Apprenant cela, une femme nommée Mélanthia, gravement malade, la fait venir chez elle. Eugénie la guérit, mais Mélanthia, persuadée d'avoir un homme en face d'elle, souhaite la récompenser en lui offrant ses charmes. Bien entendu Eugénie refuse, et la dame, humiliée, la fait traîner devant le tribunal en l'accusant d'avoir voulu la violer.
Près d'être jetée aux lions, en présence du gouverneur Philippe qui est son père, Eugénie décide de révéler la vérité : elle déchire sa tunique, montrant à la foule des seins qui n'ont rien de masculin. Son père la reconnaît, et l'affaire s'arrête là.
Mais l'empereur Valérien a repris les persécutions contre les chrétiens. Eugénie est à nouveau arrêtée et condamnée à mort (...) (et exécutée en l'an 257).
La scène où Eugénie montre ses seins est représentée sur le triptyque de Sainte Eugénie de l'église de Saint-Pierre-ès-liens à Varzy dans la Nièvre :

En lisant ces trois épisodes, je me demandais, Euterpe, si l'histoire raconte aussi des scènes de ce genre au masculin, si la peinture rapporte de tels dévoilements du corps.
RépondreSupprimerNon pas dans ces contextes de dénonciation d'une calomnie ou d'appel à la clémence de ses juges. La femme semble avoir toujours du à un moment donné prouver sa féminité, sa santé. Elle a toujours du exposer son corps à un moment ou un autre (on pense aussi aux examens de virginité). On ne demande pas cela aux hommes.
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