jeudi 2 février 2012

Femmes de pouvoir d'hier et d'aujourd'hui

Kaikilani (v. 1550–1605) fut au XVIe siècle une reine régnante sur l'île d'Hawaï. Un cratère de la Lune porte son nom.

3. Kaikilani (Complex Crater) Nsomeka Planitia, Venus

Proportionnellement au nombre d'humains peuplant la planète (425 à 540 millions d'habitants à l'époque contre 7 milliards aujourd'hui) je me demande parfois s'il n'y a pas eu autant de femmes au pouvoir au XVIe siècle que de nos jours...

Ici liste (encore à compléter, je pense) pour le XVIe siècle :

Angleterre : Elizabeth Ire (règne 44 ans)
Angleterre : Marie Ire Tudor (règne 5 ans)
Angleterre : Jeanne Grey (règne 9 jours)
Pays-Bas : Marie de Hongrie (gouverne 24 ans)
Pays-Bas : Marguerite d'Autriche (gouverne 23 ans)
Pays-Bas : Marguerite de Parme (gouverne 8 ans)
Castille : Isabelle Ire de Castille (règne 30 ans)
Castille : Jeanne Ire la Folle (règne 51 ans)
Navarre : Jeanne III d'Albret (règne 17 ans)
France : Louise de Savoie (2 ans en tout)
France : Catherine de Médicis (gouverne 5 ans en tout)
Pologne : Anne Jagellon (co-règne 19 ans)
Cuba : Inès de Bobadilla (gouverne 4 ans)
Hawaii : Kaikilani (règne 30 ans)
Philippines : Dayang Kalangitan (règne 65 ans)
Thailande : Chiraprabha (règne 2 ans)
Thailande : Visutthidevi (règne 14 ans)
Malaisie : Raja Ijau (règne 32 ans)
Malaisie : Siti Wan Kembang (règne 32 ans)
Mongolie : Nûr Jahân (règne 23 ans)

(J'ai mis un lien Wiki sur toutes celles dont je n'ai pas encore parlé dans mon blog).


Ici la liste Wikipedia des dirigeante actuelles dans le monde. Pour qu'il y ait proportionnellement au moins le même nombre de femmes au pouvoir qu'il y a 400/500 ans, elles devraient être 14 fois plus nombreuses (si je ne suis pas trop nulle en maths (n'hésitez pas à me corriger)). OK, ces dernières gouvernent toutes en même temps.
Y aurait-il un vague progrès ? Tout en sachant que le compte des femmes de pouvoir de jadis présente bien certainement des lacunes.

11 commentaires:

  1. Proportionnellement à la taille de la population, étant donné la stagnation des avancées des femmes en lieux de pouvoir, c'est tout à fait plausible qu'elles ne soient pas plus nombreuses. Il me semble aussi que la liste Wikipedia comporte des femmes qui ont été mais ne sont plus en poste.

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  2. Ce serait effectivement très intéressant de comparer "toutes choses égales par ailleurs" (c'est à dire en prenant l'augmentation de la population en compte). Mais il ne faut pas compter sur des non féministes pour se pencher sur le problème, ça leur passe au-dessus de la tête, ce genre de considérations.
    Mais ça permettrait de voir si, oui ou non, les choses ce sont améliorées pour les femmes, puisque soit disant on vit dans siècle béni pour les femmes (enfin en occident hein, faudrait pas pousser quand même) où, censément tout est à notre portée, contrairement à avant...

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  3. Pardon, j'ai dérapé dans les siècles... A force de voyager...

