mercredi 20 avril 2011

Quoi ? Proxénète n'est pas une activité hautement féministe?

L'immense majorité des véhicules qui roulent ver le centre de la capitale allemande emprunte l'axe autoroutier Potsdam-Messe Nord et ne peuvent manquer d'apercevoir sur le trajet, l'énorme enseigne au néon rouge "Artemis" qui se détache merveilleusement la nuit sur le ciel avec sa silhouette stylisée de tête de femme qui se pâme au bout des immenses lettres composant le nom de la déesse grecque autrefois virginale.
J'ai voulu me rendre à pied sur place, hier, afin de faire mes propres photos* en extérieur du temple de la consommation de chair féminine que Virginie Despentes envie tant aux allemands, mais l'accès est tellement sécurisée qu'une petite souris ne pourrait s'y glisser. Un oiseau peut-être ?
Il est impossible d'approcher l'endroit même de quelques centaines de mètres sans voiture.
Tiens? Pourquoi tant de précautions ? N'est-ce pas pourtant une "industrie comme une autre" ?
Si se prostituer c'est faire l'amour quand on veut avec qui on veut, le nombre de gens qu'on veut et comme on veut, l'industrie de "l'amour" ne devrait pas tant se montrer pudique et devrait même arborer sans se gêner l'insigne chère aux années de libération sexuelle : "Peace,Love and Freedom" !
Les prostituées d'Artemis devraient se déplacer dans les écoles pour expliquer aux enfants dans quel univers de liberté idyllique elles ba(e)ignent à longueur de journées et bien leur faire comprendre à ces petits qu'il ne faut pas stigmatiser bêtement une profession si honorable, enfin quoi !
D'ailleurs "proxénète" dont d'aucune s'offusque d'être "traiter de", dans ce contexte de joie et de liberté décrite par l'offusquée elle-même pour des femmes qui, je cite "n'ont pas la chance de gagner leur vie en faisant un métier épanouissant" n'est-ce pas une activité hautement féministe? Mettre amoureusement les économies de côté de femmes tellement éprises d'amour qu'elle n'arrête plus de le faire du matin au soir avec tout le monde, n'est ce pas hautement altruiste? Elles font l'amour tout le temps, ces nymphes éprises d'étreintes ininterrompues, alors, qui va s'occuper des basses contingences, paperasses et gestion de l'argent, hein?
Il faut bien que quelqu'UN le fasse !
Bref, dans ce paradis terrestre, le proxénète et le client sont des parfaits serviteurs de ces reines de l'amour que sont les prostituées et de quoi se plaint-on?

Je reviens donc bredouille de photos et vous reparle plutôt de la Diane de Jean Goujon qui a craqué pour le voyeur Actéon. Elle ne lui en veut plus de l'avoir surprise au bain, au contraire. Elle l'a transformé en cerf, certes, mais elle ne l'a plus fait dévorer par ses chiens. Elle lui témoigne maintenant sa tendresse, passe son bras autour de son cou. Car l'homme transformé en bête, c'est tellement érotique. Et les toutous dociles remuent bravement la queue. C'est le règne de la sensualité animale et femelle.
Tiens, il paraît que ce groupe est le premier grand nu de la sculpture francaise. On commence comme ça...

D'ailleurs des reproductions de ce groupe n'ornent-elles pas traditionnellement quelques hôtels de passe par ci par là ?

* j'ai demandé au compagnon habituel de mes safaris photos s'il voulait m'accompagner, mais quand je lui ai indiqué le lieu qui m'intéressait, il a curieusement répondu d'un ton qui n'admettait pas de réplique : "sans moi". J'ai trouvé étrange que la noblesse de ce lieu l'attirât si peu ! Qu'est ce qui peut bien le rebuter tant ? C'est incompréhensible ! Il n'a pas lu Elisabeth Badinter et Virginie Despentes, ça doit être pour ça !

77 commentaires:

  1. Elisabeth Badinter avait tout mon respect jusqu'à ce qu'elle commence à "bouffer de l'huile" comme une locomotive fatiguée, et nous gratifier de saillies médiatiques et de livres soigneusement oubliables.
    Il arrive parfois un moment où il faut savoir se contenter "d'avoir été" et de laisser sa place à ceux qui font preuve d’une pensée vivante.

    Virginie Despente -joyaux douteux du milieu littéraire parisien en mal de souffreteux pour faire frémir sa sclérose intellectuelle- qu'en dire ? Sinon qu'à mes yeux, elle est très largement surestimée.

    Son style d'écriture ferait passer des rédactions de classe de cinquième pour de grandes pages de la littérature française.
    Quand au contenu de ses ouvrages, je le trouve d'une nullité affligeante.
    Malheureusement, ses opinions sont du niveau de ses écrits.

    La prostitution est un sujet trop complexe pour qu'on le laisse aux mains de ces "intellectuel(le)s" des plateaux télés.

    J'ai connu de ces «filles», car j'en avais pour voisines de quartier -de celles qui faussent le tableau des esclaves sexuelles parlant à peine le français déposées à longueur de route, ou des "piégées" par la came, la pauvreté, la pègre.
    A cette époque, les gouvernements de France étaient sous le signe de la cohabitation.

    A passer tous les matins dans la rue où elles exerçaient, à prendre parfois le café dans le même bar qu'elles, on en est passé du simple "bonjour" de voisinage, aux papotages «de voisin».
    Elles étaient travailleuses du sexe comme on va à l'usine - pas ou peu de misérabilisme, de drogues, d'histoires glauques de proxénètes.
    Leur position en centre ville les protégeait peut-être des prédateurs du pavé ?
    Pas de bisounoursisme non plus.

    Quand les premières "exportées" ont commencé à débarquer dans le quartier elles ont vite pigé qu'il y avait danger -pas uniquement à cause de la concurrence- mais aussi de la faune qui entourait ces filles –africaines à l’époque- pour le coup : de véritables esclaves.
    Ce fut "chaud", il y eut beaucoup de la violence à ce moment là, "d'insécurité" pour les filles, qui se sont retrouvées confrontées à une "autre" prostitution.
    Je ne peux dire précisément comment l'affaire fut résolue- mais les «étrangères» et leurs "convoyeurs" furent chassées du quartier.
    Pas par racisme -au tout début les «locales» avaient essayé d’ouvrir le dialogue- mais elles ne voulaient pas laisser la pègre qui était derrière ces filles prendre le pouvoir dans ce quartier.
    Il y eu de la cruauté, les «nouvelles» étaient facilement violentes peut-être parce qu’elles avaient très peur ? Je n’en sais rien. J’ai évité de poser trop de questions, car je sentais qu’il y avait un «gros malaise».
    (à suivre...)

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  2. (...suite)

    Avant, ces évènements, il était très rare qu'une fille soit agressée dans ce quartier.
    Après ces événements, le calme revint à peu près, mais la peur s'était installée.

    Les chaînes de solidarité entre les filles et aussi avec certains habitants du quartier s'étaient renforcées sous certains aspects -mais ça réveilla aussi les pulsions les plus primaires de ceux qui les avaient toujours vu du mauvais oeil.
    Et puis, une fois qu'on a choppé la peur au ventre, ça ne part plus. Il faut dire que les marlous se sont sentis pousser des ailes quand ils ont vu que la police s'était contenté de "faire le ménage".

    Ensuite, j'ai déménagé.

    Il m'arriva -rarement- de passer par ce quartier, et de croiser des filles que j'avais connu, de payer le café, de piailler un peu.

    Elles étaient beaucoup moins nombreuses, beaucoup avaient raccroché. Le "climat" avait pas mal changé, leurs manières de contacter le client aussi : les nouvelles technologies avaient fait leur entrée dans le métier.
    Celles qui restaient travaillaient de manière "traditionnelle", surtout en raison de leurs âges. D'autres se sont expatriées sur les extérieurs, sont devenues pus discrètes, ou se sont mise à travailler en "amazone" (en voiture).

    Les «nouvelles» sur le trottoir -si je m'en tiens à ce qu’on me raconta- étaient plus souvent des paumées. Des filles des pays de l’Est et des asiatiques passaient de temps en temps, mais leurs «marchands» ne devaient pas trouver le quartier assez rentable.
    La loi "Perben I" les a fait complètement disparaître du paysage.
    J’espère qu'elles ne seront pas tombées dans les galères : l’illégalité de leur statut à ouvert grand la porte à toutes les persécutions et au grappin des pègres.

    J'ai aussi connu une «casual» du temps de la FAC : une fille qui aimait les rapports sexuels et s’est dit qu’elle pouvait en tirer des revenus.
    Ça n'a pas duré plus longtemps que ses études. Ça se passait strictement dans le milieu étudiant. Ses parents n'en ont jamais rien su. Un cas à part, bien loin de la réalité sordides du métier.

    Car elle est glauques la réalité : ce n'est pas ce glamour de pacotille pour série télévisées nostalgiques des ors d'un 19ème fantasmé.
    L’Artémis est un immondice aux yeux de n’importe quel humaniste –au moins, je préfère le croire.

    Quand on écoute les revendications des «filles» à l’heure actuelle, elles ne veulent pas des Eros Center (horaires et pratiques encadrés), ni de patrons-proxo.
    Ce qu’elles veulent, c’est le droit de travailler en coopérative dans des appartements autogérés.
    Elles veulent choisir les clients et leurs pratiques.

    Ce qui est triste avec ce sujet, c’est qu’on demande rarement leur avis aux principales intéressées.
    Elles sont de plus en plus rares à accepter de s’exprimer en publique. En les plongeant dans l’illégalité, notre gouvernement –si tendre avec les proxénètes- leur a collé un bâillon dans la bouche.

    Je pense tout de même que la grande majorité d’entre elles ne se prostitue qu'à contre-corps.

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  3. Ouh... j'en ai écrit un pavé !
    toutes mes excuses :$

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  4. A Wakajawaka : "la grande majorité d’entre elles ne se prostitue qu'à contre-corps" joliment dit ! ;)
    C'est un témoignage intéressant d'observateur, de "voisin" sur l'évolution des choses en France. Il faudrait dire la régression, en fait. Cependant les femmes (que l'on nomme "filles") du début parvenaient peut-être mieux à conserver la facade que les dernières exténuées par les lois antiracolages publiques + les proxénètes qui les traquent ou les maltraitent, mais derrière cette facade de filles qui "travaillent" il y a quand même un univers sans rapport avec le travail ordinaire et une misère psychologique grave. Ces femmes sont maîtresses dans l'art de paraître normales. Si elles ont été exploitées sexuellement dès l'enfance avec injonction absolue de se taire sous peine de mort (c'est souvent comme ca qu'on les fait taire) elles ont appris cela : avoir l'air super normale. Mais à l'intérieur, ce n'est que ruines.
    Leur âme est en petits morceaux.
    Et en effet, rien à voir avec une étudiante qui se fait plaisir avec des étudiants moyennant rémunération encore que je trouve cela aussi assez louche.
    Se laisser prostituer ou se laisser se prostituer est rarement autre chose que la conséquence d'une grave rupture psychique interne due à un trauma.

