mercredi 29 mai 2013

Angoulême a écrasé Cannes (non ce n'est pas du foot(re))

La Palme d'or du festival du pénis en folie est allée à la meilleure autrice de storyboard de film de l'année (ou même de plusieurs années car sa BD avait déjà été primée en 2011) : j'ai nommé la dessinatrice Julie Maroh.



Il est amusant de constater que derrière les grands génies qui ne seraient que masculins, les femmes étant programmées pour les servir (n'est-ce pas), trône en réalité, tout en haut, un génie féminin.
Plus le machisme est fort, plus gigantesque est la femme qui domine la basse-cour de coquelets agressifs ne tolèrant dans leur rang aucune poule ou alors une seule à condition qu'elle se tienne tranquille.
En effet, il y avait dans ce festival Valérie Bruni-Tedeschi, la femme alibi, qui n'était pas sélectionnée pour obtenir un prix quelconque mais pour faire taire les féministes (la preuve, elle n'a pas été sélectionnée comme les autres réalisatrices dans la catégorie "Un certain regard"). Que veut alors dire une telle présence ?
La soeur de l'ex "première dame", l'habituée du sérail, née dans l'or et l'argent n'était sûrement pas là pour faire de l'ombre aux grands génies. Et tout le monde savait d'avance que la palme d'or n'était pas pour elle.
Pour perturber une cérémonie d'entre-mâles, il ne faut pas une fille du sérail.
Non, il faut une femme inconnue et libre, une femme sans soeur ni mari, ni père, ni fils, ni frère, ni grand-père, ni oncle (etc) une femme qui porte son propre nom qui vit de son propre travail, sans piston et sans passe-droit.
C'est pour cela que la véritable gloire de ce festival revient à l'unique véritable créatrice artistique dont j'ai publié le portrait ici. Bravo à elle !


                                       *                      *                  *

Sinon, on a vu hier deux hommes se marier en triomphe sous les caméras comme s'il s'agissait des nouveaux prétendants à la couronne de France alors que les hommes sont déjà mariés entre eux depuis longtemps.
Et qu'ils se marient entre eux, tous les jours, depuis des siècles. 
Qu'ils ne vivent qu'entre eux et ne s'allient qu'entre eux.
Qu'ils ne se reconnaissent qu'entre eux. 
Où était la différence ? 
J'ai eu beau chercher, je n'ai pas trouvé. 

31 commentaires:

  1. J'ai été saisi par la grande dignité de cette femme, malgré la goujaterie (c'est un euphémisme) d'un réalisateur masculin qui s'est accaparé de sa BD mais sans en comprendre véritablement le sens et qui l'a tout simplement oubliée quand il a reçu la "palme d'or".
    http://www.newsring.fr/culture/3823-cannes-on-prend-les-memes-et-on-recommence/55649-la-vie-dadele-les-reserves-de-julie-maroh-lauteure-de-la-bande-dessinee-originale
    C'est bien de la remettre à la place qu'elle mérite.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui, Kechiche s'est pris une BD primée sur un thème jamais abordé au cinéma (par un homme, car des films lesbiens par des lesbiennes ça existe déjà) et ne s'est donc pas cassé la tête sur la question du scénar original. De plus les storyboards de cinéma sont chers à faire faire. Et même si un storyboard ciné et une BD ne sont pas identiques dans la technique, c'est un coup de pouce certain de partir d'une BD pour faire un film. Mais tout cela ne serait pas au déshonneur du réalisateur s'il ne se plaçait pas loin au-dessus de la bédéiste comme si son art à lui était supérieur !
      Cela dit, s'il ne l'avait pas fait, pas sûr que son film aurait été primé. Un festival basé sur le mépris des femmes ne veut pas voir et encore moins récompenser de quelque façon que ce soit une femme indépendante comme l'est une bédéiste (un job de mec, "normalement"), de surcroît lesbienne (une indépendance féminine insupportable aux yeux des machistes). Ce serait tendre la main à ses pires ennemi.e.s !
      "Heureusement", Kechiche a fait du porno lesbien pour hétéros avec l'oeuvre d'une lesbienne. Il a amoché et dévoyé l'oeuvre d'une lesbienne. Polanski et consort ont de quoi applaudir. Cannes est sauvé.

