samedi 11 août 2012

Combattantes pour la paix

Un livre est paru en 2010 sur deux grandes figures féminines du XVIe siècle dont j'ai parlé sur ce blog : Renée de France (connue aussi sous le nom de Renée de Ferrare) et Anne de Guise (connue aussi sous le nom d'Anne d'Este). Il s'agit de la fille et de la petite-fille d'Anne de Bretagne. (L'arrière-petite-fille de cette reine est Catherine de Montpensier). Avec comme sous titre : Mère et fille entre la loi et la foi au XVIe siècle.
Renée de France et  Anne de Guise 
Présentation du livre :
"Au siècle des guerres de religion, une mère et sa fille vont œoeuvrer pour la paix.Renée de France (1510-1575), fille d'Anne de Bretagne et Louis XII, est élevée dans l'humanisme et adopte les idées de la Réforme. A Ferrare, mariée au duc Hercule d'Este, elle n'hésitera pas à aider les réfugiés huguenots. De sa rencontre avec Jean Calvin, en 1536, naîtra une correspondance suivie entre elle et le Réformateur à Genève. A la mort de son mari, elle s'installe à Montargis et n'aura de cesse de réclamer la paix et sauver catholiques et protestants, pendant les guerres de religion. Anne d'Este (1531-1607), sa fille née à Ferrare, est mariée à François, duc de Guise. Après son assassinat en 1563, elle se remarie avec Jacques de Nemours, duc de Savoie. Catholique, fidèle aux Guise et à la cour de Charles IX, puis d'Henri III, elle reste attachée à sa mère et la suivra dans son combat pour la paix. Malgré les oppositions et les drames, dont l'assassinat à Blois de son fils Henri, duc de Guise. Anne, ralliée à Henri IV, jouera un rôle important dans la fin de la Ligue. Comptant sur son art de la diplomatie, le roi huguenot qui a abjuré lui offrira honneurs et préséances et la considérera à la cour comme la reine mère jusqu'à sa mort.Comme dans un roman ou dans un film on voit Renée de France la mère humaniste et Anne de Guise sa fille catholique, vivre ensemble à leurs risques, les épisodes des guerres de religion. Dans une profonde affection et une belle complicité, mère et fille aideront à sauver les victimes des deux partis et des Églises catholique et protestante, choisissant toujours leur liberté de conscience plutôt que la loi des hommes et des guerres".

Mme-Vray.jpg
Ce roman est de Mme Nicole Vray, docteur ès lettres, hébraïsante, membre de l'Académie des Sciences, Arts et Lettres de Caen, autrice de nombreux ouvrages d'histoire ainsi que de biographies.

Je n'ai pas encore lu l'ouvrage mais c'est dans mes projets. 

Un autre livre sur une mère et une fille du XVIe siècle : les poétesses Madeleine et Catherine des Roches (malheureusement en anglais). 
J'ai déjà publié deux poèmes de la fille. Le second est ici.

Les poèmes de la mère, Madeleine des Roches que l'on trouve sur internet sont tous très déprimants car elle y déplore la mort  de son mari qu'elle a du beaucoup aimé. Or elle a certainement écrit des textes qui ne parle pas de la mort de son mari puisqu'il est dit d'elle par endroit ceci : Madeleine Neveu, dite Madeleine Des Roches, née en 1520 et morte en novembre 1587 est une écrivaine féministe de la Renaissance !

4 commentaires:

  1. Cela a l'air bien, j'aime beaucoup les biographies pour ma part. La dernière que j'ai lu c'était celle de Catherine de Médicis, une grande dame méconnue

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    1. Oui, tu as raison. On est en train de réécrire sa vie avec nettement moins de préjugés sexistes et ca fait du bien !

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  2. Bravo pour ce billet ! Pour une fois qu'on met la lumière sur des femmes pacifiques qui travaillent ensemble à la paix, ça nous change bien des granzomes pacifistes et de leurs œuvres !

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  3. Merci Hypathie. On devrait faire des livres d'histoire (d'herstoire) au féminin avec les femmes historiques en avant plan et les hommes en arrière plan. On découvrirait alors que ce que l'on étudie habituellement est niaisement axé sur le "kika la plus grosse" et l'on s'apercevrait enfin de la stupidité que cela représente d'interpréter uniformément le monde au masculin !

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