dimanche 8 mai 2011

"Cathy 1" ou la fabrique de mensonges

Mo' m'a écrit précédemment "pour quelqu'un qui n'aime pas Teulé, je trouve que vous lui accorder beaucoup de temps ! N'y aurait-il pas plus d'intérêt à ce que vous consacriez ce précieux temps à (...)".

Et bien non. Je ne perds pas mon temps. A chaque page du web, on lit "Achetez Charly 9 de Jean Teulé". Ce livre bénéficie d'un matraquage énorme !
Pourquoi ce livre ?
C'est curieux comme on assiste depuis vingt ans à une nouvelle, insidieuse, omniprésente et véritable révision de l'histoire ! Pendant que des gens qui se déclarent féministes dissimulent par là leur motivation réelle d'avoir la peau du féminisme (voir blog d'Alice et son lien vers les nouvelles news) d'autres encore utilisent la méthode du loup enfariné à base de poudre de romancier historique, afin de mieux déchiqueter la recherche historique à notre nez et à notre barbe.
Le cinéma est devenu un vrai sanibroyeur à histoire, et même l'essai universitaire est contaminé par la tendance (cf. l'essai sur la non-existence de Louis Labé de Mme Huchon). Un tapage médiatique dément accompagne ces entreprises de destruction massive.

Alors si Mo' tient à ce que je lui conseille un livre, je lui recommande de relire "1984" de George Orwell afin de comprendre comment on obtient un meilleur contrôle de la société en révisant son histoire. Voilà un livre qui décrit très bien cela.
Quant un Teulé (et son éditeur) veut faire croire au bon peuple que l'avant-dernier Valois n'était qu'une marionnette aux mains d'une mère sanguinaire, il s'agit de nous faire comprendre qu'une femme au pouvoir est une catastrophe pour l'humanité. C'est ce que l'on peut appeler "la preuve par la Saint-Barthélémy". Chéreau nous l'avait déjà faite celle-là.
Soyons prévenu.e.s contre ces gens. Ce sont plus ou moins les mêmes. Ils se connaissent et se serrent les coudes.

Et quand on se montre trop paresseux pour lire des livres d'histoire ou des romans historiques plus fiables que ceux de Teulé, on se met juste à la merci de personnages qui ne demandent qu'à penser à notre place et à nos dépends.

Glané sur les sites et blogs, un inventaire des gentils qualificatifs offerts gratuitement à la Catherine de Médicis de Teulé :

- jupitérienne

- redoutable

- venin florentin

- réputée pour sa cruauté légendaire

- une régente araignée

- terrible

- mère bien spéciale

- terrible mère

- véritable instigatrice de la Saint-Barthélémy

Le dernier étant, bien sûr, le plus scandaleux, Mais ce sont les adjectifs "terrible" et "redoutable" qui remportent la palme des épithètes les plus employés.
Faut-il mentionner ce qui est dit sur le rapport de cette "terrible mère" avec le toutou "Charly" : marionnette de sa mère, sous l'influence de sa mère, aux mains de sa mère, jouet de sa mère, manipulé par sa mère, etcetera point point point ?
D'un bout à l'autre du web, il est maintenant certain pour tout le monde que Catherine de Médicis a, comme l'écrit "si bien" Teulé, "commandité" le massacre de la Saint-Barthélémy.

Beau travail !

Et accusation sans preuve aucune. Puisque personne ne sait qui est le/la responsable en admettant bien sûr qu'il n'y en ait qu'un.e.

Je voudrais souligner que la métèque, la juive errante, la pâtre grecque avec ses cheveux pas très aux quatre vents incarne sans doute pour l'auteur "moderne" l'immigrée qui vient sournoisement assassiner les bons français. On n'est pas loin de l'idéologie d'extrême-droite.
Heureusement les moins ignares savent qu'en France au XVIe siècle, les italien.ne.s jouissait d'un grand prestige Les italien.ne.s étaient plus cultivé.e.s et plus civilisé.e.s que les francais.es qui les imitaient en tout. Catherine de Médicis a introduit un nombre incalculable de modes à la cour de France et certaines coutumes encore actuelles aujourd'hui dont Teulé attribue la paternité à Charles IX proviennent en majeure partie de sa mère.

