mardi 16 août 2011

Tag de Juan

En interlude jusqu'á lundi, avant de rentrer la suite des résultats du tag :
taguée par Juan, j'ai craqué sur le sujet des 3 films politiquement incorrects après avoir visionné les bandes-annonce ou extraits de films machos et violents ou seulement machos que les autres participant.e.s parmi ceux de cette chaîne : Gabale, Nicolas, Juju, Disparitus, Ruminances, Dagrouik, Yann, Dadavidov, Falconhill, Des pas perdus, Jean, El Camino, Jacques, Romain, Le Grumeau, Bembelly, Le Griffon, Guy Birenbaum, Ménilmuche, Slovar, , Seb, Trublyonne, Lolobobo, Romain le breton, Stef, Homer, Des fraises, Minijupe, Jujusete, Marc, un autre Romain, Vallenain, Melclalex, Cui cui, David, Vogelsong, CyCee, Eric, Olympe, Rimbus, GdC, Polluxe Kalista, ont présentés. Car : mille fois désolée, mais je ne trouve pas du tout que le féminisme soit désormais établi comme politiquement correct, surtout en France, et il me semble même que ce sont les films féministes au contraire qui y sont politiquement incorrects. La preuve : ce n'est pas en France que l'on a tourné "We want sex equality" que je sache. L'Allemagne, elle du moins, produit plein de films sur ses propres grandes militantes et femmes de pouvoir. Je voulais me limiter à trois mais je n'ai pas pu. Le nombre compensera le fait qu'un seul est traduit en français, un autre est sous-titré en anglais et j'ai trouvé un lien qui menait à un extrait en français de "Berlin 36" + un lien qui mène à une bande-annonce sous-titré en français de "Rosenstrasse". Je ne peux pas mieux faire. Désolée.



FILM TRÈS FÉMINISTE : "La papesse Jeanne" de Michael Oblowitz (comme quoi il y avait déjà un(e) pape(sse) allemand(e) avant Benoît XVI !) conquiert le pouvoir suprême à l'époque où c'était l'Église qui en était la détentrice !



"Visions" de Margarethe von Trotta, (tiré de la vie de Hildegarde de Bingen, la plus grande savante de tous les temps.



"Rosa Luxemburg" de Margarethe von Trotta, l'une des plus grandes révolutionnaires de tous les temps.



"Sophie Scholl les derniers jours" de Marc Rothemund, l'une des plus grandes résistantes de tous les temps (dernière phrase de Sophie Scholl à ses parents avant de passer sous la guillotine à 21 ans : "Ne vous en faites pas. Si c'était à recommencer, je ferais exactement la même chose".



"Berlin 36" de Kaspar Heidelbach sur l'extraordinaire championne de saut en hauteur Gretel Bergmann écartée des Jeux Olympiques parce que juive,.



"Anonyma" de Max Fäberböck (le film du livre "Une femme à Berlin", une journaliste allemande qui a vécu l'arrivée des Russes avec les viols qui l'ont accompagnée et qui a eu l'insigne courage dans faire le récit à une époque où il était interdit d'en parler).


ici le trailer sous-titré en francais de "Rosenstrasse" de Margarethe von Trotta, film sur les héroiques épouses allemandes qui ont fait le siège de la gestapo dans la Rosenstrasse jusqu'à ce que les nazis libèrent leurs maris juifs qu'ils s'apprêtaient déporter.




Martha de Werner Fassbinder (film sur un époux sadique qui sous couvert d'amour persécute sa femme. Scène du film : Martha s'est endormie au soleil et est brûlée sur tout le corps or son mari a justement envie d'elle...comme par hasard)




"Les années de plomb" (sur les soeurs Ensslin) de Margarethe von Trotta (Gudrun Esslin est arrêtée et enfermée à la prison de Stammheim en isolation sensorielle complète. Lorsque sa soeur apprend sa mort soudaine, elle démarre une enquête pour savoir s'il s'agit vraiment d'un suicide comme la version officielle le prétend). Film dans lequel on est de tout coeur avec la soeur Ensslin survivante.

