samedi 16 octobre 2010

Marie Heroët, Paula Kerstens et Marguerite de Navarre


Marie Héroët, était la soeur du poète, humaniste, gynophile et ami de Marguerite de Navarre, Antoine Héroët qui, comme d'autres poètes de l'époque, était entrenu par cette reine, protectrice de la libre pensée, de la littérature et écrivaine elle-même.

Marie Héroët n'étant pas n'importe qui, eut la chance insigne d'être crue, alors que dans ce genre d'affaire c'est toujours la parole de l'un contre celle de l'autre, et que ce prieur semble avoir été considéré comme une sorte de Dieu sur Terre, dans et hors du couvent, même par Marguerite.
On se demande quel enfer ont du vivre toutes celles qui, de plus obscures naissances que la fille du poète et plus naive que la soeur Marie, se sont fait avoir par l'ignoble personnage sans pouvoir en parler puisque violées signifiaient souillées et donc à mettre au rebut, en quelque sorte. Elles ont été enterrées vives dans le silence.

Marguerite de Navarre, bien que très pieuse, s'imagina très bien le cas de harcèlements sexuels SOUS COUVERT DE PIÉTÉ.

Tenter de faire faire des choses nuisibles pour elle-même à quelqu'un au nom de la foi, ne date pas d'hier. Cela dit la foi n'est pas seule à se faire en permanence instrumentaliser par des petits malins très vicelards : le "gauchisme", le féminisme et l'art sont aussi dans ce cas.

Qu'est ce que Paula Kerstens a de commun avec Marie Héroët ? Marie Héroët est entrée au couvent à l'âge de cinq ans, âge auquel Paula Kerstens a commencé à poser pour son père. La similitude s'arrête là. Ce n'est pas grand chose et c'est beaucoup. Marie Héroët a commencé tôt à servir "Dieu le Père" et Paula Kerstens à servir (juste de modèle mais c'est déjà un don de soi non négligeable) son propre père qui, pour une petite fille représente également "Dieu".
Un site qui parle des photos d'Hendrik Kerstens pour les amatrices(teurs).

Quant à Marguerite de Navarre, son boulot de reine consistait à contrôler et à "réformer" les couvents. Ce qui ne veut pas dire ici les convertir à la religion protestante mais y apporter des réformes. Au XVIe siècle, la "réforme" va dans le sens de l'Observance.
On comprend que le prieur de Saint-Martin n'y est pas du tout, dans l'"Observance" !

3 commentaires:

  1. ces photos sont fascinantes. Pour le lien... entre le père et la fille, il faudrait interroger celui du parent à son enfant (je pense à Irina Ionesco qui a photographié sa fille d'une façon plus que suggestive), interroger les psys, car cela rejoint bien souvent "la perversion"... mais qui la juge telle, et comment la définit-on "la perversion" ? C'est le scandale suscité par l'expo Larry Clark à Paris et en Suisse. Pas simple tout ça. C'est aussi le questionnement de l'art.

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  2. J'ai dit un peu courtement dans un commentaire sur le billet précédent que "Ouf, ça finit bien !" Mais effectivement, quelle force de caractère chez cette jeune femme pour réfuter tous les essais de cet "homme de Dieu" qui utilise son ascendant sur elle pour la faire se rendre à des arguments fallacieux. C'est bien du harcèlement, comme on dit aujourd'hui mais à l'époque, ni le mot ni la notion n'étaient même connues. Ce qui la rend encore plus admirable dans la force de caractère qu'elle montre. On devrait lire ce texte dans les écoles !

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  3. A lucia mel : très intéressant...il faudra que je m'informe sur ces personnes. Je ne connaissais pas les photos d'Irina Ionesco ni l'expo Larry Clarck.
    Je trouve aussi ce genre de tandem un peu spécial, en fait.

    A Hypathie : ah oui si seulement ! Ta remarque me fait très plaisir. Après tout cela vaut aussi pour les garcons. Il y a eu tellement de scandales d'abus sur des garcons de la part de religieux ces derniers temps ! En Allemagne cela n'en finit pas de faire des vagues. Donc ce serait à tout point de vue, une oeuvre édifiante pour l'humanité. Montrant d'une part ce que signifie force de caractère et dénoncant d'autre part l'abus compliquée d'extrême fourberie dont l'"homme" (celui qui a le pouvoir) est capable.

    A Emelire : en fait, machisme et en quelque sorte synonyme d'abus finalement.
    Oui ces photos démontrent assez bien que l'on peut peindre comme un photographe et photographier comme un peintre. Ce sont le sujet et la lumière qui font tout !

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