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mardi 24 décembre 2013

Joyeuse nouvelle Helle !


Joyeuse nouvelle clarté (en all. Helle) à tou.te.s, avec un morceau de la compositrice Maude Valerie White (1855-1937) "Scherzetto".

lundi 27 décembre 2010

Un chat en hiver

Avant de finir comme figurants de contes de fées, les personnages fabuleux ont tous plus ou moins appartenu à de grands mythes cosmogoniques. Ainsi du personnage de dame Hiver (dame Holle) qui nous vient d'une Cérès scandinave, Freyja, la déesse de la Terre et de la Fertilité qui était en même temps une Aphrodite, la déesse de l’Amour et de la Beauté. Elle portait un collier magique nommé Brisingamen et une peau d’épervier. Elle voyageait dans un chariot tiré par des chats.

Freyja a été la déesse la plus populaire et celle que l’on vénéra le plus longtemps dans les pays nordiques. En amour, c’était Freyja qu’il fallait prier car elle était clémente et bonne. En tant que déesse Vane, Freyja a enseigné le ‘Seid’ (la magie) aux Géants et elle apprit l'art astral à Odin.

Elle était accompagnée des âmes des enfants morts-nés que l'on représente habituellement sous la forme d'angelots.

Elle était célébrée le vendredi. "Friday" en anglais, viendrait de cette célébration et signifierait "Freya's day" ("Wednesday" = "Wotan's day"). En allemand "Freien" veut aussi dire "se marier" (à part qu'aujourd'hui un "Freier" est un client de prostituée car notre société actuelle a une grande tendance à célébrer la prostitution).

Mais aux Xe et XIe siècles, les pays du nord sont progressivement convertis au christianisme. On se met alors à propager l'idée que Freyja est en réalité une sorcière et qu'elle a été bannie au sommet d'une montagne. Pour se venger, elle inviterait, tous les vendredis, le diable et 11 autres sorcières pour maudire les hommes et leur jeter de mauvais sorts.

J'ai trouvé cette représentation que je ne connaissais pas de la déesse scandinave Freyja (prénom qui tend à être redonné aux petites filles nordiques) sur des sites parlant de chats et de leur diabolisation au cours des années sombres des persécutions de sorcières qui démarrent autour du XVIe siècle.

En effet, n'oublions pas que le sort du chat est associé sans qu'il le sache au sort de la femme. Ce billet m'est sans doute inspiré par le fait que depuis quelques jours je parcoure de grandes étendues englouties par la neige pour aller m'occuper d'un chat dont la maîtresse est en vacances...

Freyja dans son char tiré par ses chats, par Nils Blommer (1852)

vendredi 24 décembre 2010

Elle est née la divine infante




Cette petite-fille n'est peut-être pas nouvelle-née mais elle peut tout-à-fait représenter l'être venu sauver le monde de l'obscurité comme la nouvelle clarté qui s'annonce après le solstice. Ses cheveux sont comme des rayons et elle regarde le monde avec étonnement. Elle semble avoir conscience de l'étendue du travail qui l'attend...




Comme ci-dessus dans le tableau de Honthorst : un mini-soleil vient d'apparaître. Il éclaire ces langes par transparence, ces rayons atteignent jusqu'à la face des anges. C'est la seule source lumineuse de ce tableau. Un véritable astre à forme humaine !



c'est avec ces deux images que je vous souhaite un très JOYEUX Noël !

Neue Helle (No ël)


En résumé du message précédent, les créatures aériennes censées servir au temps reculé du paganisme, d'émissaires du Soleil ou du Ciel (annoncant le retour du Soleil) = méchantes filles, mais si c'est un garcon qui prend la relève, alors OK.


Quant à "Dame hiver" qui conduit son char dans le ciel lors du solstice d'hiver = très louche ; mais si c'est un bon gros bonhomme à barbe, d'accord.

En tout cas "Noël" vient de "Neue Helle" ou "Neo Helios" qui veut dire "Nouveau Soleil" ou "Nouvelle Soleille" (pour les cultures du nord) et les créatures, qui ont annoncé le retour de la clarté en un temps où l'on craignait de ne plus la voir revenir étaient, à l'origine, principalement féminines.

