samedi 23 avril 2011

Les femmes exclues de toute résurrection


Dans la Bible, on ressuscite beaucoup ces congénères surtout quand on est un homme qui ressuscite un autre homme, ou on ressuscite tout seul sans l'aide de personne, comme Jésus-Christ qui revient de chez les morts pile le jour de Pâques, c'est pratique.
Je cherche en vain dans le "livre des livres" une femme que l'on s'efforcerait de ranimer, de ramener à la vie, même si on n'y parvenait pas, comme dans le mythe grec d'Eurydice, je ne suis pas exigeante.
Il n'y en a pas, bien entendu.
Mais le culte chrétien de Pâques, chacun le sait, est inspiré de cultes plus anciens célébrant la renaissance de la nature et plus exactement la résurrection des plantes qui, entre autres, nous nourrissent. Dès lors on se demande ce que font encore les bonshommes là-dedans et pourquoi Jésus-Christ doit se substituer au vivant tout entier. Est-il une plante ? Les hommes sont-ils des plantes ? La vie tout entière peut-elle être symboliser par un unique surhomme ?

Pas plus que par une surfemme, il me semble.

Surtout quand cet unique superman censé "sauver" le monde n'a, semble t-il, guère démontré qu'il en était capable étant donné que d'un autre côté nous sommes entrés dans l'ère de cette fameuse apocalypse prédite à la fin du roman d'un genre à part, cité plus haut, et identique à celui qui nous promettait le grand sauvetage.

Mais qu'est-ce qui sauverait encore le monde aujourd'hui ? Sans conteste la fin de l'arrogance masculine y contribuerait pas mal et aurait pour corollaire la résurrection des femmes prosti...tuées, par exemple, vouées à une mort dans la vie, une mort sans fin.
A l'heure où tant de gens bien pensants continuent encore à gloser sur le bien-fondé ou non de la prostitution et sont près à trouver normal et dans l'ordre des choses de continuer à prosti.........tuer, je vous souhaite, le coeur légèrement au bord des lèvres, excusez-m'en, de

joyeuses Pâques.


(Ill. : "Eurydice mourante", sculpture de Charles-Francois Leboeuf, XVIIIe siècle, musée d'Amiens)

31 commentaires:

  1. Ce lundi où le soleil semblera toujours sous l'emprise d'une boisson style gros rouge,
    les enfants de mon village ardennais ont rendez-vous dans la forêt communale (celle qui permet qu'ici, personne ne meure de froid),
    pour non pas "chasser" mais partager quelques oeufs
    mais surtout pour recevoir chacun(e) un arbre à replanter chez qui ces enfants aiment
    sans différences entre filles et garçons, entre les arbres
    cela sentira doucement le sous-bois loin des routes
    quelques oiseaux bavards seront de la fête
    il n'est pas dit que l'un ou l'autre sanglier ne passera pas jeter un coup d'oeil bourru
    enfin, si ces pâques se confirment un peu joyeuses, elles seront partagées avec tout qui viendra, de très loin ou d'un peu plus près...
    ce commentaire ne contient pas un seul millimilligramme de dérision en réponse à votre billet, il n'y a pas de baume pour les blessures que vous évoquez et dès lors, son timide sourire peut être confondu avec une grimace

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  2. Il y a pourtant cet épisode célèbre:

    Comme il parlait encore, des gens arrivent de la maison de Jaïre pour annoncer à celui-ci: « Ta fille vient de mourir. A quoi bon déranger encore le Maître ? » Jésus, surprenant ces mots, dit au chef de la synagogue: « Ne crains pas, crois seulement. » Il ne laissa personne l'accompagner, sinon Pierre, Jacques, et Jean son frère. Ils arrivent à la maison du chef de synagogue. Jésus voit l'agitation, et des gens qui pleurent et poussent de grands cris. Il entre et leur dit: « Pourquoi cette agitation et ces pleurs ? L'enfant n'est pas morte: elle dort. » Mais on se moquait de lui. Alors il met tout le monde dehors, prend avec lui le père et la mère de l'enfant, et ceux qui l'accompagnent. Puis il pénètre là où reposait la jeune fille. Il saisit la main de l'enfant, et lui dit: « Talitha koum », ce qui signifie: « Jeune fille, je te le dis, lève-toi ! » Aussitôt la jeune fille se leva et se mit à marcher - elle avait douze ans.