      Supprimer
  2. J'avais oublié de poster une partie de ma réponse :
    C'est vrai que les hommes ont le pouvoir sur tout , jusqu'à la mise en scène, c'est sans doute ce que vous voulez dire dans votre dernière intervention avec laquelle je suis entièrement d'accord sur le fond.
    Mais sur la forme , "le mariage pour tous" a démontré que l'homophobie est encore très forte dans notre pays ( et dans beaucoup d'autres) . Comment la combattre sinon en mettant en avant que les "homos" ( je n'aime pas ce terme) sont comme les autres et n'ont pas à être discriminés.On ne devrait même pas prononcer ce terme car l'orientation sexuelle ou les sentiments humains ça ne se discute pas.
    Je suis un homme qui baigne quelquefois ( de moins en moins) dans des conversations d'hommes où j'entends très souvent "deux femmes ensemble ça passe encore, mais deux hommes...". je ne cite pas le reste de la phrase vous devez sans doute le deviner.
    Certes cette exhibition internationale ( 200 journalistes!) avait quelque chose d'indécent mais j'ai vu une femme pleurer près de moi car pour la première fois elle a ressenti que désormais un obstacle venait de sauter définitivement. C'est sans doute peu mais pour elle ça paraissait beaucoup.

    Pour la suite, c'est à dire aujourd'hui, eh bien les choses continuent comme hier! Les hommes, leurs armes et leurs religions continueront à être les maîtres du monde, à faire des ravages et des morts par milliers et à oublier qu'à leurs côtés il y a aussi les femmes, toutes aussi nombreuses ( sinon plus) qui ont aussi les mêmes droits et les mêmes devoirs qu'eux. C'est bien sûr à ces niveaux qu'il faut se battre et être intransigeant(e)s.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui, ils décident de ce qui est important et de ce qui ne l'est pas. Ils ont décidé que le cinéma serait le nouveau pouvoir et ils se l'accaparent. La terre n'est pas à nous (femmes et antimachos) mais à eux et à eux seuls.
      Oui, il y a des mentalités plus arriérés que je n'imagine, certes, mais celleux qui croient à un progrès ne voit pas le "régret" qui va avec.
      Moi, j'ai vu que ces hommes se sont mariés en costards, l'uniforme du yuppie croissanciste de base, et je me suis dit qu'ils allaient juste grossir les rangs des machistes.
      En plus des machos hétéros, on aura les machos homos qui sont de plus en plus intégrés dans la société et dans les rouages du pouvoir.
      J'ai connu autrefois des homos qui allaient se marier en Suisse. Ils portaient exprès des vêtements originaux, roses ou à fleurs. Ils associaient homosexualité à liberté et marginalité maintenant ils l'associent à "se confondre complètement dans la masse".
      Et puis, maintenant, on n'a plus que le FN pour repère. Pour moi, ce n'est pas un repère. Faire du FN la mesure de tout, n'est-ce pas un peu le pousser au pouvoir ?

      Supprimer
    2. Complètement d'accord pour le FN qu'on met à toutes les sauces, c'est tellement facile plutôt que de se remettre soi-même en question. Et puis ça lui donne chaque fois des occasions de répliquer et de développer encore un peu plus ses "théories" nauséabondes.
      Il y a même des militants PS, PC ou même FDG (on l'a vu récemment) qui sont capables de faire le grand écart et d'aller le rejoindre ( l'UMP je n'en parle même pas c'est tellement évident pour les 3/4). C'est bien la preuve de la confusion des genres et qu'à force d'en parler on finit par penser que tout se vaut.
      Pour le mariage de ces deux hommes, personnellement je ne l'avais pas vu comme ça, ni apparemment ceux et celles avec qui j'étais, mais effectivement vous m'ouvrez les yeux un peu plus...c'est d'ailleurs pour cela que je viens sur votre blog! :)

