jeudi 4 août 2011

Résultat du tag : 2 - Angèle est ...

Lucrèce de Médicis

Euterpe m'a de nouveau taggée (...) sur quelle femme de la Renaissance j'aurais aimé être. ça a été difficile pour moi de choisir une femme de la Renaissance, car je n'y connais pas grand-chose. J'ai essayé d'en trouver une qui me ressemble vaguement et j'ai choisi Lucrezia de' Medici (ou Lucrèce de Medicis), car sur cette peinture de Bronzino, si on lui rajoutait une frange (ce qui ne devait pas être à la mode à l'époque) , on pourrait avoir un air de famille:

260px-Agnolo_Bronzino,_ritratto_di_Lucrezia_de'_Medici

Bien entendu, la ressemblance s'arrête là, car la pauvre italienne est décrite comme presque inculte, elle épousera un duc à l'âge de 13 ans (!!!) qui l'abandonnera 3 jours après le mariage et mourra à 16 ans, soit empoisonnée par son mari, soit de tuberculose.

Un tag vraiment intéressant pour le coup, car il m'a permis de découvrir un morceau de vie de Lucrèce de Médicis.

Publié par Angèle le 31 juillet 2011 copié/collé par Euterpe.

Commentaire d'Euterpe : jolie femme (grande et mince, tu as oublié de mentionner cette ressemblance-là) ! J e la découvre ! En fait son mari n'est pas un inconnu puisqu'il était le petit-fils d'Anne de Bretagne. En effet, elle n'a pas eu une vie rigolote, la pauvre. Pour explication, seules étaient mariées très jeunes les femmes qui pouvaient prétendre à un certain pouvoir parce que filles uniques et héritières de nombreux fiefs. Il ne fallait pas attendre qu'elles soient assez matures pour s'en apercevoir et tenter de prendre leur vie en main. Les autres princesses étaient raisonnablement mariées à partir de 16 ans.

12 commentaires:

  1. Je ne sais pas pourquoi, je me figurais les femmes de la Renaissance plutôt majoritairement blondes ou rousses et avec des formes. Marier les jeunes filles si tôt, encore une histoire de gros sous:(
    C'était chouette comme tag!

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  2. Angèle, comme dit Euterpe, le mariage si tôt était rarissime ! les princesses étaient mariées vers 15-16 ans (et les mariages pas toujours consommés tout de suite : on attendait que la jeune fille fût nubile).
    Le commun des mortelles se mariait quant à lui entre 20 et 30 ans, en gros 25 ans.

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  3. waouuu... cette jeune femme est superbe
    et son costume me plait beaucoup : j'aimerais beaucoup être vétu de la sorte...
    quand on voit la vulgarité des modes vestimentaires actuelles, et pires, masculines ... ça fait rêver !

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  4. A Angèle : je sais pourquoi. C'est à cause de ce cliché que l'on répend tout le temps en se référant aux seuls tableaux de Rubens qui est d'ailleurs plus un peintre du début du 17e siècle que du 16e et qui représentait toujours des femmes hypercharnues blondes et rousses mais en fait les femmes étaient aussi différentes en ce temps-là qu'aujourd'hui, bien évidemment ! Oui, le mariage, c'était une histoire de sous et de domination qui broyait les petites filles :(
    Je suis très ravie que ce tag t'ait plu ! Et encore merci pour ta participation ! :)

    A Artémise : oui on attendait que la fille fut pubère mais comme on sait, entre avoir ses règles et être en mesure d'avoir une vie sexuelle maritale, il y a une marge qui ne gênait pas toujours les adultes surtout masculins. D'autant que ces fillettes étaient souvent mariées avec des types vraiment âgés. Exemple : Christine du Danemark. Mais comme dit c'était surtout le sort des filles qui héritaient de possessions jouant un rôle important sur l'échiquier européen.

    A paul : bon alors voilà un argument pour participer à mon tag. Il y a plein de femmes remarquables sur mon blog ! Cherchez un peu ! Vous avez l'embarras du choix !

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  5. euterpe,

    Oui je suis tout à fait d'accord. Il y a aussi des histoires glauques comme la princesse Marie de Habsbourg qui était venue toute petite à la cour de France pour épouse Charles VIII, et puis finalement "ah bah non, il va prendre Anne de Bretagne, tu peux retourner chez ton père"... pareil pour la petite infante d'Espagne qu'on destinait au jeune Louis XV...