    Evangile de Marc 5:21-43

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  3. Marie (la mère de Jésus) est montée au ciel, c'est l'assomption (c'est-à-dire en quelque sorte sa résurrection). Pour ce qui est de la condamnation de la prostitution... on ne peut pas dire que les catholiques aient été (ou soient) en reste... Jésus quant à lui semble avoir été plus tolérant, d'abord, pour ce qui est de l'infidélité féminine : en refusant de lapider la femme adultère, ensuite en acceptant près de lui, et comme première disciple, celle dont on disait qu'elle avait eu une mauvaise vie (Marie de Magdala).

    Elle fut cette femme, cette Myriam de Magdala, la première à qui il apparut après la résurrection.

    "Mais tout à coup, elle sent comme un souffle sur sa peau, la brise légère où ils se baignaient ensemble, l'haleine d'en haut; elle entend :

    "Myriam..."

    Ce n'est pas une foudre qui la foudroie, un éclair qui l'éveille, mais une voix terriblement familière, de cette familiarité qui n'appartient qu'à la vie, qu'à la mort, et qu'ont parfois, entre eux, les hommes et les femmes, quand l'existence a un nom, le nom une saveur, la saveur, des lèvres pour goûter.

    Elle répond, elle boit : "Rabbouni". (...)

    Elle le respire. Elle tente de retenir son souffle. "Ne me retiens pas". Et de nouveau elle doit expirer, le rendre à lui-même, le tenir debout dans le temps...

    C'est trop tard, elle a entendu, elle a vu... Elle ne saura plus se taire. Elle vient de fonder le christianisme : "Celui qui était mort est vivant". (...)

    Vingt siècles plus tard, Renan posera la question : "Comment est-ce possible ? Cette histoire de peau, de sensibilité, d'oeil qui voit ce qui n'est pas visible ? Ce coeur qui croit que ce qui est mort ne l'est pas ? Et cette intelligence folle qui voudrait donner des preuves au lieu de chercher des traces ?"

    Renan dira : "Le christianisme est né de l'imagination d'une femme.""

    (Une femme innombrable - le roman de Marie Madeleine, Jean Yves Leloup)

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  4. Notons qu'en même que la première héroïne à jamais avoir été décrite est Déborah, une juge du Livre des Juges

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  5. à Lucia Mel,

    Jean-Yves Leloup n'est peut-être pas une référence en matière de Marie-Madeleine, si j'ose m'exprimer ainsi. C'est sous sa plume que j'ai lu les pires "insultes" faites à elle, alors qu'il semble parler d'elle avec "connaissance". Tu peux te rendre compte de sa misogynie refoulée ci-dessous (que je sous-titre: qui veut faire l'ange fait la Bête).

    De plus il a été prouvé, depuis des siècles déjà, que cette légende de Marie-Madeleine à la sainte Baume ne repose sur rien d'historique et n'a servi qu'à des fins de propagande religieuse pour contrer les pélerinages à Vézelay (et à l'époque, les pélerinages ça rapportait énormément au clergé). Il est bon d'avoir ça en mémoire avant de lire ceci que je qualifie de délires, étymologiquement "sortis du sillon, de la Voie", dévoyés par les projections, de la même manière que les mots que tu as cités:

    http://www.jeanyvesleloup.com/fr/texte.php?type_txt=0&ref_txt=106

    De plus, je défends sur mon blog l'idée que les évangiles ont puisé à une source unique, la fameuse source Q, et cette source a été, selon moi, écrite initialement par une femme, Marie de Magdala. Et c'est très logiquement que cette femme donne à une femme "romancée" qui la représente la première place au moment de la Résurrection...

    Merci pour tes mots sur elle, en tous cas ;-)

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  6. ça fait plaisir de croiser quelques personnes connaissant un peu précisément les évangiles... et notamment l'importance centrale de Marie de magdala...

