mercredi 30 janvier 2013

Lady Katherine Ferrers, la "dépravée"

Les conditions économiques dans l'Angleterre du XVIIe et du XVIIIe siècle devaient être bien dures pour les femmes car il semble qu'une pléthore d'entre elles eut recours à la délinquance pour leur survie du moins beaucoup sont passées à la postérité comme hors-la-loi. 
En ce qui concerne celle dont j'ai parlé précédemment, il apparaît que ce sont deux femmes bien distinctes l'une de l'autre. Mary Frith qui se costumait en homme et fumait (il existe un article très intéressant sur elle et digne d'avoir été écrit par Genre ! mais malheureusement pas en français) et Moll Flanders qui volait exceptionnellement déguisé en homme et qui ne fumait pas.
L'une qui connaissait ses parents, l'autre qui ne fit la connaissance de sa mère qu'après l'un de ses mariages.

File:Katherine Ferrers.jpg

L'une de ces hors-la-loi anglaises laissa son nom dans les annales comme bandite de grand chemin sous le nom de lady Katherine Ferrers, parfois lady Caroline Ferrers. 
Seule héritière à 14 ans des biens de sa famille dont les membres décédèrent brutalement, mariée par un parent à un homme qui mourra à la guerre ou prisonnier, lady Katherine Ferrers (v. 1634-1660), restée seule sans protection ni soutien, devint, dit-on, une bandite de grands chemins et décéda de ses blessures suite à un échange de coups de pistolets.Elle était alors âgée de 36 ans.
Entre temps, elle aura commis pas mal de larcins, brûlé des maisons et même tué un représentant de la loi. Ceci d'après la légende. Sur le wikipédia anglais (il n'y a rien en français sur elle), le bien-fondé de son surnom de "dépravée" qui lui a été attribué après sa mort est largement remis en question.
Il y est constaté que la romancisation, l'exagération et l'interprétation ultérieures de l'histoire de certaines célèbres hors-la-loi féminines anglaises empêche complètement de démêler à postériori le vrai du faux.
Il dit même que la période de sa vie se situant lors de la grande guerre civile britannique, il n'y aurait rien eu d'extraordinaire à ce que cette dame se soit travesti en homme et ait hanté la nuit à cheval et masquée l'étendue de ses propres propriétés pour tomber à l'improviste sur des pillards. 
 
CELA N'EMPÊCHE PAS QUE LA POSTÉRITÉ AIT ACCOLLÉ À SON NOM LE QUALIFICATIF DE DÉPRAVÉE.
Si bien que depuis des films intitulés "The wicked lady" (La dépravée) ont été tournés à plusieurs reprises inspirés soi-disant de sa vie.


En 1945, "The Wicked Lady", rebaptisé en francais "Le masque aux yeux verts" fut tourné par Leslie Arliss (non ce n'est pas une femme). On y suit l'héroine principale tout au long de l'intrigue avec le désir croissant de la voir enfin punie pour ses crimes que l'on ressent comme d'autant plus abjects que l'on a l'impression de voir au fond d'une âme vraiment dépravée se servant d'une apparence toute autre. C'est bizarre que l'on ne voie pas plus souvent ce genre de traitement fait à des héros masculins...En voit-on au juste ? Le deuxième film est un remake du premier (imagination masculine oblige), tourné en 1982 et s'appelle "The Wicked Lady" ("La Dépravée" est le titre francais (ou "La Canaille")). Le rôle est interprété par Faye Dunaway.

On attend toujours les films qui s'intituleraient "Le Dépravé", "L'amoral", "L'avili", "Le corrompu", "Le crapuleux", "Le débauché", "Le dénaturé", "Le dévergondé", "Le dissolu", "L'égaré", "L'immoral", "Le luxurieux", "L'orgiaque", "Le pervers", "Le perverti", "Le vénal", "Le vicieux", "Le vil".
Vainement, sans doute.
En tout cas en ce qui nous concerne, nous, les femmes, ne vous gênez pas les gars, hein !

lundi 28 janvier 2013

De Marie Coupe-bourse à Marie Lèche-bourse (en quelque sorte)

Grâce à Tania et ces précieuses indications sur l'oeuvre de Daniel Defoe, voici des nouvelles fraîches de la manière dont Marie Coupe-bourse a été digérée avec succès par la culture machiste.
Tout juste publiées à peu près cent ans après sa mort, les Mémoires de Marie Coupe-bourse sont revues et corrigées par le romancier britannique Daniel Defoe sous le nom de The Fortunes and Misfortunes of the Famous Moll Flanders (Heurs et malheurs de la fameuse Moll Flanders).
Deux siècles plus tard, son roman est adapté au cinéma. En 1965, Marie Coupe-bourse devient une sorte de Fifi Brindacier adulte habillée en satin vert avec des collants rouges. Extrait du film "The Amorous Adventures of Moll Flanders" avec Kim Novak dans le rôle principal, à voir ici : Moll Flanders en héroïne de slapstick.
Car avec Daniel Defoe et ses admirateurs, exit la femme qui défie les enquêtes de police  !
Dans la bande-annonce de l'un des films sortis en 1996 (l'autre est ici mais je ne sais pas s'il est mieux (je ne crois pas)) "Moll Flanders ou les mémoires d'une courtisane" de Pen Densham, Moll Cut Purse, la voleuse, la comédienne, la truculente est devenue une quoi ? Une courtisane.

Cela nous rappelle les poétesses de la fin du XVe siècle et du début/milieu du XVIe comme, entre autres, Louise Labé, qui se sont vues vite fait ravaler au rang de courtisanes sans autre valeur que d'avoir eu "l'honneur" d'avoir peut-être bien prêter/vendu leur jeune postérieur à la lubricité de vrais "hommes de talents", what else ? En 2007, Ken Russel a tourné une nouvelle version de Moll Flanders avec Lucinda Rhodes-Flaherty dans le rôle de Moll Flanders. Mais surtout pas d'après les Mémoires de Moll Flanders,elle-même. Qui cela étonne?
Alors à quand une réimpression des véritables mémoires de Moll Flanders, mesdames les éditrices (s'il y en a) ?
Parce que d'après la prose de notre héroïne, on dirait qu'elle s'est plutôt bien amusée à pratiquer des activités hors-la-loi et son ton respire une complète liberté. Un film sur elle devrait alors mettre en scène un personnage à la manière de Thelma et Louise, le film dont j'ai visionné la DVD ce weekend (clouée au lit que je suis par le même virus qu'il y a un mois. Saperlotte !), et pas à la derviche tourneuse que l'on voit dans cette affligeante bande-annonce qui sent son drame dramatique à plein nez. (Ici la bande-annonce en français encore plus inaudible qu'en anglais quand on sait que cette femme (la "création" de Defoe) n'a rien à voir avec le vrai personnage de Moll Flanders qui n'a jamais été une courtisane).

