mercredi 7 novembre 2012

La justice et les femmes, historiquement parlant 2 (actualisé)

On sait que le médecin allemand Jean Wier fut un opposant farouche aux chasses aux sorcières. Le juriste francais Jean Bodin en était un partisan acharné et après avoir lu le livre de Wier écrivit ceci :

Wier calomiant cet article de la loi de Dieu (que la Sorcière meure soudain, Exode 22) n'a pas pris garde pourquoi la loi n'a pas dit le sorcier : car ce n'est pas épargner les sorciers ni les médecins et apothicaires, s'ils empoisonnent, et qui s'entendent beaucoup mieux aux poisons, que non pas les femmes : mais la loi de Dieu a voulu montrer que les hommes sont moins infectés de cette maladie et que pour un homme, il y a cinquante femmes, comme il est dit au proverbe hébreu : plus de femmes, plus de sorciers, c'est à dire merob naschim : merod Ih eschapim. C'est pourquoi Pline dit que les femmes sont excellentes en sorcelleries, c'est à dire, Feminarum scientam in veneficio praevalere : ce qu'il n'entend pas par poison, car il met pour exemple Circé, qui changeait les hommes en bête, ce que tous les poisons du monde ne sauraient faire. Aussi Quintilien (in Declamatio) dit, que la présomption est plus grande que la femme soit sorcière que l'homme, plutôt voleur que la femme : Latrocinium in viro facilius, veneficium in foemina credam. Qu'on lise les livres de tous ceux qui ont écrit des sorciers, il se trouvera cinquante femmes sorcières, ou bien démoniaques, pour un homme, comme j'ai remarqué ci-devant. Ce qui advient, non pas pour pour la fragilité du sexe à mon avis : car nous voyons une opiniâtreté indoutable en la plus part, et qu'elles sont bien souvent plus constantes à souffir la question que les hommes, comme il fut éprouvé en la conjuration de Néron (Tacitus, lib. 14), et après la mort d'Hippias tyran d'Athènes, que les femmes se tranchaient la langue pour ôter toute espérance de tirer la vérité. Et de plusieurs femmes martyres, il y aurait plus d'apparence de dire, que c'est la force de la cupidité bestiale, qui a réduit la femme à l'extrémité pour jouir de ses appétits, ou pour se venger. Et semble que pour cette cause Platon met la femme entre l'homme et la bête brute. Car on voit les parties viscérales plus grandes aux femmes qu'aux hommes, qui n'ont pas les cupidités si violentes : et au contraire les têtes des hommes sont plus grosses de beaucoup, et par conséquent ils ont plus de cerveau et de prudence que les femmes. Ce que les poètes ont figuré, quand ils ont dit que Pallas déesse de sagesse était née du cerveau de Jupiter, et qu'elle n'avait point de mère : pour montrer que la sagesse ne vint jamais des femmes, qui approchent plus de la nature des bêtes brutes. Joint aussi que Satan s'adresse premièrement à la femme, par laquelle l'homme fut séduit. D'avantage je tiens que Dieu a voulu ranger et affaiblir Satan, lui donnant puissance ordinairement et premièrement sur les créatures moins dignes, comme sur les serpents, sur les mouches, et autres bêtes brutes plutôt que sur le genre humain : et sur les femmes plutôt que sur les hommes, et sur les hommes qui vivent en bête plutôt que sur les autres. Joint aussi que Satan par le moyen des femmes attire les maris et les enfants à sa cordelle. Et par ainsi la résolution de la loi de Dieu demeurera, que la sorcière soudain doit être mise à mort, et la calomnie de Wier contre la loi de Dieu et des Magistrats exécutant son mandement sera rejetée. Car Wier est d'accord (lib.2, c.4 et lib.4, c.14 et lib.5, c..9 De praestigiis et saepe alibi) que les sorcières ont communication et paction avec les diables, et qu'elles font beaucoup de méchancetés à l'aide du diable, et néanmoins au livre De Lamiis, il dit tantôt qu'il n'y faut pas croire la confession des sorcières, et qu'elles s'abusent de penser faire ce qu'elles disent, et que c'est la maladie mélancolique qui les tient. Voilà la couverture que les ignorants ou les Sorciers ont prise, por faire évader leurs semblables, et accroître le règne de Satan. Par ci devant ceux qui ont dit que c'était la mélancolie, ne pensaient pas qu'il y eut des Démons, ni peut être qu'il y  eut des Anges, ni Dieu quelconque. Mais tremblent sous sa puissance, ainsi que nous lisons en l'Écriture, (Epistolae Jacobi 2) il confesse aussi par tous ses écrits qu'il y a de bons et malins esprits, qui ont intelligence et paction avec les hommes. Il ne fallait donc pas attribuer les transports des sorciers, leurs maléfices, et actions étranges à la mélancolie et beaucoup moins faire les femmes mélancoliques vu que l'antiquité a remarqué pour chose étrange que jamais femme ne mourut de mélancolie, ni l'homme de joie, ainsi au contraire plusieurs femmes meurent de joie extrême (Pline, Lib.7, Valere Max., Solin.) et puis Wier est médecin, il ne peut ignorer que l'humeur de la femme ne soit directement contraire à la mélancolie aduste(?), dont la fureur procède, soit qu'elle vienne à bile flava adusta, aut a succo melancholico, comme les médecins demeurent d'accord. Car l'un et l'autre procède d'une chaleur et sécheresse excessive, comme dit Galien au livre De atra bile. Or les femmes naturellement sont froides et humides, comme dit le même auteur, et tous les Grecs, Latins et Arabes s'accordent sur ce point ici. Et pour cette cause Galien (In libro de atra bile) dit aussi que l'homme étant d'un tempérament chaud et sec, en région chaude et sèche, et en été tombe en la maladie mélancolique, et néanmoins Olaus le grand, Gaspar Peucerus, Saxo grammaticus, et Wier même est d'accord avec tous les inquisiteurs d'Allemagne, que sous la région arctique, où la mer glace, et en Allemagne, Alpes et de Savoie tout est plein de sorcières. Or, il est certain que les peuples de septentrion, tiennent aussi peu de la mélancolie que les peuples d'Afrique de la pituite (...) 

