mardi 30 août 2011

Résultat du tag : 33 - Mazel est...

La Galigaï

Cécile m'a taggé ! Femme de la renaissance (tag d'Euterpe)


Cécile m'a taguée sur le thème femme de la renaissance sur une idée de Miss Euterpe.


Depuis un moment je voyais ce tag circuler, mais comme je n'étais pas trop en forme, je n'ai pas essayé d'en savoir plus... Pas trop envie d'aller voir du côté des peintres... j'en ai vu beaucoup... donc vers l'histoire...
Pas non plus envie de choisir une reine... quoique tentée par Catherine de Médicis... une femme très à poigne... et puis ne l'appelait-on pas "l'araignée"... donc tout pour me plaire...
Pas non plus tentée par Marie de Médicis... personnage très peu sympathique d'après la lecture des romans de cape et d'épée que je lisais autrefois...
finalement, je choisi un personnage bien noir également, avec Léonora Dori, Maréchale d'Ancre, plus connue sous le nom de la Galigaï...

Elle l'une des femmes les plus puissantes de France, une sorte d'éminence grise... d'origine modeste, mais intelligente, elle parvint à devenir prodigieusement riche. Accusée de sorcellerie, elle fut décapitée et son corps brûlé en place de Grève en 1617.

La maréchale d'Ancre, accusée d'avoir ensorcelé Marie de Médicis, répond à ses juges : « Je ne me suis jamais servi d'autre sortilège que de mon esprit. Est-il surprenant que j'aie gouverné la reine qui n'en a pas du tout ? »

la première fois que je l'ai rencontrée c'était dans un roman, mais impossible de me souvenir lequel, Zévaco ? Féval ? il me semble pourtant bien qu'il s'agissait d'un roman de cape et d'épée. Par la suite, rencontrée de nouveau avec Decaux, Anouilh, Combescot... et probablement en lisant d'autres livres tant sur Marie de Médicis ou Henri IV... ou Concino Concini.
puis, de nouveau sous la plume d'Alain Decaux, et dans le magazine historia...
Détails sur le produitVivre Henri IV ou la Galigaï de Jean Anouilh
Détails sur le produitFaut-il brûler la Galigaï ? de Pierre Combescot


Bref, un personnage qui m'attire, comme toutes les "empoisonneuses" et "sorcières" de l'histoire... A une époque plus lointaine, j'aurais certainement choisi la marquise de Brinvilliers, ou Catherine Deshayes dite la Voisin.


Quelques liens


Je tague Lali, Lystig, oops

Publié par Mazel copié/collé par Euterpe

Je ne connaissais pas la maréchale d'Ancre sous ce nom ! Merci pour les connaissances nouvelles apportées. Voilà une femme que j'ai failli rater et cela aurait été fort dommage. Une femme visiblement forte que j'ai rencontré pour ma part en lisant Alfred de Vigny ! On peut dire, bien que le jeu de mots soit très mauvais parce que trop facile, que la maréchale d'Ancre a fait coulé beaucoup d'encre !
9.8.2011 copié/collé par Euterpe

lundi 29 août 2011

Résultat du tag : 32 - Danielle est....

Moderata Fonte

Une femme de la Renaissance...

Un tag initié par Euterpe et dont le sujet est le suivant :

Parmi les personnes féminines du XVIe siècle, lequel vous correspond ?

Quelle femme de la Renaissance êtes vous ?

(Prière de ne pas tous choisir la Joconde, merci).
Danielle de Venetiamicio me passe un relais...que j'accepte bien volontiers.

Après réflexionS et rechercheS, j'ai choisi de mettre à l'honneur cette femme dont je n'ai guère trouvé de portrait qui lui rende justice.Aussi célèbre qu'elle ait été, aucun peintre digne de ce nom ne l'a trouvée digne de ses pinceaux.Elle n'était sans doute pas LA beauté du siècle mais, en parcourant les nombreuses pages qui lui sont consacrées, je me suis dit que j'aurais bien aimé la suivre, faire partie de ses interlocutrices, et j'aurais aimé participer à cette longue conversation essentiellement féminine...qui continue de susciter l'intérêt des chercheurs.
Moderata FONTE
(1555-1592)

est un pseudonyme qui révèle par un jeu de miroir la véritable identité de l’auteur Moderata POZZO de ZORZI, femme de lettres célèbre parmi ses contemporains surtout grâce à un poème épique inspiré du Roland furieux intitulé Tredici canti del Floridoro et publié à Venise en 1581


Moderata Fonte
appartient à la riche bourgeoisie vénitienne au sein de laquelle elle reçoit une bonne éducation en compagnie de son frère. Mais les obligations familiales vont progressivement l’éloigner de l’écriture. Ses ouvrages sont presque tous publiés avant 1583 – date de son mariage – excepté une Resurretione di Giesù Christo et surtout son œuvre maîtresse, Il Merito delle donne.

Moderata FONTE

s’insère dans le phénomène littéraire propre au XVIe siècle qui se caractérise par l’affirmation, sur la scène culturelle italienne de nombreuses femmes de lettres, parmi lesquelles les historiens de la littérature ont traditionnellement mis en valeur les noms de Véronica FRANCO, Gaspara STAMPA, Vittoria COLONNA et Tullia d’ARAGONA. Elle appartient à la génération qui suit celle de ces poétesses et son oeuvre s’épanouit entre 1581 et 1591, à Venise qui, malgré une décadence déjà amorcée, est encore à cette époque une ville « opulente, la plus riche et la plus luxueuse du monde ».