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  7. L'idée générale (mais je suis une mécréante !), c'est de naître et renaître sans passer par les femmes ! Décidément, ça les énerve énormément cette faculté des femmes à transmettre la vie et à fabriquer du "différent" ie les garçons aussi ! Bon, comme la religion catholique est quand même la religion de l'incarnation, ils ont été obligés de se trouver une femme zut alors, mais vierge faut pas pousser quand même, car décidément, toutes ces histoire charnelles, ça les emm..., le père, le fils et le saint esprit, cette trigonométrie du pouvoir masculin.
    Joyeuse fête de renaissance de la Nature ! Je vais finir dans la peau d'une animiste ou shintoïste et ça ne sera pas plus mal.

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  8. Paul a dit: "ça fait plaisir de croiser quelques personnes connaissant un peu précisément les évangiles... et notamment l'importance centrale de Marie de magdala..."

    Et cela fait plaisir de lire un message aussi gentil et "frais" ici, merci Paul ;-)

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  9. A Hypathie,

    Pour les gnostiques dont je suis mais aussi pour Salomon (Proverbes, Sagesse) excusez du peu, l'Esprit de Dieu a toujours été d'essence féminine! Alors quand Dieu a engendré Son Esprit hors de Lui, cela a tout bonnement engendré... Dieu la Mère, c'est-à-dire Barbélo: "je sais d'où viens, du royaume immortel de Barbélo" dit Judas à Jésus dans son évangile.

    Et dans l'évangile de Thomas, Jésus dit: "ma mère m'a enfanté mais ma mère véritable m'a donné la vie" (Logion 101). Eh bien cette mère véritable dont parle Jésus, c'est Dieu la Mère ou Barbélo! ;-)

    Donc depuis toujours, sauf pour les chrétiens, l'Esprit de Dieu (Ruah, Pneuma, Sagesse, etc) est féminin...

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  10. Tiens, je pense aussi à Jésus qui a dit: "toute femme qui se fera mâle entrera dans le royaume des cieux" (dernier logion de l'évangile de Thomas). Je crois qu'ici, une telle phrase n'aurait pas bonne presse, vu le mépris général pour les hommes...

    Or c'est tellement vrai! Et curieusement, une telle femme n'a jamais autant été une Femme...

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  11. Dans la mythologie grecque, une résurection féminine a réussi, celle de Sémélé, la mère de Dionysos. Elle était mortelle, fille de Cadmos le fondateur de Thèbes, et Zeus l'a mise enceinte. Elle a fait promettre à Zeus de lui accorder tout ce qu'elle voudrait et, inspirée par Héra, elle lui a demandé de lui apparaître "dans toute sa gloire". Il a dû le faire, et elle s'est retrouvée foudroyée. Zeus a juste eu le temps de prendre le foetus et de le mettre dans sa cuisse le temps de finir la grossesse (hé oui, Zeus peut faire des mômes presque sans femme, en tout cas sans utérus).
    Dionysos sorti de la cuisse de Zeus, élevé par sa tata Ino et par Silène, devenu adulte et dieu du pinard (tiens, curieux, il n'y a pas de dieu du saucisson ?), est allé chercher sa môman dans les Enfers. Et il a réussi, Sémélé est venue avec lui sur l'Olympe et y a pris le nom de Thyoné.
    Donc, chez les Grecs, une résurection féminine réussie, c'est possible, mais il faut qu'elle soit mère d'un dieu.
    Désolée de ce long récit, j'adore les mythes grecs. ;-)

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  12. A JEA : merci pour cette jolie description. Moi j'ai joué à faire le lapin qui dépose des oeufs. J'aimais bien. C'est un peu comme faire la fée :)

    A Madeleine : ah oui ! Pas mal trouvé. Bon mais c'est la fille du chef de la synagogue (on ne dit pas rabbin?). Enfin c'est déjà pas mal, c'est vrai :)

    A lucia mel : Le christianisme est né de l'imagination d'une femme ? Phrase surprenante ! Cela dit vu qu'on nous pique toutes nos idées ;)

    A paul : oui, je trouve aussi. On n'est influencé par tellement de trucs que l'on ne connaît qu'approximativement, autant bien les connaître.


    A Hypathie : virer animiste c'est revenir aux sources, à ce qui me semble. Ce qui n'est pas plus mal.

    Re à Madeleine : cette histoire de Barbélo est très très intéressante ! Merci de l'avoir mentionnée !
    Par contre il n'y a aucun mépris général des hommes, ici. Il y a un mépris général du machisme. Ce n'est pas la même chose du tout.