On remarquera qu'il s'agit là d'une véritable caricature de tout ce que l'on peut lire aujourd'hui comme stupidités appuyés d'arguments scientifiques et de citations de grands hommes.
Ici il s'agit d'argumenter en faveur du meurtre de femmes. D'ailleurs il ne distingue à aucun moment les femmes des sorcières.
De plus on voit que Bodin insinue perfidement que Wier serait lui-même un sorcier pour défendre ainsi les sorcières !
 

Il y en a des pages de cet acabit.

Jean Bodin fait partie des "grands hommes" cités dans l'histoire du droit français et qui ont participé activement à son élaboration. Cela ne dérange point ces messieurs les juristes d'aujourd'hui d'honorer la mémoire d'un tel partisan de la persécution d'on ne sait combien de femmes dans son siècle ainsi que dans les siècles suivants. Que l'on ne s'étonne donc guère d'avoir une justice peu zélée sur la question de poursuivre ou non des crimes de type féminicide comme celui des viols en réunion de Fontenay-sous-Bois.

21 commentaires:

  1. Jean Bodin était un monstre de misogynie. merci beaucoup de nous le rappeler.
    Il a également été l'inspirateur d'un genre de "monarchie " que l'on dit "tempérée" mais qui au fond donnait bonne conscience à ce qui n'était qu'une monarchie de droit divin .
    Il avait sans doute compris avant d'autres l'intérêt qu'il y avait à "exploiter" les facultés de ses habitants .
    c'était en quelque sorte le précurseur de ce "mercantilisme" galopant que l'on connaît aujourd'hui dont tous les grands avides de pouvoir et de fric se sont inspiré.

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    1. Pour les femmes, il est ce que le nazi est pour le juif et pourtant un lycée français porte son nom + il est étudié en littérature et en droit. On concocte des sujets de dissert' avec des citations tirées de sa prose. Cela ne choque pas grand monde, malheureusement !

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    2. Pour le coup Jean Bodin est difficilement défendable (mis à part que le texte que vous citez est aujourd'hui suffisamment rasoir pour endormir le lecteur avant même que la misogynie n'apparaisse...), pour le reste rassurez-vous je n'en avais jamais entendu parler donc je ne suis pas sûr qu'il sois si connu du public... Si vous me demandiez le nom d'un vieux juriste un tant soit peu connu, je vous aurais plutôt cité Cesare Beccaria (et les avocats que je connais en font autant...).

      Ceci dit les "grands hommes" qui ont tenu des propos vraiment durs sur les femmes sont assez nombreux (je pense en particulier à Voltaire (particulièrement Zadig il me semble)).

      En fait le seul auteur "classique" que je connaisse dont les écrits font preuve d'ouverture d'esprit vis-à-vis des femmes est Choderlos de Laclos (qui a écrit quelques traités sur l'éducation des filles en plus des magnifiques Liaisons Dangereuses). Il y en a un certain nombre qui donnent des rôles plus ou moins importants aux femmes (Molière, Beaumarchais...) mais aucun qui n'ait été aussi loin aussi brillamment.