      Supprimer
    3. Regardez Ozon. C'est le genre d'homosexuel qui ne s'exprime dans ses films et dans ses interviews que pour dégrader les femmes, les montrer uniquement comme des putes, des dominas, des soubrettes, des belles-mères, des nounous professionnelles, des vipères, des lolitas, des pythies (j'ai repris partiellement ici un commentaire d'une certaine Meg qui a analysé le film "8 femmes" sur un autre blog). Ce n'est évidement pas lui qui ferait un film sur Hannah Arendt à moins de l'y ridiculiser !
      Avec la bénédiction des Jacob et Frémeaux, il enfonce avec une frénésie non dissimulée et particulièrement haineuse tous les clous des clichés qui maintiennent les femmes dans l'oppression.
      Et des homos comme lui, il y en a plein.
      Tant qu'ils étaient ostracisés par les hétéros, ils se montraient gentiment solidaires des femmes et partageaient leur sentiment d'oppression avec elles. Mais une fois admis dans le camp des oppresseurs, ils montrent qui ils sont, à savoir des hommes qui ont moins que quiconque intérêt à valoriser les femmes.
      Que devient une femme dans le monde d'un homosexuel masculin qui est hissé au même niveau d'égalité qu'un hétéro masculin ? Une gêneuse totale. Et cela fait parfaitement l'affaire des machistes.
      Peut-être même est-ce la raison pour laquelle les hétéro mâles ont décidé d'arrêter de persécuter les homos mâles. Ils se sont dit : après tout ce sont des mâles comme nous, et à ce titre un renfort potentiel très efficace contre les antimachistes puisque les femmes (hétéros) les encombrent.

      Supprimer
    4. Le mariage est une institution profondément misogyne, c'est même la base du patriarcat et entériner sa légitimité par le biais du mariage pour tous n'est pas un progrès. On peut lire un excellent article à ce sujet sur le site Féministes Radicales. Par ailleurs, l'alignement des homosexuels sur les normes hétérosexuelles et patriarcales ne peut pas non plus être progressif.
      Sinon, je voudrais vous signaler Euterpe que dans la liste de sites situés à droite de l'écran sur votre blog, il y a un site pro-prostitution : rebellyon.info.

      Supprimer
    5. Merci Sylphe ! Je n'ai pas vu que Rebellyon.info faisait l'éloge du STRASS ! Je l'ai enlevé, bien évidemment.
      Oui, il est curieux de voir l'extrême-droite refuser le mariage aux homosexuels alors que c'est une mesure qui va dans le sens du renforcement du patriarcat. D'un autre côté, c'est comme le vote des "étrangers". Bien que le suffrage universel ne soit autre chose qu'une vaste supercherie + mascarade, il n'est pas équitable d'en tenir à l'écart une catégorie d'humain.e.s.

      Supprimer
    6. Il vaudrait mieux abolir le mariage pour toutes et tous. Le patriarcat est né quand les hommes ont voulu s'approprier les femmes et leur progéniture, c'est pourquoi ils ont créé le mariage, et toutes les oppressions, injustices et violences infligées aux femmes en découlent. Je suis convaincue que le patriarcat perdurera tant que son principal pilier, le mariage, ne sera pas mis à bas.

      Supprimer
    7. Oui le mariage est à la base une institution religieuse patriarcale et c'est pour cela que les cathos intégristes deviennent fols à l'idée qu'il soit étendu aux homos comme illes le sont devenu.e.s lorsque le mariage civil a été reconnu comme valable sans passer par l'église, comme illes le sont devenu.e.s lorsque le divorce s'est banalisé. En tout cas, il ne prend plus qu'un sens fiscal et notarial (le mariage) et est donc voué à sa propre disparition. Ce qui me choque c'est la retransmission facon mariage princier de la soi-disant première célébration homo, avec deux mâles en super vedette, nouveau prétexte pour glorifier la mâlitude comme si elle ne l'était déjà pas assez.