Ajout du 29 : la culture machiste consiste à ne jamais présenter l'oppression des femmes par les hommes comme une réelle injustice humaine et sociale mais à la présenter comme fatale, romantique, érotique et un excellent sujet de drame, de comédie ou de tragi-comédie.
Dans ce contexte, une figure de femme affranchie ne doit jamais être présenter comme telle. Présenter une femme affranchie comme affranchie, c'est reconnaître qu'il y a oppression. La femme libre doit donc être présenter comme essentiellement victime/bénéficiaire de sa beauté. Ce doit être une femme que les circonstances ont desservi mais qui, ayant un corps jeune et beau, a toujours un moyen de s'en sortir. Vous voyez lequel. Ce n'est pas une femme libre, donc, mais une femme immorale par nécessité. On sous-entend que la femme étant plus ou moins débridée sexuellement de nature, elle ne répugne pas à se servir de ce corps pour s'en sortir et y trouve même quelques plaisirs "coquins".
Fantasme d'homme.
Tout autre moyen plus "masculin" que cette figure aurait employé à sa survie est traité de manière anecdotique et réductrice.
En réalité, la vraie Moll Flanders a une énergie de vie fantastique et aucune peur des risques et pourtant le risque essentiel pour elle est la pendaison à laquelle elle échappe quasi par miracle.
Elle a un nombre impressionnant de vol et larcins à son actif et s'est constitué par ce biais une véritable petite fortune. 
Moll Flanders est une vraie rebelle, avec des côtés sombres et des côtés brillants. Voleuse, manipulatrice et comédienne hors pair, si elle cherche à plusieurs reprise une sécurité matérielle par le biais du mariage, elle finit toujours par épouser des hommes qui lui plaisent même s'ils ne sont finalement pas forcément aussi riche qu'elle l'aurait souhaité. Le plus gros choc de sa vie fut de découvrir (pour l'un de ses maris) qu'elle avait épousé son propre frère ! À propos du mariage, elle explique aussi très bien avec exemples à l'appui comment le système de son époque piège les femmes. De ce point de vue, ses Mémoires sont un excellent témoignage sur les moeurs machistes du XVIIe siècle.

jeudi 24 janvier 2013

Marie Coupe-bourse (actualisé)

Il est écrit dans la Bible :

"Tout homme qui porte un vêtement féminin est maudit, et toute femme qui porte un habit d'homme est également maudite. Notre vêtement nous a été donné comme marque distinctive par où différencier les sexes" (Deutéronome 22-5)

Au XVIe/XVIIe siècle, une Anglaise se vêtit pourtant "officiellement" en homme (en dehors de la reine Marie de Hongrie qui l'avait déjà fait avant elle mais elle était reine, c'est différent), à savoir une certaine Mary Frith (1584-1659), pickpocket notoire à moitié redresseuse de tort qui osait se produire sur la scène d'un théâtre populaire (pourtant interdit aux femmes) vêtue en homme pour y chanter des chansons obscènes en jouant du luth.

Cela se passait dans l'Angleterre de Jacques Ier où parut bientôt (en 1620) un pamphlet contre les femmes virilisées intitulé "Hic Mulier".
Une réponse anonyme, "Haec Vir" fut publié la même année contre les hommes efféminées par le vêtement et la parure.
Car à partir des années 1570, le "cross-dressing" (sorte de changement de sexe par le vêtement) avait fait son apparition et commencé à faire rage dans la société anglaise. Les hommes avaient multiplié les rubans et les colifichets dans leurs tenues tandis que les femmes s'étaient amusées à porter des hauts-de-chausses, justeaucorps, chapeaux à plumes, rapières et poignards au côté, comme des hommes.
C'est dans ce contexte qu'est apparu la figure atypique de Mary Frith, fille d'un cordonnier et d'une femme au foyer. Je ne peux pas tout traduire de l'anglais en ce qui la concerne, parce  que le temps me manque, mais disons qu'elle a fasciné les gens de son époque. Elle fumait la pipe telle une vraie George Sand avant l'heure, mis à part qu'elle évoluait dans un milieu plus populaire et il semble qu'elle jurait comme un charretier.
On dit que ce fut la première femme en Angleterre à avoir fumé et aussi qu'elle avait installé chez elle des miroirs partout pour pouvoir s'admirer dans chaque pièce.
Il se disait en ce temps que les femmes qui s'habillait en homme était incontrôlable sexuellement mais Mary Frith affirmait qu'elle ne s'intéressait pas au sexe.
Elle se maria pourtant en 1614 avec le fils d'un auteur dramatique.
Il semble qu'elle mourut vers l'âge de 74 ans.
Sa bio d'après Wiki.
Elle a inspiré toutes sortes de pièces de théâtre et il existe plusieurs biographies la concernant mais elle semble complètement inconnue en France. 
On la surnommait "Moll Cut Purse" (Marie Coupe-bourse) (puisqu'elle était pickpocket à ses heures et subit plusieurs fois les châtiments des voleurs de l'époque (paumes des mains brûlées).

Ajout du 27 janvier : le lien associé au nom "Marie Coupe-bourse" mène en fait aux "Mémoires et aventures de mademoiselle Moll Flanders écrits par elle-même ["Moll Flanders" étant un autre surnom de Marie Coupe-bourse] traduit de l'anglois" et publié en MDCCLXI (1761). C'est écrit de manière vivante et entraînante, si bien que l'on n'a pas du tout envie de lâcher le fil ! Pour l'adaptation aux anciennes casses, remplacer les "f" maigres par des "s" et la compréhension du texte sera totale.

Cela commence ainsi : "Comme mon véritable nom est si bien connu dans les registres de Newgate* [*prison de Londres] et qu'il y a même quelques petites affaires indécises sur mon compte, j'ai jugé à propos de me servir du sobriquet que m'ont donné mes camarades, tant pour l'honneur de ma famille que pour éviter toute brouillerie avec la justice. Ainsi je ne me ferais connaître dans ces mémoires que sous le nom emprunté de Moll Flanders.
J'ai oui dire que dans certains pays, lorsqu'un criminel est condamné à la mort ou aux galères, le gouvernement adopte les enfants qu'il laisse, et les entretient à l'hôpital jusqu'à ce qu'il soit en état d'apprendre un métier pour gagner leur vie.
Si cette loi eût prévalu dans ma patrie, je ne me serais point trouvée seule sans secours, sans habit et sans pain, dans un âge où je n'étais pas capable de faire réflexion sur mon état. Je n'aurais point non plus été entraînée dans un genre de vie, où je risquai selon le cours ordinaire de perdre et le corps et l'âme.
Ma mère fut condamnée à être pendue, pour un vol de peu de conséquence ;
elle avait trouvé le moyen d'enlever d'une boutique trois pièces de toile fine. Cependant comme elle se trouvait enceinte, on lui donna un répit de sept mois.
Pendant cet intervalle, elle accoucha de moi. On lui sût si gré d'avoir donné une nouvelle citoyenne au monde, qu'elle obtint sa grâce à condition de passer en Amérique. Pendant son absence, je restais en très mauvaises mains, comme vous pouvez le croire. Comme je n'étais âgée que de six mois, je ne puis me rappeler ce qui m'arriva dans ce temps-là. La première circonstance qui me vient à l'esprit (...)

Passionnante autobiographie que je ne vais pas transcrire au complet ici puisque le livre est scanné et libre d'accès.

mardi 22 janvier 2013

La penseuse




"Hannah Arendt considère que le lien étroit existant actuellement entre l'histoire et la nature n'est pas le même que celui de l'antiquité. Dans l'antiquité, le rapport des hommes à la nature et à l'histoire se caractérisait par un souci de l'immortalité : la nature possède sans effort cette caractéristique, qu'il s'agit pour les hommes d'acquérir en « s'immortalisant ». Par exemple, pour Platon c'est la pensée qui permet de s'immortaliser en tant qu'elle permet de se détourner des affaires humaines.
Il y a aujourd'hui aussi une racine commune aux sciences de la nature et aux sciences historiques : il s'agit cette fois d'une méthode de pensée qui est la même. Face aux doutes concernant la capacité des sens à révéler la vérité, les sciences de la nature prétendent découvrir la vérité en passant de la simple observation à l'expérimentation. Quant à elles, les sciences historiques (et pour Hannah Arendt, les sciences sociales n'en sont qu'une déclinaison) prétendent dévoiler la vérité par la reconstitution du parcours qui a mené à la situation actuelle. Dans les deux cas apparaît le concept de processus : ce concept prend la forme du « développement » dans les sciences de la nature, et du « progrès » dans les sciences historiques. Hannah Arendt considère que ce concept de processus ne permet pas de connaître la vérité : chercher à identifier des processus fait perdre la capacité à être sensible aux événements et à la fragilité qui les caractérise.