Flûte alors ! Encore bernées !

Le traîneau volant du Père Noel est tiré par huit rennes, quatre mâles et quatre femelles, qui répondent aux noms (entre autres) de Tornade, Tonnerre et Eclair : cela signifie que le P.N. est bien cette créature intermédiaire volant dans les airs capable de faire la pluie et le beau temps. comme mon billet précédent en fait mention. Dame Holle (Dame Hiver) possèdait avant lui ce pouvoir. Elle est associée à l'image de la jeune fille qui secoue un édredon par la fenêtre (ou dans les nues) produisant de la neige. Mais qui connaît encore Dame Holle ? Et pour la parité, il faut donc chercher désormais chez les rennes (quatre mâles, quatre femelles).

Je vous souhaite néanmoins un joyeux réveillon de Noël à toutes et à tous !

mercredi 22 décembre 2010

La Mère Noël et les O.V.N.I.




J'ai découvert un intéressant texte sur le personnage appelé en France "Dame Hiver" et qui servait de Mère Noël distribuant cadeaux et punitions, dans le monde germanique du moins, jusqu'à l'avènement du Père Noël Coca-Cola :

"Dans l’Antiquité, Plutarque (40 – 120) croit à l’existence d’êtres, quoique supérieurs à l’homme, de nature non divine. Son développement prend base sur un simple constat : pourquoi la nature n’aurait-elle rien prévu pour remplir le vide qui existe entre les mortels et les divins immortels ? L’animisme scandinave répond à la question en reconnaissant l’existence des âlfr, dont la racine donnera plus tard le mot : elfe. Les alfar, issus des vers grouillant dans le cadavre d’Ymir dépecé par Odin, occupèrent bientôt les espaces aériens, tandis que les nains se voyaient octroyer le monde souterrain. Esprits capricieux, les alfar son tantôt bienfaisants, tantôt malfaisants.
Chez les germains, la tempête était souvent rattachée à l’armée de Wotan (Odin), le dieu du tonnerre. Son armée se compose d’esprits qui chevauchent chevaux et boucs. En Alsace, ce n’est pas toujours Wotan qui dirige cette troupe maudite. Parfois, une femme guide avec lui, ou seule : Frau Perchte ou Frau Holle (en fr. "Dame Hiver"). Afin d’apaiser la Chasse sauvage, il était courant, dans les régions alpines, de répandre pendant la tempête de la farine et des miettes de pains (dans le conte de Grimm, Dame hiver secoue un édredon qui répand son duvet).

La Chasse d'Odin

Si l’on pouvait apaiser la tempête, une croyance très répandue admettait aussi la possibilité d’appeler et de provoquer les orages. On peut ainsi découvrir dans le droit germanique du VIIIe siècle qu’il était prévu de verser une indemnité aux personnes dont la récolte a été endommagée à cause de tels maléfices. Les sorciers capables d’inciter la tempête étaient appelés tempestarii, ou tempestaires. Il semblerait que les Wisigoth usaient de tempestarii pour rançonner les campagnes et intimider les paysans en les menaçant de déclencher les orages. Ceux-ci les payaient pour épargner leur champ et frapper à la place ceux du voisin.

Tempête provoquée par un sortilège des sorcières du vent gravure (1555, Historia de Olaus Magnus)