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  5. "Ces femmes sont maîtresses dans l'art de paraître normales."
    En effet, la structure psychique la plus présente pour elles, c'est le clivage/déni.
    Très opérant.
    Mais quand la structure 'tombe'... la reconstruction est difficile...

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  6. Ces commentaires sont très justes.
    Curieusement, je n'ai jamais eu la curiosité de leur demander comment elles en étaient venu à se prostituer.
    J'y ai pensé, mais j'ai toujours eu l'impression que ça casserait le dialogue.

    "Paraitre normal", je crois qu'on est tous doués pour le faire dans des situations anormales, traumatisantes. on se "met de côté", parfois on se réinvente une cohérence pour ne pas se briser.

    Le déni, le dédoublement entre le "elle" qui se fait consommer et la "elle" de tout les jours, je pense l'avoir bien senti chez la plupart, à quelques exceptions près.

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  7. Oui, c'est étrange comme on ne peut approcher ces "temples de l'amour" ... En Suisse, le quartier est interdit aux femmes. Des no woman's land parce que celles qui sont à l'intérieur ne sont plus vraiment des femmes (à protéger et respecter, enfin théoriquement ...) comme celles qui sont à l'extérieur, elles sont devenues des objets à consommer. A l'intérieur, les lois qui ont cours à l'extérieur deviennent caduques: on peut violer ou battre une prostitutée parce que c'est intrinsèque à son statut.

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  8. Je te remercie d'avoir mis mon blog dans ta liste de blogs, ça me touche! Et comme je trouve que le tien est de grande qualité et qu'il en faut urgeamment des blogs qui défendent la Femme - nous quoi - comme tu le fais mais sans être MLF (pourquoi être féministe quand on est déjà une femme n'est-ce pas ?) je te rends la pareille, dame Euterpe ;-) Bon, je ne t'amènerai peut-être pas beaucoup de monde, je suis trop infréquentable et juste digne du bûcher...

    A propos du sujet du jour, un ami belge m'a parlé de ceci :-(

    http://news.google.fr/news/search?aq=f&pz=1&cf=all&ned=fr&hl=fr&q=Eros+center

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  9. Ces commerces "légaux" du sexe, ce n'est jamais qu'une façon de toucher des taxes supplémentaires pour les communes, de récupérer une partie du fric qui passait auparavant au noir!

    Et à part ça, ça me fait penser aux Restos du Coeur: les communes accueillent ces derniers à bras ouverts, ça leur donne une bonne conscience et elles ne doivent pas gérer le manque d'emplois qui mène à la misère ni règlementer la spéculation immobilière qui conduit certains et certaines à devenir SDF...

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  10. Encore ce petit mot: avant, quand "consommer" une prostituée était un acte anormal, on pouvait encore espérer un débat moral voire une certaine "honte" chez les consommateurs, ce qui les amenait à postposer voire à renoncer à l'acte et ce qui entraînait forcément une prostitution minimaliste (l'offre se conformant à la demande).

    Ce qui est gravissime dans cette "bénédiction" des communes qui légalisent la prostitution, c'est qu'elles suppriment totalement ce débat moral et cette "honte" chez ces consommateurs. C'est une régression de plus vers la planète des singes, où il ne s'agit plus que d'obéir à ses pulsions animales, sans contrainte ou discipline psychique... donc sans civilisation.

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  11. sujet très très très délicat. Je ne suis pas intervenue dans le débat chez Olympe, ni dans aucun des billets ayant traité de cette question. Très important ton témoignage sur ce qui se passe en Allemagne. Merci. J'ai déjà un billet sur le feu... j'ajouterai peut-être quelques bafouilles sur cette question. Sinon, (et complètement à côté du sujet), mon choeur a reçu une invitation pour participer à un concert pour la paix à Berlin

    ça serait amusant de s'y retrouver ;))))

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  12. @Madeleine :
    Je ne suis pas vraiment d'accord avec ton point de vue. La prohibition de la prostitution ne fait que condamner les prostituées à l'insécurité la plus totale.

    Elles deviennent à la fois cibles des pègres, des agressions, de la pression policière -car, machisme et "traditions" obligent, le traitement des prostituées dans les commissariats est indigne, quand elles ne subissent pas des viols à l'intérieur même des commissariats.
    Je parle au présent, mais il s’agit d’un temps où elles avaient encore le droit à la parole.

    C'est un mythe que je croise souvent, de prétendre que la prohibition et "la lutte contre l'immoralité" étaient les meilleures protections des "filles" -mythe démenti par la réalité de notre monde.

    La pression "morale" et le rejet dans l'illégalité favorisent l'augmentation du nombre de clients "difficiles" dans leur cheptel en faisant fuir le client "de base" et les jettent dans les bras des mafieux.
    En croyant défendre les filles, ceux qui se prévalent de moralisme et prônent la prohibition sont leurs pires ennemis en lice après les marchands de chair.

    C’est "grâce" à ce "retour de l'ordre moral" que les associations qui encadraient les filles, leurs assuraient interface sociale, prévention des maladies, etc. sont désormais dans la quasi impossibilité de travailler.

    Il faut dire que les quelques rafles pratiquées par la police française auprès des camions de "service sociaux" dès le lendemain du passage du décret relatif à la prostitution en France ont ruiné des années d'approche, de confiance, d'entraide, de travail sur le terrain qui n'avait d'autre but que de les protéger les filles.

    Grâce à nos moralisateurs, les voici livrées au pire et condamnée au silence.
    Et leurs bourreaux de s'en retourner dans leurs foyers avec leur "bonne conscience".

    La prostitution a toujours existé et je crois que pour des raisons propres à la nature humaine, elle existera toujours.
    La question est comment : en tant que gibier ou en tant que professionnelles protégées par un statut et par la loi ?
    Car ce qu'elles ont toujours réclamé, c'est un vrai statut social et professionnel qui leur ouvrirait des droits et leur assureraient plus de sécurité.
    Une fois encadré par la législation, leur travail deviendrait un "travail comme les autres" (au moins au regard de la loi) et l'on pourrait alors s'attaquer aux pègres et au trafics humains avec efficacité.

    Aujourd’hui, c'est l'inverse : on donne du pouvoir aux macs, aux mafieux et on leur offre des façades légales avec ces "Eros-Centers", et l’on condamne les victimes à être plus victimes encore... paradoxe d'une Europe ou le puritanisme reprends du poil de la bête mais sait s'accommoder du cynisme de l'économie libérale et se fait complice des mafias.

    Il faut que cesse cette hypocrisie.

    La prostitution n’est peut être pas exactement un "métier comme un autre", mais c’est une forfaiture ignoble que de le stigmatiser de stigmatiser les clients.
    Car -au risque de me répéter- les prohibitionnistes sont les meilleurs alliés des mafieux et des marchands de chair. Leur action condamne ces filles à plus de souffrances qu’elles n’en subissent déjà.

    Donc... contre les Eros Center et les maisons d’abattage, mais pour la légalisation et l’encadrement juridique de la prostitution.

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  13. @ Wakajawaka,

    Nous sommes du même avis, en fait. Je n'ai pas dit qu'il ne fallait pas légaliser la prostitution et bien sûr qu'il faut la légaliser un maximum, avec sécurité sociale et mutuelle. Je déplorais juste ces supermarchés du sexe qui banalisent l'acte "anormal" de consommer le corps d'une femme et qui ne sont que de nouvelles mannes à fric via les taxes (immobilier, TVA sur les commerces de gadgets sexuels) pour les communes hypocrites...

    A mon avis, la seule façon de résoudre le problème ne passe pas par ces supermarchés du sexe mais par la création d'un emploi d'indépendante qui pourrait s'appeler, par exemple, les petites soeurs de la charité ;-)

    Tout comme les voyantes ou les kinés ont un cabinet en ville, ces femmes auraient leurs cabinet de profession d'indépendante et y recevraient les messieurs, comme une voyante reçoit ses consultants. Où serait le problème ?

    C'est parce que la société ne reconnaît pas l'utilité de la profession que les macs existent. En quelque sorte, ils prennent la place vacante! Cela ne veut pas dire non plus que je sois "pour" qu'une femme se prostitue, mais ça c'est un autre problème qui concerne mes propres convictions philosophiques et pas la misère de ces femmes...

    Parce qu'on peut aussi dire que, si "toutes" les femmes arrêtaient de se prostituer, les hommes seraient bien obligés de passer à autre chose, poupées gonflables ou abstinence...

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  14. A Héloise : n'est-ce pas ? En plus, ils sont placés sur l'autoroute à l'intention des automobilistes (voyageurs d'affaires and Co) qui s'arrêtent dans les restoroutes pour se remplir par le haut, sur les aires à toilettes pour se vider par derrière et dans les bordels pour se vider par devant. Ils sont des prolongements d'automobile réduits au remplissage et au vidage. Classe, non?

    A Marie-Madeleine : pour le bûcher on est deux ! ;) Oui malheureusement le féminisme s'adresse aux femmes, finalement. Les collabos, les syndromes de Stockholm, celles qui revendiquent leur esclavagisme comme si c'était leur choix, etc. Sinon ce terme n'aurait pas lieu d'être.
    Bienvenue chez moi à toutes celles qui prennent l'oppression des femmes sous un angle inédit ! Je n'ai pas encore tout lu mais j'ai commencé :)

    A part ca à Wakajawaka et à Marie-Madeleine : je ne suis pas d'accord avec vous du tout. La prohibition = pour l'alcool et la drogue mais la femme n'est pas un bien de consommation même si elle est actuellement vendue comme telle. Je suis pour la pénalisation des clients. Système qui marche depuis 10 ans en Suède et contrairement à la désinformation francaise a considérablement améliorer les rapports hommes/femmes et fait reculer les inégalités.
    Donc jamais de légalisation, au secours ! Les allemands voudraient bien la supprimer mais ils ne savent pas comment faire.

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  15. A mébahel : on est d'accord.

    A lucia mel : super ! Je me ferais un plaisir de te montrer de chouettes endroits que tu ne connais pas encore. Et puis Berlin en été, c'est autre chose qu'au mois de novembre !

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  16. @ Euterpe,

    Que dis-tu de ceci: la prostitution permet d'éviter des crimes ou des viols conjugaux quand madame ne veut plus baiser. Alors monsieur va voir une prostituée pour se décharger (pardon) de ses pulsions sans forcément être violent avec elle car sa violence est contre sa femme, uniquement...

    Je trouve terrible et dégradant pour la population féminine toute entière qu'une femme se prostitue et même si j'en étais réduite à la prostitution pour ne pas mourir, je préférerais mourir.

    "Mais" il faut relativiser aussi: combien de prostituées le font parce que ça leur rapporte plus en une heure de bordel qu'en deux journées de bureau ? Et elles ne se gênent pas pour le dire. Toutes les prostituées ne font pas ça contraintes et forcées, loin de là, même si l'image qu'elles ont d'elles-mêmes, pour en arriver à se prostituer, les placent de facto en victimes (de leurs parents et de leur (non) éducation, entre autres).

