dimanche 27 juin 2010

Jacquette l'architectrice

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Jacquette de Montbron, belle-soeur de Pierre de Bourdeille, dit Brantôme a été l'une des rarissimes architectrice de la Renaissance si toutefois on en trouve d'autres en effectuant des recherches plus approfondies,ce qui n'est pas exclu.
Elle a dessiné son château dont une partie seulement visible sur la photo ci-dessus et qui surplombe de plus de dix mètres la Dronne au coeur de la Dordogne a été construite.

Voici ce que dit ce site
de la personnalité de Jacquette :

"(...)

Pour Brantôme, son beau-frère, Jacquette de Montbron fut une héroïne incomparable, riche de tous les dons, de toutes les vertus. il nous vante son courage, sa beauté, son intelligence, ses qualités de coeur, ainsi que la beauté et la valeur de ses enfants, avec une constance jamais démentie.

(...) :
"... qui l'a connue jugera avoir été une des accomplies de France. Elle était sage et fort vertueuse, et surtout très bonne, aimant fort son peuple, et jamais ne le foula, ainsi soulagea toujours. il le peut bien témoigner. Elle avait l'esprit fort bon et subtil, et le jugement surtout ferme et solide, qui ne se rencontre pas toujours en un même sujet. Elle parlait fort bien, et avec de très beaux termes et de toutes choses, soit de théologie et d'histoire. Elle écrivait très bien et fort éloquemment. Plusieurs lettres qui se trouvent d' elle, écrites aux plus grands et grandes, aux moyens et moyennes, communs et communes personnes en font foi, quelque sujet qu'elles traitent, soit guerres, affaires et de toutes sciences, bref de toutes choses, car elle n'ignorait rien; et son entretien était très beau, et toujours plein de beaux discours et paroles".
C'est là le portrait non seulement d'une femme de grande valeur morale, mais aussi celui d'un bel esprit ouvert à toutes les richesses de la Renaissance.

Outre Brantôme que nous pourrions soupçonner de partialité, des hommes éminents de son siècle rendirent hommage, non seulement à la beauté de Jacquette de Montbron, mais aussi à ses dons et à son savoir.
Si la production littéraire de Jacquette est oubliée de nos jours, Brantôme insiste sur ses dons de femme de lettres.

A ces talents et à cette culture, il nous faut ajouter un aspect inattendu et combien frappant de cette personnalité si riche : Jacquette de Montbron fut sans doute dans notre pays la première femme à la fois architecte et sculpteur.

Après la mort de son mari en 1582, alors âgée de trente-sept ou trente-huit ans, Jacquette de Montbron entreprit, à côté du vieux château féodal de Bourdeille, sans l'aide d'aucun architecte, concevant elle-même tous les plans, la construction d'un château Renaissance, dont une aile seulement fut édifiée. On attribue à son ciseau quelques-unes des sculptures de la façade de ce très bel édifice, que l'on appelle aujourd'hui le Château Neuf.
Ses descendants devaient achever l'agencement du château si harmonieusement conçu par Jacquette."

19 commentaires:

  1. C'est fascinant. J'en découvre une que je ne connaissais pas pratiquement à chaque article. Et pourtant, au cours de recherches passées j'en avais découvert quelques unes bien peu connues. Il faut croire que les femmes et leurs talents ont été occultées dans l'histoire, et l'histoire de l'art, bien plus que je ne croyais.

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  2. A Floreal : en effet. D'ailleurs il ne faut pas croire qu'on entretiendra dans l'avenir la mémoire des femmes d'aujourd'hui. On va en piocher une ou deux par siècle pour faire croire qu'il n'y en avait pas beaucoup ou qu'elles étaient trop médiocres pour être inscrites dans les annales de l'histoire. Il n'y a aucun changement à ce niveau.

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  3. Bravo pour ton architectrice ! Il faut être inventive ; il est vraiment génial !

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  4. Euterpe, tu nous est très précieuse. Pas un jour où je n'apprends quelque chose d'important,sur une femme du passé que je ne connaissais pas, même si je savais que les femmes ont produit, mais qu'on n'a rien retenu d'elles, et que, de plus, on les a maintenues sous le voile. Dans les années 50, en France, toutes les femmes portaient "fichu". Bardot le porta couleur "Vichy", mais c'était là encore la résurgence du "voile". Nous devons donc ôter les voiles, prendre LA voile, et tracer pour toutes les petites filles du futur, l'avenir radieux qu'elles méritent, pour le plus grand bien des hommes qui les aimeront.
    Tu es une femme très "savante", et on en a tellement besoin.

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  5. À Hypathie : merci ! J'ai d'ailleurs pensé à toi en le créant !

    À bric à brac baroque : merci, tes compliments me font du bien car j'aurais tant voulu que quelqu'un fasse ce job-là à ma place en fait !
    Oui, je pense comme toi aux petites filles du futur et aux grandes filles du présent pour qu'elles n'aient plus jamais une vision faussée du féminin. Si c'est possible !