Gentile Bellini
Cette richesse matérielles contribue à faire de la cité des Doges un des principaux centres culturels de la Renaissance italienne : une intense vie littéraire et artistique s’organise dans les cénacles, les académies et les maisons patriciennes,


Jacopo de BARBARI (b. ca. 1445, Venezia, d. 1516, Bruxelles)
pendant que l’imprimerie particulièrement dynamique favorise l’élargissement de la société littéraire, au sein de laquelle les femmes occupent une place notable, soit en tant que lectrices, soit en tant qu’auteurs.



Moderata FONTE
respire cette atmosphère de vivacité intellectuelle et contribue à son enrichissement surtout grâce à son œuvre maîtresse, intitulée IL merito delle donne.


Ce texte s’inscrit dans la vaste production littéraire concernant la femme, qui se développe tout au long du XVIe siècle. Publié posthume( Moderata est morte en couches ) en 1600 par l’éditeur D.Imberti en réponse au pamphlet misogyne de Giuseppe PASSI , I donneschi difetti.



Le Mérite des femmes
montre , en deux journées,  « combien elles sont dignes, et plus parfaites que les hommes » L’auteur y présente une discussion entre sept femmes de l’aristocratie vénitienne (Leonora, Cornelia, Elena, Adriana, Corinna, Virginia,et Lucrezia), différenciées par leur âge et leur statut (mariées, veuves, célibataires) ; cette compagnie féminine (qui évoque celle du Décaméron dont auraient été ôtés les trois narrateurs masculins) se donne une reine provisoire( Adriana) qui, prenant acte des plaintes élevées contre les hommes, propose qu’un procès se déroule et désigne une accusation et une défense.


Elles se partagent en deux groupes, l’un défendant et l’autre attaquant le sexe masculin, sous le contrôle de la reine de l’assemblée. Le dialogue est axé sur l’opposition entre « Il merito delle donne » et « l’invidia degli uomini » et vise à mettre l’accent sur les impossibilités des hommes à égaler les qualités des femmes. Autour de ce fil conducteur s’enchaînent les interventions des interlocutrices qui, dans une atmosphère ludique et joyeuse, abordent de nombreux thèmes.

Le foisonnement de questions et de réponses, souvent contradictoires, que ceux-ci suscitent est toujours destiné à donner la paroles aux femmes et à les mettre en valeur auprès du lecteur.
Mais ces femmes ne se contentent pas d'analyser et de commenter le comportement masculin.

Elles s'intéressent aussi au monde, à la nature, aux sciences humaines ...à la diététique, à la santé, à l'éducation.Ces femmes ont accès à une certaine culture et exploitent leurs connaissances avec brio.( voir ICI )

Bref après avoir cherché et trouvé..
je ne peux que remercier l'initiatrice de ce tag ainsi que Danielle pour tout ce qu'elles m'ont permis de découvrir...

Je vous invite à mener quelques recherches sur le net, vous en apprendrez davantage sur cette Vénitienne d'exception dont les écrits sont encore et toujours publiés, accessibles sur des sites qui lui sont consacrés et en librairie.





A lire..(clic) parce qu'il y a tant de chose à découvrir sur
cette femme au nom de fontaine...
et dont l'écriture coule de source




Publié par Danielle le 17.8.2011 copié/collé par Euterpe

Merci mille fois pour ce billet si bien documenté et rédigé avec amour, je dirais.
Je suis enchantée de faire la connaissance de cette grande femme dont j'ignorais l'existence.
Par contre je connaissais les autres poétesses citées. Toute la difficulté reste de trouver leurs oeuvres en francais. On en attend toujours les traductions !

dimanche 28 août 2011

Résultat du tag : 31 - Juan est....

Marie Stuart

Publié le18 août 2011 par


Il y a plusieurs semaines déjà, le 26 juillet dernier, Euterpe me demandait comme à d’autres si je pouvais m’identifier à une femme de la Renaissance. L’exercice était périlleux. Je connais mieux la Révolution de 1917, ou celle de 1789 que les affres de François Ier et consorts.

Je me suis donc fait lâchement aidé par les deux dames de la maison. Puis nous sommes tombés sur Marie Stuart, trois fois mariée, reine d’Ecosse à six jours, reine d’Angleterre, d’Irlande et d’Écosse à 16 ans, Reine de France à 17 ans, éduquée par Ronsard et du Bellay, décapitée par sa rivale d’Angleterre à 44.

Forte femme, femme multiple. J’ai toujours préféré les Reines aux Rois. A défaut de présidente.

Pour l'exécution de Marie Stuart voir chez Juan parce que je ne suis pas friande de ce genre de scène personnellement. Désolée.

Mon commentaire :

Merci Juan ! Super, tu es le 5e homme qui a accepté de jouer le jeu ! Félicitations ! Je publierai ton billet sur mon blog dès que possible (j’ ai encore 9 participant.e.s à publier avant).
A propos de sang, ne pas confondre Mary Stuart et Mary la Sanglante ou Bloody Mary qui est le surnom donné à Mary Tudor la fille à papa Barbe Bleue-Henri VIII qui a fait décapiter deux de ses épouses sans parler d’innombrables autres personnalités innocentes. Mary Tudor c’est un peu la Marine le Pen du XVIe siècle si on veut :)
Mary Stuart, elle, a eu beaucoup de déboires parce qu’en fait elle était programmée pour vivre une petite vie pépère de reine de France mais voilà que Francois II est mort six mois après son accession au trône. Du coup elle s’est retrouvée sans trône et en concurrence avec la reine d’Angleterre à qui elle pouvait légitimement disputer le sien de trône. Cette histoire a été tragique pour les deux femmes, l’une devait liquider obligatoirement l’autre comme le fait si bien dire Friedrich Schiller a un conseiller d’Elizabeth qui hésite à la condammner à mort : »Tu dois subir le coup ou le donner. Sa vie est ta mort, sa mort, ta vie ».
Ce drame est du à plusieurs facteurs : Henri VIII qui ne voulait à aucun prix voir une fille le remplacer sur le trône dAngleterre (raté puisqu’il en a eu successivement deux (Mary Tudor puis Elizabeth Ire) n’a pas réglé testamentairement sa succession sur le plan féminin d’où les litiges qui s’en sont suivis et de plus dans l’Angleterre anglicanisée par ce même Henri VIII les factieux catholiques rêvaient de renverser la fille d’Ann Boleyn qui était anglicane comme son père pour y mettre une souveraine catholique c-à-d Mary. Tant que Mary restait vivante, la guerre civile comme celle qui avait lieu pendant ce temps en France (avec Michelade de Nîmes, Saint-Barthélémy, etc…) menacait l’Angleterre. Mary Stuart n’avait malheureusment aucune échappatoire. Si. Elle aurait pu se convertir au protestantisme pour sauver sa peau. Elle a choisi de rester fidèle à sa religion initiale. C’était une question de dignité. A l’époque les gens avaient un sens aigu de l’honneur !
Bon excusez-moi tous je n’ai pas pu m’empêcher de rajouter ces précisions.