Dans son Livre contre les stupides préjugés du peuple, Agobard, archevêque de Lyon durant la première moitié du IXe siècle, raconte comment une foule en colère est venue lui apporter deux hommes et une femme suspectés d’être des voyageurs aériens. Les paysans croyaient que des phénomènes naturels, comme l’orage ou la grêle, résultent de l’action de ces tempestarii en relation avec des êtres originaires d’un pays mystérieux situé entre terre et ciel et appelé « Magonie ». Ils passeraient avec eux des pactes qui conduiraient les « Magonians », voyageant sur des navires aériens, à déclencher des intempéries désastreuses pour les cultures. Les deux parties se partageraient alors les fruits touchés et les animaux foudroyés ou noyés. Agobard finira par démontrer aux Lyonnais leur erreur et sauver la vie des prisonniers.Ainsi, l’armée de Wotan laisse sa place aux « meneurs de nuées » et aux flottes aériennes de Magonie. Ce pays céleste était supposé être un port franc que les tempestarii, monté sur un balai, rejoignaient pour s’approvisionner avec les fruits tombés durant la tempête. Par la suite, il semble que l’association populaire des tempestaires avec les navires volants se soit brisée. Cette dernière croyance subsistera surtout en Normandie avec, par exemple, la légende du Hollandais volants.
Flotte dans le ciel - vision de l'an 114
En 906, nous retrouverons ce même substrat actualisé en d’autres termes dans un extrait de capitulaire carolingien : le Canon Episcopi. Réginon de Prüm y mentionne des croyances selon lesquelles des femmes volaient la nuit à la suite d’une divinité, Vénus ou Diane. Malgré la frappante ressemblance de ces propos avec la Chasse de Wotan ou de Frau Perchte, ces femmes n’étaient pas nuisibles, elles protégeaient les cultures et les récoltes.
Sorciere_chevauchant_un_bouc
Jusqu’au XIIIe siècle, l’Eglise considéra ces croyances comme de vulgaires superstitions, puis commença à croire à leur réalité. Le sort des tempestaires et des Magonians en est jeté quand, en 1485, paraît le Malleus Maleficarum. Ce manuel de lutte contre les démons, qui devient rapidement le bréviaire de tous les inquisiteurs, dénoncent les sorcières coupables de voler dans les airs en chevauchant des balais après avoir passé un pacte avec les démons. La correspondance entre les croyances apparaîtra au lecteur avisé. Les tempestarii sont ici remplacés par des sorcières dont le pacte ne se fait plus avec les Magonians, mais avec les démons. L’entreprise d’éradication, visant majoritairement des femmes âgées, esseulées et marginales, a un arrière goût de nettoyage phallocratique.
L’histoire pourrait s’arrêter là. Mais, en 1679, par exemple, on accuse encore Péronne Goguillon de Bouvignies près d’Orchies d’avoir gâté les fruits de la vigne et de la terre par l’intermédiaire d’orages provoqués. Mieux ! Le 26 avril 1897, à Merkel, au Texas, l’ancre d’un vaisseau aérien serait accidentellement tombée et restée engagée dans le sol. Un plongeur serait alors descendu pour libérer le vaisseau…
Curieusement, plusieurs textes du haut Moyen Age, tels que le Speculum regale, le Miroir des rois irlandais, le Konungs Skuggsia norvégien, l’Historia brittonum gallois ou le Mirabilia irlandais, content un incident très proche de celui d’Agobard et de Merkel. Un jour de fête, une ancre attachée à un vaisseau des nuées tombe du ciel et se coince en rencontrant un obstacle. Un des êtres aériens descend alors en nageant dans les airs et tente en vain de décrocher l’ancre. Il échappe de peu à la population accourue et s’envole vers le vaisseau. La corde est coupée et celui-ci s’éloigne.
Mais ce dernier cas est extrêmement rare après le siècle des Lumières, où la raison est devenue une forme de révolution sociale. On aurait pu croire à une annihilation totale des croyances populaires face au cartésianisme. Il n’en est rien ! Elles se sont tout simplement adaptées".

(Article numérique d'Ufologie intitulé "Le susbstrat légendaire de la menace céleste" extrait du Livre des Prodiges de Wolffhart)

A mon grand étonnant, j'apprends donc que la Mère Noël subsiste aujourd'hui plus ou moins sous la forme d'O.V.N.I. tandis que le Père Noël, cet usurpateur, a pris sa place comme voyageur aérien avec sa luge attelée de rennes qui vole dans les airs la nuit (ainsi qu'Harry Potter dans son sillage chevauchant un balai) ! Intéressant, non ? (Fa# je vous entend pouffer d'ici!)