vendredi 12 août 2011

Résultat du tag : 9 - CC est....

Louise Labé + Catherine de Médicis (2 femmes !)

Femmes de la Renaissance ?

Euterpe me demande, dans une chaîne bien sympathique, à quelle femme de la Renaissance j'aimerais faire référence ou à quelle femme je m'identifie dans cette période intéressante de l'Histoire.

Comme ma culture générale est en vacances, évidemment, j'ai recours à wikipédia, qui me dit cela :

La renaissance du droit romain en Occident fait reculer les droits des femmes dans tous les domaines. « Progressivement, mais inéluctablement, les femmes se sont vu exclure de la sphère politique et publique. Même à la Renaissance, lorsque certaines d'entre elles exercent encore un pouvoir réel, quoique de plus en plus contesté, l'échec final est pour ainsi dire la clef de compréhension de tout pouvoir féminin » écrit Thierry Wanegffelen9. Aussi peut-on reprendre le titre de l'épilogue de son ouvrage de 2008: « De la Renaissance à l'âge classique : la défaite des souveraines »10.

Pas terrible, donc. Mais il y a eu quand même de belles figures de femmes à cette époque et ce serait bête de les oublier.

Le premier nom qui me vient est celui de Louise Labé. Culture classique d'une fille qui a fait des lettres. Rien d'original. En plus, il se pourrait que la poétesse ne soit qu'une créature de papier. Une imposture. Il est vrai qu'avec quelqu'un d'aussi soupe au lait, on n'est pas fixé. Mais si, souvenez-vous, vous avez probablement appris au collège ou au lycée son fameux sonnet :

"Je vis, je meurs ; je me brûle et me noie ;
J'ai chaud extrême en endurant froidure :
La vie m'est et trop molle et trop dure.
J'ai grands ennuis entremêlés de joie."

Mais peut-être qu'être une femme poète, cela semble suspect...Alors on a inventé qu'il s'agissait d'une imposture...Moui...

La seconde femme à laquelle je pense est Catherine de Médicis. Reine de France, amie des arts, femme forte à laquelle des tas de légendes sont attachées, elle fascine. Elle a peut-être joué un rôle dans le massacre de la Saint-Barthélemy. Malgré cela, venant de Florence, en Italie, où la Renaissance avait déjà commencé, elle a été une mécène soutenant notamment Ronsard ou Montaigne. Elle a toujours été au service de la paix et en quelque sorte, elle était une sorte de baba cool, croyant au slogan "Peace and Love". Elle s'entourait de jolies filles pour faire oublier les idées belliqueuses des hommes de la cour. Elle pensait que la beauté pouvait faire oublier la guerre. Innovant, non ?

Cependant, peut-être est-ce une marque du machisme crasse qui agit en tout temps et en tout lieu, mais les historiens ont toujours fait fi des traits optimistes de cette personnalité amoureuse des arts, grande bâtisseuse, cultivée, visionnaire, pour peindre le portrait d'une femme despotique, machiavélique, cruelle. C'est peut-être une marque de chauvinisme, aussi : elle était reine de France (régente, du moins), mais elle était Italienne.

Bref, de tout temps, pour faire sa place en France, il vaut mieux être un homme Français...

Elle aura eu bien du courage, quand même la Catherine...

Publié par Bah !? by CC le 9.8.2011 copié/collé par Euterpe

Mon commentaire : "Mais peut-être qu'être une femme poète, cela semble suspect...Alors on a inventé qu'il s'agissait d'une imposture...Moui..." très bonne remarque. C'est fou le nombre de femmes qui deviennent des légendes avec le temps pendant que les hommes restent de grandes figures indiscutables !

Pour Catherine de Médicis "(...). C'est peut-être une marque de chauvinisme, aussi : elle était reine de France (régente, du moins), mais elle était Italienne" : et bien le pire c'est qu'elle ne l'était qu'à moitié puisque sa mère s'appelait Madeleine de la Tour d'Auvergne !
Merci beaucoup pour ce choix !

2 commentaires:

  1. Merci pour le tag. L'histoire des femmes est tellement méconnue...L'Histoire se fait toujours par les vainqueurs, n'est-ce pas ?

    :)

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  2. A CC : oui c'est une bonne façon de résumer les choses..encore que...le grand Cyrus a été vaincu par une femme ainsi que le hun Attila mais on préfère soit ne jamais le mentionner (pour Cyrus) soit semer le doute (pour Attila). Ou alors tu veux dire vainquEURS...alors là c'est tellement vrai que le mot vainqueuse n'existe pas.

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