Mais pour les simples d'esprit "italien" = "étranger" = "barbare" et basta !

En fouillant longuement pour trouver d'autres critiques moins enthousiastes de ce torchon à tendance très "gore" comme s'en félicitent bon nombre de lecteurs/trices, j'ai trouvé
un blog évoquant ledit roman qui s'en démarque en parodiant Teulé. Le blogoniste m'a amusée en rebaptisant Catherine de Médicis "Cathy" pour présenter un livre qui revient sur le rapport de cette reine avec les sciences occultes. Rapport qu'entretenaient plus ou moins tous les monarques. Mais Catherine est contemporaine d'un devin dont la réputation a traversé le temps et qui est connu comme le loup blanc jusqu'aux confins du Kamtchatka, à savoir le très fameux Nostradamus.

En tout cas voilà un blog qui ne cancanne pas à l'unisson ! Du coup, je lui est fait une petite place ici.
Et en feuilletant tout le net ou presque :
UN autre blog qui conseille à ses visiteurs/trices de se dispenser de lire ce navet !
Incroyable !
Pour finir, j'ai commis un petit emprunt dans les commentaires de chez JEA (j'espère qu'il ne m'en voudra pas) :
"La perte de la mémoire du passé est sans doute la pire infortune qui puisse frapper un peuple ainsi qu'un individu." F. LOT
Ce qui vaut pour un passé vieux de soixante ans vaut bien pour un passé plus lointain.

16 commentaires:

  1. Régine Waintrater :
    - "Le travail de mémoire doit pouvoir osciller - et c'est là son essence - entre des versions successives d'une histoire toujours en construction."
    ("Témoigner pour apprendre à vivre", Payot).

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  2. A JEA : "Le roman est l'histoire du présent, tandis que l'histoire est le roman du passé" (Georges Duhamel)

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  3. Moi, je dirais (mais ça a été dit avant moi) que l'Histoire est l'interprétation d'un passé auquel on n'a pas assisté/participé et que l'on regarde à travers le filtre de notre époque. Et comme notre époque n'aime pas les femmes ... l'Histoire les cache ou, si elle ne peut faire autrement, les défigure.

    Jean Teulé, j'avais beaucoup aimé "Mangez-le si vous voulez" (un truc de fou !)et "Darling" mais j'avoue que son "Charlie Nine", présenté partout jusqu'à la nausée et qui s'avère historiquement inexact, ne m'attire pas.

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  4. A Héloise : j'ai lu par curiosité sur le web un extrait de "Mangez-le si vous voulez" que tu cites et c'est nettement moins mal écrit. Mais le "gore" quand ca marche, les éditeurs en veulent toujours plus et plus vite. Et si on y ajoute du sexisme voire du racisme, on gagne encore des lecteurs par les temps qui courent. Business is business, comme d'hab'. Il se peut que l'éditeur ait choisi le sujet. Mais le XVIe siècle, Teulé ne maîtrise pas. Du coup il écrit comme un pied. Son style est tout à coup d'un amateurisme consternant.

    Comme en écho à mon billet, luciamel vient de publier un billet dégoûté sur les manières machistes pseudogauchistes d'écarter des femmes valables à la candidature présidentielle avant même qu'elles concourent pour représenter leur parti.
    Charly 9 c'est aussi cela : un croche-pied pré-électorale aux femmes.

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  5. "Cathy la pragmatique", j'adore ! Après tout les anglais donnaient à Elizabeth 1ere le petit nom de Bess ; mais au fond tout cela sert une fois de plus à discréditer les femmes de pouvoir, puisque le pouvoir est toujours d'essence masculine, selon ce qu'ils voudraient nous faire croire ! Et puis les mères sont vilipendées ou portées aux nues, sous le patriarcat c'est malheur aux mères disait Christiane Rochefort ! Les femmes au pouvoir et le pouvoir aux femmes, rappelez-vous, ils nous ont brûlées par dizaines de milliers pour éviter cela ! La propagande continue par d'autres moyens. "Répétez un mensonge plusieurs milliers de fois, il devient une vérité" disait (à peu près) Goebbels.

