jeudi 16 août 2012

La Paix des Dames

La paix des Dames dite aussi paix de Cambrai, servit à mettre fin à la deuxième guerre d'Italie entre François Ier et Charles Quint.

A Paris, le 16 décembre 1527, un lit de justice refuse de reconnaître le traité de Madrid, accepté par François 1er pour sa libération après la défaite de Pavie.Charles Quint a pris les deux enfants du roi de France en otage mais malgré la signature du traité il refuse de les libérer n'ayant pas confiance en leur père, François 1er.
L'affrontement des Valois et des Habsbourg pour la prépondérance en Europe manque gravement d'arbitre. Chacun recherche des alliés parmi les forces en présence: les principautés italiennes, Venise, le pape, Henri VIII d'Angleterre, les Turcs. Mais ces alliés ne peuvent que se ranger derrière les forces en présence et promettre de s'engager dans la bataille en cas de guerre.  Or le peuple en a assez des guerres.


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Les «Dames», Louise de Savoie et Marguerite d'Autriche, prennent alors l'initiative. Louise de Savoie veut faire libérer ses petits-enfants détenus en otages à Madrid car la situation n'est plus tenable pour eux. Charles Quint les a fait enfermer dans des tours sans lumière où ils couchent sur de simples paillasses ; Marguerite d'Autriche veut obtenir de François 1er qui a renié sa signature à propos de la Bourgogne qu'il respecte un nouveau traité. Les négociations sont difficiles; on parvient pourtant à un accord le 5 août 1529. Les clauses de Madrid sont reprises, sauf pour la Bourgogne et les villes de la Somme, que François 1er conserve ; en échange, le roi de France abandonne toutes prétentions sur la Flandre et l'Artois ; il donne à Marguerite et à l'empereur, leur vie durant, le comté de Charolais ; il abandonne l'Italie à Charles Quint.
Les stipulations financières sont lourdes : 2 millions d'écus, dont 1,2 million payables au moment de la libération des enfants de France, 200000 écus au roi d'Angleterre, qui les a prêtés à l'empereur. Le mariage de François 1er avec la reine Eléonore, sœur de Charles Quint, doit consacrer la réconciliation. Mais Charles Quint se méfie encore de François 1er ; il retarde la libération des otages royaux jusqu'au règlement effectif des affaires d'Europe, sa main-mise sur l'Italie, son couronnement à Bologne par le pape, le rejet des Turcs loin de Vienne, l'élection de son frère Ferdinand comme roi des Romains, la décision du pape de convoquer un concile universel. Le 1er juillet 1531, l'échange est enfin effectué: les enfants de France et la reine Eléonore franchissent la Bidassoa.
La paix est signée à Cambrai le 5 août 1529 en l'hôtel Saint-Pol (appartenant à Marie de Luxembourg).

(Ill. à g., Marguerite d'Autriche, à d., Louise de Savoie).

Louise de Savoie (mère de François Ier) et Marguerite d’Autriche (tante de Charles Quint) en présence de Marie de Luxembourg et du cardinal Louis de Bourbon Vendôme signeront l'acte de paix. On se félicita d'avoir confier aux "dames" la tâche de rétablir la paix. En dernier ressort on fait appel aux femmes. Mais toujours en dernier ressort.

2 commentaires:

  1. Hello... stp corrige ton "En derrière ressort"...:-D

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  2. Merci elihah ! Je suis fatiguée, moi. Du coup mon inconscient en profite pour me souffler des scabrosités, le malicieux :)

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