Jacquette de Montbron
s’identifier à quoi ?
jeudi 11 août 2011
Euterpe se propose régulièrement d’animer le réseau delecteures/écritureuses de blog en lançant des idées de "tag", sujets invitant chacune à s’exprimer en respectant les consignes du sujet.
Là, l’idée c’est de s’identifier à un personnage féminin de la renaissance.
ça m’embête énormément. d’abord parce que la première femme qui m’ait inspiré, genre j’ai vraiment envie de faire comme elle, voire d’être dans sa peau, c’est Marie Curie. Mais ça compte pas dans le jeu d’Euterpe, parce que c’est pas une femme de la renaissance.
Alors après je cherche s’il y a une autre femme qui m’aurait vachement impressionné dans ma vie. Donc oui y’en a quelques unes, mais aucune depuis mon adolescence, et toute à bien plus tard que l’époque de la renaissance. Genre Rosa Luxemburg et Emilie du Chatelet.
Donc du coup Euterpe est vachement déçue hein, probablement parce que d’abord ça traduit un manque flagrant d’intérêt pour la renaissance : ben oui hein. j’ai jamais aimé cette période là moi hein. même si j’ai adoré les travaux de gens comme Léonard de Vinci, Michel Ange, Galilée, à chaque fois que je me suis penché un peu sur l’esprit de ces gens là, de leur entourage de tous les genres, ça passe pas. y’a tout un tas de croyances, de valeurs, de représentations du monde, du bien et du mal, que je ne partage pas du tout du tout. Sans compter qu’à de rares exception prêt, genre l’arbre qui cache la forêt, j’aime pas leur esthétique.
Sauf des fois, certains costumes féminins, mais ça c’est pas nouveau dans mon cas, d’abord j’ai jamais aimé les attributs masculins, j’aime pas la sécheresse des modes masculines depuis la monté au pouvoir de la bourgeoisie protestante puritaine capitaliste sur le monde et sur les esprits... et précisément, ça date de la renaissance. Avant, les hommes avaient un corps qu’on montrait et progressivement depuis la renaissance, ça disparaît. Les vêtements deviennent sobres et tristes, burk... bon, à la renaissance, c’est pas encore pire hein que maintenant. mais déjà ça sent vachement mauvais.
Bon les femmes dans tout ça : ben souvent elles sont tristes à mourir, même celles qui font des poésies et des trucs et des machins. l’amour, j’ai jamais aimé ça : ça m’a toujours fait penser à un énorme mensonge cachant la cupidité générée par des pulsions d’origine phéromonale complètement imbéciles. P’is alors quand on lit leur vies, ben c’est grâve bonbon : la plus part sont des pondeuses.
Alors évidemment, je me dis que ça vient du fait que c’est comme ça que l’histoire écrite par les connards de vainqueurs phallocrates veut qu’on les voit. D’ailleurs quand elles ont eu réellement un autre rôle, on les présente comme machiavélique, méchante etc... le genre vilaine sorcière princière qui poussent les mâles à s’entre-massacrer (comme si ces connards avaient d’autres désirs hein...)
Bref, évidemment, du coup j’ai parcouru les pages du blog d’Euterpe. et y’a une personne qui m’a semblé sortir un peu quand même des schémas habituels. Bon c’est pas la panacée, mais genre discrète tout en ayant fait quelque chose de sain de sa vie et de celles dont elle avait la responsabilité.
Ce qui m’a d’abord attiré, c’est qu’elle est présentée comme architecte. Il s’agit donc de Jacquette de Montbron. Donc je suis allé chercher sur le net à partir des indications du billet initial d’Euterpe sur cette personne. http://lamotte.pagesperso-orange.fr...
Ce que je retiens de ce personnage à partir des quelques informations recueillies, beaucoup trop partielles pour se faire une idée sérieuse, c’est son sens de l’équité, du réalisme gestionnaire social dont elle fait preuve en tant que noble ayant charge d’un territoire et donc d’une population. Elle s’oppose dignement aux massacreurs fanatiques, régule son économie locale en améliorant le sort de la population comme en améliorant aussi la qualité de vie de sa demeure qu’elle conçoit en tant qu’architecte. Elle se fait un point d’honneur à laisser des finances saines à ses descendants...
Mais à part ça... Rien hein.
Je me dis que de se donner ce genre d’objectif quand on a une position comparable, c’est le mieux à faire.
Dire que je m’identifie, ben non : moi j’ai pas du tout envie d’être responsable de quoi que ce soit. J’aime me retrouver dans mon cocon après avoir gagner les moyens d’en avoir un qui me protège de la brutalité environnante.
C’est tout. laisser une trace dans l’histoire ? aux yeux de qui ? de gens admiratifs du succès et de la gloire ? du veau d’or sous diverses formes pas toujours évidentes ?
non en fait j’aime pas l’humanité c’est tout
y’a juste quelques personnes que j’apprécie, ponctuellement, un peu comme un navigateur qui s’emmerde sur l’océan et s’émerveille de la découverte d’une ïle déserte... dont il se lasse vite de l’exploration.
Publié par Paul copié/collé/illustré par Euterpe
Merci Paul et désolé si je néglige un peu en ce moment les blogs que je visite habituellement.
Oui vous avez raison de dire que l'image des femmes de la Renaissance que les machos colportent ne correspond pas à la réalité. Et la mentalité que l'on prête aux gens de cette époque non plus. On oublie de dire à quel point ils étaient proches de la nature par exemple. Il y a beaucoup à dire sur ce point que l'on tait puisqu'aujourd'hui on ne souhaite plus rien savoir à ce sujet : la technoscience avant tout !
bon alors du coup, vous êtes allée faire un tour sur mon site
RépondreSupprimerz'avez vu ?
y'a même plein de nouvelles feuilles (brêves) et des nouveaux articles
donc maintenant hein, j'attends des commentaires intelligents.
A paul : je ne sais pas si je suis à la hauteur...:)
RépondreSupprimerà la hauteur ?
RépondreSupprimerc'est ironique je suppose ? vu que je suis plus petit que le président des français !
A Paul : ah bon ? Mais N.S. n'est pas si petit puisqu'il est plus grand que moi !
RépondreSupprimerben ça peut indiquer que vous avez une meilleure estime de vous-même que moi de moi-même...
RépondreSupprimer