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  6. ben oui hein
    déjà y'a quelques années
    ils ont eu très peur qu'une femme devienne présidente de la république et sauve la france contre les américain comme jeanne d'arc.

    bon, moi j'avais militant pas pour la même femme remarquez hein à l'époque : mais pour Marie George Buffet.

    mais quand même hein y'a pas photo quand on voit le niveau de langage du lecteur de teulé qu'est au pouvoir actuellement et l'accélération enivrée de l'effondrement social et économique du pays, c'est évident qu'ils faut qu'ils fassent tout leur possible pour être sûrs de réélire une bite au sommet de l'hécatombe.

    bref, là cette fois çi je vais militer pour soutenir Nathalie Artaud aux prochaines élections : j'sais pas si vous avez vu son niveau culturel hein mais ça fait très peur à la plus part des bites en costard cravate.

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  7. A Hypathie : n'est-ce pas ? Voilà quelqu'un qui éprouve de la sympathie pour "Cathy" et il n'est pas le seul. Mais en effet, une femme de pouvoir ne doit pas être, je ne dis même pas adorée mais, appréciée. Elle doit être brûlée.
    Quant aux mères, n'en parlont pas.
    Finalement les méthodes nazies ne sont même pas enterrées avec eux !

    A paul : "faut qu'ils fassent tout leur possible pour être sûrs de réélire une bite au sommet de l'hécatombe"
    Trop d'accord ! C'est tellement ça ! On ne peut pas le dire mieux.
    Nathalie Arthaud, pourquoi pas ? Juste dommage que le communisme soit un parti productiviste. À moins qu'elle ne le soit pas, elle. Ce serait une bonne chose.

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  8. débat intéressant de savoir si le communisme est nécessairement productiviste ou pas.

    Nathalie représente Lutte Ouvrière, donc pas le parti communiste traditionnel mais les trotsksytes
    je n'y suis pas inscrit personnellement. mais suis sensible à leur rigueur. autant qu'au haut niveau intellectuel de leurs analyses

    j'indique là leur page de présentation : http://www.lutte-ouvriere.org/qui-sommes-nous/presentation/

    de mon côté, il me semble que pour beaucoup de marxistes, le productivisme est totalement dépassé depuis la prise de conscience que le monde terrestre est "fini" au sens de non expansible à l'infinie et que donc tout économie doit être réguler sur le long terme comme le court terme et que donc toutes les activités humaine se doivent localement comme globalement d'être conçues dans cette conscience de la limitation des ressources, du réalisme des réponses aux réels besoins des populations (et non pas à leurs vanités et cupidités et volonté de pouvoir, inspiratrices de la quasi totalité des produits capitalistes).

    plus encore qu'auparavant on ne peut plus concevoir la liberté de produire et de consommer n'importe quoi, n'importe comment à n'importe quel prétexte de désir ou de réalisation de fantasme : je pense que je suis encore "pire" radicalement anti-capitaliste que la plus part des gens imaginent que le communisme puisse l'être.

    mais c'est un autre débat que celui de votre article... quoi que...

    peut-on accepter la liberté de produire n'importe quelle interprétation de l'histoire selon les désirs et fantasmes des propriétaires des médias instigateurs de productions comme celle de teulé ?

    moi je réponds NON sans hésitation.