« (...) la connexion entre les concepts de nature et d'histoire tels qu'ils sont apparus avec la naissance de l'époque moderne aux XVIe et XVIIe siècles (...) a son lieu dans le concept de processus : tous deux impliquent que nous pensions et considérions tout en termes de processus et ne nous occupions plus des étants singuliers ou des événements particuliers et de leurs causes spéciales et séparées. Les mots clefs de l'historiographie moderne - « développement » et « progrès » - étaient, au XIXe siècle, également les mots clefs des branches alors nouvelles de la science de la nature. »
Le rapprochement proposé entre l'histoire et la nature est aussi l'occasion pour Hannah Arendt d'expliquer qu'avec les technologies modernes l'homme prétend désormais faire la nature comme il fait l'histoire. Cette dénonciation du danger de la technologie est plus détaillée dans le huitième essai du recueil (...)"

 (source)

 Je cite ce passage pour montrer que Hannah Arendt n'a pas été la dernière à dénoncer l'idéologie de "progrès" qui nous est aujourd'hui chaque jour plus fatale et qui, paradoxalement comme tout ce qui est extrême, nous ramène au temps des dinosaures.

Quant au film sur cette femme exceptionnelle, on apprend dans la brochure qui en parle que la réalisatrice n'a pas réussi à imposer facilement l'idée d'un film sur une intellectuelle.
"Vous voulez faire un film sur une penseuse* ? Ah oui ? Intéressant..." lui ont dit les producteurs.
Ils n'y croyaient pas.
Quelles actions viriles peut-on présenter dans un film sur une penseuse, n'est-ce pas ?


(Autoportrait de Kathe Köllwitz)

Et en effet, on voit Hannah Arendt penser, et on la voit s'exprimer avec passion, et on voit les gens effarés de ce qu'elle dit et écrit, alors que ce sont des vérités, des vérités que les autres ne peuvent pas entendre, et on voit la haine des autres s'exprimait contre elle, et surtout on voit le courage, l'absence totale de peur, la présence incroyable de cette femme, jusqu'à son ultime discours dans l'amphithéâtre où l'on est suspendu à ses lèvres parce qu'elle dit des choses si justes, si intenses... On voit des femmes fortes, des femmes fourbes aussi ou jalouses mais pas sur des questions amoureuses, on voit des femmes clouer le bec à des vaniteux qui se mettent en bande pour se sentir plus forts contre une seule femme...on voit des hommes aimer, admirer et soutenir Hannah Arendt, d'autres se détourner d'elle, on voit comme c'est difficile de faire passer une idée juste mais qui n'est pas consensuelle...bref, le film sur Hannah Arendt est un film qui fait réfléchir. Un film grandiose.

Il faut le voir.




Gottfried Helnwein: Helnwein vor seinen 48 portraits
Helnwein vor seinen 48 portraits 1991
Jede Tafel 70 x 55 cm
Sammlung Ludwig, Ludwig Forum für Internationale Kunst, Aachen




ces 48 (en tout) portraits de femmes par l'artiste autrichien Gottfried Helnwein sont une réponse aux "48 portraits" (uniquement des hommes) par l'artiste allemand Gerhard Richter. La liste des 48 femmes est ici.

Je mets cette illustration sur ce billet parce qu'en sortant du cinéma, je me suis dit qu'il y avait encore tant de grandes femmes allemandes à traiter en film de la même manière que Hannah Arendt : Beate Klarsfeld, Petra Kelly, Nelly Sachs, Marie-Elisabeth Lüders, Elisabet Boehm, Käthe Kollwitz, Hedwig Dohm etc... et qu'il n'y avait pas assez de Margarethe von Trotta pour le faire, alors que des génies féminins qui ont ouvert des perspectives nouvelles, il y en a tant et tant, et qu'un si grand silence pèse sur elles...

Wangari Maathai bei der Petra-Kelly-Preisverleihung 2004

Ici  Wangari Maathai lors de la remise du prix Petra Kelly en 2004

[A propos de la panne de lundi dernier : pour éviter de nouveaux problèmes, un passage a été tout bonnement supprimé dans le film : celui où Hannah Arendt et son compagnon apprennent à la télé de l'époque l'organisation d'un procès à Tel Aviv de l'ancien SS Adolf Eichmann. La voix issu d'un document audio authentique a créé un bug dans la projection et apparemment le seul moyen d'éviter une espèce de dédoublement du son à partir de ce passage, a été de le couper...].

* Eine Denkerin" (en allemand)

samedi 19 janvier 2013

De la "virilité" des dinosaures (qui étaient pourtant à 50% femelles mais cela ne compte pas, voyons).

Je copie/colle un billet québecois d'humour pour celleux qui voudraient savoir pourquoi les petits garçons ont l'obligation d'aimer les dinosaures (s'ils ne les aiment pas, ce ne sont pas des garçons, hein).  
L'humoriste en question a surtout voulu se moquer de la mode des piercings et autres bizarreries mais son argumentation vaut tout à fait pour l'engouement mini-masculin orchestré de l'extérieur pour les livres, film, jeux et figurines en plastique de dinosaures.

Il faut savoir que les dinosaures étaient plus ou moins des reptiles à sang froid genre crocodile ou varan de komodo, sur lesquels on ne fait que spéculer souvent de manière souvent très interprétative. Mais un crocodile, ça se laisse abattre trop facilement avec une bonne kalachnikov, tandis qu'un apatosaure de 20 mètres de long et de 8 mètres de haut...wouah, respect !

Le billet ci-dessous est donc tiré du blog Pyrodactile bourré d'articles satiriques sans avoir l'air d'y toucher, et les passages en gras l'ont été mis par moi sauf le passage en majuscules. 

Cet homme traduit en facéties les idées réelles que l'ont cherche à inculquer aux petits mâles blancs qui doivent devenir riches et phagocyter toute la planète (s'ils veulent prouver leur virilité) :