En tout cas, sa vie continue à faire couler beaucoup d’encre (virtuelle) depuis son exécution en 1587 !

samedi 27 août 2011

Résultat du tag : 30 - Siobhan est...



Isabelle d'Este

Sur le blog "les livres de George Sand et moi" j'ai découvert cette question posée sous forme de tag. çà m'a fascinée. J'aime beaucoup cette période, mais je ne m'étais jamais penchée sur le sujet des femmes de l'époque.

Et bien voilà c'est fait. Alors, si j'avais été une femme de la renaissance, j'aurais aimé être Isabelle d'Este.

Les mantouans disaient d'elle qu'outre sa beauté, elle avait une formidable intelligence et beaucoup de talent. Très habile et avisée en politique, elle a plusieurs fois assumé la régence de l'Etat pendant les nombreuses absences de son mari.

Mais ce que j'ai le plus aimé chez elle, c'est une phrase qu'elle a écrite à son sujet :

"Même dans notre sexe se retrouve une nature virile".

Vous pouvez retrouver toute sa biographie LA.


Publié par Siobhan le 12.8.2011 copié/collé par Euterpe


Encore une Isabelle d'Este. Tant mieux, elle est trop méconnue en général.

Merci pour cet portrait d'elle et pour votre participation Siobhan.

vendredi 26 août 2011

Résultat du tag : 29 - ICB est....

« Et mes fesses, tu les aimes mes fesses ? »*

Boudiou, si ça c’est pas ma veine !
C’est bien simple, ça ne peut pas mieux tomber. C’est tout moi.

J’ignore pourquoi (et je crois que je ne tiens même pas le savoir !) L’Ogresse a pensé à moi pour le tag initié par Euterpe qui circule en ce moment :
Quelle femme de la Renaissance êtes-vous au fond de vous-même ?

Quand je vous disais que j’étais verni !



C’est pas comme si j’étais le genre de mec à me poser des questions existentielles le matin quand je me rase. En plus, je ne me rase pas tous les matins, ce qui fait autant d’occasions de perdues.
Quant à me pencher sur la femme qui sommeille en moi… Et une femme de la Renaissance tant qu’on y est.

Z’avez pas plus simple, comme question ? L’histoire, c’est vraiment pas mon fort (il n’y a qu’à voir comment je galère pour récupérer le camembert jaune au Trivial. En revanche, pour le rose, no problemo. Va savoir si c’est à cause du thème ou de la couleur !) et la Renaissance n’est pas vraiment ce que je pourrais qualifier comme étant ma période de prédilection… si jamais j’en avais une.



Comme je n’avais pas envie de me plonger dans L’histoire pour les nuls, il ne me restait plus qu’à passer en revue les quelques œuvres de l’époque que je connais et prier pour que j’y trouve mon bonheur.

Le tableau qui m’est venu illico à l’esprit est celui de Gabrielle d’Estrée et de sa sœur la duchesse de Villars, à cause de ce pincement de sein sensuel et coquin (même s’il est censé symboliser la grossesse de la maîtresse d’Henri IV). Mais finalement, j’ai abandonné l’idée. Trop osé.
Alors, La jeune fille à la perle de Vermeer. C’est pas mal La jeune fille à la perle… Non. Trop pure, la gamine. J’en connais plus d’un qui rigoleraient et n’hésiteraient pas à me taxer de gros mytho.
Pourquoi pas La laitière ? Ah non merci,depuis qu’elle s’est accoquinée avec les gars de la pub, elle a perdu de sa fraîcheur. Tant pis pour La laitière. De toute façon, je suis nul en yaourts.
Il y aurait bien La dame à l’hermine, de De Vinci. Mais pour qui me connaît un chouïa, ça saute aux yeux : elle est bien trop classe. Et sa “sœur”, La belle ferronnière ? Trop bêcheuse.

Pfffff, je ne me doutais pas que c’était une telle tannée d’être une femme, dites-donc ! Et une femme à la Renaissance, je ne vous en cause même pas.



Alléluia ! Si j’étais une femme de la Renaissance, ça donnerait quelque chose dans ce goût-là :

Massys-vieille-duchesse
Vieille femme grotesque (La Duchesse laide) (vers 1513),
par Quinten Massys (1466-1530)
© The National Gallery, London (photo très haute définition ici)




On dirait pas un gros travelo ? Je vous l’avais dit : c’est tout moi… à la mode Renaissance !
Au-delà de ses dehors hommasses, ce que j’aime chez ce personnage, c’est sa part de mystère.

