dimanche 25 août 2013

Christabel Pankhurst, la première cracheuse sur policeman de l'histoire...

...pour des raison politiques.
Christabel Pankhurst est l'une des trois filles d'Emmeline Pankhurst. C'est la raison pour laquelle je vois en Emmeline Pankhurst, la mère des suffragistes. Ses filles Adela, Sylvia et Christabel luttèrent aussi pour les droits civiques des femmes. Une lutte qui dura cinquante ans ! Largement le temps de trouver deux générations de femmes à la suite dans ce combat.

Christabel étudia le droit mais ne put exercer aucune profession dans ce domaine puisqu'elles étaient toutes interdites aux femmes.







 Au cours d'une assemblée d'hommes politiques (meeting du Parti libéral en 1905 à Manchester avec Winston Churchill, entre autres), Christabel et son amie Annie Kenney vinrent lancer à haute voix la question du vote des femmes. Trouvant que son beau meeting était perturbé par des importunes, Churchill et ses amis demandèrent à la police de les faire sortir manu militari. Christabel cracha à la figure du policeman qui la tenait et fut mise en prison pour trouble à l'ordre public ainsi que "technical assault" (crachat). Elle choisit de faire de la prison plutôt que de payer l'amende.

 Ce crachat fut la première violence de la lutte des Pankhurst. Elles décidèrent très vite que puisqu'elles n'avaient pas voix au chapitre dans l'élaboration des lois, elles n'avaient aucune raison de les respecter. C'est à partir de ce moment-là qu'elles commirent toutes sortes d'actions "hors-la-loi".

Les Pankhurst furent les plus grandes agitatrices de la lutte pour les droits civiques.

Dans la vidéo ci-dessous, on voit Christabel et Annie tenir un grand panneau "Vote for Women". Christabel est celle de droite.



11 commentaires:

  1. Voter pour une femme : un moyen qui paraît si simple pour donner plus de place aux femmes en politique - je n'arrive pas à comprendre pourquoi tant de femmes s'en abstiennent.

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    1. Encore beaucoup trop de femmes ne font aucune confiance aux femmes. C'est un manque de confiance appris. Un conditionnement. Là-dessus se greffre le fait que nombreuses femmes politiques le deviennent en démontrant d'abord aux hommes (puisque c'est encore majoritairement eux qui sélectionnent les élues) leur capacité à trahir les femmes. Devenir femme politique présupposent souvent un parcours initiatique antiféministe.

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  2. @Tania, Je prends le risque de me faire taper sur les doigts et remettre en place: jalousie des femmes entre elles? défiance des femmes entre elles? perception de l'autre comme une rivale? Dans mon entourage féminin j'ai été surpris par les réactions négatives à l'encontre de Ségolène Royal lorsqu'elle s'est présentée aux élections présidentielles. A l'époque où Edith Cresson a été ministre de l'agriculture de François Mitterrand elle a été attaquée comme pas possible en tant que femme. Elle n'a pas beaucoup été défendue. Pas par beaucoup d'hommes, pas par beaucoup de femmes...

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    1. Oui, c'est difficile d'être solidaire dans l'infériorité et c'est plus facile de l'être dans la supériorité. C'est pourquoi les hommes savent beaucoup mieux se tenir les coudes pour maintenir les femmes dans une position inférieure tandis que du côté des femmes la peur de la répression les empêche de montrer un front uni. Elles préfèrent chercher individuellement la faille où se glisser pour sortir d'une condition indigne, indigente, moche, quoi. Car toute trahison peut leur être fatale. Les hommes, eux, ne risquent absolument rien.

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  3. Moi non plus je n'arrive pas à -bien- comprendre.
    La rivalité ou la jalousie? Peut-être mais c'est un domaine ( présidenT de la république) historiquement réservé aux hommes.

    Donc toute femme qui transgresserait cette "loi naturelle" serait jugée comme
    - incompétente puisqu'elle est censée ne rien comprendre
    - prétentieuse puisqu'elle oserait se prévaloir de la plus haute fonction de l'état alors qu'elle n'y connaît rien
    - illuminée qui croit savoir et qui raconte donc n'importe quoi

    Ségolène Royal a eu ces trois qualificatifs, on l'a même appelée "la sorcière du Poitou", la madonne, la chèvre, etc...autant de termes dégradants qui en disent long sur l'égalité hommes-femmes.