Dossier Virilité: Les Dinosaures – Les Rois de la Création
Par Jéromanonyme Bérubé
Je n’irai pas par quatre chemins : Les dinosaures sont la quintessence de tout ce qui a jamais été créé dans la monde minéral, végétal ou animal. Ils sont l’essence même de l’intensité virile. Ils sont la perfection que le reste de la création essaie d’atteindre.
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Les dinosaures ont régné sur la terre durant près de quinze millions d’années lumières. À coté de ça, la civilisation humaine ne représente que le battement d’un œil de papillon. Les dinosaures étaient tellement hots, tellement virils, qu’un jour le soleil s’est fâché,  pis dans une crise de jalousie, a lancé des millions d’astéroïdes en direction de la terre. Face à ce désastre, les dinosaures n’ont pas eu d’autre choix que de diluer la pureté de leur essence en évoluant pour devenir plats comme des oiseaux pis des salamandres.
Fait intéressant, les dinosaures sont ceux qui ont inventé le combat à mort.  Dans ce temps là, les dinosaures passaient leur temps à faire des combats extrêmes. Pis comme ils s’étaient donnés comme règle d’honneur de seulement faire des combats à mains nues, sans armes extérieurs, ils se sont mit à se faire croître des piquants, pis des crocs, partout sur le corps.  Ils sont devenus de gigantesques machines de l’extrême.  Des monstres de chair qu’aucun tank actuel ne peut même arriver à la cheville.
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Dans un monde idéal, la vie serait comme ça.
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Tous les dinosaures étaient carnivores. Ceux qui croient qu’il y avait réellement des dinosaures herbivores sont vraiment trop crédules.  Il y avait seulement des dinosaures carnivores parce que le végétarisme, c’était juste un « front ».  Ils faisaient semblant pour berner les autre dinosaures, et leur prendre une grosse mordée dans la jugulaire, un coup, le dos tourné.
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Dans le monde des dinosaures, il y avait des volcans partout. Ce faisant, la moitié des rivières étaient faites de lave. Les dinosaures ont donc dû évoluer afin de pouvoir boire de la lave en fusion sans le moindre problème. Avez-vous déjà bu de la lave en fusion? Probablement que non… à moins que vous ne soyez mort… OU UN CRISS DE MENTEUR.
Les dinosaures eux n’avaient pas de problème avec ça, ils se faisaient même des drink moitié fort, moitié lave. Pis dans ce temps là, du fort, c’était pas de l’alcool à 40% de moumoune.  NON!  Dans ce temps là, le fort, c’était de l’ammoniaque pure avec des lames d’acier à l’intérieur.
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Malheureusement, la disparition des dinosaures nous laisse avec un vide à l’intérieur. Ça, c’est parce que Dieu ne nous aime pas vraiment. Tout ce qu’il aimait, c’était nos grands frères, les dinosaures. C’est pour ça qu’il passe son temps à créer des désastres et des épidémies. Il veut avorter de nous avant qu’il ne soit trop tard. Heureusement, les scientifiques et les paléontologues ont compris ça depuis longtemps. Ils ont donc commencé à créer des trucs pour essayer de faire de nous des dinosaures à la face de Dieu.
Les deltaplanes ? Un essaie pour imiter le ptérodactyle. La guerre ? Une tentative de reconstitution historique du processus d’accouplement des stégosaures. Les bombes nucléaires ? Qu’est-ce que c’est, sinon l’imitation lamentable du cri du Tyrannosaure ?

Traduction: Pouvez vous me dire où sont les salles de bains?

Aujourd’hui, il est important, plus que jamais, de ressembler à des dinosaures.  (...). Il faut donc que chacun d’entre vous aille se faire percer la face pour ce faire mettre pleins de « spikes ». Que vous achetiez des dentiers de métal comme les rappeurs.  Que vous vous fassiez tatouer tout le corps. En somme, que tout soit fait pour assurer la survie de l’espèce.

Comme ça!
En plus, ces modifications là vont juste vous rendre pas mal plus cool.  Allez-y sans crainte.

Ajout de 17.49 h. :  si les dinosaures ont du se transformer en oiseaux et en salamandres pour survivre, on se demande bien pourquoi les mâles blancs, et ceux d'autres couleurs aussi d'ailleurs, devraient se transformer en "gigantesques machines de l'extrême" mais apparemment c'est quand même le rêve qu'ils sont censés nourrir et les dinosaures sont une excellente surface de projection puisque nous ne pouvons savoir comment ils vivaient réellement.
Les idées que se fait la mâlitude de ces grands sauriens sont juste à la mesure de ses fantasmes de puissance illimitée.

jeudi 17 janvier 2013

Ils se gargarisent d'eux-mêmes

« L'histoire est le témoin des temps, la lumière de la vérité, la vie de la mémoire, l'institutrice de la vie, la messagère de l'antiquité. »

Cicéron

Extrait du De oratore

This is Napoleon on a T-Rex. Your point is invalid.

Oui, peut-être serait-ce le cas si la mâlitude ne se gargarisait pas d'elle-même à longueur de pages de ces fameux livres d'histoire qui sont censés représenter l'évolution de l'humanité sur terre mais qui ne représente, en fait, que sa bande de prédateurs. J'ai ouvert dernièrement de nouvelles publications fleurant encore l'encre fraîche et je les ai aussitôt refermées, dégoûtée. J'y ai trouvé comme toujours et même pire que jamais, des bobines de grands mâles.
À perte de vue.
Il n'y en a que pour ceux qui aurait fait soi-disant avancer l'humanité ou du moins ceux qui se sont donnés la "paternité" des "grandes" idées, inventions, conquêtes, etc... celles-là mêmes qui nous ont mené là où nous en sommes, à savoir au bord de l'abîme. Mais, que voulez-vous, la machine continue à rouler sinon comment justifierait-on cette autocongratulation masculine permanente, si l'on se mettait à reconnaître qu'il y a comme une grosse erreur de parcours ?

La mâlitude la plus appréciée dans l'univers "his" storique, c'est le grand conquérant. Celui qui pour son voisin fut un envahisseur et un tyran.

Un auteur satirique méconnu en France, Ephraim Kishon, qui écrivit ses tribulations de hongrois devenu israélite sur le mode humoristique au rythme d'une anecdote drôle par chapitre, s'est moqué dans l'une d'elle des Francais par un travers que nous ne nous reconnaissons guère : notre napoléonomanie (enfin pas trop la mienne).

Il s'est amusé à raconter qu'étant, un jour, invité, ô miracle, par un francais, ce qui n'arrivait pratiquement jamais à un étranger, racontait-il, il avait commis d'irréparables bourdes, comme celles de fumer des cigarettes "Nelson" devant une société éminemment napoléoniste, d'évoquer l'hôtel Trafalgar dans la rue de Waterloo, etc... tout ce qui pouvait choquer l'idôlatrerie des Francais pour leur "grand" Napoléon, après quoi, on l'avait pratiquement mis à la porte.
C'est une caricature bien sûr. Néanmoins l'amour de la mâlitude pour les tyrans qui se couronnent eux-mêmes empereur et décident de soumettre tous les peuples à leur autorité, est immensissime en France et dans le monde.

Cherchez seulement autour de vous tout ce qui fait allusion à Napoléon dans le paysage francais (et même allemand). Vous serez étonné.e.s du résultat.

Plus frappant encore : l'étude des animaux préhistoriques, en particulier des dinosaures. Elle est également imprégnée par cette complète adoration pour les "empereurs/chasseurs" à savoir les carnivores prédateurs apparemment les plus agressifs.
Il n'y a qu'un dinosaure, dans tout le "règne" dinosaurien, qui ait obtenu de nos "grands" paléontologues, le nom distingué de "roi" (= rex) , c'est le dénommé TYRANnosaure.
Comme son nom l'indique, il est censé avoir tyrannisé les autres espèces par sa prédation (excessive ?). En tout cas, il a une grosse tête, comme nos extraits de mâlitude hantant tous les livres d'histoire (nos "grands" penseurs/inventeurs (il n'y a pas de féminin à ces noms)) et plein de dents pointues comme les autres extraits de mâlitude ("conquérants"/ "roi soleil" et tutti quanti).
C'est dire jusqu'où va se nicher la mentalité ambiante.

mercredi 16 janvier 2013

Les "sorcières" sont recyclables ou comment agrémenter ses loisirs avec d'anciennes martyres


 Ce que nous dit Wikipédia (fr.) de la "sorcière" Anne de Chantraine :

1.Anne de Chantraine (1605 - 17 octobre 1622) est l'une des nombreuses femmes à avoir été accusée de sorcellerie et brûlée pendant la grande chasse aux sorcières du XVIIe siècle. À l'âge de 17 ans, elle est brûlée soit à Waret-la-Chaussée, à Liège, ou en France.