Alors que certains avancent que cette femme n’a jamais existé (elle serait une représentation satirique des femmes âgées se raccrochant désespérément à leur jeunesse d’antan), d’aucuns prétendent qu’il s’agirait de Margarete Maultasch, duchesse de Corinthe et comtesse du Tyrol.
Le physique singulier de la dame serait le signe d’une dystrophie osseuse déformante, appelée maladie de Paget, certains médecins ayant reconnu dans son visage et ses mains difformes, tels que peints par Metsys, les manifestations typiques de cette affection.

Enfin, dernière point, et non des moindres à mes yeux, qui a arrêté mon choix sur ce portrait : en 1865, pour l’illustration d‘Alice au pays des merveilles de Lewis Caroll qui l’a rendu célèbre, le dessinateur John Tenniel se serait inspiré de ce tableau pour le personnage de la duchesse Natricia. On pourrait trouver pire comme hommage.

alice-tenniel

The Duchess was sitting on a three-legged stool in the middle, nursing a baby… © John Tenniel
La Duchesse, assise sur un tabouret à trois pieds, était en train de bercer un bébé.



alice-tenniel

‘Tut, tut, child!’ said the Duchess. ‘Everything’s got a moral, if only you can find it.’ © John Tenniel
“Allons donc, mon enfant ! s’exclama la Duchesse, on peut tirer une morale de tout : il suffit de la trouver.”





Pour finir, puisque ce tag est supposé être labellisé Kulture inside, dans le podcast de la National Gallery ci-dessous, les conservateurs du musée, Susan Foister et Luke Syson, expliquent ce qui se cache derrière la laideur de cette femme (en anglais).






* Surtout L’Ogresse, ne vois dans ce titre aucune attaque personnelle. C’est juste que quand il m’a fallu réfléchir à la femme qui sommeille en moi, l’image de Camille/Bardot dans Le mépris de Godard s’est imposéeà moi

Publié par Cold Blog le 17.8.2011 copié/collé par Euterpe

Merci d'avoir participé (les hommes sont rares dans ce tag ) mais comme je te l'ai précisé dans mon commentaire sur ton blog, les bicornes et autres chapeaux pointus ornés d'un voile étaient passés de mode à la Renaissance ! "La duchesse moche" est un personnage du XIVe siècle non du XVIe.
Cela veut-il dire qu'en femme tu aurais une allure simiesque ? Allons ! :)

jeudi 25 août 2011

Résultat du tag : 28 - VenetiaMicio est....

La Tintorette (comme je l'appelle)

Une Femme de la Renaissance

MARIETTA ROBUSTI





Mon amie Kenza me propose de participer au tag :



Une femme de la Renaissance



Un tag initié par Euterpe et dont le sujet est le suivant :

Parmi les personnes féminines du XVIe siècle, lequel vous correspond ?

Quelle femme de la Renaissance êtes vous ?

(Prière de ne pas tous choisir la Joconde, merci).



Je suis depuis de nombreuses années l'épouse d'un peintre,

alors comme je ne me sentais pas l'âme d'un modèle

ou celle d'une courtisane même poétesse, j'ai donc choisi d'être

l'artiste à mon tour et surtout la fille d'un grand peintre !

Je propose à mes amies,



Françoise Autour du puits,

Norma Les peintures de Norma C.

Danielle Album Vénitien,

Hélène A rose Affair between Jane Austen and Marie- Antoinette

Colibri Cuisine(s) et Dépendance(s)

AnnaLivia mes carnets vénitiens,

Maïté Ma Venise

de participer au tag, si cela les amuse !

Marietta Robusti, dite La Tintoretta, née en 1554 à Venise où elle est morte en 1590, est une peintre italienne.


Fille du Tintoret, Marietta Tintoretto était douée d'un esprit vif, d'heureuses dispositions pour le dessin et d'une mémoire prompte à recevoir les traces, fidèle à les conserver et exacte à les représenter. Son père prit un soin particulier de seconder de tels talents. On lui apprit à jouer des instruments où elle excella en peu de temps, ainsi qu'au chant. Dans son bas âge, le Tintoret habillait Marietta en garçon et il la menait partout avec lui.



Le Tintoret enseigna à sa fille une pratique aisée et soutenue d'un excellent goût de couleur ; il ne lui en fallut pas davantage pour mettre au grand jour son habileté. Ayant hérité du goût de son père, Marietta peignait aisément, une touche légère et badine, un coloris excellent soutenait le mérite de la ressemblance de ses portraits : elle donna plusieurs sujets de son invention, d'autres furent tirés de son père et elle fit les portraits de tous les amis de son mari.


S'étant attachée au genre de peinture du portrait, son premier ouvrage fut le portrait de Marc dei Vescovi dont la barbe fut admirée. Elle fit aussi celui de son fils Pierre. Chacun attiré par ses talents, voulait se faire peindre par la Tintoretta. Jacob Strada, antiquaire de l'empereur Maximilien, se mit sur les rangs, il se fit peindre et donna son portrait à Maximilien comme une

chose rare. Ce portrait ayant acquis un grand nom à Marietta, l'empereur la fit demander à son père. Philippe II d'Espagne et l'archiduc Ferdinand en firent autant. Tintoret, qui aimait sa fille, refusa tous ces avantages. Ne voulant pas la laisser partir, il la maria à un joaillier à condition de demeurer avec lui.



La joie du Tintoret augmentait avec la réputation de sa fille : ses progrès l'étonnaient et le succès qui en suivait ne lui était pas infructueux lorsque la mort l'enleva à la fleur de son âge pendant l'accouchement à l'âge de trente ans. Elle fut inhumée dans l'Eglise de Santa Maria del Orto. Son père et son mari la pleurèrent toute leur vie.

On ne connaît aucun dessin de Marietta Tintoret. Ses ouvrages qui sont presque tous des portraits, se répandirent dans les maisons de Venise et plusieurs passèrent dans quelques parties de l'Europe.