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  4. A Bérénice : en effet et plus je descends dans les profondeurs du XVIe siècle, plus je me rapproche des grands fonds là où l'on ne fait jamais la lumière, plus je doute qu'il y ait eu une grande différence.
    C'est la raison pour laquelle je m'en tiens à un seul siècle et le mets sous la loupe. Les libertés et les obstacles semblent avoir plutôt changé de place et d'aspect. Mais dans l'ensemble, je n'ai pas l'impression que les femmes étaient plus opprimées (ou moins opprimées).
    Dès que nous gagnons une liberté c'est au prix d'une autre. La langue du XVIe siècle n'était pas machiste, par exemple. Voilà un avantage que nous avons perdu. Au XVIe siècle, aucune femme n'était obligée de ressembler à une poupée Barbie ni de se comporter comme une star du porno et la prostitution n'était pas considérée comme une profession normale, je ne veux pas dire par là que le rapport au sexe et à la prostitution était celui qu'il devrait être, mais je veux dire que s'il y avait une mise sous pression sexuelle des femmes, elle était uniquement liée à la procréation, en dehors de cela la femme n'était pas considérée comme une machine à donner du plaisir à l'homme et censée trouver son plaisir et son excitation dans cette sujétion. On pensait que le plaisir sexuel était lié à l'accord des âmes et que la prostitution était un fléau. On blâmait autant les femmes qui s'y adonnaient que les hommes qui répondaient à l'offre. Aujourd'hui on donnerait presque à ces derniers des lettres de noblesse !
    Contrairement aux idées recues, on trouvait des femmes dans à peu près toutes les professions et les sages-femmes baptisaient même les enfants. Au sein de l'église (qui avait un énorme pouvoir) il y avait également des abbesses, etc... On peut trouver plein d'exemples qui montrent que des terrains ont été perdus.

    A christine GMD : Je ne connaissais pas la Kahena. Très intéressante personne ! Malheureusement du VIIe siècle. Dommage.

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  5. Des abbesses, je n'aurai jamais cru qu'il y ai pu y avoir des femmes (à part les bonnes sœurs hein) dans l’Église.
    On nous raconte n'importe quoi sur les femmes à l'école, lorsqu'on prend la peine d'en parler, parce que bon, à part pour faire figure de symbole, elles existent à peine. L'universel ne les inclut pas, cela va sans dire. Mais effectivement, plus j'en apprends et plus je tombe des nues et je mesure comme l'histoire des femmes est spoliée et déformée.
    Tous mes remerciements d'ailleurs, c'est grâce à des blogs comme celui-ci que l'on "se décille"...

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  6. A Berenice : les abbesses n'avaient pas tout à fait les mêmes privilèges que les abbés, néanmoins il faut se rappeler qu'Hildegarde de Bingen nommée abbesse dans un monastère mixte comme ils l'étaient au moyen-âge est partie un jour de sa propre initiative avec sa communauté fonder son propre couvent qu'elle a construit avec ses nonnes de ses propres mains.
    Et à l'école on ne parle surtout pas du 12e siècle où H. de B. a vécu parce que, justement, il faudrait mentionner l'énorme influence et activité féminines de l'époque. Alors on parle plutôt des périodes guerrières où seuls ces messieurs se seraient illustrés, ce qui ne reflète pas non plus la réalité, d'ailleurs.
    Heureusement beaucoup d'historiennes travaillent à revisibiliser les femmes historiques. Mais leurs travaux ne sont pas médiatisés. Il ne faut pas rêver.

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  7. C'est bien dommage. Ma culture historique est nulle et non avenue. Comme je suis très spécialisée, je manque de temps pour lire autre chose que de la psycho. Du coup je pense que je passe à coté de beaucoup de choses. Peut-être plus tard, je me lancerai dans une révision de grande envergure en me focalisant sur l'histoire des femmes. Auriez-vous des noms d'historiennes ou d'ouvrages à me conseiller?

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  8. Eliane Viennot, Colette H. Winn, Madeleine Lazard...en fait, je risque de ne citer que des spécialistes de la Renaissance...mais elles sont très intéressantes !:)
    Sinon d'Eliane Viennot il y a aussi "La France, les femmes et le pouvoir. Les résistances de la société"
    Et puis il y a le célèbre "La femme au temps des cathédrales" de Régine Pernoud, qui traite du moyen-âge.

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  9. Il y aussi Michèle Perrot qui reprend l'histoire des femmes à partir du XIXème siècle avec une sensibilité plutôt féministe.

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  10. Merci ^^
    je vais noter tout ça. Et voir si je peux les avoir d'occasions...

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