mercredi 28 décembre 2011

Maria Antonia Walpurgis, compositrice du XVIIIe siècle



Maria Antonia Walpurgis (1724-1780), soeur du prince électeur de Bavière, puis duchesse de Saxe par son mariage, en 1747, avec le prince électeur de Saxe, fut une grande poétesse qui fit partie de l'Académie d'Arcadie, sous le pseudonyme de Ermelinda Talea Pastorella Arkadia, mais aussi une chanteuse, une claveciniste et une fantastique compositrice. Elle fut l'élève de Ferrandini, Porpora et Hasse. Peintresse également, elle étudia avec Anton Raphale Mengs.
Une femme accomplie, d'une créativité extraordinaire.

J'ai trouvé ce MAGNIFIQUE morceau d'elle sur youtube mais la copie du code est bloquée. Je vous recommande néanmoins d'aller l'écouter, vous ne serez pas déçu : il est absolument merveilleux !!!!


(image : autoportrait de Maria Antonia Walpurgis en peintresse).

9 commentaires:

  1. Une autre copie est semble-t-il possible via ce lien :
    http://youtu.be/-Mv6v4UiSvQ

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  2. Quand on pense qu'en musique classique on n'entend que les compositEURS ! Toutes ces femmes douées dont on ne connaît pas les noms, c'est un vrai déni de justice.

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  3. @ Hypathie : c'est clair, mais il faut dire aussi que le patriarcat (dont le terme retrouve d'ailleurs son origine dans l'ancien testament) n'aidait pas beaucoup non plus les femmes à développer leurs talents.

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  4. A JEA : c'est l'aria de Thomiris avec la voix de la cantatrice Johanna Stojkovic que je voulais et celui-là on ne peut pas le copier ! Snif.
    Merci beaucoup quand même ! :)

    A Hypathie : c'est comme cela qu'il faut ensuite s'entendre dire : JAMAIS une femme n'a composé d'opéra ! Or celle-ci en a composé au moins deux, Wilhelmine de Bayreuth en a composé un, Francesca Caccini également, et je n'ai pas fini d'exhumer des oeuvres féminines. Pas exclu qu'à la fin on en trouve de grandes quantités comme Eliane Viannot a fait avec le théâtre signé de femmes et quand on sait que les autrichiennes viennent de tomber sur un filon de compositrices de leur propre histoire, on voit que l'on commence à peine à éventer la supercherie.
    Ne pas jouer les femmes permet de les persuader que composer est exceptionnel pour elle et pas féminin, en fait.

    A Healcraft : elles ont développé leurs talents MALGRÉ l'absence d'aide !

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  5. A Euterpe : Oui c’est vrai :) Mais je pensais surtout au système patriarcal dans sa vision bornée "Hommes"/"Femmes" en fait, et surtout à cette époque.
    Enfin, tu sais ça mieux que moi je suppose :)

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  6. Ton travail en ce moment me fait penser à une recherche de Pascale Françoys que j'avais stockée dans mes dossiers. Elle circulait sur internet il y a quelques années mais impossible désormais de la retrouver. Je t'en ai déjà peut-être parlé mais si ce n'est pas le cas et que ça t'intéresse, je peux te la faire parvenir par mail.

    Sinon, oui: marre d'entendre qu'il n'y a pas de talent fémimin alors que se conjuguent deux stratégies d'étouffement, l'accès contrôlé (même encore aujourd'hui) par les hommes aux disciplines artistiques et à l'éducation associé à l'occultation du moindre talent qui parviendrait à franchir la première barrière.

    Des premiers de la classe, certes, mais fourbes, malhonnêtes et à l'égo bouffi.

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  7. A Healcraft : Ok je comprends. En fait, je ne crois juste pas que la différence entre notre époque et celle de Maria Antonia est très différente sur le plan du machisme. Il y avait aussi des femmes qui gouvernaient, il y avait aussi des femmes dans à peu près tous les domaines malgré les interdits sauf que comme aujourd'hui c'était sauf exception toujours compliqué.
    Cela n'a pas autant changé que nous le croyons.

    A Héloise : oui cela m'intéresse beaucoup. Envoie-moi un mail si tu la retrouves !
    Oui, il y a une seconde tactique pour nous faire croire que nous sommes des incapables : les oeuvres féminines anciennes que l'on ne peut pas complètement contourner sont sous-évaluées voire critiquées jusqu'à l'os.
    Aujourd'hui (mais hier aussi) on laisse beaucoup de femmes créer et se produire, tout en sachant que tout ce qu'elles ont fait sera de toute manière enterré avec elles. On ne commémore pas la mémoire d'une femme de talent, on ne joue pas ou presque pas ses oeuvres si elle n'est plus en vie, on ne publie pas de catalogue de ses peintures, sculptures etc..., on ne publie pas de biographie (ou la plus obscure possible), on ne parle d'elles que dans le cadre d'une retrospective sur "les femmes". On les range dans la catégorie "les femmes" et si l'une d'entre elle est par hasard mêlée à des hommes c'est uniquement pour la faire passer pour l'"exception" qui confirme cette règle dont il faut s'imprégner que nous le voulions ou non : les femmes ne sont pas créatrices de nature (juste pondeuses).
    On grossit à souhait une seule femme : Jeanne d'Arc, Marie Curie, Simone de Beauvoir pour faire disparaître toutes les autres derrière elles.
    Toutes ces manoeuvres et bien d'autres servent à notre perpétuelle maintien sous le boisseau.

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  8. Je t'envoie le document par mail :-)

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