(Sources : http://fr.wikipedia.org/wiki/Marietta_Robusti )



Portrait de la Bella par Le Titien, qui ressemble plus au personnage que j'aurais aimé être à Venise au XVIe siècle...





Publié par VenetiaMicio copié/collé par Euterpe

Arggh! Je me réservais de parler d'elle un jour ou l'autre ! Bon ben c'est fait.
Merci VenetiaMicio !
(Cela dit j'en donnerai tout de même ma version un jour)

Résultat du tag : 27 - Alicia est....

Isabella Whitney

Puisqu’il faut choisir…

Asphodèle, décidemment, adore me refiler des tags ! Cette fois-ci, la question était : dans quelle femme de la Renaissance me vois-je ? C’est Euterpe qui est à l’origine de ce tag. Sachant que je suis ancrée dans l’époque contemporaine, la question a nécessité cogitation (et c’est très bien ainsi, il ne faut jamais rater une occasion de s’instruire).

J’ai donc fait dans l’originalité (hum) : une écrivaine anglaise. Mais pas n’importe laquelle ! Visiblement, la première femme auteure professionnelle dans le pays, fait d’autant plus étonnant qu’elle ne faisait pas partie de l’aristocratie (à l’époque, les femmes qui publiaient appartenaient à cette classe sociale, cela donne envie de remonter le temps, n’est-ce pas ?). Son nom ? Isabella Whitney. On en sait peu à propos de sa vie. Née à la fin des années 1540, à Cheshire, dans une famille réformiste, de classe moyenne, selon toute vraisemblance. Son frère, Geoffrey, fut l’auteur de A choice of Emblems (tout un programme, vous en conviendrez). Elle aurait eu trois soeurs, mais cela n’est pas confirmé. D’après de nombreux critiques, son oeuvre comporte des détails autobiographiques, notamment sur sa vie de domestique, et là sont les seules sources pour en apprendre sur elle. Je n’ai même pas trouvé d’image d’elle (un mari peintre aurait été fort utile…).

Elle a publié deux ouvrages de poésie : A Sweet Nosgay et The Copy of a Letter, Lately written in meter by a young gentlewoman to her unconstant lover ainsi qu’une épitaphe The lamentation of a gentlewoman upon the death of her late-deceased friend, William Griffith. Il se pourrait qu’elle soit également l’auteure de nombreux poèmes anonymes. Le ton est satirique, le sujet traitant souvent de la libération de la femme. Ses poèmes suggèrent qu’elle était une femme anti-conventionnelle, c’est aussi pour cela que mon choix s’est portée sur elle (car sa vie privée n’avait, à mon sens, rien d’enviable).

Mes sources, toutes en anglais, pour ceux que ça intéresse (avec analyses), sont ici, ici et ici (page 384).

Maintenant, la partie la plus amusante… qui seront mes victimes ? Gwenaëlle, Leiloona, Luzycalor et Paumadou. Si d’autres veulent le prendre… pas d’hésitation à avoir !

Publié par Alicia le 12.8.2011 copié/collé par Euterpe

Merci pour ce personnage qui m'était parfaitement inconnu ! Encore un intérêt de ce tag : je découvre de nouvelles femmes de la Renaissance alors que j'en connais déjà tant ! Et on nous dira encore que les femmes se sont contentées de passer le balai jusqu'au XXe siècle ! Quel épouvantable mensonge !

A propos de l'ouvrage sur les emblèmes du frère d'Isabella, en fait beaucoup de livres d'emblèmes s'écrivaient à l'époque. C'était un peu comme créer des émoticônes aujourd'hui. Chacun.e avait sa devise et son emblème et les livres sur le sujet se vendaient comme des petits pains.

mercredi 24 août 2011

Résultat du tag : 26- Kenza est....

Isabelle d'Este


Une femme de la Renaissance (tag d'Euterpe)

Léonard De Vinci (1452-1519), Portrait d'Isabelle d'Este. © E. Lessing. Paris, musée du Louvre
***
Mon amie Cécile me propose de participer au tag:
Une femme de la Renaissance.
Un tag initié par Euterpe et dont le sujet est le suivant:
Parmi les personnages féminins du XVIème siècle,
lequel vous correspond?
Quelle femme de la Renaissance êtes-vous?
(Prière de ne pas tous choisir la Joconde, merci).

C'est lors de mon dernier voyage en Italie (été 2009) que j'ai visité le Palais Ducal de Mantoue. Je suis tombée sous le charme des lieux et des personnages illustres qui ont façonnés et hantent toujours les couloirs de ce palais. Voir: Palais Ducal de Mantoue, et le chef-d'œuvre d'Andrea Mantegna
Je choisis donc de rendre hommage à Isabelle d'Este (1474-1539), marquise de Mantoue, femme de lettres, amatrice d'art et mécène, elle a su marquer son époque et installer dans la cité des Gonzague une des cours les plus raffinées de la Renaissance.
Je propose à mes amies, Karine de Fenêtre sur Rêves, Kenza de Caramel Caramelo, Danielle de VenetiaMicio, Alba de Ciel bleu de Castille, Christyn de Liberte De Pinceaux, Nathanaëlle de Les étoiles d'ArtLubie et Labelette de Vintage et cancrelats de participer au tag si cela les amuse.
***

Le Titien (1490-1576), Portait de Isabelle d'Este
Isabelle d'Este (née le 18 mai 1474 à Ferrare et morte le 13 février 1539 à Mantoue), est une noble italienne, qui fut, comme sa sœur cadette Béatrice, l'une des principales femmes de la Renaissance italienne et une figure culturelle et politique importante. Liée par la naissance ou mariage à la noblesse d'Espagne, elle est restée célèbre comme Première dame de la Renaissance.