      Supprimer
    8. C'est la première fois que je lis une critique négative sur le filme 8 femmes de Ozon. Je l'avais détesté, c'était un sentiment viscéral de rejet à cause de la profonde détestation des femmes qui en suintait.
      Ca me rassure de lire ces lignes.

      Supprimer
  3. Bravo, c'est tout à fait vrai. Je me suis précipitée sur la BD que je ne connaissais pas : esthétiquement, c'est très beau ; le scénario m'a fait un peu peur au début, il raconte les émois d'une adolescente qui tient un journal, mais la fin tragique hausse l'histoire de façon incontestable. Lisez-là.
    Julie Maroh s'explique sur ses relations avec Ebdellatif Kechiche sur son blog :
    http://www.juliemaroh.com/2013/05/27/le-bleu-dadele/
    A ton dernier paragraphe, je rajouterai : ils se reproduisent entre eux (académie, conseils d'administrations d'entreprises, parlement, sénat, sélection de Cannes, etc...), tous ces endroits où ils cultivent l'entre-soi masculin.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui, je vais la lire, bien sûr ! ;) (Je pense que le libraire français de Berlin va la commander).
      Julie Maroh avait le choix entre imposer un droit de contrôle de sa part sur ce qui serait fait avec son oeuvre avec le risque de décourager un Kéchiche, ou bien donner toute liberté d'interprétation de son oeuvre et voir sa BD bien que dévoyée couronnée d'un prix.
      Elle a fait le 2e choix.
      C'est presqu'un faux choix, en fait. Si elle avait fait le 1er, il est à peu près certain que sa BD serait resté uniquement connue des spécialistes.
      En effet, les hommes se reproduisent entre eux et, après ce que j'ai lu dans le Canard enchaîné aujourd'hui, je crois que ce n'est pas la peine de s'attendre à moins de sexisme à Cannes l'année prochaine et même à plus.
      Ce qui me console c'est que les journaux allemands ont fait si peu cas du festival qu'il n'y avait même pas un petit titre en Une pour indiquer qu'ils en parlaient vaguement en pages "culture" (sans pleine page). Ils ont surtout mentionné que les Français avaient choisi un film français...

      Supprimer
  4. Julie Maroh est une grande dame. Lors d'une interwiew, elle a félicité le réalisateur du film issu de sa B.D., en insistant sur la justesse du travail et l'excellent résultat. Elle déplore en demi-teinte, de n'avoir pas été citée lors de la présentation du film et d'avoir carrément été mise à l'écart alors que c'est son oeuvre qui est la base de toute l'entreprise.
    J'ai trouvé ses propos d'une grande dignité.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui, c'est très vrai. J'ai lu une bonne partie de son blog et dans tout ce qu'elle dit, je lui trouve infiniment de classe. Elle raconte, par exemple, comment elle a refusé de participer à un débat sur la question de savoir s'il y avait une BD spécifiquement féminine ou non (oui, toujours la même discrimination, on n'est pas sorti du 19e siècle avec sa littérature dite "féminine"). Elle publie sa lettre de refus qui est pleine de nuance et délicatesse. Une lettre, là aussi, admirable.

      Supprimer
  5. J'aime bien les dernières lignes sur le mariage des hommes entre c'est tellement vrai, les hommes vivent entre eux.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Bonjour Elisa et merci pour ton commentaire. Désolée pour son apparition tardive mais il était allé se loger dans les spams et je ne l'ai découvert qu'aujourd'hui.