    Ce qu'il faut, c'est faire en sorte qu'il n'y ait plus de prostitution clandestine car alors là, toutes les dérives et toutes les violences sont permises, ainsi que les trafics d'humains. Mais il ne faut pas rêver que la prostitution disparaîsse, tant que des femmes "accepteront" de leur plein gré d'ouvrir les jambes pour du fric...

    Ma suggestion d'un statut d'indépendante permettrait d'ailleurs de réduire les prostituées à celles qui "en veulent", quelles que soient leurs raisons...

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  17. A Madeleine : la plupart du temps les femmes qui se prostituent sont conditionnées à le faire depuis l'enfance (services sexuels contre toit/nourriture) imposés par un parent. La pédophilie leur met le pied à l'étriller. Il est tout de même assez rare qu'une femme qui n'a pas subi de violences dans l'enfance se prostitue. Régler le problème de la prostitution c'est donc aussi régler le problème de l'abus sexuel sur les enfants, c'est renforcer le respect de la femme à tout âge et éduquer les garcons non pas en les encourageant à satisfaire leurs pulsions les plus morbides sur leur entourage : les filles mais aussi les animaux et les plantes mais en leur apprenant qu'ils ne sont pas les rois de la terre. Cela va devenir absolument nécesssaire, sans quoi l'humanité va disparaître avec la destruction de l'environnement. Toutes ces choses sont étroitement liées.

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  18. "La plupart du temps les femmes qui se prostituent sont conditionnées à le faire depuis l'enfance (services sexuels contre toit/nourriture) imposés par un parent. La pédophilie leur met le pied à l'étriller. Il est tout de même assez rare qu'une femme qui n'a pas subi de violences dans l'enfance se prostitue."

    Je ne partage pas cet avis, pour avoir vu des docs sur le sujet. Le but est bien le gain facile et pas un "conditionnement". Mais le manque de respect d'elles-mêmes vient de toute façon d'un manque d'éducation...

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  19. J'ai trouvé le témoignage ci-dessous bien écrit, il permet de relativiser certains clichés que nous pouvons avoir quand nous ne sommes pas directement concernées:

    http://sisyphe.org/spip.php?article2917

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  20. A Madeleine : le sexisme est un racisme et la prostitution un esclavage. Aucune femme ne choisit la prostitution comme le métier de ses rêves, cela est certain et je n'ai pas envie d'aller dans le détail du chemin qui a mené des femmes à la prostitution, toujours est-il que je suis pour la pénalisation des clients, ne serait-ce que parce que j'habite en Allemagne pas loin de la Suède et que les Suédois.e.s se disent satisfait.e.s de cette loi à plus de 80%, 10 ans après sa mise en application et les féministes, les prostituées, les femmes des pays où le système a été institutionnalisé, comme l'Allemagne, le regrettent amèrement.

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  21. A Madeleine : le mieux est de lire les blogs "F comme..." et "Abolitioniste !" (qui m'a rafraîchi la mémoire à propos des Suédois.e.s) ainsi que le blog de Mauvaise herbe qui sont dans ma blog-roll. Ce sont des blogs sérieux sur la question, extrêmement documentés et qui traitent de ce sujet en profondeur.

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  22. C'est "drôle" comme on retrouve tous les clichés que les médias nous ont balancés chez tes deux commentateurs:

    - la prostitution a toujours existé: FAUX, elle est une invention sociale comme le machisme et historiquement situable (et non pas afférente à la nature humaine, ça c'est la première fois que je l'entends !) donc capable d'être remise en question ... comme l'esclavage.

    - les docs sur le sujet ne montrent que des prostituées qui acceptent de témoigner en faveur de la prostitution alors que plus de 90% d'entre elles voudraient en sortir et que la contrainte est bien là.

    - ces femmes n'acceptent pas de plein gré d'ouvrir les jambes pour du fric et si elles le font c'est parce que des types pensent qu'il peuvent l'obtenir d'elles contre quelques billets.

    - la prostitution permet d'éviter viols et violences: ARCHI-FAUX, elle a tendance à les accroître partout où elle a été légalisée. La violence engendre la violence, c'est quand même bien connu. Et quand bien même, elle permettrait ces viols, ça veut dire qu'on réserve une partie de la population féminine au soulagement de malades mentaux. Allez, rêvons un peu: des maisons où les pédophiles pourraient assouvir leurs pulsions sur des enfants pauvres afin de sauver les autres ...

    Je suis fatiguée de lire ça et là des propos réacs, la France est devenue un pays de réactionnaires à vision libérale et badant les mass-médias (tout est marché et je pense à ma gueule en premier). Comment s'étonner que la majorité ait voté pour Sarko ?

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  23. A Euterpe,

    Je n'ai jamais dit ni même suggéré que la prostitution était choisie comme "le métier de ses rêves"! Pour le reste, il vaut mieux que je ne réponde plus sur ce sujet car je n'apprécie pas qu'on déforme mes propos comme le fait Héloïse ni quand on part dans les excès purement "conceptuels" qui ne font pas avancer le débat genre "Allez, rêvons un peu: des maisons où les pédophiles pourraient assouvir leurs pulsions sur des enfants pauvres afin de sauver les autres"...

    Il y a bel et bien des filles qui viennent de l'Est et d'Afrique uniquement pour gagner de l'argent facile en France et ces filles ne sont ni violées dans leur enfance ni traumatisées par de la pédophilie. Simplement, et je l'ai bien précisé, elles n'ont pas reçu une "éducation" adéquate qui leur permette de prendre conscience de la nécessité de "sacraliser" leur corps, et le problème est surtout là, dans ce manque de responsabilité parentale typique des pays "pauvres". Au Bénin, un père de famille qui a douze enfants dit que "il faut bien produire de la main d'oeuvre". C'est typique de la façon dont beaucoup d'enfants sont considérés dans ces pays-là alors on ne s'étonne plus que ces enfants se considèrent eux-mêmes comme de la marchandise.

    Et il se trouvera TOUJOURS, ne vous déplaise, des structures et des réseaux qui accueilleront ces femmes pour la prostitution. Et donc il vaut mieux que ces structures soient encadrées pour prévenir les dérives de "traite d'humains" et donc qu'elles soient légalisées un maximum.

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  24. A Madeleine : aucune structure ne doit être encadrée. La prostitution comme l'esclavage doit être abolie purement et simplement. Si des femmes se livrent "volontairement" à l'esclavage cela ne veut pas dire qu'il ne faut pas l'abolir. Cela n'a rien à voir avec l'éducation et je suis absolument d'accord avec l'image qu'emploie Héloise. Elle est juste. Elle est limpide et expressive. Quant au consentement, ce qu'en dit Mauvaise herbe est tout aussi intelligent et tout aussi limpide. "Volontairement" n'est pas à comprendre dans le sens de choix de vie.
    Et quand je dis que l'abus sexuel sur les enfants mène à la prostitution dans énormément de cas, c'est une évidence. Le parent qui échange des services sexuels contre des besoins élémentaires : toit et nourriture, c'est la même condition que la prostituée qui offre des services sexuels contre de l'argent qui lui fournit toit et nourriture. Je ne comprends pas qu'on puisse s'accrocher á la prostitution comme à une chose qui à avoir avec le terme TOUJOURS. TOUJOURS en l'occurence commence avec l'argent et doit cesser: Argent ou pas argent. Je pense que ce débat est clos. Je ne me suis pas fendue de trois billets sur la question pour lire des arguments que l'on a déjà lus et relus ailleurs et qu'on connaît par coeur. j'ai écrit que j'étais et de l'avis d'Héloise et de celui de Mauvaise herbe. C'est la seconde fois que je le précise et je ne le préciserai pas une 3e fois, désolée Madeleine. Restons-en là sur le sujet si tu veux bien et passons à autre chose. Je ne répondrai plus sur ce sujet. Je ne suis pas un disque rayé.

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  25. Merci Euterpe pour ton positionnement ferme. Je me rends compte que nous sommes peu face à une opinion publique élevée au mass-média et ses séries/docus sur la prostitution glamour, une opinion publique hyperconsommatrice et acculturée ... le travail de sape des gouvernements a bien fonctionné, les esprits sont bien creux, formatés et prêts à répéter niaisement les salades qu'on leur a balancées.

    Pour Madeleine:

    Je n'ai pas déformé vos propos, c'est bien vous qui avez dit que la prostitution préservait la société des viols ce qui, au-delà du fait que ce soit faux, est un raisonnement de bourgeoise individualiste.

    La légalisation est une catastrophe partout où elle a été décidée parce que c'est avant tout la légalisation du proxénétisme (d'où la pression des lobbys proxénètes dont vous répétez la propagande mensongère), il faut le lire AUSSI si l'on veut avoir une vision claire de la situation:

    Une synthèse bien documentée ici

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  26. @Héloïse... que dire... je préfère m'abstenir de répondre dans le détail car il en faudrait des pages.

    Vous accumulez les clichés, les lieux communs, les préjugés, faites preuve d’un manichéisme caricatural : attitudes que vous vous permettez pourtant de fustiger.

    Ce manichéisme est confortable : évacuant les nuances de gris, il évite de se poser la question de la validité de nos propres arguments ou de la validité des arguments d’autrui.
    Nous quittons les champs de la pensée pour ceux du martelage idéologique et des œillères.
    Une pensée binaire qui est d’ailleurs pour beaucoup dans le vote que vous dénoncez.

    Tout ceux qui voudraient nuancer ou discuter vos propos ? Rejetés du mauvais côté de la barrière.

    Si vous vous étiez déjà confrontés à la réalité du terrain, de ces filles, des associations qui travaillent avec elles, votre vision ne pourrait être aussi simpliste. a vous lire je n'ai aucune difficulté à voir une personne qui ne se frotte jamais aux rugosités de la réalité. Car le monde réel impose la nuance et apprends à relativiser ses convictions, à moins d'être complétement aveuglés d'idéologies ou de "vérités révélées".
    Une théoricienne confortablement éloignée de ce qu’elle prétends décrire.

    Ce qui me pousse à réagir et à répondre, car c'est aux noms d'être humains que vous ne connaissez pas et dont vous ne faites partie que vous prétendez parler sans humilité aucune.

    Je ne perdrais pas plus de temps avec vous, votre vision unilatérale est impropre au débat.

    Je suis malgré tout assez curieux de savoir à quand vous faites remonter l'histoire du machisme et de la prostitution car -étant un tout petit peu de la partie en ce qui concerne l'histoire- je n'ai jusqu’à l’heure rencontré aucune personne sérieuse prétendant connaître une datation pour ces "pratiques", ni en cerner l’ensemble des cadres.

    Alors que l’on découvre depuis quelques dizaines d’années au sein des cultures animales des pratiques de «prostitution» (y compris homosexuelles) je trouve assez inquiétant le peu de profondeur de votre réflexion.

    En usant de réduction telles que vos derniers propos sur le proxénétisme, vous montrez toute votre incapacité à réfléchir en dehors d'un cadre ridiculement binaire.

    Si les politiques se prennent à fonctionner à votre image, que ce soit pour ou contre l'encadrement légal, alors en effet les proxénètes auront gagnés grâce à des personnes comme vous.

