samedi 31 octobre 2015

Quand on ne laisse aux gens plus rien d'autre... Ulrike Meinhof


"Ich halte die Straße keineswegs für ein ganz besonders geeignetes Mittel, seine Meinung bekannt zu machen.
Wenn man aber …einem aber nichts anderes übrig bleibt,
wenn man nicht über die Millionenauflagen von Springer-Zeitung und Illustrierten verfügt,
wenn man dann, wenn man öffentlich diskutieren will, auf Raumverbote stößt und auf Versammlungsverbote,
dann bin ich da allerdings der Ansicht, dass es da außerordentlich demokratisch ist, wenn es Leute gibt, die trotz all dieser Verbote, die einzige Öffentlichkeit, die dann für sie bleibt, nämlich die der Straße, benutzen, und davon öffentlich Gebrauch machen."
"Je ne considère pas du tout la rue comme un moyen particulièrement approprié  pour exprimer son opinion.
Mais quand... quand on ne laisse aux gens plus rien d'autre, quand on ne dispose pas de millions de journaux et de magazines comme Springer, dans ce cas,
si l'on veut débattre ouvertement et qu'on se heurte à une interdiction d'accès à une salle ainsi qu'à l'interdiction de se rassembler, dans ce cas, je suis d'avis qu'il est extrêmement démocratique que des gens utilisent, malgré toutes ces interdictions, la seule possibilité qui leur reste, à savoir la rue et en fassent un usage public".
Ulrike Meinhof dans le magazine politique "konkret", 1967. Musique, 2004, du groupe allemand électroacoustique, fondé en 1979, "Der Plan" (Le plan), dans son nouvel album "La conspiration" dont la vidéo commence par cette image :