada ser -, la poetisa Luisa Carvajal y Mendoza, pero que me parece interesante bajo varios puntos de vista.

Née en 1568 en Extremadura, Cáceres, elle est morte à Londres en 1614. Que faisait-elle donc en Grande Bretagne ? Voilà ce que je vais vous raconter.

Seule fille après 5 fils, de parents nobles et riches, elle a été orpheline de père et mère à l’âge de six ans. Séparée de ses frères elle termine chez un oncle, Francisco Hurtado de Mendoza où elle reçoit l’éducation domestique et intellectuelle traditionnelle des jeunes filles : latin, lecture des classiques, connaissance chrétiennes et pratique de la charité. A la suite de péripéties, elle se retrouve seule à 13 ans avec son oncle qui la soumet à des pénitences violentes et douloureuses.

Voilà notre Luisa embarquée sur la route du désir de martyre : plus son oncle est cruel avec elle, plus son amour pour Jésus augmente.

Nacida en 1568 en Extremadura, Cáceres, murió en Londres en 1614. ¿Qué hacía en Gran Bretaña? Os lo voy a contar.

Única hija después de 5 hijos de padres nobles y ricos, se quedó huérfana a los seis años. Separada de sus hermanos acabó en casa de un tío, Francisco Hurtado de Mendoza donde recibió la educación doméstica e intelectual tradicional de las chicas: latín, lecturas clásicas, conocimientos cristianos y práctica de la caridad. Después de unas peripecias se encuentra sola con su tío que la somete a unas penitencias violentas y dolorosas.

He aquí nuestra Luisa llevada al camino del deseo del martirio: más cruel es su tío con ella, más su amor hacia Jesús aumenta.

A la mort de son oncle elle vit seule, refusant le mariage et le couvent, raison pour laquelle elle a du mal à toucher son héritage car c’était bien entendu la condition pour…

Une fois riche, elle abandonne les atours de noble et s’habille en pauvre, voyage beaucoup, toujours pour des motifs religieux, -elle avait des liens étroits avec les Jésuites, - fonde entre autres un collège pour eux à Louvain, Belgique.

Plus tard, toujours en relation étroite avec les Jésuites, elle créa à Valladolid une sorte de « béaterie », une communauté de femmes célibataires et dévotes, fort actives.

A la muerte de su tío vive sola, rechazando el matrimonio y el convento, razón por la cual le resulta difícil obtener su herencia ya que esa, claro, era la condición para…

Una vez rica, abandona los atuendos de noble y viste de pobre, viaja mucho, siempre por motivos religiosos, - tiene lazos estrechos con los jesuitas, - funda entre otros un colegio para ellos en Lovaina, Bélgica. Más tarde, y siempre en relación con los Jesuitas, crea en Valladolid un tipo de “beatería”, una comunidad de mujeres solteras y devotas, muy activas.

Elle part en Angleterre en 1605, sous la protection de l’ambassadeur espagnol (dont elle aura bien besoin car par deux fois elle est incarcérée), et se livre là-bas, en missionnaire, à de nombreuses actions de conversion et luttes (par exemple recueillir les membres amputés des catholiques écartelés). Le Supérieur des Jésuites essaye de lui faire abandonner toute idée de martyre, rien n’y fait. La seconde fois qu’elle sort de prison, elle est affaiblie et malade et meurt à Londres à 48 ans, sans avoir le temps de rentrer en Espagne.

Une vie courte d’une femme indépendante et volontaire.

Son œuvre consiste en de nombreuses lettres, aux thèmes éminemment religieux, et surtout en une collection de poèmes. Luisa a exploré toutes les formes poétiques du Baroque et son mysticisme suit le courant établi par Juan de la Cruz, Sainte Thérèse…

Se marcha a Inglaterra en 1605, bajo la protección del embajador español (cuya ayuda necesitará mucho ya que fue encarcelada por dos veces) y lleva allí, como misionera, numerosas acciones de conversiones y luchas (por ejemplo recoger los miembros amputados de católicos descuartizados).

El Superior de los Jesuitas intenta en varias ocasiones hacerle abandonar toda idea de martirio…. en vano. La segunda vez que sale de prisión, está muy débil y enferma y muere en Londres, sin tener tiempo de volver a España.

Una vida corta de una mujer independiente y voluntariosa.

Su obra consiste en numerosas cartas con temas eminentemente religiosos y sobre todo una colección de poemas. Luisa ha explorado todas las formas poéticas del barroco y su misticismo sigue la corriente establecida por Juan de la Cruz, santa Teresa…

Voici un sonnet que j’ai traduit du mieux que j’ai pu… bon, vous en aurez au moins une idée.