2.Anne de Chantraine est un personnage "jouable" dans Atmosfear, une série de jeux de société interactifs. Elle apparaît comme une sorcière dans presque toutes les versions du jeu, sauf deux, et préside la troisième version du jeu.

Wikipédia (en.) nous donne quelques précisions :

Son père, semi-vagabond, buvait, voulait la mettre au couvent à l'adolescence, elle s'est battue...

Quant au jeu, dans lequel Anne de Chantraine est "playable", il s'appelle cette fois Nightmare/Atmosfear


Voilà le jeu (on peut aussi voir le film du jeu sur youtube) :





Anne de Chatraine apparaît au début dans toute sa beauté d'adolescente de 17 ans puis devient de plus en plus laide et inquiétante puis finit par grogner comme un cochon. À la fin, elle ressemble à la sorcière de Blanche-Neige version Disney mais plus adulte et en relief avec la peau verte.
L'intitulé du jeu est "La Sorcière".
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Sur ce blog on en apprend vaguement plus sur la jeune fille recyclée si sinistrement, il paraît que son seul crime fut d'être rousse.

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On la trouve encore sur le web dans un Quizz intitulé "20 questions de culture générale" (sic)

Question :

Q9. Qui était la 'Comtesse sanglante', qui prenait des bains de sang pour rester éternellement jeune ?
 
   
   
   












LE MARTYRE D'INNOCENTES FEMMES PAR SON GROUPE SOCIAL À UNE ÉPOQUE DONNÉE PROFITE À LA DISTRACTION DES DÉSOEUVRÉS D'AUJOURD'HUI.

Abject....non ?

lundi 14 janvier 2013

Ding Dong The Witch is Dead

Tandis que Miss B., 4 ans et 3/4 est en train de transformer avec des feutres et des crayons de couleurs des garçons en filles sur une page d'exercices des cahiers de la collection "chouette entraînement, maternelle, moyenne section" (ce sont des cahiers d'exercices édités par Hatier dans lequel il y a plus de garçons que de filles, surtout dans des situations actives, et comme j'ai modifié certains de ces dessins trop phallocentrés à mon goût, il a pris à mademoiselle renardelle un grand désir de m'imiter), tout en se livrant, donc, à cette activité hautement féministe (et aussi mathématique parce qu'elle compte les filles et les garçons pour voir s'ils sont en nombre égal avant de redessiner leurs attributs et du coup elle apprend à la fois à compter et à dessiner ! Si c'est pas de la pédagogie, ça !), elle chante joyeusement : "Ding dong the witch is dead, the witch is dead, the witch is dead, ding dong, the witch is dead (etc)". Je me dis dans un premier temps que cette petite futée qui parle déjà deux langues est en train de s'en approprier, en douce, une troisième, avant de prêter attention aux paroles de la chanson : "la sorcière est morte, la sorcière est morte, la sorcière est morte..." (pfff c'est dur le boulot de féministe :( ) Je lui demande, alors, où elle a entendu cela et elle me répond que c'est une chanson du Magicien d'Oz.
Ah oui, en effet. Je ne m'en souvenais pas du tout.

Je sais que les sorcières la travaillent, lui font peur, elle ne sait pas si elles existent vraiment, qui elles sont et quel rôle elles vont jouer dans sa vie. Elle sait seulement que tous les livres, les films, les spectacles en parlent, que l'on se déguise en sorcières à l'époque d'Halloween, qu'elles sont partout dans son monde et qu'une chanson qui se réjouit de la mort de l'une d'entre elles apaise ses angoisses vis-à-vis de cette figure anxiogène.

Les sorcières sont omniprésentes.

Dans toute la culture POUR ENFANTS.
Wicked Witch Wizard of Oz Bookmark
Pourquoi continuons-nous d'apprendre à nos enfants des quantités d'histoires où interviennent des sorcières, alors que nous savons très bien ce qu'il en est de ce mythe et de qui en a fait les frais par le passé ?
En Allemagne, rares sont les gens qui continuent encore à jouer à ce jeu raciste : "Qui a peur de l'homme noir ?" (un ancien jeu d'attrape allemand), mis à part les simples d'esprit que ne voient pas ce que cette phrase a de raciste envers les gens dits "de couleur".

Mais par contre pour les sorcières, pas de problème. Il faudrait beau voir que l'on se passe de contes où elles interviennent !

Je n'ai rien dit à miss B. Je ne peux pas prendre tous les livres de contes du monde et transformer les méchantes sorcières en méchants sorciers (apprentis-sorciers (scientifiques), sorciers qui veulent assassiner des jeunes vierges parce qu'elles sont trop belles (violeurs, prostitueurs), sorciers qui veulent manger des enfants (prêtres pédophiles), sorciers hystériques, jaloux et avides de pouvoir (boursicoteurs), sorciers qui se transforment en dragon (présidents va-t-en-guerre), sorciers empoisonneurs (technocrates des firmes Monsanto, Areva, ...). Je ne peux pas TOUS les redessiner.

Quoique.....

Ceci se passait donc le dimanche. Le lundi, je suis retournée travailler, et là, à propos d'Irlande et d'un certain "Rock of Cashel" dont je ne savais rien, mais sur lequel il fallait que j'écrive quelque chose, je sursautai en lisant ceci sur Wikipédia car cela faisait étonnement écho à mon billet précédent :

"Au Rock de Cashel, lors d'un sermon demeuré célèbre, Maewyn Succat, dit saint Patrick, montra une feuille de trèfle : "Voila la figure de la Trinité sainte». Les figures de triades étaient familières à la religion celtique : le trèfle deviendra ainsi le symbole de l'Irlande. La légende raconte que c'est à ce moment-là que furent chassés tous les serpents du pays, action qui symbolise la conversion du peuple irlandais".


Apparemment ces histoires de serpents que l'on retrouve d'un bout à l'autre du monde occidental et même oriental se rapportent toutes au même culte antérieur au christianisme et qui pourrait bien être celui d'Isis puisque le serpent est l'attribut de la déesse Isis. D'après Hypathie qui a lu le livre de Florence Quentin "Isis l'Éternelle", le culte de cette déesse originaire d'Egypte, a voyagé en suivant les voies commerciales et maritimes, a conquis Alexandrie, Rome, puis l'Europe et l'Afrique du Nord.
L'Europe, donc l'Irlande.

Voilà pour mes aventures passionnantes de ces deux derniers jours.

Ah non, j'ai oublié l'épisode "Hannah Arendt" de ce soir, où le film a été interrompu au bout d'1/4 d'heure et où les gens ont été priés de quitter la salle parce  que le son était dédoublé et qu'apparemment le/la technicien.ne n'a pas pu réparer la panne.
L'Allemagne n'est plus ce qu'elle était, question technique !
Bref, je n'ai toujours pas vu le film !!!!
 

samedi 12 janvier 2013

Maleventum

Benevento est une ville de Campanie en Italie connue comme la "ville des sorcières". Une renommée qui remonte à la domination lombarde et qui se poursuit aujourd'hui grâce au célèbre ouvrage rédigé par l'apothicaire de bénévent Pietro Piperno, "De nuce maga beneventana" (le noyer magique de Bénévent), qui est une très importante source historique.
Les premiers rapports entre les envahisseurs Lombards et les beneventains furent froids. Mais les plus graves difficultés concernèrent les croyances religieuses : les nouveaux venus pratiquaient en effet des cérémonies rituelles qui étaient plus qu'étranges aux autochtones.
Un rituel se déroulait près de la rivière Sabato : quelques femmes hurlaient et sautaient autour d'un noyer auquel pendaient des serpents. Cependant, les Lombards comprirent qu'il était beaucoup plus avantageux d'accepter la religion des béneventains (le christianisme) et abandonnèrent cette pratique.
Les nouveaux maîtres se convertirent en 664 de notre ère.
 Si d'une part cela a garanti une longue et stable prospérité à la ville et (Benevento devint en effet un point de passage pour les pèlerins italiens vers la Terre Sainte), d'autre part cela conduisit à l'abattage du célèbre "noyer magique" par San Barbato. Les "sorcières" disparurent physiquement de la capitale de la Lombardie mineure, mais leur légende devint éternelle.

