à la recherche des femmes perdues dans l'espace-temps et autres aventures...
vendredi 4 juin 2010
La femme au milieu du tableau
Cette femme au milieu du tableau (1861) de John Evan Hodgson qui représente l'atelier de Holbein le Jeune vers 1530, est Margaret Roper. Très admirée, entre autres, d'Holbein, elle a traduit au moins deux ouvrages d'Erasme en anglais.
C'est la fille de sir Thomas Moore (à d.) qui avait trois filles à lui plus une quatrième apportée en mariage par sa troisième épouse.
Cet homme d'exception, canonisé en 1935, s'occupait énormément de ses filles. Margaret Roper, considérée en son temps comme une sommité intellectuelle, a également composé des vers en latin et en grec, réalisé une imitation de Quintilien, un traité (The Four Laste Thynges), tous perdus. Une certaine Mary Moore, mais ce n'est pas sa soeur, a peint un portrait de son père dont une copie se trouve à la Bodleian Library d'Oxford mais je ne le trouve pas sur internet. C'est en faisant des recherches sur Mary Moore que je suis tombée sur la traductrice Margaret Roper.
Dans une lettre, Thomas Moore mentionne les magnifiques poèmes de Margaret Roper mais pourquoi ils ne sont pas parvenus jusqu'à nous, reste un mystère.
Ici un lien sur les femmes de lettres/traductrices de la Renaissance par un journal canadien en ligne :
http://www.ledevoir.com/societe/science-et-technologie/191903/les-traductrices-anglaises-de-la-renaissance-des-femmes-se-sont-donne-le-droit-de-parole
...Et il n'est question que des anglaises !
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Merci pour ces très intéressantes remarques à propos de femmes de lettres dont l'histoire n'a rien retenu d'important... la période me paraît parfois revenir en arrière, ou du moins piétiner vraiment sur ce terrain.
RépondreSupprimerThomas More était un humaniste très important, auquel on doit le très beau nom d'Utopie.
Oui,j'ai bien l'impression, moi aussi, que les tyrans remontent à la surface et s'apprêtent à martyriser les esprits non serviles comme le fit l'horrible Henri VIII avec l'excellent Thomas More que ses filles toutes érudites grâce à lui, vénéraient sans limite.
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