    Cette machine à marier les jeunes gens était très dure mais j'ai l'impression que les hommes en souffraient aussi : on leur imposait une fille qu'ils n'avaient jamais vue, avec qui ils n'avaient parfois aucune affinité, ça faisait deux malheureux dans le couple. Parfois, on les remariait d'office à peine leur première épouse enterrée, sans tenir compte de leur chagrin. Les témoignagnes, surtout pour le XVIIIe siècle, sont assez édifiants.

    Après, une société qui opprime les femmes, est aussi rarement tendre pour les hommes... ça se vérifie assez bien, encore aujourd'hui.

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  6. Bon alors j'ai cherché à partir de votre blog : y'a effectivement une personne qui a quelques traits de caractères semblables aux miens
    il s'agit de Jacquettes de Montbron, architecte et sculptrice humaniste qui s'illustrat aussi comme très solidaire des gens qui se réfugiaient chez elles pendant les guerre de religions contre Condé à qui elle tint tête. Première femme architecte notoire semble-t-il, sculptrice, très bonne gestionnaire économique et sociale de son domaine très appréciée de son peuple et qui mit un point d'honneur à ne pas endetter ses enfants.
    donc une noble avec le sens humaniste du devoir social chevillé au corps.
    c'est rare.
    mais je n'ai pas trouvé grand chose de très développé concernant cette personne sur le net, donc difficile d'en dire plus que ce que souligne déjà Euterpe qui indique ses sources, que j'ai aussi consulté, et n'ai pas trouvé beaucoup plus ailleurs.

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  7. Merci de toutes ces précisions sur les us et coutumes du mariage à la Renaissance, c'est fort intéressant. Quant à leur physionomie, j'ai encore entendu à la radio il y a quelques semaines, lors d'une émission de Franck Ferrand, parler des " canons de beauté " de la Renaissance et je pensais que les femmes usaient et abusaient de teintures et cosmétiques pour être à la mode.

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  8. Bon alors paul : en avant ! ET merci d'avance pour le billet qui sera publié ici ;¬)

    A Angèle : oui, le drame c'est que la désinformation et la propagation de clichés ne sont pas seulement conjuguées au présent. Il y a effectivement eu des courants de mode dans "certaines cours" (je voudrais bien le mettre en grs ou en italique mais je n'ai pas confiance en Blogger pour utiliser le code htlm dans les commentaires) et non pas dans toutes les cours. A la cour de France sous Henri III, au moins une certaine princesse dut se maquiller abondamment puisque Jeanne d'Albret se plaint dans une lettre à son fils que Marguerite de Valois est trop maquillée, mais je ne sais pas s'il s'agissait seulement des hommes dans le cas de cette cour-là ! Pareil la teinture les cheveux : les hommes se les teignaient autant que les femmes.
    Merci pour ton intérêt envers ces sujets ! Je suis ravie que tu me donnes l'occasion de citer mon point de vue. ;¬)

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  9. A Artémise : oui tout à fait d'accord ! Les hommes en souffraient autant. On sacrifiait déjà les gens sur l'autel de l'argent. Ce n'est pas une époque si lointaine dans l'histoire de l'humanité !
    Cette caste se mariait uniquement entre elle pour que les héritages restent dans la caste. Ou s'alliait avec des princes et des princesses étranger.e.s pour combattre un ennemi commun. Bref, l'individu était instrumentalisé à fond. Mais il ne faut pas oublier que ce système a été mis en place par des hommes et aurait pu être aboli par ces mêmes hommes ! Or il s'ingénaient en plus de ces mariages forcés et PAR les mariages forcés à conserver le pouvoir, empêchant tant qu'ils pouvaient de laisser les femmes régner sur les territoires qui leur revenaient de droit !

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  10. OOOh !!! Bonjour, je viens d'être taguée par Asphodèle et je fais bien de venir voir ici les portraits pour ne pas faire double... Je pensais être Lucrèce. j'aime beaucoup ce tableau de Bronzino. La carnation est superbe. Bon, maintenant, il va falloir que je trouve quelqu'un d'autre ! A++

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  11. Sur le maquillage : il semblerait qu'il y avait déjà effectivement des "limites au bon goût" dans le maquillage : apparemment, Marguerite de Valois était connue pour se coller des louchées de maquillage sur la figure et les commandes qu'elle passait auprès de ses fournisseurs sont tout simplement délirantes par rapport à d'autres dames de la cour !

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  12. A Syl : pourquoi pas si la présentation est différente ? A mon avis il y aura forcément des doublons à un moment donné ou l'autre ! En tout cas je me réjouis d'avance de ta participation ! ;)

    A Artémise : de plus ils utilisaient des produits toxiques sans le savoir. En particulier les peignes en plomb pour redonner de la couleur aux cheveux...

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