 (Source)

Je ne sais pas si la personne qui a écrit cet article s'est trompée ou pas et n'a pas interverti les cultes. Car les béneventains étaient d'origine grecque par le premier colonisateur de l'endroit, Diomède, venu d'Argos, un haut lieu du culte de la déesse Héra.
Mais passons.

On voit surtout là encore que le christianisme est directement lié à la destruction des arbres et ne nourrit aucun respect pour ces êtres indispensables non seulement à notre survie mais simplement à notre qualité de vie !*

Bénévent vient de Beneventum (« Bon événement ») mais était nommé à l'origine Maleventum, qui signifie l'emplacement du « Mauvais événement ».  Le Maleventum pourrait bien avoir été la destruction du noyer magique, tiens !

J'aborde ce sujet en écho au billet d'Hypathie qui présente un livre fort intéressant sur le renforcement à travers les âges du si destructeur patriarcat.

*Ajout de 13.h 25. : on a remplacé le culte de l'arbre qui nous apporte, nourriture, boisson et jusqu'à l'air que nous respirons, par le culte de l'"homme" (masculin, essentiellement) comme s'il était au-dessus du vivant, qu'il était l'essence de toute chose et qu'il n'y avait point de "salut" hors de lui. Or le primate est une créature inférieure à l'arbre sur tous les plans de la vie en elle-même.
Aujourd'hui, même ceux qui prétendrent ne "croire" à aucune des religions monothéistes, cultivent des idéologies liées à la supériorité de l'"homme" et parmi ces gens : énormément de femmes.
À celle qui va me sortir qu'avec les croyances new age, il y a des femmes aujourd'hui qui dansent nues à la Lune en Italie, je dirais : est-ce que c'est vraiment moins ridicule que de se pavaner avec une mitre sur la tête et un goupillon en main dans une housse de sofa à décor baroque en invoquant un simili-cadavre sur deux planches croisées ?
Cela dit je ne fais partie d'aucun mouvement new age. Mon "culte" des arbres à moi consistent à les connaître et à les reconnaître. Ce que plus personne ne fait.

Remarquons également que les serpents suspendus à un arbre nous ramène de nouveau à Eve, la femme qui parle à un serpent suspendu à un arbre. Ce qui prouve que ladite Genèse n'est pas la "vraie" Genèse et qu'il y avait quelque chose avant que nous ne savons plus.

mercredi 9 janvier 2013

Le chat et la charte

Certain.e.s visiteurs/es qui auront lu le précédent billet se seront senti.e.s peut-être exclu.e.s en lisant les commentaires parce qu'il traitaient ostensiblement de polémiques qui ont cours ailleurs.

Vous m'en voyez désolée.

Si une telle effervescence se fait sentir dans la blogosphère politique, en ce moment, c'est en raison d'un projet en cours qui oppose deux conceptions du respect. D'un côté, le respect de dire ce que l'on souhaite sur le sujet ou/et la personne de son choix sans restriction aucune et de l'autre, celui qui consiste à attendre d'autrui qu'il/elle ne blesse pas votre dignité et de rester soi-même respectueux/ses envers les autres.
http://gauchedecombat.files.wordpress.com/2013/01/nc3a9tc3a9thic1.jpg
Pour les premier.e.s, une charte éthique qui aurait pour but de limiter le recours à l'insulte et à la moquerie coutumier de certain.es internautes reviendrait à perpétrer un génocide (si,si), pour les autres, le net politique est devenu, je cite : " le vide ordures du cynisme rehaussé au rang de vertu cardinale synonyme d’intelligence" (formule de CdG).
De mon point de vue, le "cynisme rehaussé au rang de vertu cardinale" est plutôt synonyme de virilité pour les personnes qui le pratiquent couramment, du moins si l'on se réfère au commentaire lu ici.

Le cynisme, la raillerie, l'insulte se sont étalés presque partout sur le net et sont depuis longtemps devenue tradition. C'est pourquoi les messages de haine fusent depuis l'évocation de cette charte.

On aura compris que je soutiens ce projet qui porte actuellement le nom de charte nethétic.

Ci-dessous : la trame (3 premiers §) par Denis de Voie Militante à discuter avec celleux qui souhaite éventuellement en parler, ce à quoi j'encourage tout le monde.

Qu’est-ce qu’un blog ?

Les blogs sont des services de communication publics, en ligne, édités par des personnes morales ou physiques. L’expression y est libre par nature ! Pour autant, les blogs ne sont pas des espaces de non droit.

Le droit, la charte

Comme tout citoyen français, les éditeurs et rédacteurs des blogs sont tenus au respect des lois de la République. Selon l’article 29 de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse, la diffamation est définie comme « toute allégation ou imputation d’un fait qui porte atteinte à l’honneur ou à la considération de la personne ou du corps auquel le fait est imputé ». Quant à L’injure, la loi parle de « toute expression outrageante, termes de mépris ou invective qui ne renferme l’imputation d’aucun fait». Elles sont punies d’une amende maximale de 45 000 euros. Dans le cas où la diffamation est publique, la prescription est de trois mois. Ce délai est porté à un an dans le cas où la diffamation a été proférée en raison d’une discrimination liée à l’origine ethnique, sexuelle ou religieuse notamment.
La signature d’une charte est un acte volontaire dont la portée se limite à ses signataires. Elle n’entend pas changer le comportement de ceux qui n’y adhèrent pas. Elle n’a pas la prétention à se substituer au droit.

Notre engagement

Nous blogueurs, signataires de la charte (nom à trouver), nous nous engageons, dans nos publications et dans nos commentaires, à ne commettre aucun dénigrement, aucune diffamation et aucune discrimination d’origine sexuelle, religieuse ou ethnique. Nous nous engageons également à n’y proférer aucune insulte et aucune injure. Nous nous engageons au respect de la vie privée. Nous nous engageons à ne pas chercher à porter atteinte à l’image d’une personne en raillant ses caractéristiques physiques ou lui associant toute représentation dégradante.

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Personnellement, les ordures (rappel ici) dont on m'a déjà couverte dans cette blogosphère politique impitoyable mais plus pour longtemps, j'espère, m'a fait faire des rêves de cafards envahissant les murs de ma chambre et ce n'est guère plaisant. Car les ordures évoquent les cafards et les cafards dépriment, comme on sait.

Comme j'ai un faible pour la chat de Fat Freddy (et toutes les BD mettant en scène des chats) j'ai scanné ce double-strip qui met en scène des cafards.
Je refuse de séjourner dans un pays où la liberté politique, la tolérance et l'égalité ne seront pas garanties par la loi. Je maintiendrai cette attitude aussi longtemps que nécessaire. Par liberté politique je comprends la liberté d'exprimer publiquement ou par écrit mon opinion politique et par tolérance, j'entends le respect de toute conviction individuelle.





A l'heure où un Haut conseil de la parité est instauré en France, on peut espérer qu'une initiative comme cette charte permettra aux femmes, qui sont les premières cibles des insultes, d'exprimer plus librement leurs opinions personnelles (surtout si ces opinions ne sont pas consensuelles*) sans se faire écharper en bande comme cela se fait en Inde dans les bus (si je peux me permettre cette comparaison douloureuse), à moins bien sûr de décider que les attaques et discriminations n'en sont pas et de les prendre avec le sourire (ce que l'on appelle communément de la dénégation ou du déni).

