vendredi 2 septembre 2011

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Dans la peau de…Marie Stuart

Drôle de question que celle que me pose Olivia de Désir d’Histoires : dans quelle femme de la Renaissance me vois-je? Et me voici bien embarrassée pour y répondre d’abord parce que la Renaissance n’est pas une époque que je maîtrise et ensuite parce que je ne suis pas sûre que j’aurais particulièrement apprécié vivre en ces périodes de vie austère, d’intrigues mortelles, d’hygiène relative, d’épidémies dévastatrices et de barbarie guerrière où « les disputes de religion qui agitent les esprits sont souvent déclenchées pour des motifs futiles et semblent retarder les progrès de la raison au lieu de les hâter ».
Et même si la Renaissance symbolise l’arrivée de ce que l’on appelle les Temps modernes, même si cette époque voit fleurir le mouvement humaniste qui place l’être humain et les valeurs humaines au centre de la pensée, il faudra quand même attendre quelques siècles supplémentaires pour que démocratie et droits de l’Homme fassent partie intégrante de nos civilisations (même si j’ai conscience qu’en la matière l’Humanité n’est pas encore au bout de ses peines).

Pourtant face à cette question c’est Marie Stuart qui est immédiatement apparue comme l’heureuse élue, puis Christine de Pisan (dont j’ai étudié certains poèmes à l’école) suivie de la Dame à la Licorne (dont les fabuleuses tapisseries m’ont toujours séduite) pour me concentrer définitivement sur… Marie Stuart.
Pourquoi Marie Stuart? Très sûrement car je me suis plongée avec délice dans le destin tragique de cette reine de France et d’Ecosse, romancé avec brio par Stefan Zweig dans sa biographie éponyme. Bien qu’ayant été exécutée sur ordre de sa cousine Elisabeth 1er d’Angleterre (et là je vous l’accorde je me passerais bien de cet épisode surtout qu’elle eut la tête tranchée sur un billot par la hache d’un bourreau maladroit qui dut s’y reprendre à trois fois pour la décapiter), elle reste en France une reine assez populaire, femme de culture, de goût et d’une très grande beauté. Mariée à François II, elle deviendra (en plus de l’Ecosse) reine de France en 1559 pour un règne assez bref puisque écourté par le décès de François II seize mois seulement après son accession au trône. Véritable héroïne romantique, elle a su susciter au cours du temps de réelles passions artistiques autour de son énigme. C’est ainsi que l’on peut la retrouver en peinture, gravure, littérature ou encore au théâtre tant son histoire fascine encore. Je l’ai aimé son histoire et même s’il est évident que je ne souhaite à personne un tel destin, c’est d’elle que je voulais aujourd’hui parler et c’est elle qui à ce jour a le plus retenu mon attention.

Commentaire d'Euterpe : merci Luzycalor pour cette présentation affecteuse d'une femme envers qui le sort ne fut guère clément. Son enfance dut être la plus belle période de son existence, à mon avis. Après quoi sa quête d'amour l'a précipitée dans des pièges qu'elle n'était pas préparée à déjouer. Mais finalement elle fut comme beaucoup de grandes princesses, victime de son sexe dans un monde où la marge de manoeuvre des femmes n'étaient guère étendue. Aujourd'hui ce n'est pas si différent. Il me semble même parfois que nos droits ne sont que théoriques. Des droits de papier, en quelque sorte. Par contre, il est vrai que l'on ne se fait plus guère décapiter. Heureusement !


3 commentaires:

  1. autant de femmes
    autant de renaissances
    et souvent, de réelles résistances...

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  2. A JEA : oui, mortes à notre souvenir, nous leur devons cette REnaissance, n'est-ce-pas ? :¬)

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  3. Merci à toi Euterpe d'avoir relayé mon papier. Exercice amusant, époque intéressante.

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