    A Kalista : moi aussi je raffole des mythes grecs depuis toujours.
    Alors voilà ! La fille du rabbin et la mère de Dionysos. Fille de, mère de. Sans quoi la femme n'est rien. Typique !

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  13. de Euterpe:

    "Par contre il n'y a aucun mépris général des hommes, ici. Il y a un mépris général du machisme. Ce n'est pas la même chose du tout."

    T'as intérêt ;-)

    Moi j'aime beaucoup les hommes, en bonne pécheresse que je suis! Je leur trouve une douceur et une vulnérabilité que n'ont pas - ou plus - la plupart des femmes.

    Ah, vivement que les hommes aient des mères aimantes et non plus guerrières, même si en tant que femme je profite lucidement du combat mené par mes aînées (j'ai 47 ans) que je remercie (boulot, pilule, avortement, divorce)...

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  14. A Madeleine : j'ai comme l'impression que tu ne sais pas ce que c'est que d'être mère. Je cherche autour de moi les mères "guerrières". Moi je suis mère et la maternité c'est quand même un peu plus compliqué que ce que tu sembles imaginer :)
    Je trouve que tu es une personne intéressante tant que tu te cantonnes dans les sujets que tu maîtrises. Dommage que tu tiennes aussi absolument à t'exprimer haut et fort et avec insistance sur tout ce que tu ne connais que par la rumeur. Dommage, dommage.

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  15. Je suis mère, c'est rapé. Et je ne suis pas guerrière. Je parlais des hommes de notre âge qui ont eu des mères guerrières, celles du MLF et de son époque...

    Je pars d'ici, Euterpe: trop de jugements et de mépris pour ceux qui donnent leur avis. Et je me souhaite de ne jamais ressembler aux femmes que vous êtes.

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  16. Désolée de ne pas correspondre à ton attente. Je regrette mais ce mépris dont tu parles sans cesse je le sens très fort de ta part. Alors qui méprise ? Néanmoins je ne t'oblige pas à rester.
    D'autant que tes positions sur la prostitution ne sont pas chouettes. Et je l'ai assez dit mais tu sembles ne pas pouvoir t'empêcher de vouloir mettre à bas la moindre revendication féministe.
    Maintenant c'est d'ailleurs le méchant MLF, etc...(soupir) Désolée je ne connais pas d'hommes qui ont eu des mères guerrières. Et je n'ai pas connu de mères guerrières du tout d'ailleurs. Je ne connais même pas la moindre ancienne MLF. Que des mères de 20 à 50 ans d'un conservatisme affligeant. Alors voilà.
    On ne peut pas plaire à tout le monde.

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  17. @Madeleine
    ben je suis désolé de vos réactions Madelaine
    je suis passé sur votre site qui m'intéresse beaucoup.
    je ne suis pas croyant.
    je ne suis pas gnostique.
    je me passionne pour l'anthropologie et vais donc chercher dans les écrits religieux les structures radicales de l'expérience de pensée des cultures.
    Il y a des sites où s'expriment de façon beaucoup plus évidente une misandrie caricaturale : le simple fait de venir s'exprimer sans cacher que l'on est malheureusement porteur de chromosome Y, vous place tout de suite en suspiscion... j'ai pas eu le sentiment que ce soit le cas d'Euterpe.
    Je n'aime pas les hommes en tant que modèle culturel.
    je n'apprécie pas non plus beaucoup le modèle culturel féminin.
    les uns commes les autres sont d'essence guerrière.
    je ne suis pas comme ça.
    Je conçois les colères et les réactions d'Euterpe, de Floréale, de Olympe, et de quelques autres, comme tout à fait normales compte tenu de leur passion personnelle et de leurs engagements.
    tout est débattable.
    Je suis désolé que vous vous écartiez de ce débat.
    Je ne suis pas forcément d'accord avec vos interprétations de la théologie, du christianisme. mais je vous lis avec intérêt et relis aussi les évangiles quand vous en parlez.
    je suis marxiste. j'adhère au projet de société communiste de type Cubain.
    je suis féministe depuis mon adolescence du fait de mon observation des moeurs des adolescents de ma génération : je n'adhérais en rien à leurs relations, à la sexualisation de tous leurs rapports, à la hiérarchisation qu'ils pratiquaient des individus en fonction du capital de séduction sexuel dont on pouvait faire preuve. j'ai découvert d'abord, dans les années soixante dix les analyses de Kate Milett, puis les prises de position de Gysèle Hallimi par exemple... et ça me tient depuis fort longtemps.
    Je n'ai jamais eu d'atome crochus avec les autres hommes. mais pas beaucoup plus avec les femmes de mon âge. je suis resté célibataire autant qu'abstinent et chaste depuis toujours.
    en bref, je vis de façon très proche de ce que concevaient comme "pauvres" les premiers chrétiens.
    Ma mère n'était pas une femme de type MLF : c'est une pauvre fille terrorisée par le monde et qui y réagit en cherchant à le dominer. je vis toujours chez elle depuis que je suis au chômage à plus de 50 ans. j'ai tout de même réussi à la faire évoluer et à ne plus craindre que tout lui "échappe". Mon père était un pauvre gosse persuadé que la volonté individuelle lui permettrait gloire et pouvoir sur le monde : il est mort de l'hépathite C.
    Ne quittez pas l'assemblée au prétexte de désaccord ponctuel avec certains. témoignez. laissez leur le temps de construire leur sagesse et de maîtriser leurs passions.