J'encourage vivement les blogueuses autant que les blogueurs qui me suivent d'adhérer au projet ou du moins d'en débattre !

* "con sensuel" ? Voilà un mot qui laisserait facilement croire que sortir du consensus c'est n'être ni une femme ni sensuelle !

dimanche 6 janvier 2013

Qui sont les Leftblogueuses ?

Des femmes manifestent devant le parlement, à Québec, pour dénoncer la violence faite aux femmes, le 16 mai 2002.

Je suis interrogée à propos des blogs politiques de la sphère des Leftblogueu(r)se.s  afin de citer les blogonistes femmes que je fréquente si j'ai bien compris la demande de Rosaelle, blogoniste politique dont le blog au parfum de tartiflette m'attire (;¬)) (maintenant que je sais où tu vis Rosa, je te dissocie mal de mes souvenirs de Haute-Savoie ! :)).

Je vais faire un peu succinct parce qu'il me faut tout faire un peu vite ce mois-ci et dans l'urgence (ai beaucoup de pain sur la planche) alors sans doute vais-je en oublier.

Comme la chose que j'aime le plus c'est vagabonder, c'est à dire me promener au hasard et observer le monde, une des raisons pour laquelle je milite pour empêcher que l'on enferme, voile, viole et esclavagise les femmes car voilà des choses qui excluent formellement le vagabondage et ce n'est pas, entre autres, Taslima Nasreen (empêchée d'aller où elle veut par une fatwa) qui va me contredire, je me promène donc de ci de là sur le web comme dans la vie réelle.

La politique qui se résume aujourd'hui à commenter les "informations" (que l'on veut bien nous donner) m'a toujours intéressée et comme j'aime bien les humoristes, je m'arrête assez naturellement sur les blogs qui ont tendance à transformer l'actualité des médias en rigolade. Alors mis à part rosaelle dont j'ai parlé plus haut, je retiens en premier lieu celles qui font de la politique et de l'humour même si je ne partage pas obligatoirement leurs opinions. Il y a d'abord Isabelle B. dite Iboux dont l'ironie détachée accroche gentiment la lectrice en vadrouille, Trublyonne qui cherche des rimes en "aise" pour rimer avec deux mille treize, Princesse 101 qui n'est pas forcément une blogoniste politique mais qui a quelques billets rigolos à son actif, Klaire fait Grrr qui a l'originalité d'allier politique, humour et graphisme même si son humour est parfois machiste, malheureusement.

 Moins gaie même souvent franchement morose mais pas moins politique : cultive ton jardin qui reste assez discrète dans son coin mais pas dénuée de clairvoyance et une certaine Coralie qui semble se donner la peine de parler des femmes qui traînent dans les médias sans que ce soit pour les railler.

Pour finir, Elooooody chez qui je suis souvent parce qu'elle allie à la fois politique, humour et....féminisme, un indispensable de la politique !

Mais celles qui font officiellement partie de l'association des Leftblogs sont 10 femmes, je crois : elooooody, rosaelle, isabelle B., CC, Océane, Mrs. Clooney, annieday, aurelinfo, trublyonne, engagée, sur... 4 fois plus d'hommes, environ.
(je n'ai pas le temps de faire le calcul).

Rectification : il n'y a que 6 Leftblogueuses sur 40 Leftblogs : Trublyonne, Mrs Clooney, Corinne Morel Darleux, Elooooody, CC (Cycee), Marie Engagée ! On est loin de la parité !

vendredi 4 janvier 2013

Commémorations décès 2012

Bon, je craque, cette liste restera donc incomplète comme la précédente, pour le moment du moins. Néanmoins, j'ajouterai n'importe quelle figure qui ferait trop défaut si quelqu'un.e m'en fait la demande. J'ai sauté des années, laissé de côté bien des femmes mais je complèterai petit à petit, promis !



440e anniversaire

Jeanne d'Albret (1528-1572), reine régnante de Navarre, a unifié le sud-ouest, y a amélioré l'urbanisme, y a apporté la réforme religieuse (certes controversée) en dépit des pressions et des menaces de mort

430e anniversaire

Thérèse d'Avila (1515-1582), mystique espagnole réformatrice de l'église catholique

Quadricentenaire

Diana Scultori Ghisi (1547-1612), graveuse italienne

370e anniversaire

Marie de Médicis (1575-1642), reine et régente de France 

360e anniversaire 

Michée Chaudron (1602-1652), condamnée à mort et exécutée pour avoir pratiquer la médecine naturelle (accusée de sorcellerie).

320e anniversaire

Éléonore de Grandmaison (1620-1692), seigneuresse et femme d'affaires de Nouvelle-France (Québec)

Tricentenaire

Catherine Bernard (1662-1712), romancière et dramaturge francaise

270e anniversaire

Marie-Anne Barbier (?- 1742), dramaturge francaise

250e anniversaire

Dorothea Christiane Erxleben (1715-1762), première femme à avoir obtenu un doctorat en médecine en Allemagne

Charlotte Mercier (1691-1762), peintresse francaise

Mary Wortley Montagu (1689-1762), écrivaine britannique

240e anniversaire

Marie-Suzanne Giroust-Roslin (1734-1772), peintre, miniaturiste et pastelliste française

Justine Favart (1722-1772), danseuse, actrice et dramaturge francaise

230e anniversaire

Therbusch, Anna Dorothea (1721-1782), peintresse allemande

210e anniversaire

Rose Adélaïde Ducreux (1761-1802), peintresse française

180e anniversaire

Adélaïde Lenoir (1771-1832), peintresse française 

Centenaire

Marianne von Martinez (1744-1812), compositrice viennoise d'origine espagnole

80e anniversaire

Gertrud Bock (1893-1932), modèle allemande (posa pour Max Klinger)

Jacqueline Marval (1866-1932), peintresse française

70e anniversaire

Olga Benario (1908-1942), militante communiste juive allemande morte en déportation

Caroline Augusta Foley Rhys Davis (1857-1942), traductrice et spécialiste du pâli, militante contre la pauvreté, pour le droit des enfants et le droit de vote des femmes

Germaine Berton (1902-1942), militante anarchiste française

Janina Hosiasson-Lindenbaum (1899-1942), logicienne polonaise spécialiste de la théorie de l'induction, meurt exécutée par la Gestapo


60e anniversaire

 Emilie Flöge (1874-1952), styliste, entrepreneuse et créatrice de mode autrichienne (compagne de Gustav Klimt)

50e anniversaire

Laure Albin-Guillot (1879-1962), photographe francaise

Georgina de Albuquerque (1885-1962), peintresse brésilienne

Marie Bonaparte (1882-1962), écrivaine et pionnière de la psychanalyse en France

Marguerite Durand (1904-1962), linguiste francaise

Olga Fröbe-Kapteyn (1881-1962), théosophe et spiritualiste anglo-allemande

Mary Gilmore (1865-1962), poétesse et journaliste australienne

Nathalie Gontcharoff ou Gontcharova (1881-1982), peintresse et décoratrice de théâtre d'origine russe naturalisée francaise

Lilla Georgine Hansen (1872-1962), 1re femme architecte norvégienne

Ginette Jullian (1917-1962), agente secrète francaise pendant la 2e G.M.