Dans le cinéma allemand, on n'hésite pas à montrer les misères faites aux femmes, comme c'est le cas également dans L'honneur perdu de Katharina Blum de Werner Fassbinder qui est en même temps une critique du journalisme à sensation.
Je suis prête à croire que les mêmes efforts sont faits en France sur le chapitre des héroïnes nationales mis à part que la Jeanne d'Arc de Luc Besson est déjantée et que Chabrol metttait en scène des monstres. On ne voit guère de Marguerite de Navarre, d'Olympe de Gouges (qui apparaît par contre dans le film norvégien "Le monde de Sophie" d'après le livre éponyme de Jostein Gaarder).
OK, il y a les films sur Camille Claudel, Thérèse de LIsieux, Mme de Maintenon et son école de Saint-Cyr, Coco Chanel, Colette, Louise Michel, Séraphine, Edith Piaf et Françoise Sagan mais la perspective de ces films est très peu féministe voire pas du tout. Il y est surtout question de leurs amours ou non, là encore de leur "monstruosité", c'est à dire ce qui en fait des objets à montrer. On les observe de l'extérieur sans pouvoir s'identifier à elles car elles ne sont pas les héroïnes des films qui les présentent mais seulement des objets. Où sont donc les grandes militantes : Christine de Pisan, Marie de Gournay, Louise Labé, Louise Bourgeois (l'obstréticienne), Olympe de Gouges, Hubertine Auclair, Simone de Beauvoir, entre autres ?
En France, ça manque sérieusement de personnes engagées comme Margarethe von Trotta et feu Werner Fassbinder pour tourner des films qui mettent en relief l'engagement d'autres femmes ou pour thématiser leurs difficultés. Les biographies n'y dépassent guère le genre du divertissement, un peu style foire du trône où l'on allait mater la femme la plus grosse, la plus petite, la plus difforme, la plus, la plus, la plus...du monde.
Bon, tu me connais, Juan , j'allais pas faire dans la dentelle...mais c'est bien de l'incorrect que tu voulais, non ?

11 commentaires:

  1. Simone de Beauvoir a été l'objet d'un téléfilm en France, il y a quelque temps. Avec Lorant Deutsch dans le rôle de Sartre !
    J'avais oublié qu'il passait et je l'ai pris en cours. Simone décrivait quelques-unes de ses idées à Jean-Paul comme une bonne élève à son maître, et il la félicitait avec une fierté toute professorale. Je ne me suis pas encore penchée sur la nature de leurs rapports, et je ne sais pas si cette vision a quoi que ce soit de vraie, mais elle m'a *vraiment* choquée.
    J'ai d'ailleurs l'impression que Simone de Beauvoir est plus vue en France comme la "meuf à Sartre" que comme une philosophe et romancière à part entière. Comme Emilie du Châtelet est connue comme la maîtresse de Voltaire, et non comme une scientifique. Comme Camille Claudel est vue comme l'élève de Rodin, pas une sculptrice...

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  2. Tout à fait d'accord avec le traitement des femmes que tu décris dans le cinéma français : biographiques pesantes ou agréables, et femmes de. Chabrol était misogyne sauf dans le très convaincant et émouvant "Une affaire de femme" sur la vie de la dernière "avorteuse" condamnée à mort en 1943 par le sexiste et nataliste régime de Vichy. Surtout pas de sujets qui fâchent dans le cinéma français ! Je ne vois pas d'équivalent au magnifique "Magdalene sisters" de Peter Mullan qui est écossais et qui dénonçait les conditions d'emprisonnement des "filles-mères" dans l'Irlande contemporaine puisque la dernière des laveries où elles étaient esclaves a fermé en 1997 !
    @ Kalista : on se doute aujourd'hui que "le" philosophe dans le couple Sartre/Beauvoir, c'était elle, et que c'est sans doute aussi elle qui est sortie première à l'agrégation de philo en 1929, mais comme c'était inconvenant de classer un mec derrière une femme, on a donné la première place à Sartre. Je l'ai entendu en tous cas. Ceci écrit, ce téléfilm était quand même très bien et Mouglalis dans le rôle de Beauvoir, très convaincante.

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  3. super filmographie, précieuse analyse que la tienne, j'aurais ajouté "L'âme en jeu" le film qui retrace la vie de Sabina Spielrein, patiente, puis amante (déçue, trahie) de Jung, enfin disciple de Freud et psychanalyste elle-même, assassinée par les nazis à son retour en Russie. Le film est l'adaptation du livre "Sabina Spielrein entre Freud et Jung", biographie, oeuvre (elle est à l'origine de la pulsion de mort chez Freud, et de l'anima chez Jung) et correspondance de cette femme avec les deux plus grands psychanalystes de son temps.

    http://www.dailymotion.com/video/x86qpp_l-ame-en-jeu-ba-vost-fr_shortfilms

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  4. le traitement du cas d'Emilie du Chatelet est caractéristique de la connerie phallocrate
    y'a qu'à lire ce qu'on trouve sur internet et wikipédia en premier
    l'accent est mis sur ses relations amoureuses avec voltaire, sur son caractère "fort", sur ses rivalités féminines etc...
    et quelques mots sur son travail scientifique !
    alors que toute sa vie a été vouée à la science, entre la physique de Newton et la philosophie et les mathématique de Leibnitz.
    c'est uniquement grâce à Emilie du Chatelet qu'on connait Newton en france et grâce à sa traduction des Principia ainsi que de ses travaux personnels alliant ceux de Newton à ceux de Leibnitz en mathématique et en physique, ainsi que ses démonstrations expérimentales personnelles... jusqu'à elle, les deux autres passaient pour de doux dingues.
    c'est énorme comme cas !

    dans un autre genre que l'histoire réhabilité timidement, y'a Rosa Luxemburg que je lis de plus en plus dans mon cheminement politique.
    c'est dingue la lucidité dont elle a fait preuve !
    et on le présente toujours comme ombre derrière Lénine et compagnie
    le luxemburgisme existe mais n'est quasiment jamais cité. on parle de l'école de franckfort, ça fait plus masculin
    etc...