    Et oui, votre vision simpliste me met hors de moi, car j'ai connu de ces filles et ai été en contact avec de véritables "gens de terrain" qui essaient de réparer -sur le terrain- les dégâts que des gens comme vous, pétris de certitude et persuadés d'agir pour le bien des filles ont causés depuis ces dernières années.
    vous les avez jetée dans la pire situation qu'elles aient connu depuis des dizaine d'années, probablement même des centaines d'années.

    J'espère qu'Euterpe me pardonnera, mais il m'est difficile de garder de la réserve dans une telle situation.

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  27. Ce qui me sidère surtout, c'est cette "inconscience" non seulement criminelle mais profondément "bête" de croire que, parce que les clients seraient condamnés ou poursuivis, la prostitution s'arrêterait! A-t-on jamais vu un seul marché juteux producteur de fric qui s'arrête, quelque soit la répression et où que ce soit dans le monde ? Les suédoises ceci et gnagnagna mais peut-être aussi que les femmes qui se prostituaient en Suède se retrouvent maintenant sur les trottoirs ou dans les arrière-boutiques d'autres pays, avec la précarité d'être clandestines en plus!

    Enfin bref, tout débat est impossible sans intelligence.

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  28. @ Waka

    Ca fait quelques années que j'ai le nez dans le système prostitutionnel et tout ce que j'avance je le tire des écrits, articles et ouvrages publiés par des personnes qui travaillent près de ces femmes (Bus des Femmes, etc.). Pourquoi leur parole devrait être censurée ? An nom de qui ? De trois réacs qui pleurent de ne plus pouvoir se payer de femmes ? De trois cruches qui ont lu dans Biba que faire la pute c'était tendance ?

    J'entends aussi la parole des occidentales despentisées qui clament dans un accès libéraliste qu'elle veulent se faire du fric avec leur vagin mais, à mes yeux, ça ne fera jamais le poids face à ce qu'on fait subir à celles qui ne le veulent pas. Plus de 90% des prostituées voudraient en sortir: ça vous l'entendez ou PAS ?

    PAS, je crois bien ...

    D'autre part, est-ce que Richard Poulin, sociologue spécialiste de la prostitution, est une personne assez sérieuse pour vous quand elle affirme que la prostitution remonte à 3 000 ans avant notre ère ? Que ce sont des prêtres (tiens donc !)qui l'ont organisée, en vendant des esclavEs (re-tiens donc !) afin de récolter des fonds pour leurs temples ?

    Quand à la loi sur le racolage passif, les abolitionnistes n'y sont pour rien, ils/elles s'y sont même fortement opposé. Renseignez-vous avant d'insulter, s'il-vous plaît.

    Renseignez-vous aussi sur les réseaux mafieux qui ont trouvé une manne inespérée dans les pays légalisateurs qui ne savent plus comment juguler le phénomène.

    Des femmes en vitrine, c'est ça votre vision d'une humanité juste et du respect des ces femmes et des femmes en général ? Des femmes que l'on va choisir (trottoir, internet ou maison close)comme un rosbeef sur un étal de boucher ? Franchement votre réaction fait peur, elle ressemble étrangement à ceux qui se sont opposés à l'abolition de l'esclavage sous prétexte que c'était contraire aux intérêts des esclaves.

    Désolée Euterpe pour le déballage mais j'en peux plus du réactionnariat ambiant, porté par des personnes mal renseignées et qui annonnent benoîtement ce que leur font gober les médias.

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  29. A Héloise : ne t'excuse pas, au contraire. Je suis de ton côté á 100%

    A Waka et à Madeleine : ce n'est pas parce que je vous renvoie à Héloise qu'il faut vous acharner à deux contre une.
    Je ne comprends pas comment on peut trouver des excuses au commerce de viande féminine et aller jusqu'à comparer ce qui se passe le plus souvent au sein d'organisations criminelles internationales à base de trafic de femmes, de mineures de drogue, d'armes, d'organes, d'animaux protégés et j'en passe qui encaissent des monceaux de fric blanchi via des banques offshore et toute cette "merde", excusez-moi du terme avec quelques observations faites dans le monde animal vite interprétées comme comportement prostitutionnel ! On ferait vraiment n'importe quoi pour démontrer que la prostitution est naturelle. C'est un comble.
    J'aimerais donc beaucoup que cesse ce débat. Je rappelle que j'ai publié ce billet uniquement pour exprimer ma colère envers une prétendue gouroute féministe (olympe proxénette pour ne pas la nommer) qui en tant que telle ose se déclarer opposée à la pénalisation du client. Donc ma prise de position est on ne peut plus claire et nette.

    Je suis pour la pénalisation parce qu'elle rend humaine une humanité qui ne l'est guère quand je lis qu'il faut "encadrer" la prostitution ou je ne sais quoi ! Va t-on construire des fermes à prostituées comme on traie les vaches ? Tout cela est sordide et m'exaspère.
    La prostitution est éradicable comme toutes les autres formes d'esclavage, bien évidemment.
    Je finis par avoir l'impression qu'Héloise et moi sommes les nordistes de la guerre de sécession favorable à l'abolition de l'esclavage dont les sudistes Waka et Madeleine ne veulent pas entendre parler.
    Merci de bien vouloir laisser ce thème de côté car, petit rappel historique, ce sont les nordistes qui ont eu le dessus ;) Et c'est tant mieux. Non ?

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  30. De toute façon, il n'y a jamais eu de débat...

    Juste conclure de mon côté en disant que c'est vous, soi-disant féministes, qui traitez les prostituées en chiennes, car vous leur refusez même la lumière de la légalité et de la sécurité sociale, ce qui au moins leur rendrait un semblant de respect de la part de la société. Mais vous avez le cerveau retourné par je ne sais pas quoi (ou je ne le sais que trop bien) et donc vous êtes obtuses, fermées à toute autre opinion que votre idée fixe... et quand vous en arrivez aux insultes, cela prouve la profondeur de vos arguments...

    Vous croyez VRAIMENT en ce que vous dites ? Vous croyez VRAIMENT que la pénalisation des clients va arrêter à plus ou moins long terme la prostitution ? Si oui, vous êtes des criminelles qui s'ignorent. Voyez l'adoption et ses trafics: c'est en légalisant un maximum que l'on a pu éviter des dérives profondes, même s'il reste des filières clandestines. Car même en légalisant, il reste des filières clandestines! Alors imaginez sans légaliser...

    Enfin, je laisse le dernier mot à Marie-Madeleine alias Jésus, prostituée devant l'Eternel avant sa conversion: ""en vérité, je vous le dis: les publicains et les femmes de mauvaise vie vous devanceront dans le Royaume de Dieu."

    Et le "vous" s'adressait aux pharisiens, c'est-à-dire aux hypocrites.

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  31. A moins évidemment que la vente-achat d'enfants ne vous fasse pas autant monter au créneau... c'est vrai, ça: ces pauvres bourgeoises qui ne peuvent pas avoir d'enfants ou qui sont trop vieilles, ayant d'abord pensé à leur carrière! Heureusement que l'adoption existe!

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  32. Donc il va falloir commencer le démontage de votre argumentaire, ce dont je me serais passé... mais puisque vous y tenez et continuez à pratiquer vos commodes amalgames pour tenter de discréditer ceux qui ne partagent pas vos points de vus à 100 % je n'ai pas d'autre choix.

    A commencer par votre caution "historique" : un sociologue.
    On pourrait attendre sur ce point un historien de base, un paléo-ethnologue voir un spécialiste des civilisations antiques en étant un peu plus exigeant mais non...

    Votre spécialiste de la prostitution fait donc remonter celle ci à 3000 B.C.
    Avec un peu plus de sérieux il eu pu découvrir des traces de prostitution "historique" au moins 2000 ans plus tôt dans le même bassin de civilisation -sans faire de grands efforts- et même remonter plus loin, mais ce n'est pas un historien, et sa curiosité ne doit pas dépasser la nécessité de trouver de la matière pour étoffer ses préambules... pourquoi se donner la peine d'être sérieux sur ce point alors que ce ne sont que "présentations" ?

    L'histoire antique n'est pas son domaine? Soit!
    Mais réduire les formes de prostitutions sacrées/rituelles a des prostituées esclaves vendues pour le profit du temple... ce n'est plus de la simple méconnaissance : c'est de la fumisterie! J'espère qu'il ne fait pas preuve de la même "rigueur" dans son domaine de prédilection.
    J'espère qu'il n'a pas eu le mauvais goût d'aller chercher d'autres arguments du côté de l'ethnologie, car là aussi, les formes de "prostitutions" ne se résument pas à l'esclavage sexuel.

    Il eu mieux valu qu'il n'aille pas biaiser l'histoire pour la faire plier à son propos au sujet de la prostitution contemporaine et ainsi l'affaiblir.
    S'il veut utiliser des arguments qu'il les prenne dans le domaine qu'il maîtrise : la sociologie.

    Vous vous plaignez d'être insultée, mais ce n'est en somme que juste retour des choses.
    Vous n'appréciez que l'on vous retourne vos méthodes. Bien que je me soi donné la peine de le faire en argumentant et, contrairement à vous, sans chercher à salir mes détracteurs en les leur prêtant des propos des idées où des opinions politiques qu'ils n'ont à aucun moment affiché dans un amalgame des plus infâme.

    Manifestement l'honnêteté intellectuelle n'est pas votre principale qualité.

    Sortez un peu le nez de vos "ouvrages" et allez sur le terrain.
    Vous vous permettez de citer l'asso du "Bus des Femme" savez vous comment les personnes comme vous sont reçues quand elles se pointent bardées de leurs préjugés de papier, prêtes à "faire le bien des autres contre leur volonté"?

    Vous êtes encore moins excusable à mes yeux que ceux que vous accusez d'avoir gobé la "propagande des médias à la solde des proxénètes", car vous vous êtes construite vos œillères de votre pleine et entière volonté.

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  33. A Madeleine : le problème c'est que Waka et toi ne voyez que la loi francaise Perben qui a criminalisé la prostitution du côté des prostituées leur rendant la vie qui n'était déjà pas rose carrément très cauchemardesque. Mais si cette loi est dégueulasse, cela ne veut pas dire que le contraire de cette loi est bon puisque l'on observe dans d'autres pays des effets pervers de la légalisation absolument atroces et je sais de quoi il s'agit puisque je vis dans un tel pays. Alors les choses ne sont pas aussi simplistes que vous croyez mais hyper complexes. Les suédois obtiennent des résultats réhumanisant pour la société comme je l'ai déjà expliqué.
    Mais franchement on se demande qui est intoxiqué !
    Les médias ont un pouvoir énorme pour arriver à traiter de criminelles celles qui parlent autrement.
    Et ce n'est pas parce que vos arguments ne me touchent pas (étant donné que je les connais par coeur et qu'ils ne tiennent pas debout) que cela vous donne le droit de m'insulter.

    Je ne comprends pas votre intérêt de défendre l'existence d'une pratique esclavagiste comme la prostitution. Cela ne fait pas sens.