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    3. Il ne s'agit simplement de misogynie et on ne peut le comparer à des auteurs ayant tenu des propos "simplement" misogynes. C'était un partisan acharné du meurtre des femmes, un jurisconsulte qui prônait la torture et l'exécution des femmes. Ce n'est pas la même chose et il faut bien faire la distinction. Ce qui n'empêche pas qu'il y ait un lycée en France qui porte son nom (peut-être plusieurs) où se trouvent des filles et qu'il est étudié par des filles également.
      C'est comme si des juifs/ves étaient contraint.e.s d'étudier dans un lycée portant le nom d'Heinrich Himmler et de gloser sur la philosophie de ce "grand homme" pour obtenir un diplôme qui leur permette de travailler.

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    4. Je suis d'accord avec vous sur la déifférence à faire. Par contre il n'est à mon avis pas étonnant que sur la quantité d'auteurs profondément misogynes à l'époque, il y en ait eu quelques uns qui appellent carrément au meurtre. Wikipedia n'est pas très clair sur l'impact de ce livre de Jean Bodin mais il semble qu'il ait été faible malgré tout (""De la Démonomanie des sorciers" ne fut pas très bien reçu, semble-t-il par les contemporains de Bodin") ce qui donne tout de même une lueur d'espoir.

      Ensuite je pense que l'on peut rapprocher le cas des gens qui étudient encore Jean Bodin de celui de Céline (dont l'oeuvre est nettement plus appréciée que celle d'Himmler) qui est encore lu et étudié malgré ses écrits profondément antisémites pendant l'occupation. Ceci dit il n'a pas d'école à son nom. Y a-t-il beaucoup de Juifs qui lisent avec plaisir "Voyage au bout de la nuit" ?

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    5. Je rappelle que Bodin était un juriste qui conseillait les princes et que des quantités de femmes ont du mourir à cause de sa participation active et assassine aux procès en sorcellerie de son temps. Ce pourquoi je le mets en parallèle avec Himmler.
      Quant à Céline, il figurait en 2011 parmi les 500 personnalités et évènements pour lesquels le ministère de la culture souhaitait des célébrations nationales (en l'occurrence, à l'occasion du cinquantenaire de sa mort). À la suite d'une protestation de Serge Klarsfeld, qui a déclaré « Frédéric Mitterrand doit renoncer à jeter des fleurs sur la mémoire de Céline, comme François Mitterrand a été obligé de ne plus déposer de gerbe sur la tombe de Pétain », Frédéric Mitterrand, a finalement décidé de retirer Céline de cette liste.
      Quand débaptisera t-on le lycée Jean Bodin et cessera t-on d´'étudier ses écrits autrement que comme ceux d'un grand assassin de femmes ?

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  2. Les accusations de sorcellerie reviennent en Inde avec les mêmes justifications que chez nous il y a 3 siècles. Et les mêmes victimes : des femmes seules, ménopausées, tirant des revenus des soins aux malades ou de production d'herbes, bref des femmes qui n'ont plus besoin d'eux et qui prétendent mener leur vie de façon indépendante. Sacrilège ! Chez nous, aujourd'hui, ces mêmes femmes sont diabolisées autrement : belles-mères honnies, femmes économiquement indépendantes traitées de harpies égoïstes, charlatantes perpétuant la crédulité, peu importe qu'elles aient des résultats, même placebo, c'est un résultat tout de même ! Et c'est toujours le système masculin patriarcal qui stigmatise et dit le bon, le bien, le beau, la loi.

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    1. En effet. Et le bon, le bien, le beau, la loi ne peuvent qu'être d'origine masculine ou assimilée.
      Je ne savais pas pour l'Inde ! Mais comment s'étonner ? Les foetus et les vieilles femmes n'étant pas exploitables pour l'homme : à zigouiller !

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    2. Et n'oublions pas les femmes comme Hypathie (très bon pseudo au passage, il est rare de trouver des gens qui la connaissent), mathématicienne émérite qui a annoté Diophante bien avant Fermat et qui fut lapidée en 415 après J.C sur ordre des autorités chrétiennes pour des raisons similaires.

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    3. @John : Merci ! C'est la raison pour laquelle j'ai choisi ce nom de blogueuse : elle a été la preuve historique vivante que les hommes ne supportent pas le potentiel ni le génie des femmes !

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    4. @Hypathie : De rien :)

      Dans le même genre de refus de génie le cas d'Emilie du Chatelet est assez intéressant aussi je trouve. Elle a pendant longtemps (jusqu'à la fin du vingtième siècle) été l'unique traductrice des "Principia" de Newton, ce qui nécessitait des compétences autant en anglais qu'en mathématiques, mais aujourd'hui elle n'est connue que pour l'acte bien plus important d'avoir été la maîtresse de Voltaire.

      Bon elle n'a pas été lapidée, tant mieux pour elle, mais son génie a elle est encore injustement méconnu. A quand une étude de l'oeuvre de madame du Chatelet?

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    5. Vous ne m'en voudrez pas j'espère pour cette rectification, John, mais Hypathie n'a pas été lapidée, (j'ai étudié à peu près tout ce qui s'est écrit sur elle, il y a quelques années) elle a été écorchée vive avec des écailles d'huîtres.