Isabelle d'Este épousa le 12 février 1490 François II de Mantoue. Elle s'installa dans les appartements situés à l'étage noble du Castello di San Giorgio de Mantoue (non loin de la Chambre des Époux peinte par Mantegna). Elle aménagea deux petites pièces de cette suite d'appartements pour un usage tout à fait personnel. L'une servit de studiolo (sans doute dès 1490). Isabelle d'Este y recevait ses hôtes parmi les allégories peintes par Andrea Mantegna, le Pérugin, le Corrège et Lorenzo Costa. L'autre petite pièce, la grotta (mentionnée pour la première fois en 1498), imitait une grotte souterraine.

Isabelle d'Este collectionna dans son studiolo, selon la mode du temps dans les cours en Italie, des objets qui animaient sa passion et sa curiosité, et les tableaux allégoriques qu'elle commande à Mantegna. Elle sollicita vainement le concours de Giovanni Bellini, de Léonard de Vinci et de Francesco Francia ; elle n’obtint, en 1505, que le tableau du Pérugin, La Lutte entre l'Amour et Chasteté. À la mort de Mantegna, qui n'exécuta qu'une partie de commandes, c'est Lorenzo Costa qui se chargea de produire les œuvres sur les thèmes chers à Isabelle d'Este en finissant même certains tableaux comme l'Allégorie de la cour d'Isabelle et Le règne de Comus.

Médaille: Isabelle d’Este, vers 1505,
Gian Cristoforo Romano
En 1523, Isabelle d'Este quitta les appartements qu’elle occupait, à l’étage noble du Castello di San Giorgio pour s’installer dans un autre bâtiment du palais ducal de Mantoue, la Corte Vecchia. Le second studiolo comportait cinq pièces et permit d'étendre les domaines de collections (médailles, marqueterie, décorations d'art grotesque, …).

En 1627, Charles Ier d’Angleterre parvint à acquérir une grande partie de la collection des Gonzague, notamment l'Allégorie des Vertus et l'Allégorie des Vices du Corrége, qui provenaient du studiolo d'Isabelle d'Este. Les autres tableaux du studiolo furent achetés par Richelieu, sans doute la même année. Ils firent l'objet ensuite d'une saisie révolutionnaire pour être transférés au musée du Louvre. Wikipédia


Pour plus d'informations:

L'Art à Mantoue ou Le Studiolo d'Isabelle d'Este

Publié par Kenza le 15.8.2011 copié/collé par Euterpe

Merci Kenza ! Une grande méconnue qu'Isabelle d'Este ! Et bien à tort ! A chaque fois que je regarde une nouvelle publication sur la Renaissance, je la cherche mais vainement. C'est insultant pour toutes les femmes de ne pas l'y trouver.
Je l'ai cité dans un billet sur Mario Equicola parce que cette grande mécène s'entourait évidemment de gens remarquables !

mardi 23 août 2011

Résultat du tag : 25 - David Burlot est...

Isabelle de Caumont, femme de Renaissance


Blason de  Caumont, de Caumont-La Force, de Caumont-Lauzun



Dans la série "devoirs de vacances", voici le troisième volume : "quelle femme de la Renaissance êtes-vous ?" (selon Euterpe)

Comme je n'en ai aucune idée, j'ai retrouvé dans mes étagères la série des "Fortunes de France", de Robert Merle, dont le premier tome se passe dans le périgord vers 1550. Isabelle de Caumont, catholique, est mariée à un huguenot en pleine période de tension et de guerre de religions.

Hélas, il me semble qu'Isabelle a une fin tragique.

Publié par David Burlot le 15.8.2011 copié/collé par Euterpe

Mon commentaire : à chaque fois qu'un homme daigne participer à ce tag j'ai l'impression de devoir l'encenser particulièrement, est-ce normal docteur ? Merci en tout cas David Burlot pour votre participation.
Bien entendu Isabelle de Caumont n'existe pas mais la famille de Caumont, elle, a bien existé dans cette région-là (le Périgord). Une famille de grande noblesse fidèlement attachée aux souverains de Navarre. Du coup les Caumont étaient huguenots (François de Caumont meurt dans le massacre de la Saint-Barthélémy) mais Robert Merle a créé un personnage féminin qui refuse de se convertir au calvinisme afin de montrer que les guerres de religion touchaient aussi le privé car "le privé est politique" comme disait Ulrike Meinhof et les guerres de religion étaient très politiques.
Parmi les Caumont, on connaît surtout Anne de Caumont, née en 1574, donc plus jeune qu'Isabelle. Elle ne peut en être l'inspiratrice. Sa vie fut très différente du personnage de Robert Merle.
Dans le roman c'est un personnage assez sympathique par son indépendance de pensée et sa volonté de ne pas se soumettre à l'autorité masculine, est-ce ce qui vous lie à elle ?

(Ill. : le blason des Caumont d’azur à trois léopards d’or armés, lampassés et couronnés de gueules, l’un sur l’autre).

Résultat du tag : 24 - margotte est....

La Léda de Léonard

Le tag de la Renaissance


Quelle femme de la Renaissance êtes vous, au fond de vous-même ?

Tag culturel de l’été donc, lancé par Daniel et créé par Euterpe. Invitée à participer par L'Ogresse je suis.

J’ai choisi ce dessin préparatoire à un tableau perdu de Léonard de Vinci : ‘Léda’.

J’aime la grande douceur qui émane de ce visage, ainsi que cette coiffure faite de tresses enroulées. J'imagine les cheveux dénoués, longs et ondulés. La référence à la mythologie n'est pas pour me déplaire... pour ceux qui veulent connaître l'histoire du cygne et de la belle, c'est ici.



