dimanche 11 juillet 2010

Réforme, Contre-Réforme, Schisme, Guerres de Religions : vue d'ensemble.


Le XVIe siècle se lève sur fond d'orage. La dénonciation publique des abus de l'Église par un moine saxon nommé Luther trouve des échos partout. Malgré son excommunication par le pape Léon X, une foule de sympathisants adhère à ses idées d'une réforme de l'Église en profondeur. Les paysans rhénans, se feront massacrés par dizaine de milliers pour avoir vu là une occasion de secouer le joug du servage. Un mouvement de Contre-Réforme se met en place afin de s'opposer par tous les moyens à un quelconque changement. Même le nouveau pape Paul III n'est pas si radical, lui qui débat de ces problèmes sous forme épistolaire avec Marguerite de Navarre, favorable aux réformateurs. Mais il ne va pas jusqu'à inviter Luther au concile de Trente où sera débattu du bien-fondé d'une Réforme. C'est le schisme. Il n'est plus du tout question désormais de réformer l'Église. Il y a maintenant deux religions chrétiennes en occident. Marguerite de Navarre n'adhère pas à la nouvelle religion contrairement à sa fille qui protestantisera tout le sud-ouest. Marguerite meurt au début de la moitié du XVIe siècle au moment où se dessine la guerre civile que l'on appelera "guerres de religions". Les fanatiques de chaque camp veulent la disparition de l'autre. Ceux qui se tiennent en dehors de cette lutte et ne sont pour la disparition de personne, sont baptisés "politiques". C'est le cas de Catherine de Médicis. Ces "politiques" détestés des deux bords sont eux-même menacés par protestants et catholiques. Après les massacres et assassinats que nous savons, Henri IV met temporairement fin à la guerre civile dans le royaume. Henri IV est le petit-fils de Marguerite de Navarre. Le petit-fils a oeuvré de son mieux à rétablir la Paix et à instaurer la Tolérance en France inspiré qu'il fut par une grand-mère exemplaire dans ce domaine. J'en reparlerai.

(L'illustration ci-dessus (v. 1540) où l'on voit Marguerite en conversation avec un paysan, est tirée de son livre "La coche ou le débat d'amour").

2 commentaires:

  1. Bonjour Euterpe, j'attends la suite avec impatience; un sujet si actuel celui des religions et de la Tolérance...

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  2. A colo : oui mais dans le cas du XVIe siècle, la religion se confond tellement avec le pouvoir que les catholiques font un peu office de mouvement conservateur et les protestants de parti socialiste, si on veut. Les uns veulent continuer à faire couler les richesses dans l'escarcelle des ecclésiastiques et les autres aspirent à plus de simplicité et une réduction drastique du pouvoir du clergé sans pour autant tendre vers un partage des richesses non plus. Bref sous le prétexte de désunion en matière de théologie, il s'agit surtout d'un conflit lié au pouvoir et à l'argent comme on en connaît d'habitude. La dispute autour du pouvoir était si grande que la cohabitation pacifique n'a pas survécu au règne d'Henri IV. Mais je vais effectivement en reparler et je suis vraiment heureuse de l'intérêt que vous porter au sujet !

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