Ellen Osiier (1962), escrimeuse danoise, 1re femme championne d'escrime aux jeux de Paris en 1924

Gabrielle Renaudot Flammarion (1877-1962), astronome francaise

Armande de Polignac (1876-1962), compositrice francaise

Eleanor Roosevelt (1962), féministe et antiraciste engagée, elle est à l'origine d'un corps de pilote féminin dans l'aviation américaine ainsi que d'une escadrille de chasse composée de pilotes noirs pendant la 2e G.M. (entre autres actions).
(C'était l'épouse de Théodore Roosevelt)

Lina Roth (1877-1962), autrice francaise pour la jeunesse

Natalia Ivanovna Sedova (1882-1962), militante et écrivaine (penseuse) communiste russe (elle considère que l'URSS est une forme de capitalisme d'État)

Augusta Savage (1892-1962), sculptrice afro-américaine

Cécile Vogt-Mugnier (1875-1962), neurologue et neuropathologiste franco-allemande



40e anniversaire

May Frances Aufderheide (1888-1972), compositrice américaine

Evelyne Axell (1935-1972), peintre belge

Berthe Bernage (1886-1972), écrivaine francaise

Natalie Clifford Barney (1876-1972), femme de lettres américaine

Clarice Cliff (1899-1972), céramiste et designeuse britannique

Louise Boyd (1887-1972), exploratrice et écrivaine américaine (1re femme à voler au dessus du pôle nord)

Mahalia Jackson (1911-1972), chanteuse afro-américaine de negro spiritual

Judith Jasmin (1916-1972), journaliste québecoise (1re femme à s'imposer comme grand reporter)


30e anniversaire 

Lucia de Brouckère (1904-1982), chimiste belge

Helen Jean Brown (1903-1982), botaniste américaine

Silvia de Bondini (1907-1982), peintresse italienne

Martha Desrumaux (1897-1982), résistante francaise

Helene Deutsch (1884-1982), psychanalyste américaine

Nafissatou Niang Diallo (1941-1982), femme de lettres sénégalaise

Anna Freud (1895-1982), psychanalyste autrichienne

Marie-Agnès Cailliau-de Gaulle (1889-1982), résistante francaise

Geneviève Latreille (1929-1982), chercheuse en psychologie sociale

Alicia Penalba (1913-1982), sculptrice d'origine argentine

Marthe Richard (1889-1982), prostituée, aviatrice, espionne et femme politique francaise (fit fermer les maisons closes)

Yvonne Oddon (1902-1982), résistante francaise

Valérie Valère (1961-1982), écrivaine francaise

20e anniversaire

Angela Carter (1940-1992), romancière et journaliste anglaise

Madeleine Castaing (1894-1992), décoratrice de renommée internationale et mécène francaise

Rita Atria (1974-1992), grande témoigne italienne antimafia

Lina Bo Bardi (1914-1992), architecte brésilienne majeure

Margarita Iossifovna Aliguer (1915-1992), bibliothécaire, traductrice et journaliste russe

Laurie Colwin (1944-1992), romancière américaine

Elsie Driggs (1898-1992), peintresse américaine

Nathalie Gobin (1964-1992), peintresse francaise

Margherita Guidacci (1921-1992), poétesse, essayiste et traductrice italienne

Caroline Faye Diop (1923-1992), 1re femme députée et ministre du Sénégal

Blanche Hannalis (1915-1992), scénariste américaine

Grace Murray Hopper (1906-1992), informaticienne américaine et amirale de la marine américaine

Hanya Holm (1893-1992), danseuse, chorégraphe et pédagogue allemande

Lella Lombardi (1941-1992), pilote automobile italienne

Fadhila Ketmi (v. 1905-1992), femme de théâtre et animatrice de radio tunisienne

Petra Kelly (1947-1992), militante pour la paix et fondatrice du mouvement des Verts allemands (meurt assassinée par son mari)

Suzanne Lilar (1901-1992), dramaturge, romancière et essayiste belge flamande

Catherine Kousmine (1992), médecienne suisse d'origine russe fondatrice de la médecine orthomoléculaire

Marlyse de La Grange (1934-1992), journaliste et productrice francaise d'émissions de télé

Barbara McClintock (1902-1992), scientifique américaine, plus grande cytogénéticienne du monde

Marie Lucie Nessi-Valtat (1910-1992), peintresse francaise

María Elena Moyano Delgado (1960-1992), militante sociale et féministe péruvienne (assassinée par le Sentier Lumineux)

Doreen Montgomery (1916-1992), scénariste britannique

Juliette Milette (1900-1992), organiste, professeuse, compositrice et écrivaine québécoise

Monika Mann (1910-1992), romancière allemande

Rosemary Sutcliff (1920-1992), romancière historique britannique pour la jeunesse

Mari Elena Vieira da Silva (1908-1992), peintresse portugaise

Wanda Rutkiewicz (1943-1992) alpiniste polonaise considérée comme l'une des  meilleures alpinistes féminines mondiales (3e femme à avoir gravi l'Everest)


10e anniversaire

Barbara Georgina Adams (1945-2002), égyptologue britannique

Marjorie Ogilvie Anderson (1909-2002), historienne et paléographe écossaise

Agatha Barbara (1923-2002), première et unique présidente de l'île de Malte

Rolande Birgy (1913-2002), résistante francaise

Barbara Castle (1910-2002), femme politique britannique (figure dans le film "We want sex equality")

Madeleine Charnier (1919-2002), zoologiste francaise

Gilberte Coston (? - 2002), journaliste et éditrice francaise

Décès de l'année

Ruth Barcan Marcus (1921-2012), philosophe et logicienne américaine

Laurence Louppe (1938-2012), écrivaine, critique et historienne de la danse
 francaise

Florence Green (1901-2012), dernière vétérane britannique de la 1re G.M. (RAF)

Wisława Szymborska (1923-2012), poétesse polonaire, prix Nobel de littérature
 1996

Lise London (1916-2012), résistante francaise

Adrienne Rich (1929-2012), poétesse et féministe américaine

Christine Brooke-Rose (1923-2012), romancière et critique littéraire britannique

Simin Daneshvar (1921-2012), romancière et novelliste iranienne

Matilde Camus (1919-2012), poétesse espagnole

Anne Karin Elstad (1938- 2012), romancière norvégienne

Jacqueline Harpman (1929-2012), psychanalyste et écrivaine belge

Muriel Cerf (1950-2012), écrivaine francaise

Nora Ephron (1941-2012), scénariste, réalisatrice et productrice américaine

Brigitte Engerer (1952-2012), pianiste francaise

Sally Ride (1951-2012), astrophysicienne et astronaute américaine

Paulette Brisepierre (1917-2012), femme politique francaise

Denise René (1913-2012), galeriste francaise

Catherine Lépront (1951-2012), nouvelliste, romancière, dramaturge et essayiste
francaise

Mihaela Ursuleasa (1978-2012), pianiste roumaine

Tereska Torrès (1920-2012), résistante et femme de lettres franco-américaine

Françoise Collin (1928-2012), romancière, philosophe et féministe belge

Natina Reed (1979-2012), rappeuse autrice-compositrice américaine

Carla Porta Musa (1902-2012), essayiste et poétesse italienne

Marilou Diaz-Abaya (1955-2012), réalisatrice philippine

Han Suyin (1917-2012), doctoresse en médecine, sinologue et écrivaine d'origine chinoise et belge

Gae Aulenti (1927-2012), architecte italienne

Rita Levi-Montalcini (1909-2012), neurologue italienne, prix Nobel de physiologie ou médecine en 1986

Odette Rousseau (1927-2012), pionnière francaise du parachutisme en chute libre

Beate Gordon (1924-2012), seule femme à avoir participer à l'élaboration de la constitution japonaise, autrice de "The only woman in the room"