La Léda (entre 1504 et 1508) - Galerie Borghese, Rome [Copie : l'original ne nous est pas parvenu]

Je propose à Lali, L'or des chambres, Aifelle, Mango de participer... mais tout le monde est bienvenu.

Publié par Margotte copié/collé par Euterpe

Oui c'est un très joli portrait féminin surtout quand on pense que Léonard de Vinci était homosexuel et plutôt misogyne ! Je l'imagine rousse à la carnation très blanche (comme un cygne). Sur ce lien, on peut voir le sujet dans son ensemble et Léonard est le seul peintre à avoir représenter la scène avec les enfants de Léda sortant de leurs coquilles d'oeufs ! J'avais lu pourquoi dans une bio de L. de V. mais j'ai oublié ce que cela signifiait exactement. A retrouver....
Merci Margotte !

dimanche 21 août 2011

Résultat du tag : 23 - Cécile est....

Louise Labé

Femme de la renaissance (tag d'Euterpe)

Bonjour aux femmes des années 80
Bonjour à celles de la renaissance française ou à celles du Trecento, quatrocento et cinquecento
Bonjour aux zotres

Daniel
m'a taguée sur le thème femme de la renaissance sur une idée de Miss Euterpe. J'avais déjà vu la question posée sur quelques blogs et l'idée me laissait dubitative avant qu'une incitation suisse me pousse à y réfléchir avec tout le sérieux que la question mérite.

Le souci majeur est que je connais bien peu de femmes de la renaissance et ma recherche s'est tout d'abord tournée vers la peinture. Ne me voyant ni madone ni déesse (vraaaiiiment pas !), j'ai d'emblée écarté les oeuvres à caractère religieux et j'ai aussi écarté la Joconde pour cause de galvaudage mais j'ai tout naturellement poursuivi la piste Leonardo da Vinci.

J'aurais donc pu opter pour La Dame à l'hermine pour au moins deux raisons :
a - J'adore l'élégance de cette toile, l'élégance et le détachement du modèle.
b - La dame porte un très joli prénom puisqu'elle se nomme en réalité Cecilia Gallerani, très jeune maîtresse du sponsor... heu, je veux dire du mécène du peintre.


Seulement voilà, j'ai renoncé à cette idée pour deux autres raisons :
c -même si je m'appelle Cécile de Qd9 je ne possède pas la noblesse évidente de la dame ni la pureté de la blanche hermine (je préfère les petits cochons roses voire tachetés de noir et/ou le grouin boueux)
d - La douce enfant doit avoir 18 ans à tout casser sur ce tableau... autant dire que ce choix aurait constitué un anachronisme un peu trop flagrant et aussi ridicule que ces vieilles actrices un peu trop coquettes s'entêtant à jouer les jeunes premières alors qu'elles auraient l'âge d'interpréter leur mère voire leur grand-maman.

Et puis soudain, bingo, jackpot, flash, évidence à base de "bon sang mais c'est bien sûr" !

Si j'étais une femme de la renaissance, je serais bien évidemment Louise Labé que j'ai découverte dans un volume de la Pleiade consacré aux poètes du XVIe siècle reçu à l'occasion de la communion solemnelle (quel drôle de cadeau à une gamine de 11 ans quand on y pense !) et dont quelques poèmes figurent dans mon anthologie poétique personnelle et qui déclairait "Le plus grand plaisir après amour, c'est d'en parler" point sur lequel je suis assez d'accord.

Il y a dans certains de ses poèmes une intensité érotique et une tension charnelle évidentes en même temps qu'une langueur mélancolique et une lascivité qui le sont tout autant. J'aime chez elle, le paradoxe de cette force et de cette fragilité mélées et toutes deux assumée et je trouve que ses vers traduisent magnifiquement et avec une grande sincérité, les tourments de la passion et les espoirs de l'amour. Ses mots me parlent, sa sensibilité me touche. Voici un de ses sonnets les plus connus dont j'aime particulièrement le 9e vers.

Je vis, je meurs : je me brûle et me noie,
J’ai chaud extrême en endurant froidure ;
La vie m’est et trop molle et trop dure,
J’ai grands ennuis entremêlés de joie.

Tout en un coup je ris et je larmoie,
Et en plaisir maint grief tourment j’endure,
Mon bien s’en va, et à jamais il dure,
Tout en un coup je sèche et je verdoie.

Ainsi Amour inconstamment me mène
Et, quand je pense avoir plus de douleur,
Sans y penser je me trouve hors de peine.

Puis, quand je crois ma joie être certaine,
Et être en haut de mon désiré heur,
Il me remet en mon premier malheur.

Quelques liens

Wikipedia LL
Wikipedia CG
Précisions sur le tableau chez Kenza Thé au jasmin
Bio de Louise Labé

Je tague Kenza Mazel Escargolio !!!


Publié par Cécile le 11.8.2011 copié/collé par Euterpe

Mon commentaire : bon, je vais me décider à faire un libellé "Louise Labé" moi ! Car elle est très plébiscitée !
Merci Cécile pour la façon humoristique que tu as d'amener ton choix ! Je me suis bien amusée.
C'est vrai qu'elle a une sensibilité toute féminine quoi qu'en dise cert'une !
(Moi j'ai reçu, entre autres, une montre à gousset pour ma communion (c'est ce que je voulais, je me demande encore aujourd'hui pourquoi. À cause du lapin d'Alice au pays des merveilles ou quoi?).