      Supprimer
  6. On ferait mieux de lire Julie Maroh. Elle a écrit :

    "Quoi qu’il en soit je ne vois pas le film comme une trahison. La notion de trahison dans le cadre de l’adaptation d’une œuvre est à revoir, selon moi. Car j’ai perdu le contrôle sur mon livre dès l’instant où je l’ai donné à lire. C’est un objet destiné à être manipulé, ressenti, interprété.
    Kechiche est passé par le même processus que tout autre lecteur, chacun y a pénétré et s’y est identifié de manière unique. En tant qu’auteure je perds totalement le contrôle sur cela, et il ne me serait jamais venu à l’idée d’attendre de Kechiche d’aller dans une direction ou une autre avec ce film, parce qu’il s’est approprié – humainement, émotionnellement – un récit qui ne m’appartient déjà plus dès l’instant où il figure dans les rayons d’une librairie."

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Est-ce que cela réfute le fait que le grand génie mâle Kéchiche a puisé dans le vivier du génie féminin, tout le temps tellement sous évalué et invisibilisé, pour produire une oeuvre soi-disant mâle célébrée par des mâles pour des mâles lors d'une messe de mâles principalement dédiée aux mâles ?

      Supprimer
    2. Ça ne réfute ni ne confirme : Julie Maroh n'est tout simplement pas dans la guéguerre comme vous, elle ne sort pas les chars d'assaut, elle n'est pas sur votre terrain.

      Supprimer
    3. Ce que vous disqualifiez sous le vocable "guéguerre" s'appelle en réalité : "colère", "indignation", "ras-le-bol", des termes qui sont sans doute réservés à la mâlitude entre elles dans votre esprit étriqué de macho(te) typique.
      Merci de ne pas m'expliquer à quelle femme je dois ressembler pour obtenir votre bénédiction et je n'ai pas parlé de Julie Maroh pour que vous vous en serviez d'arme contre la "méchante féministe" (parce qu'"agressive" cf. "char d'assaut" pourquoi pas mal baisé tant que vous y êtes ?) comme le font tous vos semblables le bec enfariné en croyant faire montre d'originalité.

      Supprimer
    4. C'est hilarant de voir combien les machos sont épouvantés dès qu'une femme conteste leur soit-disant toute-puissance : une blogueuse relève qu'une fois encore, un artiste masculin est encensé et récompensé après s'être servi des idées et de la créativité d'une femme qu'il n'a même pas évoquée en recevant sa palme... Les misogynes en pissent dans leur pantalon et appellent cette réflexion "faire la guerre" et "sortir les chars d'assaut". mdr

      Supprimer
    5. "je n'ai pas parlé de Julie Maroh pour que vous vous en serviez d'arme" : et Julie Maroh n'a pas parlé pour que vous vous en serviez d'arme. Elle a dit les choses telles qu'elles sont, très posément, sans en faire trop, du coup son message passe mieux que celui des pasionaria qui se jettent sur le moindre mot à la moindre occasion pour alimenter leur discours.

      Supprimer
    6. Êtes-vous juge de la communication universelle ? Doit-on passer par vous pour savoir "ce qui PASSE mieux" et "ce qui PASSE moins bien" selon votre appréciation d'anonyme sans intérêt ? De quel droit venez-vous ici me dicter ma conduite et vous faire l'avocat d'une Julie Maroh qui ne se plaint en rien de mon billet ?
      Retournez à la contemplation quotidienne de votre nombril dont vous avez l'air coutumier et merci d'arrêter de polluer ce blog avec votre insufférable arrogance. C'est lassant.
      Au fait : "pasionaria" n'est que l'une des désignations bien typiques dont les masculinistes ne cessent de nous affubler en bon clones décérébrés qu'ils souhaitent se montrer.
      Tenez pour vous éduquer un peu au lieu que vous croyiez m'en imposer avec vos discours entendus des millions de fois :
      http://www.lesnouvellesnews.fr/index.php/chroniques-articles-section/chroniques/1172-pasionaria-egerie-muse-mere-madone

      Supprimer
    7. Je dis seulement que pour moi le discours de Julie Maroh calme et posé passe mieux, je ne tends pas à l'universalité, c'est juste un avis personnel, comme n'importe qui d'autre peut donner un avis personnel. Mais peut-être qu'il n'y a que les avis qui vont dans votre sens qui peuvent être donnés, peut-être.