    Quant à Marie-Madeleine, il y en a eu trois. Je l'explique ici : http://lesaventuresdeuterpe.blogspot.com/2011/03/lunicite-de-madeleine.html

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  34. A Waka : en admettant que la prostitution remonte aux singes dès qu'ils ont possédé une monnaie d'échange quelconque, je ne vois toujours pas l'intérêt de défendre cette forme d'esclavagisme. Peu importe depuis quand elle existe. Je croyais que l'on espérait une évolution de l'humanité ! Si l'évolution consiste uniquement à construire des bagnoles de plus en plus clinquante pour briller sur le parking d'un bordel légalisé, super évolution !
    Bref, c'est invraisemblable ce consensus francais opposé à la pénalisation du client !
    Si vous militez tous deux pour la réouverture des maisons closes, merci de ne pas le faire ici parce que mon blog n'est pas une place publique pour ce genre de missionnariat.

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  35. Je ne m'adressais qu'à Héloïse, mais entre temps d'autres commentaires ont été postés... aussi je n'ajouterai que ceci : allez parler avec les prostituées, écoutez ce qu'elles demandent pour une fois.

    Car elles demandent des droits, des statuts, une protection par une reconnaissance légale, un cadre juridique de la profession qui leur permette de pouvoir lutter contre le proxénétisme et vous leur répondez par la prohibition et l'interdiction.

    vous n'écoutez même pas celles que vous prétendez défendre.

    Peut-être les jugez vous immatures et incapables de savoir ce qui est bon pour elles,
    comme le code napoléon le disait des femmes au regard de la loi ?

    Au risque de me répéter une fois de plus : on ne peut traiter de la prostitution dans des ornières idéologique.

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  36. de Euterpe:

    "Je ne comprends pas votre intérêt de défendre l'existence d'une pratique esclavagiste comme la prostitution. Cela ne fait pas sens."

    C'est ça que tu n'as pas compris dans notre propos. Je parle pour moi mais je crois que je peux aussi parler pour Wakajawaka: il n'est pas question de "défendre" ou même d'avaliser une pratique dégradante telle que la prostitution et, nom de dieu, je crois que j'ai été claire sur ma position à ce sujet.

    Mais il s'agit de RECONNAITRE qu'il y aura TOUJOURS de la prostitution, que nous ne vivons pas au(x) pays des Bisounours cher(s) aux bourgeoises individualistes et que, si la prostitution est renvoyée dans la clandestinité du caniveau, ce sont les prostituées qui vont continuer à en payer le prix fort, souffrances, abus, violences, trafics et même meurtres à la clé!

    Enfin je constate que tu essaies de comprendre, c'est tout à ton honneur.

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  37. "Quant à Marie-Madeleine, il y en a eu trois. Je l'explique ici: http://lesaventuresdeuterpe.blogspot.com/2011/03/lunicite-de-madeleine.html"

    Meuh non,tu ne vas pas me dire qui je suis ? ;-)

    Ce sont trois "stades" d'une même vie: prostituée au Temple, baptiste mandéenne "oigneuse", et enfin contemplative au Désert...

    Bah, je plaisante.

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  38. @ Waka et Madeleine

    Ca devient grotesque tout ça.

    Si vous intéressiez vraiment à la parole des prostituées vous sauriez qu'elles ne diront JAMAIS publiquement qu'elles regrettent leur condition. Celles qui parlent devant les caméras y sont poussées par le STRASS (dirigé par des hommes qui n'hésitent pas à user de menaces).

    Une prostituée ne dira JAMAIS rien, c'est une lapalissade dans le milieu, sauf une fois sortie du système (elles se nomment quand même elles-mêmes des survivantes, ça ne vous interpelle donc pas ?), sauf sous couvert d'anonymat:

    A lire si vous avez un peu de l'honnêteté intellectuelle que vous me refusez

    sauf dans l'intimité des entretiens avec les soignant.e.s (du Bus des Femmes que vous dénigrez allègrement:

    "Je me souviens d’un entretien avec une jeune femme toxicomane séropositive qui avait été obligée d’abandonner son enfant. Venue pour une entorse à la cheville, elle a complètement craqué ; elle a dit son désespoir de ne plus voir son enfant, la cruauté du milieu, son incroyable violence. A peine le petit espace d’intimité franchi, elle est repartie sourire aux lèvres, sans même boiter sur ses talons de 8 centimètres. La coupure était nette : surtout ne pas se montrer défaillante face aux animatrices, face aux copines. On en reste donc là." Judith Trinquart, docteure pour le Bus des Femmes.

    D'ailleurs, vous ne trouvez pas étrange que celles et ceux qui cotoient les prostituées au quotidien et ont accès à leur intimité aient une position abolitionniste ? Ils, elles voient les dégâts mesurables chez celles qui disent avoir choisi et qui ont peut-être d'ailleurs choisi à la base.

    Quant à l'encadrement, même les prostituées n'en veulent pas. Vous qui vous posez en grands connaisseurs, vous devriez le savoir quand même ! Parce qu'elles savent pertinemment ce qui les y attend. De plus, le projet, si vous ne vous étiez pas arrêté.e.s à la proposition n°1 (sur 30!) comporte de nombreuses mesures en direction des prostituées, mesures financières, sanitaires et sociales:

    A lire aussi si la mauvaise foi ne vous scelle pas les yeux

    Reste que tout ça risque de n'être plus qu'un vieux rêve de voir enfin la société s'humaniser grâce, en partie, à des gens comme vous ...

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  39. Pour ma part je constate surtout que derrière les jolies poses de ces débats de salon, le numéro de "Wakajawaka" qui après nous avoir joué le gentil confident empathique de ces "filles" (comme il dit), ça commençait même plutôt bien : "Je pense tout de même que la grande majorité d’entre elles ne se prostitue qu'à contre-corps.", nous a très vite montré le loup sous le masque, en laissant progresser gentiment sa morgue vers le discours type du parfait "régulationniste". Evidemment il ne répond jamais directement aux arguments de ses contradicteures, et se contente de dépolitiser le débat en accusant ces dernières de rester dans une approche binaire dés qu'elles abordent leurs réflexions et analyses en termes collectifs. Non pour notre savant commentateur la priorité est à la liberté individuelle et à "l'interchangeabilité des valeurs". Pratique. Raison pour laquelle sans doute la réflexion fataliste et résignée de ces deux intervenants "éclairés" n'aborde jamais la question depuis la position du client ou consommateur. Il n'y a pas d'oppression, donc pas d'oppresseur.
    Pour le reste on entretient volontairement la confusion entre abolitionnistes et prohibitionnistes, mais inutile de tenter d'argumenter, derrière les circonvolutions philosophico-cosmétiques et oiseuses, "Wakajawaka" ne défend rien d'autre que son bon droit à disposer à sa guise du corps des "filles".
    Quant à "Madeleine" et son « fatalisme foncier et paisible de petite bourgeoise » (Colette).
    la posture est sans doute très confortable.

    J'en terminerai par ce mot de Christine Delphy :


    « Je considère que vendre sa sexualité c’est en faire le deuil pour soi-même »


    Mauvaise herbe

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  40. commençons par un petit droit de réponse aux propos porté ici à mon encontre.

    De Héloise…

    «Bus des Femmes que vous dénigrez allègrement»… un mensonge de plus à votre actif !

    « Vous ne trouvez pas étrange que celles et ceux qui côtoient les prostituées au quotidien et ont accès à leur intimité aient une position abolitionniste ?» : faux !
    Vous ne retenez que les seuls arguments qui vont dans votre sens, et faites de même quand à vos références : avez vous seulement étudié les résultats de la prohibition et de la pénalisation des clients en Amérique du Nord ?
    Sûrement pas, car c’est là le parfait contre-argumentaire à vos propos et la preuve que la pénalisation agît contre l’intérêt des prostituées. Idem que nombre d’études menées sur la Suède. Mais peut-être ne les jugez vous pas pertinents car il n'émanent que de personnes "neutres" et pas de militants acharnés de la pénalisation des prostituées et de leurs clients.

    «Quant à l'encadrement, même les prostituées n'en veulent pas.» encore un mensonge !
    Ça fait plus de 40 ans qu’elles se battent pour leurs droits... Mais vous jugez sûrement que les gens qui se battent pour défendre leurs droits contre les pègres et les proxo sont "manipulés" par ces mêmes proxo ?

    Ensuite… un courageux "anonyme" qui juge que d’essayer de ramener le débat dans le champ de la raison et de la réflexion est une démonstration d'hypocrisie.

    Perdrais-je du temps avec lui/elle ?

    Juste un petit peu histoire d’en rire.
    «Evidemment il ne répond jamais directement aux arguments de ses contradicteurs», au contraire ! Mais, ainsi que l'ont fait vos prédécesseurs dans cette discussion, vous les excluez du débat, perché sur vos aprioris.

    Vous êtes grotesque à prétendre venir défendre le «dialogue» tout en niant tout ce qui y contribue.
    Le reste de l’argumentation est tellement déprivée de matière qu’il suffit de la lire pour en saisir toute la vacuité.

    Passons à des chose plus intéressantes, que je comptait déposer hier en contre-argumentaire des pro sanctions...

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  41. D'abord, un remerciement.

    @Madeleine :

    «ce sont les prostituées qui vont continuer à en payer le prix fort, souffrances, abus, violences, trafics et même meurtres à la clé! ».
    Merci !
    Je me tue à le dire, mais nos humanistes de papier préfèrent rester dans leur "idéal".
    Il est pourtant nombre études pour dénoncer l'échec des politiques d’interdiction.
    Ce que je vais développer ici.

    Exemple de «réussite» cité à longueur de commentaires en évacuant tous les aspects sociétaux, et la géopolitique : la Suède !

    En Suède les études menées sur le terrain démontrent que les bons résultats proclamés par le gouvernement suédois et étalés dans les études ne sont que de l’affichage, ne correspondant que peu à la réalité, quand elles ne la nient pas purement et simplement !

    Car…

    Les résultats de l’interdiction de la prostitution et de la pénalisation de la clientèle en Suède ont été :

    - Une très nette augmentation du nombre des prostitués originaires des pays de l’est aux mains des mafias, travaillant sous couvert dans des hôtels, des bars, par Internet, etc.
    Paradoxal, si l’on considère que c’est -entre autre- pour ne plus servir de plateforme de passage aux réseaux de prostitution de l'Est que la Suède avait mis ces lois en chantier.
    Leur efficacité ne fut que de très courte durée : seule la toute première étude montre une baisse de la prostitution ; elle est remontée dès les années suivantes au dessus des taux précédent la loi.
    Par contre ses formes ont changé.
    Le nombre de violences de la part des clients comme des proxénètes a explosé, la prostitution des mineures à explosé de même, les pratiques à risques ont augmentées elles aussi… beau résultat !
    Hors la loi, les filles sont criminalisées ou «psychiatrisées», prises entre l’étau des pègres et d’un état qui s'ancre dans le déni.

    Ces filles sont moins que des esclaves : elles peuvent être tuées à volonté et… sortie des statistiques des meurtres liés à la prostitution par le gouvernement suédois, qui s’arc-boute sur des chiffres partielles pour défendre ses "bons résultats".
    Car, dans les rapports de polices, les prostituées ne sont mentionnées comme telles que quand elles sont en accusation, pas quand elles sont victimes de violences ou de meurtres.