    Si on ajoute une expression comme "qui va garder les enfants?" sortie de la bouche même (Fabius) d'un des prétendants au trône "royal" , on voit bien à quels obstacles insurmontables elle a dû faire face.

    Par contre aujourd'hui, les mêmes sont prêtes à mettre à cette fonction une autre femme ...mais celle-ci étant en quelque sorte l'héritière ( en pas trop voyant) de la philosophie de son père, elle est donc "légitime".

    Ce ne sont certainement pas les seules raisons bien évidemment ( elle était également la représentante du PS, donc à droite déjà grillée ) mais les expressions "qu'est-ce qu'elle vient faire celle-là" et "pour qui elle se prend" employées par des femmes qui se disaient à gauche m'ont interpellé.

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    1. Oui, moi aussi j'ai été choquée par beaucoup de propos sur SR venant de femmes particulièrement défavorisées. Mais elles ne faisaient qu'exprimer d'une autre manière les idées de la mâlitude la plus machiste. Il est évident qu'elles étaient incapables de se représenter une femme à la tête d'un état même s'il y en avait une en Allemagne.
      Pour ces personnes, ce qui se passe à l'"étranger" est par définition "étrange" donc elles ne font aucun rapprochement avec la France (même si elles vivent à l'étranger !).

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  4. Cette série montre que les méthodes d'activisme n'ont pas changé : démonstrations de force, manifestations, actions pacifiques ou violentes ou de troubles au désordre public j'ai envie de dire, distributions de tracts et affichages.
    Les (certaines, une majorité) femmes n'aiment pas les femmes qui sortent de leur condition : les formules en attestent (qu'est-ce qu'elle vient faire celle-là ? Pour qui elle se prend ?) et cela souligne que la condition des femmes, tout en étant passée sous silence, n'est pas si enviable que cela. C'est douloureux à constater, donc mieux vaut éviter, pensent-elles. A chaque fois que j'ai été directrice de quelque chose, cela les gênait, c'était patent. Moi, j'ai entendu à propos de Royale, dans une association féministe : tu votes pour une femme parce que c'est une femme ? Bin oui, les hommes font ça depuis qu'ils ont inventé le pouvoir, je ne vois pas pourquoi je ferais différemment, ce serait illogique et masochiste !

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    1. Ah ! J'adore la réponse ! J'aurais bien voulu voir leur tête ! :)
      Il y a une copine allemande indécise qui m'a demandé pour qui je voterais aux élections allemandes à sa place. J'ai dit : "pour Merkel" mais elle s'est doutée que je disais cela parce que c'est une femme. Du coup, je ne crois pas qu'elle va suivre le conseil. Merkel est ce qu'elle est et fait la politique qu'elle fait mais au moins c'est une femme. Alors, si on ne peut pas avoir l'anarchie et que l'on doit absolument avoir un chef autant que ce soit une cheffe.

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  5. Les femmes sont dressées dès l'enfance à se mépriser, à se considérer comme inférieures et à admirer voire aduler les hommes. Beaucoup de femmes en viennent à haïr les femmes. Dans ces conditions, rien de surprenant à ce la plupart d'entre elles attaquent une femme qui transgresse les contraintes imposées à sa classe de sexe : c'est ainsi que nous avons systématiquement vu traitées les insoumises depuis notre petite enfance !

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    1. Oui, c'est triste mais assez vrai. C'est dur de nager à contre-courant. Il faut être un peu saumonne ! ;)

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  6. Il faut être un peu saumonne ! ;) Je viens de jeter un œil sur internet et on dirait que le mot saumonne n'existe pas, saumonette oui mais pas saumonne. Je devine ce que vous allez me répondre. Cette expression je l'ai déjà lue sur un blog canadien dont j'ai oublié le nom et ainsi que celui de l'écrivaine à propos du "métier" de jeunes parents. Il faudrait ré-inventer l'éducation des jeunes enfants et la vie et les rapports de couple. J'avais 20 ans en Mai 68. Nous avons essayé et je n'ose pas toujours en faire le bilan du moins en ce qui me concerne...

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