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  5. Merci pour ce billet.
    En effet les personnages de femmes au ciné (et dans les romans), y compris les historiques, dont on supposerait que les bios soient respectées, finissent toujours par préférer l'amûûûr à leur propre choix.je veux dire que d'une manière ou d'une autre on arrive à faire passer le message selon lequel se conformer au modèle hétéronormé dominant les rendra heureuses (donc a contrario, si besoin, on insiste sur le fait que leur choix non conforme les aura rendues malheureuses ou détruites et que c'est bien fait pour elles, z'avaient qu'à faire un effort, quoi...).
    C'est là qu'on en arrive à la notion de bonheur...qui ne peut, pour une femme, être idéalement réalisé que dans toutes les versions de l'affection/du sentiment.

    Etre heureuse par son intellect, son métier, ses voyages, ses expés, ses convictions, bref par sa capacité d'œuvrer sur le monde des choses, des idées, etc,
    et non dans la sphère domestique et/ou au service du CCC (corps care cœur), et sans recours à un homme ou sans servir un, ou servir à un homme, c'est pas possible.
    Vivre comme un poor (lol) lonesome (il rencontre tout le temps des gens) cow boy (peu de vaches bcp de daltons), qui justement ne veut pas s'encombrer d'une cow girl, ça n'existe pas ça n'existe pas.

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  6. A Kalista : oui, tout à fait. Et avec le temps, il y aura bien une Mireille Huchon féminine ou masculine pour dire que ses écrits ne sont pas d'elle parce qu'elle n'aurait pas pu écrire ce qu'elle a écrit pour diverses raisons.
    Les oubliettes de l'histoire démarrent en pente douce puis la chute s'accélère à mesure que le fond se rapproche...
    Heureusement que Beauvoir jouit d'une reconnaissance extraterritoriale énorme. Mais c'est quand même pitoyable.

    A Hypathie : oui pas de sujet qui fâchent....le franchouillard moyen mâle ! Il se sent très vite agressé ! Très petit tyran qu'il faut ménager. Et puis ces légions de femmes qui croient que la douceur va le transformer en grand féministe ! En attendant les bios de femmes à la francaise sont des sortes d'études entomologiques bien guimauves, ennuyeuses et orientées masculines.

    A lucia mel : merci pour cette info. J'ai visionné la bande-annonce sur le lien que tu as laissé dans le com'. Du coup je vais voir si je trouve le film en DVD.

    A Paul : quand la caste médiaticopolitique réchauffe des serpents comme Polanski dans son sein, on ne peut pas s'attendre à ce qu'elle célèbre un réalisateur/une réalisatrice qui ressemblerait cinq minutes à Margarethe von Trotta ou l'un de ses réalisateurs allemands cités ci-dessus. La société allemande, média compris est plus démocratique dans le sens que les écoles d'élites qui fabriquent des castes sont quasiment inexistantes dans la forme qu'elles ont en France. Ainsi plusieurs idéologies peuvent cohabiter pacifiquement. L'Allemagne a toujours été pluraliste, la France adepte de l'uniformité et de la pensée unique.

    A mebahel : on trouve des publications de poor lonesome cowgirl mais non médiatisée et très vite en rupture de stock parce qu'imprimé en nombre limité.
    L'absence de médiatisation fait que les bios de femmes intéressent peu le public qui se met déjà à bailler à l'évocation d'une figure féminine dans un débat quelconque. On fait toujours comme si les hommes étaient tellement brillants et merveilleux et les femmes tellement ternes quand elles ne se promènent pas en petite culotte.
    Là où je bosse, les exemplaires de nouvelles publications sont partagés entre les employés selon ce qu'ils/elles ont plébiscité. Les bios féminines restent toujours sur la touche. C'est donc moi qui les embarque.

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  7. Je n'ose imaginer la teneur des films incorrects qui ont dû faire l'objet de ce tag ... Violence, pornographie, etc.: beaucoup pensent que c'est subversif alors qu'il ne s'agit que de perpétuation d'un modèle multi-séculaire et donc conformiste au possible, le patriarcat.

