dimanche 19 décembre 2010

Hommage à Jacqueline de Romilly



« Je suis la première femme partout, certes, mais en fait j’ai eu de la chance, voilà tout ; je suis arrivée au moment précis où les choses s’ouvraient aux femmes »
Jacqueline de Romilly

L'ambassadrice de l'hellénisme dans le monde, lauréate du concours général de latin en 1930, agrégée de lettres en 1936, docteure ès Lettres en 1947, première femme au Collège de France en 1973, première femme élue membre de l’Académie des Inscriptions et belles lettres en 1975, académicienne francaise en 1988, fondatrice de l'association de Sauvegarde des Enseignements littéraires en 1992, honorée de nombreuses grandes distinctions (médailles, prix et grands prix) et distinctions universitaires (docteur honoris causa de nombreuses universités), elle était la doyenne de l'Académie francaise avant de mourir hier à l'âge de 97 ans.

Elle présidait également l'association Guillaume Budé (grand helléniste du XVIe siècle), association qui, entre autres, s'occupe de la diffusion d'ouvrages bilingues latin-français ou grec-français.

Elle avait une haute idée du rôle de l'enseignant.e et j'aurais rêvé de l'avoir pour professeure. Chance qui ne m'a malheureusement jamais été donnée.



8 commentaires:

  1. J'ai entendu ce matin un magnifique hommage de Hélène Carrère d'Encausse qui était fort proche d'elle. Grandes dames.

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  2. Je n'avais pas vu ça hier... c'est tout le monde universitaire qui est en deuil...

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  3. Oui, grande dame, et grande enseignante!
    Une vie passée à faire aimer la culture et en particulier la Grèce antique.

    Au fait, Euterpe, je songe à fermer carrément mon blog car après un article écrit sur lady Gaga, j'ai été victime d'une attaque de spams en rafale qui m'ont dégoûtée. Je pense que j'en ouvrirai un ailleurs, du même nom ou pas, je ne sais pas encore, mais je te préviendrai par mail si ça t'intéresse...
    A plus tard peut-être...
    Je vais laisser un petit mot quelques temps pour prévenir tous ceux qui me font des visites régulières et je vais enregistrer mes liens pour les recontacter plus tard...
    Voilà... une période se clôt peut-être aussi avec cette résolution... il faut que j'écrive mon 2ème roman et que je corrige tout le reste... on se lasse de tout finalement... ça va faire deux ans, c'est déjà bien...
    A bientôt... tu as mon adresse...

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  4. Moi aussi, je l'ai entendu sur ma radio ce matin : c'est des femmes comme cela qu'il faut donner en exemple aux filles, et pas des reines de beauté ou des actrices de cinéma -qui ont du mal à travailler après 40 ans d'ailleurs ! 97 ans et un esprit alerte et bienveillant. Bravo pour cet hommage.

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  5. Comme quoi une vraie passion saine conserve et permet de profiter de tout ce que la vie peut apporter de meilleur. Merci pour la photo publiée, ses rides sont magnifiques (j'en veux autant et d'aussi belles plus tard !). Pour l'avoir entendue à plusieurs reprises dans des émissions radios, je me dis que l'on perd une personne à l'érudition immense mais néanmoins modeste et accessible. Merci de lui avoir consacré un billet.

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  6. A Colo : oui, des dames immenses et irremplaçables...

    A Artémise : j'espère que ce monde le portera, ce deuil !

    A Bettina : dommage ! Tes coups de gueule me manqueront...passe quand même et prévient quand ton roman sera terminé !

    A Hypathie : oui mais quand il s'agit de mettre une grande femme sur une photo célébrant les grands "hommes", on préfère y mettre un visage anonyme mais calibré spécial sélection de spécimens féminins de "race". A part ça, il paraît que le nazisme est enterré.

    A Héloise : tout à fait. Et j'ai eu le bonheur de parler à Benoîte Groult : quelle beauté émane de cette autre nonagénaire ! J'en suis encore bouleversée !
    Oui moi aussi je veux un jour arborer d'aussi superbes rides !

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  7. La voix de Romilly pour dire la Grèce et défendre l'enseignement littéraire manquera - heureusement il nous reste ses livres.

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  8. A Tania : le dernier que j'ai lu d'elle, parlait de la vie au delà de 90 ans même si ce n'était pas son but premier. "Les roses de la solitude", il s'appelle. Joli titre, contenu très doux, mélancolique et serein.

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