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  18. Bonjour Paul,

    J'ai moi aussi été visiter votre site et lu une partie de vos poèmes que je trouve magnifiques de douceur et de lucidité. J'aime aussi l'humour vache de LaPuce!

    D'après ce que vous me décrivez, vous êtes effectivement proche de la mentalité des thérapeutes d'Alexandrie, ou alors des Ebionites. De mon côté, je suis gnostique et asexuelle, bien que je sois mère (de grands enfants).

    Votre mère, si elle réagit en cherchant à dominer le monde comme vous dites, c'est peut-être qu'elle a une souffrance et surtout une peur d'être agressée ? D'où son désir de contrôle (et certainement pas de domination, si elle est une "pauvre fille", selon vos dires). Jésus disait, évangile selon Thomas: "Vous, soyez vigilants". Ce monde est tellement violent, il faut être vigilant(e) et c'est peut-être cela que votre mère est, d'où sa pulsion de contrôle. Soyez plus doux avec elle, ne la méprisez pas autant sinon votre douceur pour le reste du monde ne serait que de l'opportunisme...

    Je vous retrouverai volontiers sur votre site. Ici, il n'y a pas de "débat", ce n'est pas vrai, et j'en pars sans regrets.

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  19. A Paul : moi aussi je trouve le site de Madeleine super intéressant et je regrette que le courant ne passe pas avec elle mais je garde quand même le lien de son blog.

    A Madeleine : il n'y a pas de débat quand il y a des certitudes. Et nous en avons toutes les deux. Il faut respecter cela, au lieu de venir en donneuse de leçons, ce qui est quand même le principe de base d'un échange.

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  20. bon...
    euh...
    je reviens à propos de marie-madeleine
    j'avais trouvé ce site très intéressant à ce sujet :
    http://www.marie-madeleine.com/sommaire.html
    je sais pas ce que vous en pensez...

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  21. @ Madeleine : je ne veux vraiment choquer personne, chacun ses croyances, mais je ne vois pas ce qu'il y a de féminin en Dieu ! Faites un test et demandez à n'importe qui si dieu est une homme ou une femme, vous aurez systématiquement la réponse que dieu est un homme, un père (fouettard ?) en réalité ! Quand le culte de Marie (sans doute un culte populaire) s'est imposé, les "pères" de l'Eglise se sont insurgés "Pas de déesse chez nous !". Et regardez bien le trône de Pierre : ne s'y succèdent que des personnes de sexe mâle, l'accès à la prêtrise des femmes ne provoquant que leurs réactions psycho-rigides ; les 3 religions révélées sont bel et bien des systèmes patriarcaux qui ont institué le primat du masculin sur le féminin : voir tous les textes de Paul sur les femmes. PS : le mot homme, humain vient de humus en latin : terre. Je préfère penser que je suis fille de la Terre que fille d'un hypothétique Dieu le Père ; au moins elle, elle est là bien solide sous mes pieds. Mais ce n'est que mon opinion...de mécréante. :)))

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  22. de Hypathie,

    "Faites un test et demandez à n'importe qui si dieu est une homme ou une femme, vous aurez systématiquement la réponse que dieu est un homme, un père (fouettard ?) en réalité !"