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    6. Bigre Wikipedia fait des siennes.
      Je viens de comparer la version anglaise, la version française, la version allemande et la version italienne.
      En français Hypatie a été lapidée.
      En anglais elle a été lapidée et son cadavre a été écorché.
      En allemand et italien elle a été écorchée vive.

      Il faudra que je rectifie ça à l'occasion...

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    7. Ah oui, très intéressant ! Néanmoins je pense que les allemands sont les mieux informés car elle reste un sujet de recherche entre autres au sein de l'église catholique allemande. Des congrès sont organiseś sur elle et sur son assassinat.
      Par exemple, l'année dernière à Bochum :
      http://www.ruhr-uni-bochum.de/akg/Startseite/Hypatia.html

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  3. Bonsoir Euterpe, comme toujours je lis tes billets, les deux derniers et les commentaires sont vraiment intéressants. J'ai bien du mal à ajouter quoi que ce soit ne connaissant ni Jean Bodin ni le cas Créteil. Quand j'aurai le temps je ferai des recherches sur les brujas españoles et reviendrai ici.

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    1. Oh oui ! Ce serait très intéressant car l'Espagne très catholique n'a pas non plus du être très tendre par le passé avec les soi-disant "sorcières" !

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  4. Voila un bel exemple du raisonnement absurde des misogynes: Jean Bodin a écrit "Ce que les poètes ont figuré, quand ils ont dit que Pallas déesse de sagesse était née du cerveau de Jupiter, et qu'elle n'avait point de mère : pour montrer que la sagesse ne vint jamais des femmes, qui approchent plus de la nature des bêtes brutes." Dans ce cas, ça implique qu'aucun homme ne peut etre doté de sagesse puique tous les hommes naissent du ventre de leur mere! Mais visiblement, certains d'entre eux ont tendance a oublier ce "détail"...

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    1. Non, ils pensent qu'ils naissent de deux hommes Dieu et le Saint-Esprit et la femme est juste une mère porteuse, un réceptacle (voir Jésus) ;) D'ailleurs on se demande pourquoi les mêmes sont contre le mariage gay !

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  5. Texte hallucinant, que d'affirmations péremptoires ! "Et tous les Grecs, Latins et Arabes s'accordent sur ce point" !
    Comme tu l'écris, ce ne serait qu'un catalogue de stupidités s'il ne s'agissait de soutenir la chasse aux sorcières contre ceux qui s'y opposent (le pasteur allemand Anton Praetorius, le jésuite Friedrich Spee von Langenfeld, d'après Wikipedia).
    Une jeune femme à qui je parlais récemment de la revue "Sorcières" s'étonnait du nom choisi par ces féministes. Il y a donc encore beaucoup à faire pour que ces persécutions de femmes soient davantage connues et dénoncées. Et faire comprendre que les horreurs commises encore aujourd'hui contre les femmes sur d'autres continents ne sont pas si "étrangères".

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    1. Oui, les Grecs parce que Galien, le grand médecin grec, les Latins à cause de Pline l'ancien qui n'était pas médecin mais a rapporté les remèdes et traitements pratiqués pendant l'antiquité romaine et les Arabes parce que Avicenne. En fait, il s'adresse à Jean Wier qui est médecin. D'où l'argumentaire.On venait juste de traduire Jean Wier en français. Anton Praetorius et le jésuite Friedrich Spee von Langenfeld arrivent plus tard dans le même siècle. Mais, en effet, on voit que c'était surtout des Allemands qui ont pris parti contre la chasse aux sorcières. Pas étonnant qu'il y ait eu plus d'opposants là si comme Bodin le dit, on estimait que "les pays de septentrion" était "plein de sorcières"! Avant Wier, il y avait eu Corneille Agrippa de Nettelsheim. Il a du se cacher parce qu'on voulait le brûler pour avoir défendu les sorcières !
      Oui, le titre "Sorcières" est éminemment bien choisi ! On ne sait vraiment pas assez ce qui leur a été fait et ce qui leur est encore fait. Je plussoie.

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  6. @John - pour ce qui est de wikipedia, en effet, entre toutes les langues des paragraphes disparaissent, notamment sur "féminisme", des paragraphes, des expressions éclairantes de l'histoire politique disparaissent dans certaines

    au sujet des crimes de type féminicide comme Créteil, viols, etc.

    devant cette solidarité et unanimité phallocrate à justifier tout féminicide, que l'on trouve moyen de coucher en Droit l'interdiction des "féminicides", au flanc des "génocides" à l'article de la mort et du reste, pourrait certainement empêcher que reprennent en nombre les chasses aux sorcières http://susaufeminicides.blogspot.fr/2012/01/definitions-feminicides.html

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