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  9. bon je suis aussi allé lire le billet de luciamel ainsi que celui du couillu qui raconte des conneries sur eva joly.
    bon
    je connais pas franchement eva joly
    j'ai pas la télé
    je sais pas ce que c'est que le EELV
    je suppose que c'est un truc écolo européen...
    évidemment je suis pas fan, même si je suis végétarien, anti-prostitueurs, anti-monde-moderne, anti-corrida etc etc etc
    et complètement marxo-féministe ou féministo-marxiste.
    bref
    je retiens la phrase de conclusion de luciamel sur l'idée que la femme ne porte pas le costume de l'emploi parce que... effectivement, pour les couillus, l'habit fait le moine : on voit pas sur quelle autre compétences la quasi-totalité des mâle-politiques arrivent à être élus par la mâle-populasse.
    parce qu'effectivement, à la lecture des commentaire du blog du couillu, que ce soit à propos d'eva joly ou de leur rival couillu zemmour, tous ces couillus ne font pas franchement preuve de grand chose d'autre que de bête parti pris conformiste : la gôche c'est bien, zemmour c'est mal.
    ah bon ?!
    et comment ça ?
    ben ils disent pas grand chose hein, genre uniquement relevé d'attitude comportementale dérogeant à leurs règles zà eux.
    alors que moi il me semble que quand on veut parler politique, c'est sur le terrain idéologique qu'il faut parler : opposer à l'idéologie latente comme active de l'innomable au pouvoir, incarnation de l'intérêt égoïste individualiste droit du plus fort propriétaire des ressources de vie des zôtres humains, opposer une idéologie de structuration des productions, ressources en fonction des réalités globales et particulières, des aptitudes et des besoins de chacun etc etc etc etc et arrêter de dire qu'une personne ne peut pas être chef ou coordinateur (j'aime mieux) d'un projet collectif engagé si elle ne porte pas de cravate de couillu.
    bon
    ça m'énerve
    faut que je me calme

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  10. Petite précision quand à votre inventaire de mots glanés sur les sites et blogs, celui de "redoutable" qui renvoie vers mon blog n'est pas dans ma chronique mais dans les infos de l'éditeur que vous retrouvez sur le site des éditions Juliard.
    Merci de ne pas tout mélanger .
    Cordialement.
    La libraire d'Histoire d'en lire

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  11. A paul : "peut-on accepter la liberté de produire n'importe quelle interprétation de l'histoire ?"
    à condition que ce soit très clairement et honnêtement posé ce qui n'est pas du tout le cas ici.

    A propos du blog pseudopolitique : "c'est sur le terrain idéologique qu'il faut parler" c'est ce qu'il ne fait jamais. Malheureusement il possède une légion de lecteurs très influencés par ses réflexions de comptoir. On a vite l'impression avec des gens comme lui d'écoper le Titanic avec une timbale pendant qu'il fait des trous dans la coque à coups de revolver.

    A Terasio Sylvie : je vous ai prise au hasard parmi la foultitude de blogs qui copie/colle les infos de l'éditeur pour relayer sa pub et donner un coup de main à la vente d'un ouvrage prétendument historique. Dans ces infos, ce livre nous est ni plus ni moins présenté comme une biographie ! Voilà qui est foncièrement malhonnête et salit la mémoire des Valois + celle d'une reine de France qui n'en avait pas du tout besoin.
    Désolée pour vous si vous vous prêtez à ces mensonges.
    Cordialement
    Euterpe

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  12. "Mangez-le si vous voulez" n'est pas super bien écrit, je te l'accorde mais l'histoire, tirée d'un fait réel, m'a scotchée et laissée inquiète sur la nature humaine. Comment un village presque entier peut s'en prendre colectivement de la sorte à l'un des leurs, qu'ils connaissent et à qui ils n'ont rien à reprocher (au contraire même pour certains) ? Ils reconnaîtront lors du procès qu'ils ont cédé à une folie passagère (qu'ils regrettent sincèrement) sans pouvoir l'expliquer.

    Sans pouvoir l'expliquer, c'est ça qui fait peur.

