samedi 9 novembre 2013

"Hum moi je trouvais qu’elles avaient l’air d’avoir fait la guerre…"

Esclaves sexuelles québecoises de 1940
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Piochés sur le site où j'ai trouvé ces photos, les commentaires qui m'ont paru les plus humains :  
D'un homme, je crois :
Ça a toujours été de pauvres femmes en difficulté… par en dedans elles sont pareilles celles d’aujourd’hui et celles-ci. Peu importe leur face. Aujourd’hui, les moeurs ont changé, on veut faire croire que c’est glamour, que c’est leur choix Et que c’est bin normal qu’un homme aille aux danseuses, et qu’il couche avec une prostituée, au moins une fois dans sa vie. Alors le chemin est plus facile. Je sais, je sais, y’en aura toujours quelques une pour clamer que c’est un choix, qu’elles sont heureuses dans leur situation.
Et d'un autre homme :
Imaginez les clients maintenant.
Et d'une femme :
C’est plate qu’on ait pas les photos de ces beaux mâles édentés à l’hygiène douteuse de ces belles années.
Et d'une autre femme :
Hum moi je trouvais qu’elles avaient l’air d’avoir fait la guerre…

12 commentaires:

  1. C'est vrai que les commentaires (gênés ?) valent leur pesant de déni sur le site cité : déni de la misère où sont tenues à dessein les femmes -sans cela comment expliquer ?- déni de l'inhumanité des acheteurs et de leur cynisme, cynisme qu'on retrouve chez les commentateurs contemporains. Il est vrai que ces photos leur tendent un miroir peu flatteur à tous ces clients ! Rappel aussi : ce sont des photos d'identité de police, pas des photos de magazine. Ces femmes viennent juste d'être arrêtées, tandis que les julots qui les ont achetées, eux, ont eu droit à la plus grande magnanimité et que la police ne leur a rien reproché. Oui, il est grand temps de demander des comptes aux acheteurs de sexe ! Qu'ils arrêtent de s'en tirer, avec les félicitations du jury en plus ! Société de merde.

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    1. Oui, ces images font très mal. C'est notre herstoire. Herstoire de maltraitances à n'en plus finir contre les femmes. Elles n'ont rien fait et elles sont traitées comme des malfaiteurs. C'est toujours la victime la coupable.
      C'est elles qui paient pour les crimes qu'elles ont subi.
      Oui, il y en a assez, vraiment !

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  2. Parfois la beauté n'est plus que douleur ....
    Alors on l'appelle Laideur .....
    Pour s'en défendre .....
    mais c'est bien la beauté pourtant .....
    Blessée jusqu'au fond de l'âme ....
    On voit le sang épais rouge de l'âme .....
    Blessée l'âme saigne sur le visage ....
    Vers son soleil intérieur .....
    Renversée la beauté .....
    En douleur ....

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    1. Oui on voit leur beauté. Moi je vois leur beauté sous le masque de douleur.
      Elles me font pleurer.
      Merci pour ce poème.

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  3. Le titre de cet article résume tout. Toute la folie des hommes, toute leur cruauté se lit dans les yeux de ces femmes. Mais les paroles me manquent après avoir lu le très touchant poème de Stéphanie.

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  4. Je pense que oui ces femmes, en quelque sorte, ont fait la guerre : je lis la souffrance, la maltraitance morale et physique, la douleur impossible à dire.
    Sous leur apparente laideur, je les trouve très belles.

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    1. Oui, cette comparaison avec la guerre est tellement criante de vérité ! Ces femmes sont les victimes de la guerre faite aux femmes, aux pauvres, aux plus fragiles.

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  5. Pour info: Première femme lauréate du Prix Pritzker, l'architecte irakienne Zaha Hadid remporte un fort succès internationale. Musées, tours, opéras, objets design : voici ses projets.

    http://www.linternaute.com/actualite/grand-projet/zaha-hadid/

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  6. je les avais vues avant (sur ton blog) mais je n'avais pas pu commenter. Je les trouve épouvantables, les pauvres, on dirait qu'un truc cloche et que ça se voit physiquement. Quand je vois des clochards ou des prostituées j'imagine les bébés qu'ils et elles ont été et ce qui a "fallu" pour qu'aujourd'hui ils et elles soient plongées là dedans. C'est bien ces photos, comme ça on ne les oublie pas, et à travers elles on pense aux femmes prostituées aujourd'hui. Tout ça me donne envie de pleurer, mais ça n'aide pas ;o)

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