De sentimientos de amor y ausencia profundísimos.

¿Cómo vives, sin quien vivir no puedes?
Ausente, Silva, el alma, ¿tienes vida,
y el corazón aquesa misma herida
gravemente atraviesa, y no te mueres?

Dime, si eres mortal o inmortal eres:
¿Hate cortado Amor a su medida,
o forjado, en sus llamas derretida,
que tanto el natural límite excedes?

Vuelto ha tu corazón cifra divina
de extremos mil Amor, en que su mano
mostrar quiso destreza peregrina;

y la fragilidad del pecho humano
en firmísima piedra diamantina,
con que quedó hecho alcázar soberano
.

Des sentiments d’amour et d’absence très profonds.

Comment vis-tu, sans qui vivre tu ne peux?
Absente l'âme, Silva, tu as la vie,
et cette même blessure gravement
traverse le coeur et tu ne meurs?

Dis-moi, si tu es mortelle ou immortelle:
L’Amour t’a faite à sa mesure,
ou forgée, dans ses flammes, fondue,
tant la limite naturelle tu excèdes?

Il a transformé ton cœur en chiffre divin
aux mille extrémités Amour, tant il a voulu
montrer de sa main la dextérité pèlerine ;

et la fragilité de la poitrine humaine
en très ferme pierre de diamant
fut transformée château fort souverain.

11 commentaires:

  1. toujours un plaisir de découvrir de nouvelles "têtes" ici...
    amitié

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  2. Magnifique portrait de femme courageuse, ambitieuse (au bon sens du terme bien sûr !), tenace, mystique...

    Merci beaucoup !

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  3. Je me demandais si quelqu'un , quelqu'une allait dénicher une femme mystique.
    Beau portrait, quant à l'envier ... faut voir.

    Je suis vraiment désolée de ne pas participer à ce jeu mais je n'ai malheureusement aucune connaissance en histoire, cependant je vous lis chaque jour et je découvre des personnages étonnants dont je ne soupçonnais pas qu'elles aient pu exister.

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  4. Je suis désolée pour la modification d'apparence de mon blog + la perte de ma blog-roll, de mon indicateur de back-links, de mes liens, de l'affichage de mes membres et du déplacement du restant des données vers la bas de la page. Blogger doit m'en vouloir d'autant que je n'ai même pas la possibilité de rétablir les données disparues, la configuration nouvelle ne m'accordant pas d'accès aux anciens gadgets. Je cherche une solution comme, éventuellement, importer le blog.

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  5. Merci Euterpe de publier mon billet.
    Il y avait sur mon blog, c'est corrigé depuis, une petite (mais grave) erreur dans la traduction du poème: pourrais-tu mettre "mortel" et "immortel" au féminin? (c'est le comble ici, en parlant des femmes!!! mea culpa!)

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  6. A colo : c'est fait ! bon ben ca me rassure de voir que d'un passage d'une langue à l'autre je ne suis pas la seule à perdre de vue la marque du genre en francais. D'ailleurs en lisant attentivement le poème je n'ai pas même pas remarqué !

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  7. Bon ben retour vaguement à la normale de mon blog...Je ne tenais pas à ce fond bleu mais bon...

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  8. S, si, pas mal ce bleu ciel finalement !
    :)))
    Je suis moins fan de mystiques douloureuses (sans doute une séquelle de son éducation maltraitante -mais bon, il ne faut pas juger un siècle avec les yeux d'un autre, quoique...) mais c'est l'occasion de relire de l'espagnol, cette belle langue.

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  9. oui c'est très frais ce bleu environnant le blog
    moi j'aime beaucoup cette nouvelle présentation. c'est lumineux, sensible, aérien, élégant en fait de simplicité
    j'aime bien

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  10. @ Colo

    La vie est trop souvent une mer morte. Mais votre vent bilingue gonfle les voiles de nos espoirs. La dernière vague franchie, les crabes revenus dans leurs casiers, il fait bon vous lire !

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  11. Oui j'ai choisi le modèle de mis en page le plus simple comme j'avais fait pour l'ancien. Mais je n'aime pas être contrainte de changer et avant le bleu, c'est le blanc ma couleur préférée. Mes propres murs sont blancs et presque complètement vides. Comme Luisa, j'aime l'ascèse mais si vous appréciez, alors ce n'est pas si grave ! ;)

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