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  6. Je réitère ce qui s'est dit plus haut: c'est vraiment jubilatoire de découvrir presque chaque jour une femme que tu sors de l'ombre.

    Merci pour ce travail que j'imagine fastidieux.

    Tu te rends compte du nombre de femmes que l'on réhabiliterait si tu n'étais pas l'une des rares à le faire ?

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  7. Ah, parce qu'au masculin on parle d'un "architecteur" ?!?

    Je défends mordicus la féminisation des noms (puisque le pseudo "neutre" n'est qu'une primauté arbitraire accordée au masculin), mais évitons quand même le ridicule !

    Je tiens à dire que je vais chez "ma" médecin (et tant pis si ça fait rigoler), mais il ne me viendrait pas à l'idée de dire que je vais chez "ma médecine"... Une peintre, une architecte : là, il ne s'agit pas d'un "neutre" mais de termes non-genrés. Les genrer à l'envers est non seulement un contresens, c'est aussi un bâton pour se faire battre...

    Jacques C

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  8. A Jacques C : Ahahah ! "Un bâton pour se faire battre"...c'est mignon ! Bon, moi je vis dans un pays où l'on dit "architekt"/"architektin", "arzt", "ärztin" et où il n'existe pas UNE profession qui n'ait son féminin.
    La langue francaise grouillait de féminins au XVIe siècle. Pourquoi ont-il disparu ? Pourquoi faut-il chercher le féminin dans l'article, et encore ?
    C'est quoi ce féminicide du langage ?
    Pour médecin, on avait "médecienne". Il n'y qu'à le réutiliser.
    Ca fait rigoler jusqu'à que ce soit rentrer dans la langue. Ensuite les rires s'arrêtent.
    Et le rire ne tue personne.
    Savez-vous que les voisins de la France rit très fort du sexisme de la langue francaise ? Qu'ils se roulent par terre de notre "ma" médecin ?

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  9. A Héloise : merci beaucoup. En fait, ce n'est pas que c'est trop fastidieux mais j'aimerais qu'on n'ait pas à devoir faire cela du tout !

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  10. Un bâton pour se faire battre, oui.

    Parce que lorsqu'on se bat pour faire reconnaître la nécessaire féminisation des noms, on se prend dans la figure les caricatures du type de vos inventions - et la féminisation des noms n'avance pas à cause de ce discrédit abusif : l'outrance dessert toujours.

    De la même manière que des végétaliens intégraux, barbus et fumant des pétards affaiblissent la cause écologiste par la caricature et l'outrance, une féminisation ridicule de mots non-genrés ou l'invention de formes lourdingues affaiblissent la cause féministe par la caricature et l'outrance.

    Et si vous évitiez de considérer toute critique comme "forcément macho" (ne prenez pas exemple sur Floréal, pitié !), si vous respectiez les avis divergents en partant du principe qu'on peut être aussi féministe que vous sans pour autant dire "amen" à toutes vos phrases ? La condescendance de certains de vos commentaires est attristante.

    Jacques C

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  11. Je suis désolée d'avoir paru condescendante mais "un bâton pour se faire battre" est un poncif aussi éculé que "outrance qui nuit" et "ridicule".
    Il n'y a rien d'outrancier dans "architectrice" puisqu'il existe déjà sous forme d'adjectif (cf.: http://dictionnaire.reverso.net/francais-definition/architectrice).
    Quant à "architecteur". Tapez-le donc sur internet vous allez voir s'il ne ronfle pas oh combien ! "outrancièrement" dans tous les coins ! Mais je doute fort que le progrès du féminin dans la langue francaise vous tienne un seul centième de seconde à coeur car vous n'avez absolument pas tenu compte du plus petit de mes arguments.
    Votre combat consiste uniquement à marteler les poncifs éculés cités plus haut et cela vous vexe qu'ils me fassent rire.

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  12. Euterpe : "Mais je doute fort que le progrès du féminin dans la langue francaise vous tienne un seul centième de seconde à coeur"

    Qu'est-ce que je disais... Procès d'intention, excommunication a-priori dès qu'on n'est pas d'accord avec vous (ainsi, seuls celles et ceux qui sont 100 % d'accord avec vous sur la moindre virgule sont de vrai-e-s féministes ? ça va, vos chevilles ?).

    Jacques C

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  13. Au fait : "architecteur" = 59.500 occurrence gougueule (autrement dit, une paille, comme n'importe quel mot qui n'existe pas... et qui est un néologisme commercial, tel que le prouvent les liens donnés par gougueule) ; "architecte" = plus de 8 millions d'occurrences.

    Si le fait qu'un mot existe sur gougueule suffit à vous démontrer son existence (et si le "reverso" est votre bible en terme de dictionnaire), continuez. Restez dans votre monde à vous, bien au chaud, puisque c'est votre volonté... Mais c'est dommage pour celles et ceux qui vivent dans le monde normal : votre énergie aurait pu être plus utile si elle était constructive et non pas autiste.