    Ces lois ont donc fortement renforcé la mainmise des mafias en Suède.

    Il est plus confortable de condamner ces filles à toutes ces souffrances que de remettre en cause les fondements idéologiques des position pro-sanction : nous ne sommes pas dans le champ de la raison.

    Mais les fait sont là -y compris en Suède- et ce sont les filles qui payent le prix pour la «bonne conscience» de quelques uns.

    Exactement le même constat en Amérique du Nord. (Dont est originaire Richard Poulin).

    La prohibition étasunienne a servi de laboratoire pour tester de nouvelles formes de prostitution et se faire encore plus d’argent grâce -entre autre- à la prostitution de luxe et ses proxénètes quasi intouchables.

    Précarisées, repoussées sur les marges, presque plus encadrées par les organismes qui leur venaient en aide -car la peur de l’arrestation ou de la vengeance par les marchands de chair est plus forte que tout- ne pouvant plus compter sur la justice pour les protéger car «hors la loi».
    Les conséquences de la pénalisation que vous défendez peuvent donc se résumer pour les filles à une seule alternative : "Baise ou crève".

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  42. @ Waka

    Je crois que vous êtes tombé sur la mauvaise personne: je "bosse" sur le sujet depuis quelques années déjà et votre ignareté en la matière ne m'a pas échappé pas plus qu'à toutes celles qui tomberont sur vos interventions où la passion prime sur la réflexion documentée.

    Justement, parlons-en de la légalisation dont je connais bien les nombreux bilans qui en ont été faits. Si vous parvenez à m'en sortir un qui fait état d'une amélioration de la condition prostituée avec chiffres l'appui, je vous promets de le lire avec attention. Mais la réalité c'est que partout, c'est la catastrophe. Entre autres mais je peux vous en fournir d'autres sans problème:

    http://www.pourunesocietesansprostitution.org/Les-promesses-non-tenues-de-la

    Oui, ça fait des années que les prostituées se battent pour leurs droits et notamment celui de ne plus se prostituer, celui d'être entendues. Mais tout dépend de qui on parle: de la minorité poussée par le lobby proxénète, discours qu'elles récuseront une fois sorties ("mais comment avez-vous pu me croire ?"), ou des 90% restants ...

    Vous, vous avez choisi de n'écouter que ce que votre machisme primaire veut entendre et vous refusez d'écouter ce qu'elles ont à dire. Je vous propose de lire ce que l'une d'entre elles en dit (puisque c'est bien de leur parole qu'il s'agit) et d'en reparler: pour vous prouver ma bonne foi, je suis ouverte à toute critique, remarque, contre-argumentaire au sujet de ce témoignage et prête à en discuter.

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  43. bon
    j'ai pas lu tous les commentaires hein...
    mais j'veux juste dire que pour moi y'a pas photo :
    on doit pénaliser les clients comme les proxénètes.

    de la même façon qu'on doit éduquer ses fils et fille à comprendre que personne n'est une machine à vendre ou à consommer.

    qu'un corps se doit d'être aborder de façon sensible et sensuel : à commencer par le sien !
    qu'un corps est générateur d'un esprit, d'affects, de liens aux mondes, que sont les autres corps et que sont les structres de relations des corps constituant le monde.

    dans le travail de chacun il y a une part du travail de tous les autres.

    dans l'affect de l'un il y a une part des affects de tous ceux qu'il a rencontré et qui ont induit la construction de ses affects, de sa pensée, de sa psychologie.

    on ne doit pas se prostituer : mais la réponse doit être un recyclage des aptitudes de chacun par la société et non pas ce qui se pratique, de laisser libre l'individualisme de survivre par les pires moyens.

    on ne doit pas consommer le corps et les affects d'autrui : on ne doit pas consommer de la prostitution.

    on ne doit pas profiter de la peine d'autrui : mais organiser la société de sorte que tous participent aux réponses nécessaires à chacun, selon ses aptitudes et selon ce qui construira son bien-être.

    on ne doit pas composer avec le mal : on doit organiser les chose de sorte que ce soit le bien qui se réalise et se partage.

    j'en ai plus que raz le bol de ces débats sur le comment de la prostitution et de ses ménageages de chêvre et de choux !

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  44. @ Héloïse,

    Inutile de lui indiquer des liens il s'en cogne. Non lui il préfère se référer à des études imaginaires ou largement romancées, et puis il faut le croire sur parole, il peut bidouiller sa propagande régulationniste à sa guise, étayée par des résultats forcément plus fiables que les tiens (on attend toujours les références de ces études) puisque lui "sait".
    Je parlais de morgue, si je ne me retenais pas je serais vite grossière.
    J'attends qu'il nous révèle le bilan d' études comparables pour ce qui concerne les effets de la légalisation aux Pays bas, Allemagne, Australie etc pays dans lesquels les trafics de femmes ont explosé. Bien-sûr il n'en fera rien.

    Fort heureusement le commentaire de "paul" est beaucoup plus encourageant et je me permet de le remercier de remettre au centre du débat le responsable de cette marchandisation du corps humain : Le prostitueur (ou client)
    Je le répète mais étrangement la plupart continue habilement d'éviter d'interroger ce qu'ils considèrent de toute évidence comme un acte ordinaire et naturel: l'achat prostitutionnel.


    Mauvaise herbe

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  45. @Wakajawaka

    Une dernière chose, et puis arrêtez avec ce ces/les "filles" . Ce paternalisme bon teint typique du prostitueur est insupportable!

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  46. Voilà qu'on m'attaque sur mon machisme primaire... la profonde imbécilité de cette réflexion caractérise à elle seule la "profondeur" de réflexion de son auteuse.

    Et bien sûr, aucune argumentation détaillé sur aucun des points que j'ai fourni... car -pour peu qu'on se donne ce minimum de temps nécessaire à faire un travail intellectuel honnête les chiffres et les témoignages sont là.
    Mais -en suivant vote logiques- nous dirons que celles qui ont été parquées, mutilées, tuées grâce aux "résultats" des "actions" de bons samaritains comme vous sont en toute logique "manipulées" par les lobbies proxénètes.
    Les cadavres des filles vous en remercie.

    Vous vous targuez d'étudier le sujet depuis des années... quand on voit le peu d'honnêteté intellectuelle dont vous faites preuve dans votre argumentaire, on peu sans trop se tromper considérer que votre "lecture" est entièrement biaisée par des parti-pris idéologiques qui vous poussent à évacuer tout ce qui ne va pas dans le sens de vos fantasmes.

    Je connais des gens comme vous qui en toute certitude et fort de leur bonne foi continuent de prétendre -preuves à l'appui- que le soleil tourne autour de la terre.

    Vous avez le culot de prétendre que la passion prime sur la raison dans mon argumentaire, alors que vous n'avez de cesse de défendre vos très chères œillères et d'éviter tout ce qui est défavorable à votre point de vue : c'est l'hôpital qui se fout de la charité.

    Allez compter les mortes et les mutilées en Suède, allez consulter les rapports internationaux -accablants quand au bilan de votre exemple fétiche- allez frotter votre idéologie à d'autres que celles de personnes qui ont toujours été ouvertement pour la prohibition en amont même de leurs "études"... car quelle que soit la "somme" de lectures dont vous vous targuez, y manquent curieusement toutes les preuves de la vacuité de votre raisonnement.

    vous qui vous faites fortes de voir le lobby des proxénètes en tout lieu, ne vous souciez guère du lobbying omniprésent des puritains et ligues de vertus en tous genres, il est vrai que celui ci va dans votre sens.

    Il y en a qui passent leur vie à accumuler compulsivement des "preuves" pour étayer leurs certitudes.
    Vous faites manifestement partie de celles là.

    ...

    Tiens... le retour du troll anonyme... faut il pleurer de rire devant son ridicule ?

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  47. "Tiens... le retour du troll anonyme... faut il pleurer de rire devant son ridicule ? "

    Relisez-vous vous êtes pathétique, tout ce cirque pour s'en sortir par un commode " c'est celui qui dit qui y est" Affligeant!

    Et puis tout ce que vous reprochez à vos interlocutrices est applicable à chacune de vos interventions. Oui, relisez-vous.

    En attendant on attend toujours vos sources.

    Un dernier truc "garçon", je signe à la fin de mes commentaires, suis-je plus anonyme que vous ? Bon allez...


    Mauvaise herbe

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  48. "auteuse."

    C'est quoi une "auteuse" ?
    "Auteure" suffira.
    Votre mépris masculiniste transpire entre chacune de vos lignes : Beurk!

    MAUVAISE HERBE

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  49. Manifeste de survivantes de la prostitution

    http://communismeouvrier.wordpress.com/2011/04/25/manifeste-de-survivantes-pour-un-monde-sans-prostitution/

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  50. A Héloise et Mauvaise Herbe : mille mercis pour vos interventions car je ne savais vraiment plus quoi faire.

    A Paul : mille mercis pour votre prise de position qui fait un bien fou.

    A Waka : j'en ai assez des stupidités dévidées.
    Les pro-prostitutions ont visiblement envie de prendre les armes et de massacrer les abolitionistes si besoin est. C'est consternant.

    A Romane : merci beaucoup

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  51. @ wakatruc
    "Baise ou crève"... Ouais remarque, une pute mal lunée, elle pourrait même ne pas avoir envie de baiser et crever le client à l'arme blanche, tout le monde ne flageole pas comme la Despentes. Surtout en période trouble tu vois, genre révolution. Une pute, ça pourrait même prendre des cours de légitime défense, c'est pas interdit par la loi. Tiens, même en cas de libanisation, de comment dire, balkanisation, un peu un genre, une pute, ça saurait même se servir d'un flingue et abattre sans sourciller un connard de ton espèce.
    Allez, casse toi dégage. Et va t'acheter en partant une tétine et un biberon au supermarché. C'est pas cher, moins qu'une pute, et ça ne tire pas à conséquences.
    Tiens, cadeau:
    http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/b/b0/GENTILESCHI_Judith.jpg
    Et va te faire mettre par le diable, qui a 36 cornes et plus, c'est bien connu, et cornu.

    @ Madeleine
    "Mais il s'agit de RECONNAITRE qu'il y aura TOUJOURS de la prostitution"
    Mais vous en savez quoi, vous, et en vertu de quoi? Vous lisez dans le marc de café?
    La prostitution n'a pas toujours existé. Elle apparait à Sumer au III° millénaire av.J.C.
    Avant, il ne pouvait exister qu'une demande de protection comme stratégie de survie en séduisant le fort pour s'assurer moins son éloignement que sa "protection", fort bien compensée par une capacité des femelles à s'unir pour chasser l'importun. Et très vraisemblablement, se sont elles qui ont "sélectionné" les mâles reproducteurs, sinon le sapiens n'existerait pas. Il n'y aurait que des "femmes sapiens" et des gorilles crétins. Ils ont dû leur faire pitié...
    Faites donc une bonne action: allez servir gratos de tétine à Wakatruc, et Lucia mIel de biberon. La polyginie, c'est pas interdit dans le privé.Votre bon dieu vous pardonnera, vous encensera, vous enverra directo dans un paradis où je préfère ne pas vous retrouver, ça ressemblerait trop à l'enfer.