    Parce que c'est "n'importe qui", justement. Et il y a beaucoup de "n'importe qui" qui s'expriment en ce moment dans la société, sur tout un tas de sujets non approfondis, et c'est bien regrettable. Moi j'ai approfondi le sujet sur mon blog, et toutes les références nécessaires s'y trouvent (et je n'y dis pas que Dieu est une femme non plus).

    Et je n'ai pas non plus pris un entonnoir pour gaver mes lecteurs comme des oies, donc il faut aussi prendre le temps de méditer mes articles, c'est volontairement qu'ils sont dépouillés...

    @ Euterpe,

    En matière de donneuses de leçons, vous faites fort aussi héloïse, la mauvaise herbe et toi... mais tu insultes moins qu'elles, c'est déjà ça. Je t'apprécie, mais tu es trop influençable et tu ne vas pas au bout de la réflexion: rien que sur cet article-ci, tu le commences en déclarant péremptoirement qu'il n'y a pas eu de résurrection pour les femmes dans le Nouveau Testament et tu écris tout ton article sur cette certitude alors que n'importe qui qui connaît un rien les évangiles connaît l'épisode de la fille de Jaïre!

    Et Marie-Madeleine elle-même, fut ressuscitée d'entre les "morts"... car c'est quoi être "vivant" et c'est quoi être "mort" ? Tout le message chrétien primitif est basé sur cette résurrection d'entre les morts qui nous est promise à toutes et tous, "dans cette vie-ci"...

    @ Paul,

    Oui bien sûr je connais ce site depuis longtemps! Il y a à manger, à boire et très peu à garder, ce n'est pas une référence en la matière, en tous cas. Mais ce n'est que mon avis ;-)

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  23. le dieu de l'Ancien Testament est impitoyable pour les femmes ( et même pour les hommes), ce dieu qu'on nomme parfois l'Eternel,voire " l'Eternel des armées". C'est lui qui punit à tour de bras, maudit les femmes, qui sont toujours des des situations périlleuses : dieu châtie les hommes et leur permet de faire n'importe quoi aux femmes : après Eve, tous ces épisodes lamentables, Loth qui s'empare de ses filles, Suzanne livrée à des vieillards libidineux, et tant d'autres... Dans les dix commandements,la femme appartient à l'homme puisque l'on dit " tu ne prendras pas la femme de ton voisin" ... rien que de penser à tout cela, ça me dégoûte.

    Comparé à cela, Les Evangiles c'est plutôt soft. Le personnage qu'on appelle Jésus Christ n'est pas spécialement macho, je dirai qu'il a un assez bon contact avec les femmes.
    Tout cela n'est pas à prendre à la lettre évidemment, il faut interpréter, et ce n'est pas simple.
    La résurrection, je ne sais trop ce que cela signifie. le Christ ne renaît pas, car après sa mort ( toujours figurée très réalistement dans la peinture en tout cas) il apparaît à certaines personnes, à certains moments, mais il n'a plus d'existence terrestre.

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  24. @ "la" Madeleine

    Ici je suis au moins autant ignorante que vous à propos de la prostitution alors je m'abstiendrai.

    Juste une chose, je vais continuer de rester dans les limites de la courtoisie pour ce qui vous concerne même si une certaine malice me porterait volontiers à l'envie de vous insulter (ce dont vous osez m'accuser) juste pour vous redonner le sens de la mesure.


    Mauvaise herbe

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  25. A Madeleine : et si je l'avais fait exprès pour en savoir plus ? Il se trouve que je ne fais pas ce blog pour répandre la bonne parole mais avec l'espoir d'en apprendre de mes lecteurs/trices.
    A part ça, je te trouves insolente, arrogante et irrespecteuse. Tu vois donc que je peux aussi insulter si je veux.
    Donc le mieux serait peut-être que tu ailles discuter avec paul sur son site comme tu te proposais de le faire en lui expliquant que tu ne revenais plus ici. Ou alors tu changes de ton. Ou bien encore si tu n'y arrives pas, je supprime tes coms. En effet on dirait que tu ne connais pas de limites. Je veux bien être assez charitable pour te les mettre. Considère cela comme un cadeau que je te fais.

