lundi 27 juillet 2015

Christina Kubisch, sound artist

Avant de présenter Christina Kubisch, j'ai envie de parler du film sur l'autrice-compositrice interprète de jazz Amy Winehouse. Il vient de sortir et que je viens de visionner. D'abord il s'appelle "Amy" ce qui ne nous change pas de ces femmes qui quand elles sont célèbres perdent automatiquement leur nom de famille - comme des putes ("toutes des", comme ils disent) - (quelques titres de films sur des femmes célèbres : Amy, Bessie, Séraphine, Artemisia, Frida, Elizabeth, Thérèse, etc... à comparer avec des titres de film de femmes pas célèbres : Aline, Joséphine, Nathalie, Geneviève, Hélène, etc... et le bouquet, bien sûr, étant les films à prénom féminin comme Christine qui ne parlent même pas d'une femme !). Ensuite, il n'y est à aucun moment question de son anorexie. On parle de sa boulimie mais on la voit à plusieurs reprises d'une maigreur qu'elle n'avait aucunement à envier à Peaches Geldof morte l'année dernière à l'âge de 25 ans. Si ces jeunes femmes n'avaient pas été aussi maigres, elles auraient mieux résister aux poisons qu'elles prenaient.
Le patriarcat, c'est aussi (sait aussi) réduire les femmes physiquement. Avant cette civilisation virilo-pathétique à supprimer absolument, les femmes avaient exactement la même carrure que les hommes (preuve : les squelettes de l'époque qu'il est impossible de sexuer par leurs dimensions, uniquement par les os amovibles des hanches chez les femmes), elles ont été réduites et ménopausées à force de carences étudiées par la mâlitude mégalosadique et de sédentarité forcée. Maitenant, SOUS NOS YEUX, EN TEMPS RÉEL, le patriarcat squelettifie les femmes. Car manque de bol, malgré tout ce qu'on leur fait subir, les femmes survivent aux hommes stressés par l'obligation de maintenir la domination ce qui les fait crever plus jeune. C'est dur comme job la torture ! Alors en affamant encore plus ces carnes trop coriaces, peut-être mourront-elles plus vite, se disent-ils et les collabos d'aussitôt collaborer. Le rêve masculiniste : des filles qui ne dépassent pas l'âge de trente ans. De la chair fraîche, quoi.
Amy Winehouse ne voulait pas être ultra célèbre. Elle voulait juste chanter du jazz. C'était une immense artiste Elle a été exécutée. 

 (Tiens je viens de me rendre compte que Sandrine l'a déjà écrit !)


Christina Kubisch, née à Brême en 1948, a d'abord fait des études aux Beaux-Arts de Stuttgart (67-68) puis à l'académie de musique de Hambourg ainsi qu'à l'académie de jazz de Graz en Autriche (69-72), encore à Zurich (72-76) et enfin (80-81) à Milan où elle a passé un diplôme dans le domaine de la musique électronique. À partir de là, elle a réalisé des installations sonores et des sculptures musicales qui ont été aussitôt exposées un peu partout.
Après avoir obtenu un prix important et de nombreuses bourses, elle est devenue professeuse honoraire à Berlin, puis à Saarbrück et à l'École Nationale des Beaux-Arts de Paris dans le cadre du DAAD.
Depuis 1997 elle enseigne à l'Académie des Arts de Berlin. Elle fait donc partie de la scène artistique berlinoise de l'Ouest des années 80 et y a exposé à cette période. L'une des ses productions :

2 commentaires:

  1. Très juste, cet article sur le vampirisme du patriarcat et son besoin insatiable de chair fraîche avec ces femmes essorées puis jetées. Hollywood fait la même chose. Marilyn Monroe, Judy Garland, Frances Farmer, suicidée, droguée ou internée, plus les alcooliques, les renvoyées à 35 ans car plus assez fraîches... alors qu'on les a fait jouer avec des partenaires de 30 à 40 ans de plus ! Après être passées à la casserole du droit de cuissage patriarcal :((

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  2. Et l'hécatombe continue : http://www.lefigaro.fr/musique/2015/07/27/03006-20150727ARTFIG00144-le-destin-tragique-de-la-fille-de-whitney-houston.php la fille de Whitney Houston, Bobbi Kristina Houston pareillement squelettifiée meurt intoxiquée à son tour à l'âge de 22 ans. Fille d'un homme violent et petite-amie d'un homme violent qui la drogue. Et mère morte à 48 ans, essorée, comme tu dis, après une carrière fabuleuse qui n'avait pas de raison de finir si tôt et si brutalement.
    La brutalité du patriarcat s'intensifie.
    Comme les vaches abattues à cinq ans après avoir été inséminées artificiellement (le droit de cuissage patriarcal envers les animaux) pour produire des veaux tués à trois mois, les stars du showbiz sont de la viande sur pieds... oui le showbusiness est bien sur les traces de l'agrobusiness.

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