    @ Madeleine

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  52. "moins son éloignement que sa "protection""> non le contraire: sa protection que son éloignement.
    polyginie> polyandrie.
    Le conditionnement est puissant, jusqu'au lapsus, causé par la fatigue, et le dépérissement causé par l'ordre patriarcal, que les trois que j'ai nommés représentent, et que j'abomine.

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  53. Pour que certaines arrêtent de dire (euh, de répéter c'est pire) n'importe quoi, voici une étude très éloquente et qui vaut mieux que tous les discours conceptuels! Entre autres ce passage sur la Suède mais toute l'étude est importante à lire:

    "Par ailleurs, certains critiques font remarquer que la prostitution n’a pas vraiment « disparu ». Le nombre de personnes évoluant dans les rues a diminué depuis 1999, mais beaucoup d’entre elles seraient maintenant dans la clandestinité. Les modes de racolage courants passent aujourd’hui par le téléphone cellulaire et l’Internet. Il semble aussi qu’on trouve des personnes prostituées dans des hôtels, des restaurants et des appartements au lieu de les trouver dans la rue. Les critiques font donc valoir que la loi portant interdiction de l’achat de services sexuels n’a pas eu pour effet de réduire le nombre de travailleurs du sexe en Suède : elle n’a fait que donner lieu à une réorganisation du commerce du sexe. Compte tenu de la nature secrète de l’industrie, cette réorganisation pourrait avoir placé les travailleurs du sexe dans des positions encore plus dangereuses qu’auparavant."

    http://www2.parl.gc.ca/content/lop/researchpublications/prb0329-f.htm

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  54. Et pour les Pays-Bas (toujours le même dossier que ci-dessus):

    "Par suite de la légalisation, la plupart des travailleurs du sexe des Pays-Bas et de l’UE jouissent des droits accordés aux autres travailleurs. Les bordels néerlandais doivent désormais se conformer à toute une série de règlements concernant la santé et la sécurité professionnelles. Il semblerait même que la rémunération des personnes prostituées ait augmenté. Les personnes se livrant à la prostitution n’ont plus besoin d’entrer en concurrence pour acquérir une part du marché illégal, non plus qu’elles doivent payer un proxénète pour les « soutenir » et les « protéger » (55). Les personnes prostituées néerlandaises siègent à des conseils et des comités consultatifs et participent à l’élaboration de la politique locale.

    Certaines personnes qui vendent des services sexuels ont également déclaré qu’elles sont aujourd’hui plus enclines à faire appel aux autorités si elles sont harcelées, agressées ou volées. Cela dit, il faut rappeler que la confiance que ces personnes accordent aux policiers est le produit d’efforts échelonnés sur des années. Selon une ancienne travailleuse du sexe, bien avant la légalisation, « la plupart des personnes prostituées avaient une opinion positive des policiers, parce qu’elles savaient qu’ils étaient là pour les aider »"

    ***

    Je vous ferai remarquer que Waka et moi nous n'avons pas dit autre chose que cela, surtout Waka mieux informé encore que moi.

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  55. Ce qui est le pire, au vu de la réaction démesurée, malhonnête et haineuse de certaines, c'est de constater que c'est à votre propre souffrance intérieure que vous pensez, en écrivant, et pas à celle de ces femmes dont vous vous fichez, et que vous utilisez, comme des objets intellectuels, pour "votre" croisade.

    Si vous pensiez à elles, si vous étiez capables d'"empathie" et non de "projections" (180° de différence tout de même), vous seriez bien plus "réalistes" et modérées.

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  56. On pourrait vous renvoyer à des études qui disent exactement le contraire, à ce jeu là pas certaine que vous ayez le dernier mot, qui plus est une étude qui parle de "travailleuses du sexe" le parti pris est pour le moins annoncé.
    Enfin vous choisissez de reprendre ici les passages utiles à votre démonstration en faisant fi de ce que je considère moi comme essentiel, votre étude mentionne que "Comparativement à d’autres pays européens, le secteur de la prostitution n’a jamais été important en Suède." C'est peut-être là dessus qu'il faudrait réfléchir ?

    Mauvaise herbe

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  57. En quoi votre empathie serait-elle plus légitime que la mienne ?
    Pensez-vous à toutes celles (très largement majoritaires) qui subissent les effets de votre défense de ce commerce infect ?

    Enfin pour citer encore Delphy "« Aucun degré d’empathie ne peut remplacer l’expérience. Compatir n’est pas pâtir. »
    Et plusieurs liens vous ont été indiqué sur la parole de celles que vous voulez bâillonner.

    Ceci dit au vu de vos élucubrations sur les pauvres fils de ces furieuses féministes du MLF (les arguments de Caubère ont fait mouche) inutile d'attendre de vous une quelconque remise en question de ce bastion du patriarcat

    Mauvaise herbe

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  58. Avant Sumer, la femme ne se prostituait pas, effectivement: elle était prise où et quand ça plaisait à l'homme, et c'est d'ailleurs encore le cas aujourd'hui, pour les viols conjugaux...

    La prostitution sacrée a permis aux femmes de se faire respecter. Eh oui! Et plus d'une pute de rue en ce moment préfèrera sa place à celle d'une bourgeoise qui doit inventer migraine sur migraine pour ne pas être sautée par son biteux de mari... Parce qu'au moins, la pute elle sait qu'elle est payée, et elle peut encore choisir le client, dans la plupart des cas.

    En fait, c'est peut-être là que votre bât blesse...

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  59. En Californie (qui applique ce que vous voudriez, c'est-à-dire la prohibition):

    "Les personnes prostituées qui travaillent dans le cadre de lois américaines prohibitionnistes ont bien des problèmes en commun avec les travailleurs du sexe de pays comme le Canada et le Royaume-Uni. Celles qui se livrent à la prostitution de rue risquent de travailler dans des zones plus dangereuses pour échapper à l’attention de la police. Elles sont moins enclines à dénoncer aux autorités les sévices dont elles sont victimes, de crainte d’être identifiées ou poursuivies.

    Les personnes qui vendent des services sexuels sont également moins enclines à demander les services de groupes de soutien social ou de santé visibles, de sorte que se multiplie le risque qu’elles s’engagent dans des pratiques comme le partage de seringues ou l’abstention de l’usage de condoms."

    C'est exactement ce que Waka a dit plus haut, y compris l'allusion qu'il a faite aux pratiques plus dangereuses comme l'absence de préservatifs.

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  60. @ Madeleine

    Votre dernier couplet sur le courage de ces femmes sacrifiées au dragon de l'irrépressible sexualité masculine, en guise de justification du système prostitutionnel, que dire ?
    J'vais vomir.


    Pour terminer sur la parole des silencieuses (médiatiquement s'entend) je veux parler des ex-prostituées mais pas seulement, que dire de toutes celles jamais prostituées qui acceptent les emplois les plus précaires pour ne pas avoir à se prostituer ?

    Combien d'entre nous serait prête à accepter n'importe quel emploi et ce dans les pires conditions pour éviter l'écueil de la prostitution ?


    Mauvaise herbe

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  61. @ Madeleine

    Vous continuez d'amalgamer allègrement prohibitionnisme et abolitionnisme, ce qui montre bien votre totale ignorance sur ces sujets.


    Mauvaise herbe

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  62. Aux liens donnés par Romane et Héloïse pour ce qui concerne les voix des "silencieuses" j'ajoute celui ci :

    http://www.lacles.org/index.php?option=com_content&view=category&layout=blog&id=25&Itemid=16&limitstart=25


    Mauvaise herbe

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  63. Autre chose aussi, qui n'a pas été soulevé: toutes ces prostituées, si elles n'ont plus de travail, vous en faites quoi, les bien-pensantes ? Vous les prenez en pension chez vous ? Vous leur fournissez du travail ? Vous allez leur donner l'aumône dans la rue ?

    Ou il vous suffit qu'elles ne se prostituent plus, paf, et tout est règlé au pays des Bisounours ?

    Ah mais non, "on" va leur fournir un bon boulot, sécurité sociale, formations! L'état n'a qu'à! 20.000 à 50.000 prostitué(e)s au bas mot dont la plupart sans formations qui cherchent un boulot, une babiole voyons!

    Alors qu'en réglementant, cela leur permet de se réinsérer en douceur (tout le monde n'est pas Pretty Woman, hein) et avec les structures sociales existantes.

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  64. "Autre chose aussi, qui n'a pas été soulevé: toutes ces prostituées, si elles n'ont plus de travail, vous en faites quoi, les bien-pensantes ? Vous les prenez en pension chez vous ? Vous leur fournissez du travail ? Vous allez leur donner l'aumône dans la rue ?"

    Les opposants à l'abolition de l'esclavage avançaient déjà ce type d'arguments.

    Continuez surtout, à l'instar de votre partenaire réglementariste, le masque posé sur les réelles motivations de votre opposition à ce projet de loi, se fissure progressivement.

    Mauvaise herbe

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  65. Il n'y a pas moyen de faire quelque chose ? Ca devient gerbant.

    On a mis des liens pourtant documentés sur la parole des prostituées et sur le désastre de le légalisation. Rien, pas un argument. Vous insultez sans même chercher à savoir parce que les témoignages que nous avons fournis, vous n'avez même pas pris la peine de les lire ... un minimum pourtant quand on prétend s'intéresser à ce que ressentent et pensent ces femmes. Le fait est que vous n'en avez RIEN A FOUTRE qu'elles veuillent à plus de 90% qu'on les sorte de ce carcan, que ce ne sont pas les conditions qui sont dures mais l'activité en elle-même (dans un bordel, dans un appart ou sur le trottoir).

    Waka, j'attends toujours votre avis sur le témoignage au sujet duquel je me suis dite prête à discuter (pour quelqu'un qui fait soi-disant preuve de malhonnêteté intellectuelle, il y a pire , non?) ...

    Pour ma part, j'arrête. Je suis écoeurée de constater que le peu d'humanité à sauver en extrayant le corps et le sexe du marché est gravement remis en question par une population vouée au dieu capital. Tout s'achète, tout se vend.

    Madeleine: j'ai cru comprendre que vous aviez une/des fille.s, vous ne verriez donc aucune objection à ce qu'elles se prostituent. Vous pouvez d'ores et déjà les y préparer: on ne sait jamais un coup dur dans la vie et hop! voilà de l'argent vite gagné et puis vous ne serez pas éternelle. Mais si l'une d'entre elles vous revient avec l'anus défoncé (ça arrive dans les pays légalisateurs, vous le sauriez si vous aviez lu les liens), faudra pas venir vous plaindre ... ce sont les risques du métier, un métier comme un autre.

    Et puis tant qu'à faire, allez-y aux Pays-Bas poireauter derrière une vitrine le postérieur à l'air puisque vous enviez cette situation pour les françaises. Un peu de pratique ne vous fera pas de mal, quand vous vous serez fait défoncer le cul et aurez sucé trois queues puantes en vous faisant traiter de chienne, vous viendrez nous relater votre formidable expérience.