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  26. D'accord avec Hypathie: Dieu (argh, cette majuscule que seul mon respect de la langue me force à typographier) est perçu comme un homme. N'écrit-on pas d'ailleurs Il (et toujours la majuscule)? N'est-il pas représenté par l'imaginaire collectif comme un vieillard à barbe blanche ? Madeleine, je ne sais pas si c'est votre prénom qui vous est monté à la tête ou si vous fumez des trucs pas nets mais vous êtes probablement de la poignée (et encore) qui pense que Dieu n'est pas perçu comme un homme par la majorité. C'est évident mais vous, VOUS SAVEZ !!! Et puis vous n'êtes pas N'IMPORTE QUI, vous ...

    Quant à vos propos d'antiféministe primaire, no comment, j'en ai assez soupé avec vos positions réacs sur la prostitution. Allez tapiner puisque c'est votre trip du moment, ça nous fera des vacances.

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  27. Bon maintenant que l'enragée a dégagé, je peux répondre à dominique (on ne peut plus se concentrer sinon) : oui en effet, les filles de Loth et Suzanne et les vieillards. On nage dans le bonheur féminin. L'inceste est d'ailleurs un thème récurrent aussi bien dans la Bible que dans le Coran, il me semble (oups j'espère que je ne vais m'attirer des enragés encore plus coriace, là !)).

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  28. A Héloise : merci de m'avoir débarassée de la folle dingue. Elle est tellement dingue qu'elle en a supprimer son blog de rage. Faut vraiment avoir un grain.


    A Emelire : oui, en fait, c'est la première fois cette année que je me suis posée la question. Quand je pense que je me suis tapé le catéchisme jusqu'à 18 ans et que cela ne m'a même pas effleuré avant !
    il faut dire que je voulais juste m'extraire de ce bourrage de crâne. Maintenant j'ai assez de distance pour revenir sur ce que l'on m'a inculqué là et soulever un peu les tapis, regarder derrière les rideaux,bref, inspecter les endroits obscures de ce monument qui tel une centrale nucléaire (je ne sais pas pourquoi mais il faut que je compare tout avec des centrales nucléaires en ce moment) résiste au temps quoi qu'on en dise.
    Du coup je découvre que l'on ressuscite les femmes uniquement à la condition qu'il y ait un mec pour la réclamer.
    Génial.

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  29. @ Emelire : si je me souviens bien, quand on a demandé à Jésus si un veuve remariée vivrait avec son premier ou second mari dans l'au-delà, il a répondu que cela n'avait pas d'importance dans l'autre monde. Peut-être que, finalement, là-bas il n'y a plus de rapports de domination.

    @ Euterpe : bien sûr que ça ne t'a pas effleuré, la doctrine intègre si intimement le sexisme qu'on le voit à peine. Il faut dire que la religion chrétienne est née dans une région et à une époque où la société était totalement sexiste (euh... y a-t-il eu un lieu et une époque qui ne le soit pas, d'ailleurs ?). Jésus pourrait avoir ressuscité une cinquantaine de femmes, les Evangiles n'en parleraient pas, car les témoins de l'époque s'en foutaient !
    Si on farfouille dans la Bible, on n'a pas fini... Mais il y a aussi des trucs sympas : Jésus et la femme adultère, par exemple.

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  30. A Kalista : oui tu as parfaitement raison. On ne parle pas des femmes point barre. Du coup c'est comme s'il n'y en avait jamais eu.

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  31. à propos femmes, à propos résurrection

    je lis dans le « Dictionnaire philosophique » de Voltaire, article ‘Résurrection’ cette phrase tout à fait étonnante : « Les Origène, les Jérôme, les Athanase, les Basile n’ont pas cru que les femmes dussent ressusciter avec leur sexe »… — phrase pour laquelle, d’après la note, Voltaire se réfère, comme souvent dans cet ouvrage, à Dom Augustin Calmet (1672-1757)

    J’ai fait des recherches dans Calmet (sur Gallica) et n’ai rien trouvé.

    Et pour les Pères de l’Église mentionnés, c’est encore plus difficile.

    Est-ce quelqu’un pourrait m’aider à trouver ces sources ?

    Lambert Schlechter
    lambert_schlechter@yahoo.fr

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