jeudi 11 août 2011

Résultat du tag : 8 - Lucrecia Bloggia est....

Lucrèce Borgia (qui l'eut cru ?)

Une autre TAG: Quelle femme de la Renaissance suis-je?

Ben là!! La question se pose-t'elle?

Néanmoins, je me plie au jeu d'Euterpe avec plaisir, car j'aime beaucoup son blogue. Donc, j'aime beaucoup Euterpe (que je ne connais pas dans la vie, mais on ne s'enfargera pas dans ces menus détails). Euterpe nous demande : Quelle femme de la Renaissance êtes-vous? C'est pas qu'une p'tite question, ça!

Bon... pour commencer, je ne connais pas toutes les femmes de la Renaissance. En fait, je ne m'y connais pas beaucoup en histoire. Je m'y perd un peu dans ces lignées de personnages influents ayant des descendances légitimes, naturelles et bâtardes qui sévissent dans divers régions et pays. Mais je lis avec avidité les billets d'Euterpe, car j'y fait toujours de belles découvertes. Ça me donne l'impression d'avoir de l'érudition!

Pour en revenir à la tag, je suis sans l'ombre d'un doute : Lucrezia Borgia


Voyez, c'est moi! Vous excuserez mon peignoir et mon bonnet de douche, c'est que je me suis fait peindre à l'improviste...

J'ai dû modifier mon nom pour semer les papparazzis. Des vraies taches, ces fatiguants là! Je me nomme donc Lucrecia Bloggia depuis plusieurs années afin de préserver mon anonymat. Ils n'ont rien vu ces idiots! Je peux donc poursuivre ma vie paisiblement et me consacrer aux arts et aux lettres sans me faire ennuyer avec ces sempiternelles mêmes questions, demandées avec une certaine pointe de lubricité dans le regard : Avez-vous vraiment eu des relations sexuelles avec votre père le pape Alexandre VI? Ainsi qu'avec votre frère César Borgia? Pouarch!! Non mais vous me prenez pour qui?!? Une poule pas de tête! Franchement, j'ai plus de classe et de respect de ma personne que vous semblez le croire! Pfff! Non mais...

Ce sont des ragots! Des manigances politiques pour discréditer notre famille et salir notre réputation! Je suis fâchée, là. Si ça continue, je vais dire des grossièretés. Non mais... coucher avec mon père... yark!... quelle idée... Ce qu'on peux inventer pour se venger! Tiens, j'aurais dû l'empoisonner celui-là. Mon mari. Giovanni Sforza. Notre mariage fut annulé par mon père pour des raisons politiques. Pour justifier cet acte, on a fait croire que l'union ne fut jamais consommée. Tu parles, si elle a été consommée! Comme si un mâle normalement constitué pouvait lever le nez sur mes charmes indéniables durant quatre ans! Wouah! N'importe quoi. Dans un sens, ça m'a arrangé cette désunion. J'commençais à en avoir marre de ce mec! Pour se venger, ce minable atteint dans sa "mâlitude", s'est mis à raconter des horreurs sur mon compte. C'est de sa faute, si j'ai cette réputation, maintenant. Le sale!


Après ce mariage, j'ai eu ma période hippie. Je me suis baladée durant des mois avec des fleurs dans mes cheveux non-coiffés, des sandales indiennes aux pieds et les seins nus revendiquant ma libération sexuelle. Je trippais sur la musique à fond la caisse et j'aimais beaucoup les poèmes. Mais le fun ne dura pas, car mon père a décidé de me marier encore une fois. Shit. Alphonse d'Aragon. Al-phon-se, toé. Tu parles d'un nom sexy. Ah oui, Alphonse, oui-oui-ouuuiiiii oooh fonce, Alphonse!
Entouéka... il a réussi à m'engrosser celui-là. La belle affaire. Au bout de deux ans, mon frère a mis un terme à cette union. Couic! Plus d'Alphonse. Faut dire qu'il était plus difficile de faire croire à une union non consommée avec un poupon dans les bras...


J'ai remis mes sandales indiennes, mes fleurs et mes foulards et j'ai suivi un atelier de confection de poison chez un gourou en vogue à l'époque. Fallait bien passer le temps, quoi!
Et voilà que mon père décide de me marier une troisième fois! Jamais deux sans trois, qu'ils disent... Il m'a dégoté un autre Alphonse. Alphonse 1er d'Este. Tu parles d'un karma. Au moins, je ne risquais pas de me tromper de nom dans les moments intimes! Toujours est-il que je l'aime bien, cet Alphonse. Nous nous sommes retirés loin de Rome, à Ferrare, et depuis je me consacre aux Arts à ma guise. Yesss!


Évidemment, en tant qu'épouse respectée et respectable, les gougounes indiennes, les foulards, le patchouli et les fleurs de ma jeunesse ont pris le bord. Alphonse préfère me voir dans des grosses robes lourdes. Bof... du moment que je puisse me consacrer à mes hobbys en paix...

Voilà, vous savez tout maintenant. Et ne croyez surtout pas ces films, romans et télé-séries dans lesquels on persiste à me décrire comme une dépravée! Je suis on ne peut plus paisible. J'adore lire et admirer l'oeuvre des grands peintres de l'histoire. Non mais... coucher avec mon père et mon frère... Eurk!

***

Note: Le magnifique montage photo tout en haut qui est aussi mon avatar, a été réalisé par nul autre que Ticklebear, mon fabricant d'image officiel sur le web. Et le nom de Lucrecia me vient aussi de lui, car il y a déjà bien longtemps, quand nous nous sommes rencontrés, je lisais la biographie de Lucrezia Borgia, et faut croire que ça l'a marqué, car depuis toujours, il m'appelle Lucrecia.

6 commentaires:

  1. la photo montage du haut de l'article là me plait beaucoup : j'veux une robe comme ça !

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  2. [Mode égrillard]:
    "Comme si un mâle normalement constitué pouvait lever le nez sur mes charmes indéniables durant quatre ans" - c'est autre chose qu'il eût fallu lever...
    [fin du mode égrillard]

    Joli billet - cela me rappelle des lectures récentes. J'ai l'impression que les Borgia sont assez à la mode cette année chez les libraires, sans savoir vraiment pourquoi. Confer, par exemple, les deux romans de Claude Mossé, qui sont parus il y a quelques semaines.

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  3. Bravo Lucrecia, c'est vraiment marrant...le montage est super mais je vous aime beaucoup en hippie aussi.

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  4. Ah bien tu vois, "enfarger" nous est resté du vieux français. Ce qui me fait croire qu'à l'époque de Louis XIV, les gens devaient "s'enfarger dans les fleurs du tapis"! ;¬)

    Heureuse que cette bio te plaise! J'ai pallier mon manque de connaissance historique par un peu d'humour. ;¬)

    Merci colo pour les bons mots!

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  5. L'atelier de confection de poison chez un gourou en vogue à l'époque, ça devait être classe ! :¬D
    Bon et puis ce "enfarger", il faut que je me documente sur l'étymologie, ça m'intrigue !

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  6. Je l'aime bien, représentée avec cette austérité protestante du dernier portrait ; c'est très androgyne.

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