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  66. Merci Floréale de ton intervention. Juste une question : que t'a fait lucia mel, elle qui ne défend pas la prostitution et explique sur son blog qu'elle est abolitioniste ? Comme il n'y en a pas tant que ça, visiblement, merci beaucoup à toi de les ménager (d'autant que je l'aime bien aussi) ;)

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  67. A Héloise : le prochain com' de Madeleine où elle resservirait ENCORE le même plat, sera illico supprimé. Je ne vois que ça.

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  68. bon...
    ça devient lourd mais on va tenir quand même hein.

    ce n'est pas à coup d'étude sociostatistiques que vous allez convaincre qui que ce soit.

    mais en retournant à une argumentation de comment vous concevez de vivre et d'organiser la vie en société.

    la question de la prostitution joint deux thèmes fondamentaux dans toute société.

    d'abord le rapport à la sexualité donc à l'altérité : sur quoi fondez vous le rapport à l'altérité, le regard sur l'autre et sur quoi vous fondez votre rapport sexuel à l'autre dépend entièrement tout le système éthique, donc le jugement social et par conséquent le système de remédiation aux déviances aux règles de bonté.

    consommer ce n'est pas user et consommer c'est mal sur quoi cette éthique est-elle fondée ?

    sur la question du rapport du travail à la définition de membre d'une société et donc sur la conception reconnu des fondements de l'économie.

    dans l'activité de chacun, comme dans la psychologie de chacun, il y a toutes les activités et les psychologies des autres qui y participe.

    tant que l'on ne reconnaîtra pas dans l'autre, l'altérité, la participation du monde à la construction de chacun, on divisera, on isolera, on exploitera, il y aura de la domination etc...
    de la lutte des sexe et de la lutte des classes.

    la prostitution remet en cause l'éducation à la sexualité de tous les membres d'une société : le geste sexuel est délicat et ne doit plus être une obligation de prouver son essence mais l'émergence de la construction d'un lien de soi à l'autre. il faut abandonner le concept de virilité.

    tant qu'on ne replacera pas cette réflexion dans le coeur du problème, on subira des discours de légitimation de la pratique de consommation de sexualité autant que la possibilité de se prostituer pour répondre à sa misère économique.

    mais tant qu'on ne remettra pas en cause le sacrosaint principe de propriété PRIVEE des ressources et des moyens de production puis celui du profit sur la valeur ajoutée par l'activité humaine de production, on aura de l'exploitation des producteurs par des formes diverses de domination.

    il vient naturellement la question de savoir que faire de tous ces gens qui "vivent" de l'exploitation du corps d'autrui, comme machine à produire de la plus value.

    il vient aussi de savoir que faire des usagers des services issus de l'exploitation...

    il vient aussi la question de tout système pénal auquel je réponds souvent par un concept de principe de remédiation, donc de recyclage.

    c'est à la collectivité, représentée par l'état ou par tout système de coordination participative des activités humaines, de prendre en charge la répartition et l'attribution des rôles de chacun selon ses aptitudes, voir de la formation de chacun à des aptitudes qu'il puisse acquérir afin de répondre à l'interdépendance de la société.

    Il vient aussi qu'à la base de toute réflexion de reconstruction sociale, il faille anéantir l'antique construction sexualisée de l'attribution des rôles selon le déterminant sexuel : que la société ne soit plus sexualisée.

    le dépassement de la lutte des classes, c'est à dire sa fin, ne se fera que s'il y a au préalable le dépassement du plus ancien clivage social, le sexe, et la fin des hiérarchisations en fonctions de critères non fonctionnalistes.

    bon, j'ai fait dense et synthétique.

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  69. Mais pour qui se prend cette prêcheuse de pseudo bonté dénommée Madeleine osant accuser les autres de mener une croisade, croyant posséder le monopole de l'empathie?

    Roucouler devant la prostitution sacrée en dit long sur la pesanteur du bât d'ânerie qu'elle porte et on lui serait gré d'aller le porter ailleurs ainsi que sa croix au lieu de s'en décharger sur les autres.

    Lire S.N. Krammer et J. Bottéro avant de raconter n'importe quoi.

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  70. A Paul : bon je reposte, (mon com' s'est effacé quand j'ai voulu le publier grrr!), je trouve votre analyse excellente.
    Je réponds sur "il vient naturellement la question de savoir que faire de tous ces gens qui "vivent" de l'exploitation du corps d'autrui, comme machine à produire de la plus value [et] des usagers des services issus de l'exploitation..."
    il existe en Norvège un projet très intéressant de "rééducation" des délinquants en particulier sexuels (les proxo/clients en sont aussi à mon avis). Ils sont "emprisonnés" sur une île (donc ils ont pas mal d'espace et de liberté de mouvement) mais doivent obligatoirement effectuer pour eux-même les tâches ménagères habituellement dévolues aux femmes : ménage, vaisselle, lessive, cuisine, récurage des toilettes, pliage du linge dans les armoires, changer les lits, arroser les plantes, donner à manger aux poules, nettoyer leurs excréments, ranger, épousseter, recoudre, etc...On a constaté que cela avait un effet très bénéfique sur leur perception des femmes, leur mentalité et leurs habitudes de comportement. Ces hommes ont le choix entre une prison normale et la prison-île avec remise de peine s'ils se plient au projet jusqu'au bout. Quelques uns craquent et retournent en cellule ! C'est trop dur pour ces pauvres garcons habitués à se faire servir (par la force si besoin est) ! Intéressant, non ?

    A Floréale : c'est bon là, je crois qu'elle ne reviendra plus.

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  71. Vous rendez-vous seulement compte à quel point ce "débat" est stérile? Autant mettre Marine LePen face à Olivier Besancenot: il ne tomberont jamais d'accord!!!

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  72. A Mademoiselle Catherine ; c'est beau comme une lapalissade. Ben non...les pro-prostitution et les abolitionnistes ne sont pas d'accord, han, scoop !!!

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  73. "Autant mettre Marine LePen face à Olivier Besancenot"

    Pour répondre sur le ton de votre sous-entendu lourdingue, je vous confirme, les vrais progressistes face aux défenseurEs de l'ordre moral patriarcal (bien que planqués derrière des prétextes fumeux aux allures pseudo-libertines) sont bien du côté des abolitionnistes.

    Mauvaise herbe

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  74. (je trouve toujours très comique d'être jugée par des gens qui ne me connaissent ni d'Adam ni d'Ève...)

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  75. A miss fut'fut' : Par contre tu trouves nettement moins comique de juger des gens que TU ne connais ni d'Adam ni d'Ève !

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  76. L'anonyme a dit :
    << Madeleine a dit : "Autre chose aussi, qui n'a pas été soulevé: toutes ces prostituées, si elles n'ont plus de travail, vous en faites quoi, les bien-pensantes ? Vous les prenez en pension chez vous ? Vous leur fournissez du travail ? Vous allez leur donner l'aumône dans la rue ?"

    Les opposants à l'abolition de l'esclavage avançaient déjà ce type d'arguments. >>

    Tiens, je trouve ça assez intéressant comme réflexion. Je vis au Brésil pour le moment, et je constate que la mentalité "esclavagisée" perdure encore (l'esclavage n'y a été aboli il y a 150 ans à peine ici, mon grand-père, encore vivant, a connu des ex-esclaves ! c'est dire que l'esclavage est encore frais dans les mémoires). De fait, les esclaves se sont retrouvés libres d'un seul coup, sans nulle part où aller. Que s'est-il passé ? Il n'y avait aucune structure prévue pour les accueuillir. La plupart sont donc restés travailler chez leurs maîtres, pour des situations pas beaucoup meilleures que les précédentes : sans enseignement et sans perspective d'avenir, que pouvaient-ils faire d'autre, sinon continuer leur esclavage, quoique de manière réorganisée, sous un autre nom, en recevant un salaire ridicule, qui ne permet pas de vivre, au lieu de la nourriture et du logis (pourris mais présents) ?

    Et cette mentalité sans enseignement, d'une classe sociale de misérables, que j'ose presque nommer post-esclave, c'est elle qui empêche ces pauvres gens de se sortir de leur bourbier. On a créé cette misère, parce qu'on a aboli sans penser aux conséquences, sans offrir de recours pratiques aux gens de cette condition, même si on pensait bien faire (sur le principe c'est en effet parfaitement louable).
    Mais je ne crois pas à la fin de l'esclavage jusque par c'est écrit sur le papier. L'exploitation existe encore, et elle n'est pas nécéssairement sexuelle : seulement elle est cachée.

    Tout ça pour établir le parallèle avec la prétendue abolition de la prostitution suédoise : qu'est-ce qu'une pute suédoise, si elle n'existe pas sur le papier ? Comment elle va se sortir de sa condition horrible de pute clandestine, si aucun organisme ne veut reconnaîre jusqu'à son existence même ? Au mieux on va lui dire d'arrêter, au pire on l'interne. Euterpe, que feriez-vous si vous deviez chosir entre vivre dans une condition intenable, sans recours, ou fuir de vos macs mafieux, sans un rond, sans personne qui veut admettre que vous existez ?

    De fait, le débat n'a pas de solution, si votre mentalité haineuse et pleine de misandrie, de préjugés, de peur finalement, ne vous permet même pas d'apercevoir une prise de position différée sans que vous ne hurliez en vous bouchant les oreilles. Mais je tiens à dire, que dans les deux cas, le premier étant une pute qui a choisi d'être pute, le deuxième étant une pute qui ne l'a pas chosi, la légalisation est bénéfique : légalisation rime avec normes claires, consignes de santé, de sécurité, des syndicats avec des revendications et des inspections régulières, ce qui permet à celles qui veulent exercer d'exercer en toute sécurité et à celles qui ne le veulent pas, d'en sortir - sans qu'un mafieux ne les persécute ou les tabasse, et de plus en bénéficiant des structures sociales tout comme n'importe quel travailleur, ce qui diminue sensiblement la précarité de sa situation (et ce dont les ex-esclaves ainsi que les prostituées inexistantes sur le papier n'ont pas bénéficié).

    Après, si juste par le fait que vous, dans votre imaginaire intérieur, trouvez insupportable l'idée de baiser avec quelqu'un pour le fric (et je vois pas pour quelle raison mystique le client serait forcément un crapaud puant et diabolique), c'est tout à fait lamentable d'en faire un argument, car il s'agit simplement d'une projection.

    (après, la suite)

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  77. Merci Emelire.

    Bon j'ai publié par erreur ce zombie (au desus de ton com') à (l'unique) neurone irradié dont je me suis gardée de lire la logorrée parce que je n'ai franchement pas que cela à faire. Mais les attaques des trois gueules de cauchemar style invasion des profanateurs de sépulture : wakajawaka. miss fut'fut' et ce pauv' débile ci-dessus sont dans ma poubelle. Ils arrivent la bave aux lèvres...je te dis pas ! Ca fout les jetons !
    Je laisse celui-ci en exemple de ce que les autres fous/folles furieux ont déblaté comme trucs.

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