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  13. A Héloise : l'extrait que j'ai lu n'était vraiment pas mal écrit et si le roman t'a scotchée c'est qu'il tenait le coup dans son entier. Il y a très certainement passé plus de temps ou fait reformuler l'ensemble par des spécialistes (cela se fait). Dans son cas, c'est l'homme publique qui sert à la vente.
    Je ne lirais pas ce genre de livre, personnellement, parce que je fuis les histoires horribles encore plus quand elles sont réelles.
    Mais je ne m'étonne pas de cette folie qui peut s'emparer d'une foule. Il y a tant d'exemples ! Néanmoins une société trop autoritaire générera plus facilement ce genre de phénomène qu'une autre. Du moins je le crois.

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  14. oui, je vois parfois passer Teulé à la télé, me semble un peu trop médiatique... ce Monsieur, mais ne l'ayant pas lu, je m'abstiendrai d'avoir un jugement. Oui, l'histoire est riche d'enseignements, mais aussi une mine pour toutes sortes de manipulations.

    @Paul : j'étais absente des ondes hier... je me sens un peu dépassée par toute la confusion qui semble être née de mon billet (chez Nicolas aussi). Je ne cherche pas la bagarre, ni à former des clans, je dis, parfois, frontalement les choses. Je souhaite tant que faire se peut faire aboutir les conflits (i.e. les faire déboucher sur un dialogue).

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  15. Je rejoins Sylvie. Vous mélangez tout. Teulé est un écrivain pas un historien. Le second degré, en littérature, voire dans le cas de Teulé le dixième, est parfois de rigueur. Dans "Je, François Villon", il ne livre pas une biographie. Dans "Charly 9" non plus. Il grossit volontairement les traits, à outrance sans doute, de tous les personnages. Alors oui, il s'accorde des libertés par rapport à l'histoire comme peut le faire par exemple un astrophysicien qui écrit un roman de SF vis à vis de le science pure... Dans "Mangez-le si vous voulez", la scène est plutôt tragique mais l'exagération la rend amusante. Je préfère d'ailleurs les délires de Teulé quand il s'empare de personnages historiques, ses histoires contemporaines sont je trouve plus fades. Il est assez grand pour se défendre tout seul, mais là je parle de lecture et je pense être légitime en la matière.
    Bien à vous,
    Librairie l'Escale Littéraire

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  16. A Anonyme : avant de paraphraser Mme Terasio, lisez donc la fameuse présentation de l'éditeur dont il est question (et c'est de cela qu'il est question). Je cite :
    "Il fallait tout le culot de Jean Teulé pour surnommer ainsi Charles IX, roi de France de 1560 à 1574, dont il nous raconte ici le règne pathétique et sanguinaire.
    Il est vrai que Charles IX ne fut pas un roi comme les autres et qu’il n’aurait pas laissé un grand souvenir s’il n’avait ordonné, en août 1572, le massacre de la Saint-Barthélemy, carnage qui horrifia l'Europe, à l'exception du pape et des Espagnols qui y virent, eux, la bienheureuse volonté de Dieu. Cette décision n’était pas la sienne mais celle de sa mère, la redoutable Catherine de Médicis qui utilisa toute sa vie sa nombreuse progéniture pour assouvir son appétit dévorant de pouvoir : dès qu’un de ses fils mourait, elle poussait illico le suivant sur le trône de France. Charles IX avait 22 ans à l’époque, et il ne possédait ni la cruauté ni la détermination, ni la force morale d’assumer un crime aussi horrible (...)
    etc..
    Ce texte ne relativise pas. Il énonce des certitudes. On se croirait dans la vérité historique alors que les historiens sont depuis longtemps en train de réviser tous ces clichés.
    Il faut attendre la dernière phrase pour apprendre que nous sommes : "entre histoire et fiction" mais naturellement cela ne nous indique pas la dose d'histoire et celle de fiction. Or la part de fiction est énorme.
    C'est vous qui mélangez tout.
    Je parle moi de ne pas appeler un roman historique et de ne pas le présenter comme telle quand il n'y a plus rien d'historique mais tout d'hystérique.
    Je n'ai rien contre la caricature quand elle ne fait de tort à personne. Je pense avoir bien expliqué ici que cette sorte de caricature-là en fait et pourquoi.
    Mes meilleures salutations
    Euterpe

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