mercredi 6 mars 2013

Leonora Duarte, compositrice

En attendant une traduction inédite d'un poème de Tesselschade qui va bientôt faire l'objet d'un nouveau billet et afin de ne pas quitter le cercle des grandes Néerlandaises du début du 17e siècle, je signale que dans les fréquentations d'Anna Visscher et de sa soeur, il y avait une grande compositrice mais que malheureusement, on ne trouve pas d'enregistrement de l'une de ses oeuvres sur le net (et que malheureusement ce n'est pas la seule dans ce cas).

Néanmoins, elle s'appelle Leonora Duarte (1610-1678), a écrit, entre autres, une symphonie pour 5 violes qui est en vente en CD sur plusieurs sites de vente de musique baroque et autres.


File:Leonora Duarte partituur.jpg 



Il ne me reste plus qu'à illustrer ce billet d'une page de la partition originale  d'un recueil de sept symphonies.

Apparemment Tesselschade chantait avec la soeur de Leonora. Wiki (cliquer sur "Leonora Duarte" en haut de page) dit de cette soeur chanteuse :
"Francisca Duarte, qui avait acquis le sobriquet de rossignol anversois, est la sœur qui est mentionnée le plus souvent dans la correspondance de Constantin et de Christian Huygens. Les lettres de Constantin des années 1630 nous apprennent qu’avec Maria Tesselschade Roemers Visscher, elle formait un duo, accompagné au clavecin par Dirk Janszoon Sweelinck, le fils du compositeur et organiste amstellodamois Jan Pieterszoon. La beauté de cette combinaison vocale assez exceptionnelle amena le beau-frère de Constantin Huygens à écrire une épigramme en leur honneur, Ad Tesselam et Duartam cantu nobiles. Une des pièces de leur répertoire était la mélodie pastorale néerlandaise Aen geen groen heijde (je suppose que cela veut dire quelque chose comme une ballade sur la lande verte mais je n'en sais absolument rien car je procède par analogie avec l'allemand). Plusieurs autres indications confirment que ce duo chantait dans la langue maternelle. En plus d'avoir une très belle voix, Francisca sut jouer du clavecin ; Christian Huygens, qui avait rendu visite à la famille en mars 1663, décrit sa maîtrise de l'instrument. Trois ans plus tard, dans une lettre adressée à Johann Jakob Froberger, Christian mentionne la Signora Francisca d'Anvers de même que les musiciennes Anna Bergerotti de Paris et Signora Casembroot de La Haye, comme s’il voulut énumérer les points culminants musicaux dans un mouvement vers le nord".

10 commentaires:

  1. C'est intéressant, puisqu'on ne nous parle ni ne nous fait jamais entendre de compositrices femmes : il n'y a que des interprètes instrumentistes ou cantatrices qui se font un nom, jamais les créatrices.

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    1. Oui, exécutez, interprétez, se mettre au service dU créatEUR, c'est bien vu. Créer autre chose que des mouflet.te.s (que nous ne créons pas puisqu'il s'agit d'une fonction biologique universelle qui nous dépasse) c'est du crime de lèse-mâlitude donc : au panier, les concurrentes ! C'est aussi la raison pour laquelle je ne m'occupe pas trop des chanteuses et des comédiennes. Là, c'était uniquement pour témoigner des cercles féminins d'intellectuelles et de créatrices etc..unissant leurs talents, cercles qui ont sans doute été nombreux sauf qu'apparemment, il ne faudrait surtout pas en parler....

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    2. Bien que les interprètes peuvent aussi créer en apportant leur propre inspiration, leur vision de l’œuvre, je trouve que tu as raison de promouvoir les créatrices, compositrices, littératrices, peintresses, graveuses, etc... D'ailleurs, les interprètes et comédiennes sont moins occultées par les hommes, éternels arbitres des élégances.

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    3. Oui j'ai du respect pour les interprètes, certes, mais comme tu dis, elles sont moins occultées par les hommes. Je dirais même qu'elles sont déclarées les seules dignes d'être commémorées, un peu comme ayant particulièrement bien servi le patriarcat (viriarcat). Même si dans leur esprit à elles, ce n'était pas du tout ce qu'elles faisaient, cela ne compte pas, bien sûr.

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  2. Dommage qu'on ne puisse pas écouter d'enregistrement de Leonora Duarte sur le net, malheureusement omettre de jouer et de publier les oeuvres des compositrices est une méthode masculine fréquente pour les faire sombrer dans l'oubli :(
    Au fait Euterpe, le détecteur de robots est réapparu depuis quelque temps sur votre blog !

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    1. Oui, j'espère que le fait d'en avoir parlé ici donnera l'idée à quelqu'un.e de se procurer un enregistrement et d'en publier un sur le net (je ne sais pas le faire quant à moi).

      Oui, malheureusement, j'ai du réactiver le détecteur de robots parce que c'était devenu l'enfer, ici ! (Ce blog a subi une attaque de spams sans précédent, tous issus de grosses boîtes néo-libérales amerloques ! Cela donne une idée assez précise du monde dans lequel noues vivons).

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  3. le chant "aan geen groene heide", ce serait celui-ci:
    http://www.liederenbank.nl/liedpresentatie.php?zoek=27343&lan=en
    ou celui-là:
    http://www.liederenbank.nl/liedpresentatie.php?zoek=29768&lan=en
    ou encore autre chose?

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    1. merci Adrienne mais je dois être trop nulle. Je ne sais pas comment l'écouter !

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  4. Voilà, un enregistrement, sur le net, sur YouTube : http://www.youtube.com/watch?v=FXs2SD5d4sI ou http://youtu.be/FXs2SD5d4sI

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    1. Merci beaucoup, anonyme. Je ne peux malheureusement voir aucune de ces vidéos depuis l'Allemagne à cause de la GEMA (équivalent de la SACEM) ! Flûte alors, quelle frustration !

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