    Tu as raison, la véritable incorrection à l'heure actuelle (hélas) c'est le féminisme et l'humanisme en général.

    Dommage que dans ta liste il n'y ait qu'un film en français, elle a l'air si alléchante !

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  8. Pas uniquement féministe, ou peut-être peut-on doit-on classer les film pro-communistes dans les film humaniste
    c'est tellement pas correct politiquement le communisme que même moi j'en viens à hésiter à les classer dans les film humanistes
    bref
    comme par hasard
    j'ai pensé donc à un film allemand : GoodBy Lenin de Wolfgang Becker, sur un scénario de Bernd Lichtenberg. Il est sorti en février 2003 en Allemagne.

    l'histoire est celle d'une femme et de ses enfants dans l'allemagne de l'est
    elle s'investit dans la vie sociale de son pays communiste
    son mari est fasciné (médecin) par les carrières pécunièrement avantageuses des médecin de l'allemagne de l'ouest : il la quitte et abandonne tout le monde
    elle, s'investit encore plus dans la vie sociale et culturelle du régime
    elle tombe malade peut avant la fin du régime et à la vue des manifestations individualistes déstabilisant le régime et réprimées
    ses enfants découvre après la fin du régime, celui des boulots de merde du régime capitaliste libéral satanique, la fiereté de travailler comme serveuse chez burger king pour sa fille, les bricolages mensongers des installations téléphoniques libérales pour le fils technicien, le peu de sécurité de liogement de travail durable etc...
    ses enfants devant la maladie de leur mère sont déstabilisés : elle sort de son comma. mais le fils pense que ça va lui faire un choc de voir partout l'horreur libérale envahir le monde
    avec un copain bricoleur vidéo et informaticien il montent tout un programme de manipulation télévisuelle pour faire vivre la mère dans l'illusion que le régime perdure : ils inventent des vidéos montrant des nouvelles factices à partir de réelles vidéo
    ils utilisent les outils de propagande capitaliste en fait pour faire perdurer le bonheur d'une mère jusqu'à sa mort.
    comme par hasard, dans ce couple, la femme s'est investis dans la foi en une société fondé sur la réponse coordonnée aux besoins réels et fondamentaux des gens : la santé, le logement, la culture, l'instruction
    et le mec, plein d'ambission "professionnelle" a été récupéré par les mirroirs aux alouettes de la vanité vénale
    à la sortie, les enfants sont eux-même piégés entre leur éducation à une société démocratique réaliste, et à celle d'un régime de la manipulation phallocrate libertaire mensongère, qu'ils récupère car ils voient dans leur chaire comment ce nouveau monde est une horreur, par ce qu'ils vivent d'immonde au quotidien, en tant, non plus que citoyen, mais que pauvres.

    je sais que vous n'irez pas voir le film qui n'est probablement plus disponible nulle part. et j'emmerde les gens qui vont m'accuser de dévoiler le scénario, les privant de la surprise de la découverte, mais surtout en fait, leur imposant mon orientation idéologique interprétative du film.
    ce film a été sciemment construit dans l'optique de montrer le mensonge et la misère créée à dessein par le système capitaliste en hypnotisant toute la planète par sa tentation de vénalité, d'individualisme, de domination égoîste à l'échelle de chacun.
    c'est donc radicalement incorrecte politiquement, comme moi-même d'ailleurs puisque je ne laisse à personne la liberté de "ne pas interpréter" en projetant les leçons de propagande hypnotique du consummérisme vaniteux du capitalisme phallocrate guerrier.

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  9. A Hélo : c'est simple des films sans femme pour la plupart mais qui parle le plus mal possible des femmes qui ne sont pas là pour se défendre, bien sûr.

    Il y a un film sous-titré en francais (Rosenstrasse) mais en lien, car je n'ai pas trouvé comment le mettre avec les autres.
    Curieux que les bandes-annonce en francais ne soient pas visibles sur youtube parce que ces films sont tous passés en France donc au moins sous-titrés ! Il faut chercher dans une vidéothèque, je pense qu'ils doivent pouvoir s'y trouver.

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  10. A paul : vos com' passent leur temps à se loger dans mes spams...bref.
    Bien sûr que j'ai vu "Good Bye Lénine" ! Qui n'a pas vu ce film à Berlin, quand même ! Mais il est percu avant tout comme une comédie humoristique et pas du tout comme la très intéressante analyse que vous en faites. Ca me donne envie de le revoir pour voir cela. Quand on connaît les lieux, les objets, les coutumes, les travers des deux Allemagne, leura anciennes relations qui apparaissent dans le film, on a juste envie de se marrer. Difficile d'y voir autre chose qu'une loufoquerie ! Du moins au premier visionage...

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  11. hello

    je découvre ce tag trop tard... j'étais en congés à l'époque...

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