      Non Julie Maroh ne se plaint pas de votre billet. Elle n'en dit pas du bien non plus. C'est peut-être parce qu'elle ne le connaît pas ? :-)

      Supprimer
    8. Les avis personnels qui consistent à critiquer la forme du propos plutôt que le fond n'ont strictement aucun intérêt. Passez votre chemin.
      Que Julie Maroh connaisse ou pas mon billet n'est pas votre problème. Arrêtez de vous cacher derrière elle et parlez en votre nom. La lâcheté masculiniste, c'est pénible.

      Supprimer
    9. Qui croyez vous qui écrit quand j'écris "je" ? Ce n'est pas moi en mon nom ? Je m'appelle Ann et je parle en tant que Ann.
      Je pense que la forme peut desservir le fond, et de plus, je pense que le fond est ici dévoyé, c'est pour cela que j'avais commencé à intervenir en écrivant "On ferait mieux de lire Julie Maroh", autrement dit : il vaut mieux retourner à la source du propos. Vous avez bien le droit d'avoir votre interprétation, on peut même la trouver intéressante, elle l'est en quelque sorte, mais le mieux quand même c'est de lire dans le texte ce que la créatrice a pensé du détournement de son œuvre. Ensuite, tout n'est que littérature...

      Supprimer
    10. Malheureusement pour vous, Ann l'Unique (qui aurait un point de vue unique, cette fois, au lieu d'universel) les féministes qui desservent leur côôôôôôse par manque de bravitude genre fayotte de la classe, c'est un très vieux refrain éculé mais inlassablement repris par tous les masculinistes (qui sont malheureusement complètement indistincts les uns des autres).
      Comme vous semblez ignorer le discours des vôtres, je vous livre gentiment un article sur la question qui va vous faire rendre compte que des Ann (Onyme) il y en a des millions.
      http://blog.francetvinfo.fr/ladies-and-gentlemen/2013/02/04/la-colere-dessert-elle-la-cause.html
      Quant à Julie Maroh, il est évident qu'elle ne va pas cracher à la gueule de Kechiche, si vous ne comprenez pas pourquoi, tant pis, mais moi qui NE SUIS PAS ELLE (je le met en majuscule puisque vous ne le comprenez pas non plus, j'exprime tout mon mépris pour cette supercherie masculiniste que sont le festival de Cannes, sa sélection, ses soi-disant grands auteurs mâles et tout le tintamarre prétentieux de sexisme que l'on nous fait subir chaque année avec cette cérémonie. Point barre.
      Ceci est ma dernière réponse et tout nouveau commentaire sera supprimé. Je n'ai pas le temps de dialoguer avec un specimen commun type invasif de masculiniste. Pour toute explication exhaustive et patiente de la problématique sexiste dans le cinéma, il y a le blog "le cinéma est politique" que je vous recommande. Il est tenu pas des gens d'une patience admirable qui n'hésitent pas à dialoguer très très longtemps avec des individus comme vous. Moi, je suis seule sur ce blog et je n'ai donc pas la possibilité comme elleux d'éduquer des machistes.

      Supprimer
  7. Hahahaha, j'adore la chute de ton texte.
    Bravo pour ce rappel de la véritable bénéficiaire de la palme d'or.
    J'apprécie tout particulièrement que tu utilises la forme féminine "autrice" plutôt que celle d'"auteure" qui à mon avis n'a aucune légitimité linguistique si ce n'est-celle de prolonger le masculin en une sous-forme féminine qui n'en est pas une (les italiens utilisent "autrice" depuis aussi longtemps que le terme "actrice", pourquoi ne serions-nous pas capables de faire de même en France ?)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui, je me pose la même question. Autrice n'a rien de barbaresque, pourtant ! Quant au vocable "auteure" c'est juste du foutage de gueule.

      Supprimer