lundi 21 mai 2012

"c'en est peut-être fini du festival de la couille"

...ah bon ?

Voilà exactement deux ans aujourd'hui que j'ai démarré ce blog et je ne vois en rien une quelconque fin du "festival de la couille" se profiler.
Mon premier billet ne concernait pas vraiment le festival de Cannes mais j'y faisais allusion en passant. À l'époque, on commentait avec beaucoup d'humour sur certains blogs les ridicules déguisements féminins qui y étaient visibles et qui n'étaient pas sans évoquer meringues et pièces montées, toutes choses destinées normalement à être manger, la coutume viriarcale consistant à nutrimentionner les femmes (= transformer en nourriture ; du moins dans leur apparence, mais avec une constance qui confine à l'obsession, ce sexe considéré comme celui de la "passivité" (comme ce qui se mange)).

Tandis que personne ne songe à de la pâtisserie en voyant un costard-cravate.

D'où vient mon titre ? "c'en est peut-être fini du festival de la couille" ? On le trouve dans un article en ligne sur un réalisateur de cinéma que je ne nommerai pas pour ne pas lui faire de pub. Ces gens-là se faisant assez de pub tous seuls et toute l'année et même pour les siècles des siècles, amen.
Dans le festival 2012, il n'y a rien qui ressemble de près ou de loin à une fin quelconque du festival de la couille bien au contraire, tout ressemble sérieusement à son retour en force.

En dehors du film dans lequel une femme déglinguée au possible va permettre à un homme de devenir un héros (le film de J.A sus-mentionné), nous avons droit à deux films sur la prostitution vue par la mâlitude ambiante : dans l'un des deux, encore une déglinguée sauvée par un héros nettement plus rance en âge (le héros, pas la déglinguée pensez donc !) mais la vieillesse mâlétudinaire n'étant pas gênante dans le monde de la couille : aïdon l'amour entre bourgeon et fruit pourri ! Dans l'autre film c'est l'inverse, d'infâmes vieilles s'achètent sans vergogne de jeunes pauvres, noirs de surcroît (titre : Paradis - Amour). Il paraît par contre, là, que ce n'est pas moral. D'ailleurs un homme ferait-il une chose pareille ? ça méritait vraiment d'être présenté (et sans doute primé) à Cannes. (Il paraît que le réalisateur a mis une certaine complaisance à filmer les rides et la peau flasque de ces clientes de prostitués, les clients de prostituées qui sont infiniment plus nombreux (rapport de 1 à 100 millions au minimum) constituant un parfait non-sujet).

La seconde guerre mondiale ("Dans la brume") est, qui l'eut cru, encore présente dans cette sélection  avec une question réservée au guerrier mâle : suis-je du bon côté de la barrière ou pas ? c'est la sempiternelle grande cause qui préoccupe l'homme à l'époque de Fukushima (tandis que la femme se demande ce qu'elle va mettre pour sortir si par le plus grand des hasards elle y est autorisée).

Voilà donc les grandes causes dont doit s'occuper l'humanité selon la mâlitude :
la prostitution qui touche les hommes pauvres et qu'éviteraient sans problème les jeunes filles pauvres avec quelques efforts gérontophiles, et puis la sacro-sainte seconde guerre mondiale (résistants v collabos) sans laquelle le mâle n'a plus de repère dans l'existence.
Je ne vais pas faire le tour des sujets abordés mais une chose est sûre : ce sont des sujets qui en ont des grosses...couilles
   ...à poils gris.

Dans cet article de francetv on lit ceci : 
• L'ironie de "The Times"
Vendredi, le quotidien britannique The Times, pas vraiment enthousiasmé par le dernier long-métrage de l'Egyptien Yousry Nasrallah, en lice pour la consécration suprême, ironisait sur le débat du moment. "Un nombre conséquent des gens qui ont regardé le maladroit Après la bataille se sont demandés : n'y avait-il aucun film réalisé par une femme meilleur que celui-ci?", écrivait-il.




8 commentaires:

  1. J'aime beaucoup la remarque du Times.
    J'ai trouvé sur le sujet de Cannes sans femmes cet article ; http://damienbabet.com/contrebande/?p=557

    Je pense que ca te plaira autant qu'a moi.

    sororalement,
    mad meg

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  2. Merci mad meg ! Génial le lien !
    En effet la Barbe a l'air de défendre les femmes mais défend, en fait, le cinéma et Frémaux a l'air de défendre le cinéma alors qu'en réalité il défend le privilège masculin.
    Excellement vu.

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  3. Créer de faux repères à certains pauvres hommes perdus, sans valeurs aux quelles se raccrocher...de la vraie charité.
    Enfin, te dire que les mêmes protestations, justifiées, ont eu lieu ici lors du Festival de ciné de Málaga. Son directeur, Carmelo Romero leur précisa que "Aucune cinéaste (femme) n'avait voulu y participer cette année"
    http://cultura.elpais.com/cultura/2012/05/17/actualidad/1337263370_692833.html
    Ah, bon....

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  4. A Colo : oui du cinéma d'hommes pour les hommes.
    Comme la musique. Il serait interdit de jouer des musiques de femmes, ce serait pareil. Il y a une sorte de censure qui ne dit pas son nom.
    À la place, on nous raconte des fallaces.
    Merci pour le lien : j'ai presque tout compris !:)

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    1. Ah, ça, voilà que j'ai oublié de te souhaiter un bon anniblog!
      Voilà, c'est fait...bonne journée.

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  5. C'est vrai qu'on en a un peu marre de bouffer de la couille tous les jours, l'année derniere un blogueur (Dohram, extra balle, je crois) l'avait surnommé "le festival de la mucqueuse", voulant dénoncer ainsi aussi les parties fines auxquelles se livraient ce brillant Petit-monde en extra.

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  6. A Simon Gaetan : en tout cas on est TRÈS loin du festival de l'ovaire

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