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  14. Je comprends votre dépit mais c'est vous qui utilisez votre énergie inutilement. Personne ne vous a obligé à venir faire le malin ici. Je vous conseille d'aller exercer votre genre de "féminisme" ailleurs. Vous avez été le premier troll de mon blog et j'espère : le dernier.

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  15. Merci de ne pas redéfinir la notion de "troll" à votre sauce comme vous inventez des mots farfelus.

    Un troll, c'est quelqu'un qui dérive le sujet, qui pourrit un blog (à plusieurs reprises), etc.

    Or non seulement je ne suis intervenu sur aucun autre billet, mais de plus mes interventions se situent exactement dans l'un des sujets de votre blog et du présent billet (vous avez bien clairement mis votre création langagière en titre, et salué un commentaire qui vous félicitait - à ce moment-là, commenter ce mot ne vous choquait pas...). Quant à accuser de trollage quelqu'un qui n'a posté que 4 messages (5 désormais), c'est grotesque ! Pffiou, à ce compte-là, si je remonte quelques billets, je dénombre quelques trollissimes - ah, non, ce sont des commentaires élogieux donc ça ne compte pas, c'est ça ?

    Traiter quelqu'un de "troll" simplement parce qu'il débat et qu'il n'est pas d'accord avec vous, ce n'est franchement pas très estimable. Vous ne voulez sur votre blog que des gens qui viennent vous tresser des lauriers et vous cirer les pompes ? Toute personne qui est en désaccord avec vous sur UN point est automatiquement un antiféministe et un troll ? Ben dites donc, quelle vision du monde que la vôtre ! Gros soupir...

    C'est terrible comment l'intolérance et l'égocentrisme peuvent détruire. Je trouvais votre blog intéressant, mais votre attitude est tellement exécrable et votre intolérance insupportable que je risque de ne guère m'y balader (oui, applaudissez : vous avez réussi à exclure quelqu'un qui osait ne pas être d'accord à 100% avec vous, vous avez sauvé la pureté de votre intransigeance et de vos certitudes).

    Jacques C

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  16. Franchement, je ne vois pas très bien ce qu'on peut faire de gens qui semblent s'être arrêtés sur un mot sans avoir lu l'article, ne font que tourner autour de ce mot sans ne rien dire du sujet véritable dont on sent bien qu'il doit leur importer bien peu, si ce ne sont pas des trolls on demande bien ce que c'est.

    Moraliste en plus, "l'intolérance" et "l'égocentrisme" blablabla, encore un paternaliste. Il trouvait votre blog "intéressant" (je jurerais qu'il n'a lu que cet article et l'autre mentionné chez son "pote" le champignacien)...

    Encore un qui se dit "féministe" et prétend savoir mieux que les femmes ce qui est féministe et bon pour elles. Se sont les pires.

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  17. C'est terrible comme la féminisation des noms fait sortir de l'ombre les "plus grands féministes de l'époque".

    A chaque fois c'est pareil, ça ne loupe pas (peut-on d'ailleurs parler de syndrôme à ce stade ?).

    Les hommes ont le pouvoir de nommer et ne cèderont pas de sitôt cette prérogative ... malheur à celle qui ne respecte pas ce précepte.

    La féminisation des noms c'est LEUR boulot, tant pis pour les premières concernées. Ca fait des siècles qu'on parle à leur place, elle commencent à être habituées.

    Moi qui ai hésité à te suggérer sculptrice au lieu de sculpteur ...

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  18. Ah un grand merci à vous Floreal et Héloise ! Je me demandais franchement comment j'allais me débarrasser de ce casse-ovaires et si j'allais devoir fermer les commentaires sur ce billet.

    A Floreal, j'avoue que je ne suis pas allée regarder ce que son "pote" a écrit parce que les "Mistress Nico" comme celui de chez polluxe ca va cinq minutes.
    Merci d'avoir mis un terme à la loghorrée verbale !

    J'ai lu, Héloise, comment tu lui expliques la vie sur ton blog où il est venu joué le gentil garcon victime d'une affreuse extrêmiste et je suis à chaque fois totalement en admiration devant tes réponses "responsabilisantes" et "maturissantes" envers ces commentateurs-là si du moins ils ont l'intelligence de prendre le cadeau que tu leur fais.
    Pour "sculpteur", ce n'est pas de moi, j'ai très paresseusement copié/colĺé un bout de texte du site que je mentionne, sans rien corriger puisque c'est une citation. Moi j'écris "sculptrice", TOUJOURS, bien sûr !

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  19. Merci Euterpe pour tes compliments ;)

    De toute façon, il n'y a pas trente six mille solutions: un vrai pro-féministe ne s'offusque pas, sait se mettre en retrait et ne se pose pas en donneur de leçons. Ce qui est loin d'être le cas de Jacques C, me semble-t-il.

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