mardi 16 août 2011

Tag de Juan

En interlude jusqu'á lundi, avant de rentrer la suite des résultats du tag :
taguée par Juan, j'ai craqué sur le sujet des 3 films politiquement incorrects après avoir visionné les bandes-annonce ou extraits de films machos et violents ou seulement machos que les autres participant.e.s parmi ceux de cette chaîne : Gabale, Nicolas, Juju, Disparitus, Ruminances, Dagrouik, Yann, Dadavidov, Falconhill, Des pas perdus, Jean, El Camino, Jacques, Romain, Le Grumeau, Bembelly, Le Griffon, Guy Birenbaum, Ménilmuche, Slovar, , Seb, Trublyonne, Lolobobo, Romain le breton, Stef, Homer, Des fraises, Minijupe, Jujusete, Marc, un autre Romain, Vallenain, Melclalex, Cui cui, David, Vogelsong, CyCee, Eric, Olympe, Rimbus, GdC, Polluxe Kalista, ont présentés. Car : mille fois désolée, mais je ne trouve pas du tout que le féminisme soit désormais établi comme politiquement correct, surtout en France, et il me semble même que ce sont les films féministes au contraire qui y sont politiquement incorrects. La preuve : ce n'est pas en France que l'on a tourné "We want sex equality" que je sache. L'Allemagne, elle du moins, produit plein de films sur ses propres grandes militantes et femmes de pouvoir. Je voulais me limiter à trois mais je n'ai pas pu. Le nombre compensera le fait qu'un seul est traduit en français, un autre est sous-titré en anglais et j'ai trouvé un lien qui menait à un extrait en français de "Berlin 36" + un lien qui mène à une bande-annonce sous-titré en français de "Rosenstrasse". Je ne peux pas mieux faire. Désolée.



FILM TRÈS FÉMINISTE : "La papesse Jeanne" de Michael Oblowitz (comme quoi il y avait déjà un(e) pape(sse) allemand(e) avant Benoît XVI !) conquiert le pouvoir suprême à l'époque où c'était l'Église qui en était la détentrice !



"Visions" de Margarethe von Trotta, (tiré de la vie de Hildegarde de Bingen, la plus grande savante de tous les temps.



"Rosa Luxemburg" de Margarethe von Trotta, l'une des plus grandes révolutionnaires de tous les temps.



"Sophie Scholl les derniers jours" de Marc Rothemund, l'une des plus grandes résistantes de tous les temps (dernière phrase de Sophie Scholl à ses parents avant de passer sous la guillotine à 21 ans : "Ne vous en faites pas. Si c'était à recommencer, je ferais exactement la même chose".



"Berlin 36" de Kaspar Heidelbach sur l'extraordinaire championne de saut en hauteur Gretel Bergmann écartée des Jeux Olympiques parce que juive,.



"Anonyma" de Max Fäberböck (le film du livre "Une femme à Berlin", une journaliste allemande qui a vécu l'arrivée des Russes avec les viols qui l'ont accompagnée et qui a eu l'insigne courage dans faire le récit à une époque où il était interdit d'en parler).


ici le trailer sous-titré en francais de "Rosenstrasse" de Margarethe von Trotta, film sur les héroiques épouses allemandes qui ont fait le siège de la gestapo dans la Rosenstrasse jusqu'à ce que les nazis libèrent leurs maris juifs qu'ils s'apprêtaient déporter.




Martha de Werner Fassbinder (film sur un époux sadique qui sous couvert d'amour persécute sa femme. Scène du film : Martha s'est endormie au soleil et est brûlée sur tout le corps or son mari a justement envie d'elle...comme par hasard)




"Les années de plomb" (sur les soeurs Ensslin) de Margarethe von Trotta (Gudrun Esslin est arrêtée et enfermée à la prison de Stammheim en isolation sensorielle complète. Lorsque sa soeur apprend sa mort soudaine, elle démarre une enquête pour savoir s'il s'agit vraiment d'un suicide comme la version officielle le prétend). Film dans lequel on est de tout coeur avec la soeur Ensslin survivante.

Dans le cinéma allemand, on n'hésite pas à montrer les misères faites aux femmes, comme c'est le cas également dans L'honneur perdu de Katharina Blum de Werner Fassbinder qui est en même temps une critique du journalisme à sensation.
Je suis prête à croire que les mêmes efforts sont faits en France sur le chapitre des héroïnes nationales mis à part que la Jeanne d'Arc de Luc Besson est déjantée et que Chabrol metttait en scène des monstres. On ne voit guère de Marguerite de Navarre, d'Olympe de Gouges (qui apparaît par contre dans le film norvégien "Le monde de Sophie" d'après le livre éponyme de Jostein Gaarder).
OK, il y a les films sur Camille Claudel, Thérèse de LIsieux, Mme de Maintenon et son école de Saint-Cyr, Coco Chanel, Colette, Louise Michel, Séraphine, Edith Piaf et Françoise Sagan mais la perspective de ces films est très peu féministe voire pas du tout. Il y est surtout question de leurs amours ou non, là encore de leur "monstruosité", c'est à dire ce qui en fait des objets à montrer. On les observe de l'extérieur sans pouvoir s'identifier à elles car elles ne sont pas les héroïnes des films qui les présentent mais seulement des objets. Où sont donc les grandes militantes : Christine de Pisan, Marie de Gournay, Louise Labé, Louise Bourgeois (l'obstréticienne), Olympe de Gouges, Hubertine Auclair, Simone de Beauvoir, entre autres ?
En France, ça manque sérieusement de personnes engagées comme Margarethe von Trotta et feu Werner Fassbinder pour tourner des films qui mettent en relief l'engagement d'autres femmes ou pour thématiser leurs difficultés. Les biographies n'y dépassent guère le genre du divertissement, un peu style foire du trône où l'on allait mater la femme la plus grosse, la plus petite, la plus difforme, la plus, la plus, la plus...du monde.
Bon, tu me connais, Juan , j'allais pas faire dans la dentelle...mais c'est bien de l'incorrect que tu voulais, non ?